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Sam Goodchild dévoile son IMOCA60

Après For People, le TR Racing à présenté cette semaine For The Planète, l'IMOCA60 de Sam Goodchild.


L'équipe dirigé par Thomas Ruyant sera sur la ligne de départ de toutes les épreuves du circuit IMOCA60avec deux monocoques capables de jouer la victoire, un dans les mains de Thomas Ruyant et le second dans les mains de Sam Goodchild. Il s'agit bien évidemment de l'ancien LinkedOut vainqueur de la dernière Route du Rhum. Le monocoque est rebaptisé For The Planète, avec les deux sponsors Advens et Leyton présents sur l'étrave. Les deux monocoques ont la même déco, avec quasiment les mêmes couleurs, signée par Jean Baptiste Epron.



Un Sam Goodchild, tout juste rentré du Brésil et en tête du classement général de The Ocean Race, avec l'équipage de Kévin Escoffier à bord d'Holcim-PRB. Ce qui lui permet d'engranger les milles au cas ou il y aurait plus de 40 concurrents pour le Vendée Globe 2024 et de se familiariser avec les IMOCA60 à foils. Et un Sam Goodchild heureux, qui touche d'encore un peu plus près son rêve de participer au tour du Monde ne solitaire.


For The Planète devait être mis à l'eau à la suite de sa présentation, mais les conditions météorologiques, ont remis ça à la semaine prochaine. Va s'en suivre les premières sorties de prises en mains et d'entraînements.



Sam, vous rentrez tout récemment de 5 semaines dans le Grand Sud à bord d’un IMOCA60 à foils nouvelle génération ; quelles sont vos impressions ?

Sam Goodchild : "Ce fut une aventure géniale, intense, 5 semaines dans le Sud ! Le stress, la fatigue, l’expérience intense constituent pour moi un bilan positif. J’ai appris plein de choses pour la suite. Ce fut mon baptême du feu en foiler Imoca. J’ai beaucoup appris au contact de Kevin Escoffier. Très instructif. C’était bien de le faire en équipage, j’en tirerai les leçons dans deux ans sur le Vendée Globe. Les bateaux sont un peu fous. Leur capacité de performances est largement au-dessus de nos besoins. On passe notre temps à décider où on doit mettre le curseur, entre vitesse et ne pas casser. Il faut que cela tienne dans la durée. La puissance et la capacité d’accélération sont énormes. Je suis impressionné de voir ce que Thomas a pu réaliser en gagnant deux transats sur ce type de bateaux. On ne peut pas être au taquet tout le temps. L’inertie des manœuvres est énorme et il faut bien calculer son coup et le tempo lorsque l’on décide d’un virement, d’un empannage ou changement de voiles. Il faut gérer le temps, l’humain, la machine en permanence. Celui qui fait le moins d’erreurs gagne, d’où la nécessité d’accumuler les d’expérience. Il faut faire des milles, naviguer toujours et encore, bien se connaître et connaitre son bateau".


Votre but ultime reste le Vendée Globe ?

Sam Goodchild : "Depuis longtemps, j’ai orienté mes choix de route et de vie avec l’envie de faire le Vendée Globe avec ambition. Je n’étais pas destiné à cela, mais j’ai eu cette envie très jeune et j’ai bossé vers ce but. Je n’ai jamais lâché mon objectif de Vendée Globe. J’ai l’énorme opportunité d’aller chercher ce rêve. C’est une chance immense. Beaucoup de gens m’ont aidé sur ce long chemin. Il est difficile de les citer tous. Techniquement, humainement, beaucoup de personnes m’ont aidé. Dernièrement, la rencontre avec Kevin Escoffier. Que du respect pour lui. Quand je suis arrivé en Angleterre à l’adolescence, une monitrice de voile m’a pris sous son aile. Je lui dois beaucoup mais elle n’est pas la seule. Je ne me mets pas d’objectifs de performances. L’idée est de donner le meilleur de moi-même, et de comprendre ce qui marche mal, en continuant d’apprendre. Il y a un enjeu de terminer le Vendée, avec de la performance. Il me faut faire les choses correctement et avec humilité. On a 18 mois pour préparer le Vendée. Je veux le faire et le terminer. Il me faut donc fiabiliser notre projet, finir les régates en apprenant. Je suis polyvalent dans ce métier. Il y a tant à faire ! Il faut gérer avec l’énergie qu’on a, comme en mer. On ne peut pas tout faire. Il faut faire des choix, techniques, stratégiques. Je dois faire en 10 jours ce qui me prendrait 6 mois. Je dois faire des choix. Comment gérer mon temps de la manière la plus efficace. Ce qui suppose polyvalence et discernement".

