De Formule TAG à Energy Explorer
La transformation d'un catamaran de légende...
De très grands marins se sont succédé à la barre de ce non moins prestigieux catamaran, dessiné par un non moins vénérable architecte en la personne de Nigel Irens. Construit de façon magnifique en 1983 et mis à l'eau en 1984 pour Mike Birch, il sera ensuite skippé par Sir Peter Blake et Sir Robin Knox-Johnston avant de finir dans celles de Tony Bullimore.
Une carrière en course exceptionnelle, avec de nombreuses victoires, et d'une durée extrêmement rare, avec un Trophée Jules Verne, en point d'orgue, détenu pendant près de 13 ans ! L'aventure de la course au large se terminant en 2010 dans l'Atlantique Nord lors d'une sortie d'entraînement, pour une nouvelle tentative contre le Jules Verne. Le bateau chavire, il est remorqué jusqu'à Brest, remis à l'endroit et reste à quai pendant deux ans avant de trouver preneur.
C'est le point de départ de la nouvelle aventure Energy Explorer. Faire de se catamaran de course à voile, un catamaran d'exploration à moteur, mais entièrement propre. Des explorations autour des énergies renouvelables et de porter la bonne "action", à travers un nouveau tour du Monde. Le bateau devait être terminé et mis à l'eau pour la Route du Rhum 2014.
En 2012, le maxi catamaran rentre en chantier à Lorient. Ce sont Fred Dahirel, ancien équipier de Jean Maurel et Victorien Erussard (ex MULTI50 et Class40), qui vont mener le chantier, la plateforme est entièrement mise à nue. La nacelle centrale, installée par Peter Blake pour le Jules Verne, est retirée. A la place, est installé une nouvelle nacelle beaucoup plus spacieuse, quasiment posée sur les bras reliant les deux coques. Cette nacelle est constituée de deux coques de catamaran de croisière d'un chantier Rochelais. Cela donne un caractère très futuriste à l'ensemble.
Le gros oeuvre terminé en 2013, la plateforme est mise à l'eau à Lorient. Puis elle rejoint par la mer Saint Malo. De nouveau mis au sec sur le port de commerce et rentré dans un hangar de ce dernier. C'est donc à St Malo que l'on retrouve le catamaran dans son hangar avec une petite équipe au travail.
A l'intérieur de la nacelle, la hauteur sous barreau est excellente, on peut tenir debout jusqu'à 1.90 mètres. Tout à l'avant deux cabines doubles, au centre un grand espace de vie ou de travail et de chaque côtés sont répartis la douche, une autre cabine simple, etc. A l'arrière de la nacelle un grand espace couvert et au dessus un poste de barre sera installé.
L'équipe recherche des partenaires pour mener à bien se projet, le bateau fin 2014 est très loin d'être terminé, les panneaux solaires ne sont pas posés, les éoliennes n'existent pas... Et la mise à l'eau prévu pour la Route du Rhum est impossible pour le moment vu l'avancé du chantier.
Un projet dans l'air du temps qu'il serait dommage de ne pas voir aboutir...
Retrouvez toutes les informations sur le projet Energy Explorer
Le site internet d'Energy Explorer
Complément : Fred Dahirel, avait déjà été à l'origine d'un autre projet de multicoque électrique. Basé lui aussi sur la récupération d'anciens éléments d'ex multicoques de course. A savoir la coque de l'ex Foncia d'Alain Gautier et des premiers flotteurs de l'Hydroptère ! Le trimaran à moteur a bien été mis à l'eau en 2011, il a été présenté à la presse, il a navigué avec un moteur diésel, mais le projet n'a jamais été jusqu'au bout. Les panneaux solaires, devant produire l'électricité pour la tentative de record de l'Atlantique, puis du tour du Monde, n'ont jamais été posés...