En milieu de semaine dernière, Armel Le Cléac'h, sur Banque Populaire 8 avait porté son avance à 160 milles et son poursuivant d'échappée Alex Thomson sur Hugo Boss, au point que certains observateur et vu le petit coup de mou du skipper Britannique à la vacation, donnaient déjà Armel Le Cléac'h vainqueur.
Mais dimanche tout était remis en cause suite à une option météo plus sud du skipper de Banque Populaire 8 non concluante et le retour à moins de 60 milles d'Hugo Boss. Ce lundi soir Armel Le Cléac'h à refait le trou, comme s'il pouvait monter le curseur et tenir à distance son adversaire toujours handicapé par un foil manquant.
Il est alors intéressant de lire l'ITW de Vincent Lauriot Prévost, architectes des IMOCA60 en tête du Vendée Globe, sur ce qu'il dit justement de ces écarts. Mais aussi des différences entre les bateaux signés du cabinet VPLP et de chez Guillaume Verdier.
Vincent Lauriot-Prévost : "Il a aussi deux Vendée Globe au compteur ! Donc il a aussi l’expérience du bruit à bord. Les perceptions sont personnelles parce qu’ils sont capables d’aller de trois à quatre nœuds plus vite que l’ancienne génération de monocoques IMOCA. Mais la stridence est aussi due à la forme du foil, à son incidence, à son calage dans le puits, à son bord de fuite… Chaque team a travaillé différemment sur ce sujet, et sur la structure du foil puisque certains sont en carbone plein, d’autres creux, d’autres avec un coude en titane".
Derrière en 3ème position à 1200 milles Paul Méhat sur SMA, premier monocoque sans foils suivit comme son hombre par Maître Coq et un peu plus loin Groupe Quéguiner de Yann Eliès.
Les premiers concurrents traverse le Pacifique depuis 24 heures, Paul Méhat et Jérémy Beyou sont entre la Tasmanie et la Nouvelle Zélande, Yann Eliès sous l'Australie et le dernier concurrent Romain Attanasio reparti d'Afrique du Sud après sa réparation de ses deux safrans sans aucune assistance débute son océan Indien !
Armel Le Cléac'h, skipper de Banque Populaire 8 : "Ça y est, j’ai passé le deuxième cap, celui de Leeuwin, et avec pas mal d’avance en plus.Ça fait un mois qu’on est parti des Sables d’Olonne, le moral est bon mais c’est vrai qu’il y a des petits coups de blues, notamment quand j’appelle la maison car j’aimerais bien être avec ma femme et les enfants. Ce n’est pas facile non plus pour eux en ce moment d’être seuls, mais j’essaie de ne pas trop y penser.Sinon le reste ça va, c’est physique, c’est tonique, les jours avancent les uns après les autres et j’essaie de prendre les choses telles qu’elles viennent. Et puis de savoir que beaucoup de gens me suivent et me soutiennent, ça me motive énormément.Quand je fais le bilan, là, je me dis que, hormis la famille, ce qui me manque le plus c’est le calme… J’aurais envie que ça s’arrête un peu, de me poser à terre et de penser à autre chose. Mais bon ça ne va pas être possible tout de suite donc je fais avec et je m’habitue à vivre dans ces conditions compliquées".
Pour sa part Sébastien Josse et son Gitana 16 sont à Freemantle, et l'équipe Gitana à du fil à retord avec les douanes locales.