top of page

Un deuxième safran cassé, fin de la tentative pour Sodebo Ultim' 3

Ultim Boat / Photos Team Sodebo Voile

6 janv. 2025

Escale technique en Australie prévue

Trophée Jules Verne 2024

Océan Indien

Sommaire :


  1. Toutes les vidéos

  2. La descentes des Atlantiques Nord et Sud de Sodebo Ultim' 3 et SVR Lazartigue






Un très bon temps à Bonne Espérance

Mercredi 1er janvier 2025

18 h 00


Après le premier empannage d'hier soir vers le Sud, Sodebo Ultim 3 à repris sa marche vers l'Est, voir Nord Est se rapprochant de l'Afrique du Sud pour passer la deuxième marque de parcours qu'est le cap de Bonne Espérance.

Un cap de Bonne Espérance passé à la mi-journée pour nous en France métropole, plus précisément à 12h46, après 11 jours 15 h 11 min et 6 sec. Avec une avance sur IDEC Sport de 1 jours 4 h et 17 min.


Les objectifs sont largement atteints pour l'équipe Sodebo : Etre sous les 12 j à Bonne Espérance, tout près du record absolue entre Ouessant et la point de l'Afrique du Sud, ainsi qu'une très belle avance sur le record. 

Un super travail réalisé. Rien n est encore fait, mais en tout cas, ce qui pouvait être fait, à été bien fait. 


Depuis, l'équipage a continué de progresser vers l'Est, quasiment jusqu'à 39° Sud, puis au pointage de 15h, Sodebo Ultim 3 empannait de nouveau vers le Sud, pour profiter encore du front, même si celui-ci malmène l'équipage et le trimaran, avec un vent fort (40 nœuds), qui oblige à être sous grand-voile seule.


 La suite continuer de descendre et retrouver du vent pour traverser l'océan Indien.





Une journée compliquée

Jeudi 2 janvier 2025

18 h 00


Une journée compliquée pour l'équipage de Sodebo Ultim  3 par le vent beaucoup plus faible derrière le front. Un vent plus faible que dans les prévisions. Ce qui ne fait pas les affaires de Thomas Coville et son équipage dans cette quête au Trophée Jules Verne. 


Et pourtant malgré ce manque de vent, le trimaran parcours 746 milles durant les 24 dernières heures au pointage de 17h. Ce qui n'est pas non plus une mauvaise journée. Cependant Sodebo Ultim 3 est sur une route plus Nord qu'IDEC Sport, donc une route plus longue et qu'au même moment Francis Joyon et son équipages commençaient leur cavalcade extraordinaire sur l'Indien. Malgré tout Sodebo Ultim 3 garde environ en ce début de soirée 1 journée d'avance sur le record.


Cela devait aller mieux dans les heures à venir, la trajectoire va passer par ne Nord de l'île du Crozet, mais au sur des Kerguelen. Les derniers relevés satellites ne semblent pas détecter pour le moment de glace sur cette trajectoire à venir. A noter que sur le Vendée Globe et pour la première fois depuis 2008, 4 skippers ont croisé des icebergs de la taille d'un cargo, avec sans doute tous les glaçons qui vont avec. Cela en dehors de la zone limite des glaces... rien de rassurant pour Sodebo et cela va énormément limiter la possibilité de raccourcir le trajet en descendant dans ne grand Sud !


Sodebo Ultim' 3 est passé à l'arrière du front



Transition et recalage pour Sodebo Ultim' 3

Vendredi 3 janvier 2025

18 h 00


Quatre empannages vers le Sud, au programme de la journée pour l'équipage du Sodebo Ultim' 3. Manoeuvres sous un ciel gris et bas et dans une température de l'aire et de l'eau de 4° environ. Au pointage de 17 h Sodebo Ultim' 3 est de nouveau en route plein Est, mais toujours plus Nord que la trajectoire d'IDEC Sport, d'environ 120 milles, contre près de 700 milles il y a 24 heures. Dans les toutes prochaines heures, le trimaran passera sous les îles du Crozet et le prochain objectif sera les Kerguelen.


