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Ocean Fifty l'Act2 à Concarneau

  • Writer: Ultim Boat
    Ultim Boat
  • Jun 25
  • 4 min read

Du 25 au 29 juin, les trimarans de la classe Ocean Fifty font escale à Concarneau pour le deuxième acte d’un championnat qui en comptera cinq cette saison. Moins de deux semaines après le coup d’envoi donné à Saint-Malo, où le team Koesio s’est imposé, les neuf équipages engagés dans ce circuit atypique sont de retour sur l’eau. Le format, alternant courses inshore et parcours côtiers, reste inchangé, mais le contexte évolue : en plus du volet sportif, l’étape de Concarneau se distingue par une ambition claire en matière d’engagement sociétal et environnemental.


Une grille resserrée et des ambitions renouvelées


Parmi les équipes en lice, celle de Thibaut Vauchel-Camus fait figure de sérieux prétendant. Deuxième à Saint-Malo, l’équipage de Solidaires En Peloton a montré une montée en puissance progressive, concrétisée par deux victoires en parcours construits et une place d’honneur à seulement quatre points de Koesio. Un résultat d’autant plus remarquable que leur multicoque a été remis à l’eau tardivement, après sept mois de chantier intensif.

À Concarneau, Thibaut Vauchel-Camus est accompagné d’un équipage qui combine expérience et complémentarité : Axelle Pillain, Damien Seguin, Laurent Gourmelon et Gwen Riou seront présents en semaine pour les régates inshore. Le week-end, ce sont Sophie Faguet et Keni Piperol qui prendront le relais de Pillain et Seguin, partis courir en Imoca sur la Route des Caps. Une séance d’entraînement s’est tenue la veille du début de la compétition, réunissant les sept marins à bord pour caler les manœuvres et assurer la transition entre les équipages. Ce changement tactique en milieu d’événement souligne l’adaptabilité nécessaire dans ce format hybride où l’exigence sportive côtoie une logistique serrée.


Koesio, favori logique et équipe à battre


Le team Koesio, emmené par Erwan Le Roux, aborde cette deuxième étape en leader. Avec neuf podiums sur dix manches disputées à Saint-Malo, l’équipe affiche une cohésion de groupe solide et une approche rigoureuse. Le renforcement du système de communication à bord, qui équipe désormais chaque membre d’un micro, permet une coordination accrue, tout en offrant une immersion complète aux invités embarqués. Cette innovation témoigne de la volonté du collectif de progresser sur tous les plans.

À Concarneau, Devan Le Bihan remplace Pablo Santurde del Arco aux côtés d’Audrey Ogereau, Hélène Noesmoen et Maxime Guyon. Le team se fixe un objectif simple : maintenir un niveau élevé d’exécution tout en restant fidèle à ses valeurs. Performance, sobriété, engagement : trois axes sur lesquels Koesio a bâti sa méthode. Cette vision dépasse le seul cadre sportif et s’inscrit dans le projet global de cette étape bretonne.

Photo : Classe Ocean Fifty
Photo : Classe Ocean Fifty

A noter le retour à la compétition de Laurent Bourguès, après trois semaines d'un travail acharné à Hennebont pour remettre à l'eau le trimaran Mon Bonnet Rose, après une période d'incertitude sur le financement de l'équipe. Même si des financements sont toujours recherchés.


Une régate sous le signe de la responsabilité


L’Act 2 des Ocean Fifty Series à Concarneau n’est pas seulement une compétition. C’est un laboratoire d’idées et d’actions concrètes en matière de responsabilité environnementale et sociétale. Imaginé par la classe Ocean Fifty en partenariat avec la Région Bretagne, la Ville de Concarneau, et Upwind by MerConcept, cet événement entend poser les bases d’un modèle durable de course au large.


Plusieurs engagements structurent cette volonté :


  • Présence d’au moins une femme par équipage.

  • Zéro usage de plastique à usage unique.

  • Tri, compostage et mesure de l’empreinte carbone.

  • Participation active à la vie du village de course, à travers des animations, ateliers et conférences ouverts au public.


Ces principes sont repris dans une charte commune à l’ensemble des acteurs de l’événement, et visent une labellisation « Platinum » par Sailors for the Sea, gage de l’exemplarité environnementale de l’organisation.


Un programme rythmé par la compétition et les échanges


Sportivement, les régates s’articulent en deux temps : jeudi 26 et vendredi 27 juin seront dédiés aux parcours construits, courts et techniques. Samedi et dimanche verront se dérouler des parcours côtiers, plus longs, tactiques et ouverts. Les conditions s’annoncent plus ventées que lors de l’Act 1, avec une quinzaine de nœuds attendus dès le premier jour. De quoi tester les automatismes et la coordination des équipages dans un contexte dynamique.


En parallèle, un village de course gratuit et accessible est installé quai Carnot, avec un stand animé par le Défi Voile Solidaires En Peloton. L’occasion pour les visiteurs de rencontrer les marins, découvrir les bateaux, et échanger avec les bénévoles. Des conférences thématiques sont également programmées chaque matin :


  • Mercredi 26 : « Former les femmes à bord et à terre ».

  • Jeudi 27 : « Former la jeunesse aux métiers du nautisme ».

  • Vendredi 28 : « Réinventer le transport maritime à la voile ».


Ces temps forts visent à questionner les modèles actuels, transmettre des savoirs et valoriser les initiatives locales et internationales qui repensent le monde maritime.


Une diversité renforcée sur l’eau


Cet Act 2 marque également un tournant en matière de diversité. Quinze femmes seront présentes en course, avec notamment le projet Upwind by MerConcept mené par Anne-Claire Le Berre, à la tête d’un équipage 100 % féminin. Le projet vise à former les navigatrices à tous les postes, à bord comme à terre, et à leur offrir un accès accru aux circuits de haut niveau en multicoque. Cette dynamique est perceptible dans toutes les équipes, y compris chez Solidaires En Peloton et Viabilis Océans, qui embarquent plusieurs navigatrices sur cette étape.


Laurent Bourguès, skipper du trimaran Mon Bonnet Rose, fait son retour en Ocean Fifty à cette occasion. Son équipe défend les couleurs d’une association dédiée aux femmes atteintes de cancer. Sept d’entre elles participeront à une sortie en mer pendant la semaine, dans le cadre d’un programme de rémission par la voile. Ce type d’initiative témoigne de l’ouverture de la classe Ocean Fifty à des projets à forte dimension sociale.


Un championnat encore ouvert


Avec trois équipes en lice pour le podium – Koesio, Solidaires En Peloton et Inter Invest – et l’arrivée de nouveaux challengers comme Mon Bonnet Rose, le classement général est encore loin d’être figé. Chaque manche comptera, chaque ajustement pourra faire la différence. La diversité des profils, la multiplication des jeunes talents et le renouvellement des équipages d’un jour à l’autre rendent les confrontations plus incertaines, plus riches tactiquement. Il faudra aussi compter sur Lazare de Tanguy Le Turquay et Erwan Le Draoulec avec toujours à bord pour cet Act2, un certain Tom Laperche.


Photo : Classe Ocean Fifty
Photo : Classe Ocean Fifty

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