Comment va se passer votre intégration au sein de TR Racing ?

Sam Goodchild : "Je rejoins une équipe expérimentée, une façon de travailler qui me plait et c’est génial. Je suis donc content des choix que j’ai faits par le passé. Tout m’a mené vers ce projet. J’arrive avec modestie et avec une expérience riche de nombreux projets. J’ai commencé très jeune et j’ai touché à beaucoup de choses. J’adore apprendre, J’adore les challenges. Je suis fier de pouvoir compter sur le soutien sans faille de Leyton, mon partenaire historique, et d’Advens qui ont le même ADN sociétal et sportif. Il me faudra beaucoup d’apprentissage. Thomas a beaucoup travaillé sur ce bateau. Mon expérience en IMOCA60 est limitée. Mais j’aime ce défi. C’est mon plus grand challenge. Je vais apprendre avec appétit et respect. Je ne sous-estime pas le boulot qui m’attend avant d’atteindre le niveau de Thomas. J’ai une envie de fou. Mon programme est énorme, avec cette prise en main. Je suis parti pour deux années très denses. Je n’ai pas encore eu le temps de passer du temps, avec l’équipe qui a travaillé d’arrache-pied autour de FOR THE PLANET ces derniers temps. Cela fait 15 ans que je parle du Vendée Globe. Maintenant je dois prendre les choses dans l’ordre. L’équipe est en place, avec TR Racing, et je commence juste à mettre mon nez dans le bateau. J’ai un million de questions à poser ! Je dois m’organiser.

En tant que compétiteur, j’ai envie de faire les choses bien et vite. Mais il faut y aller progressivement, être malin dans la gestion du temps. La prise en main sera express, en prenant les bonnes décisions au bon moment. J’aurai peu de navigations avant la Bermudes 1000 Race. Il faudra naviguer intelligemment pour ne pas faire de bêtises. Naviguer sagement. Porter un projet dénommé FOR PEOPLE AND PLANET, c’est un peu le rêve de toute une vie pour un marin, qui résume merveilleusement les aspirations de tout être conscient des échéances et des paris à relever pour l’avenir des hommes et de notre environnement. C’est un énorme supplément d’âme pour un compétiteur".


Le programme course pour les deux monocoques :


2023

7 mai Brest Guyader Bermudes 1000 Race

22 juillet Rolex Fastnet Race

19 septembre Défin Azimut Lorient Agglomération

29 novembre Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre


2024

Mai Lorient The Transat CIC

Juin New-York / Vendée

Septembre Défi Azimut Lorient Agglomération

10 novembre Vendée Globe



L'équipe du TR Racing :


Thomas Gavériaux : directeur général

Thomas Ruyant : skipper

Sam Goodchild : skipper

Morgan Lagraviere : navigant performer

Nicolas Doré : team manager Sam Goodchild

François Pernelle : responsable du bureau d’études

Ronan Deshayes - boat captain du voilier de Thomas Ruyant

Robin Salmon : boat captain du voilier de Sam Goodchild

Quentin Cortier : bureau d’études

Paul Médinger : bureau d’études et performances

Alexis Aveline : coordinateur technique et développement SI/SE

Pierre Denjean : responsable gréement-matelotage-accastillage

Emilien De Broc : préparateur

Lucas Montagne : responsable énergie & systèmes embarqués

Florent Le Gal : responsable atelier

Julien Penven : responsable composite

Michael Maisonneuve : composite

Henri Marcelet : énergie & systèmes embarqués

Anne-Lise Capelle : gréement-matelotage-accastillage

Benjamin Ferron : préparateur

Anne Agogue : directrice administrative et financière

Florence Juillard : administratif

Madeleine Dauthuille : responsable logistique et gestion de projet

Agathe Simonnet : logistique et gestion de projet

Antoine Brunel : gréement-matelotage-accastillage

Emilie Le Couedic : composite

Loic Chetaneau : composite

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