Plusieurs problèmes sur cette trajectoire, avec une dépression qui va se renforcer dans les prochaines heures, avec des vents qui vont devenir très forts, sans doute plus de 35 noeuds, mais aussi les icebergs, présentes bien au-delà de la fameuse zone des glaces. La route à prendre est toujours en discussion entre l'équipage et la cellule routage à bord.


Tout va bien à bord, quelques réparation, dont celle de la bâche aéro sur le bras arrière qui a commencé à se décoller. Mais le trimaran est en très bonne état.


Léo Legrand, équipiers de Sodebo Ultim’ 3 : “C’est une première pour moi, l’arrivée sur l’Océan Indien n’a pas été simple, l’Océan Indien n’a pas très bonne réputation, avec une mer compliquée et un peu casse bateau. Nous avons bien entamé ce début de traversée en étant prudent. L'exercice pour filmer le bateau dans le gros temps n’a pas été simple, ce drone est un drone de compétition pour la vitesse, il permet de suivre le bateau dans quasiment toutes les conditions, mais l’autonomie est très courte, environ 3 minutes". 



François Duguet, Boat Captain de Sodebo Ultim’ 3 : “À 30 nœuds de moyenne et 9000 milles, il y a toujours des petites choses à surveiller, mais pas grand chose. Ça donne confiance à l’équipage. Et c’est une belle récompense pour toute l’équipe qui a fait la préparation du bateau. Par la suite, sur un parcours comme celui-là, on profite des personnes présentes sur zone pour avoir des informations, les pêcheurs et aussi les images satellites pour avoir une bonne idée de la dérive des glaces. Il y a plusieurs paramètres, la température de l’eau en est un, à partir de 2° ça devient limite, mais c’est surtout les images satellite qui vont nous permettre de voir les icebergs. La situation est compliquée, ça ne va pas se faire en un seul bord, il y aura des empennages, pour aller jusque sous l’Australie, sous les Kerguelen, on va plonger au Sud, car il y aura beaucoup de vent. On sera sous l’Australie vers le 7 janvier”.



Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim’ 3 : “On est au large des îles Crozet, quand on regarde sur la carte, ce sont des îles perdues au milieu de l’océan Indien. On va aborder les Kerguelen qui sont un peu plus connues, mais c’est aussi un caillou au milieu de nul part. Il fait froid et gris, environ 4° en ressenti, l’eau est à 4°, dehors quand on sort barré on a l’onglet. Et on va descendre encore dans de l’eau à 2°, ça ne va pas aller en s’améliorant. Hier on s’est fait rattraper la dorsale, avec des nuées d’oiseaux. Il y a deux jours nous sommes rentrés dans un banc de krill qui rendait la mer violette, qui dit banc de krill dit baleines, donc c’est un peu angoissant pour nous. Pour l’avance elle s’est créée à la descente de l’Atlantique Sud grâce au front, mais qui nous a très vite rattrapé. Puis une fois qu’on se fait passer par la tempête ou il y a beaucoup de vent, il y a la mer déchainé, puis le calme. Nous allons avoir plusieurs transition, et chaque transition fait fondre notre avance. On aurait préféré rester devant le front, mais il était rapide et nous n’avons pas eu cette opportunité. On fait avec ce que l’on a. Nous faisons marcher le bateau au max en fonction des conditions météo, la partie comptable du record, viendra bien après. On fait au mieux. Si on est pas très loin de Francis à la sortie du Cap Horn, on aura fait un très beau parcours. Et les capacités du bateau pourront faire la différence dans la remontée. Très honnêtement on regarde très très peu la trajectoire de Francis pour le moment. L’équipage est en super forme, le fait d’être 7 à bord est la bonne combinaison et on se marre vraiment, tout en abordant les choses hyper professionnellement".





Sodebo Ultim 3 en retard, mais avec un radar réparé

Samedi 4 janvier 2025

19 h 00



Quinze jours de mer et le Trophée Jules Verne se transforme en un véritable défi pour l'équipage de Thomas Coville à bord de Sodebo Ultim' 3. Alors qu'ils progressent dans l'océan Indien, au nord-ouest des Kerguelen, les éléments et les aléas techniques se conjuguent pour compliquer leur tentative de battre le record d'IDEC Sport.


Contrairement à la route théorique optimale, Sodebo Ultim' 3 est contraint de naviguer plus au nord. La raison ? La présence d'icebergs détectés sur leur trajectoire initiale. Cette déviation, bien que nécessaire pour la sécurité de l'équipage et du matériel, rallonge considérablement leur parcours et impacte inévitablement leur temps de passage.

Les conditions météorologiques ne jouent pas non plus en faveur de de l'équipage de Thomas Coville. Une dépression active se profile au sud des Kerguelen, générant des vents violents. Si cette zone était initialement envisagée pour optimiser leur vitesse, elle représente désormais un danger potentiel. L'équipage doit donc composer avec cette menace et adapter sa stratégie en conséquence.


L'aventure ne serait pas complète sans son lot de problèmes techniques. Depuis plusieurs jours, le radar de bord était hors service, une avarie particulièrement préoccupante dans une zone où la vigilance est de mise en raison des risques de collision avec des objets flottants, notamment les icebergs, mais aussi les quelques bateaux de pêche Russes, Chinois et Français. Heureusement, grâce à l'expertise et à la persévérance de Léonard Legrand et Benjamin Schwartz, le radar a été réparé. Une intervention cruciale qui permet à l'équipe de naviguer avec une plus grande sérénité et d'assurer une surveillance constante de leur environnement.


Toutes ces difficultés cumulées ont eu un impact significatif sur le chrono. L'avance que Sodebo Ultim' 3 avait acquise quasiment depuis le départ s'est amenuisée, et en cette fin d'après-midi en France métropolitaine, le trimaran accuse un retard de 123 milles sur le temps de référence. La course au Trophée Jules Verne est une épreuve d'endurance et de résilience, et l'équipage de Thomas Coville en fait actuellement l'expérience. La route est encore longue et les rebondissements sont encore possibles, mais une chose est sûre : l'équipage de Sodebo Ultim' 3 ne lâche rien et fait au mieux avec les éléments météorologiques qui lui sont proposés.

Sodebo Ultim' 3 passe au Nord des Kerguelen au 15ème jour de sa tentative sur le Trophée Jules Verne





Sodebo Ultim 3 en retard, mais avec un radar réparé

Dimanche 5 janvier 2025

19 h 00


Actuellement au Nord-Est des îles Kerguelen, le trimaran Sodebo Ultim’ 3 continue sa progression dans l’Océan Indien. L’équipage, après une journée marquée par un long bord en direction du Sud-Sud-Est, navigue sur une mer courte et une houle de plus de trois mètres. Cette trajectoire leur permet de se rapprocher de la route empruntée par IDEC Sport lors de son record en 2017. Cette trajectoire plus Sud devrait favoriser une accélération significative vers l’Est dans les heures à venir, avec un vent se renforçant. Mais Sodebo Ultim' 3 ne rejoindra pas encore les 50° Sud, en effet l'objectif est de rester dans le Nord de la dépression qui le poursuit.


À bord, l’équipage demeure concentré sur deux axes majeurs : maintenir des performances optimales, avec plus de 741 milles parcourus au cours des dernières 24 h et assurer l’entretien du bateau après 16 jours de navigation (39 % du parcours effectué), à très hautes vitesses 7/7 jours et 24/24 heures. Plusieurs interventions ont été nécessaires ces dernières heures, illustrant les contraintes techniques inhérentes à une tentative de record autour du monde. Parmi ces actions, le changement du lashing de têtière du J0 a été effectué, tout comme la gestion d’une perte d’écrou sur le chariot de grand-voile. Ces ajustements font partie du quotidien de l’équipage, qui conjugue navigation et entretien pour préserver le potentiel du trimaran.


A la mi-journée, le retard sur le temps de référence s’élevait encore à plus de 270 milles. Toutefois, cette distance diminue progressivement grâce à la progression constante vers le Sud/ Sud-Est, avec 215 milles de retard au pointage de 19 h. Les prochaines heures s’annoncent déterminantes pour capitaliser sur des conditions météorologiques favorables et réduire davantage cet écart.

Avec une route stratégique ajustée et une montée en puissance attendue grâce au vent renforcé, Sodebo Ultim’ 3 aborde une phase charnière de sa tentative. L’équipage devra toutefois rester vigilant face aux contraintes mécaniques et aux conditions de navigation exigeantes de cette région de l’Océan Indien. Les prochains relevés permettront un point d'étape sur la progression sur l'océan Indien. L'objectif étant de limiter au maximum le retard en arrivant sur le Pacifique. La route ne sera pas rectiligne pour Sodebo Ultim' 3, contrairement à celle d'IDEC Sport, qui avait bénéficié de conditions météorologiques très favorables.






Sodebo Ultim 3 perd de nouveau son safran

Lundi 6 janvier 2025

19h45


Si l'avarie est survenue peu avant 9h30, ce n'est qu'à 11 que l'information a été communiquée, Sodebo Ultim' 3 qui progressait au Sud Est depuis près de 24 heures et avait refait une partie de son retard, venait de perdre un deuxième safran de coque centrale en deux tentatives sur le Trophée Jules Verne.

Une fois de plus, l'équipage indique n'avoir ressenti aucun choc qui puisse expliquer la perte du safran à plans porteurs. Sans cette pièce importante du système de barre, impossible de continuer en mode record et de s'enfoncer encore un peu plus dans les mers du Sud.


La décision a été prise rapidement de mettre le car au Nord Est, vers l'Australie, sans doute Perth, pour une escale technique, afin de récupérer le premier safran.


L'équipage est bien entendu extrêmement déçu, et cela est bien compréhensible, vu l'excellent travail réalisé jusqu'ici, avec une très belle fenêtre de départ, un belle descente des deux Atlantiques. Sans oublié un début de traversé de l'océan Indien parfaitement mené, vu les conditions météorologiques rencontrés. Au moment de l'abandon, le retard était passé sous les 190 milles.


Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim' 3 : "Il n’y a eu aucun choc mais nous avons perdu le safran.  Avec l’équipage, on est très lucide et tout va bien pour nous. On ne peut pas continuer en mode record et on ne pense pas qu’il faille s’engager dans les mers du sud sans safran central. Nous sommes à 25 nœuds et on fait route plein nord pour essayer d’échapper à une dépression. On s’oriente sur une escale technique à priori en Australie pour remettre un safran. Engager un demi-tour du monde en mode record avec le safran principal en moins, ce n’est malheureusement pas raisonnable.  Le bateau est en bon état général et nous avions bien réussi à gérer cela. On a construit quelque chose d’incroyable. Le rythme était soutenu et dense. On était content de ce qu’on réalisait malgré l’état de la mer qui était difficile ces dernières 24h. A terre, la cellule routage et tout l’équipe lorientaise ont également été admirables durant cette tentative. Je tiens à les remercier pour tout le travail effectué. Nous avons réussi le pari de faire rêver nos publics à travers cette aventure hors-norme. Cet abandon est bien sûr une déception pour tous. Mais il sera aussi formateur et apprenant pour l’avenir de notre équipe afin d’aller relever nos prochains challenges".


Cela en est terminé des espoirs de record pour le Team Sodebo pour cette année, Il faudra sans doute 3 bonnes journée de navigation pour rejoindre Perth. Une semaine d'escale technique et trois semaines pour revenir à Lorient. Sans parler que le safran qui sera mis en place est sans doute un safran sans plan porteur.

bottom of page