UltimBoat à partir du Communiqué de Presse
18 nov. 2024
François Gabart et son équipage deuxième prétendant au Trophée Jules Verne
Après une sortie de mise en place samedi dernier, l'équipage du SVR Lazartigue est officiellement en stand-by pour une tentative sur le record du Trophée Jules Verne. Il rejoint l'équipage du Sodebo Ultim' 3.
L'avitaillement est quasi terminé en dehors des produits frais, l'équipage est fin prêt à s'élancer dès qu'une fenêtre météo se présentera. Une fenêtre qui devra les propulser le plus rapidement possible au large du Brésil.
François Gabart, skipper du SVR Lazartigue : "Le Trophée Jules Verne, reste un défi technique et humain . C’est passionnant. Je suis vraiment très heureux de partir pour cette aventure en équipage. Nous sommes prêts, mais s’il faut attendre, nous attendrons. Nous avons évidemment beaucoup d’échanges avec la cellule de routage. La visibilité à partir de Ouessant pour descendre l’atlantique nord le plus rapidement possible est toujours assez bonne. Ce qui est plus difficile c’est de synchroniser ces premiers jours de navigation avec l’idée d’accrocher une dépression au large du Brésil et d’avoir un anticyclone de Sainte-Hélène le plus nord-est pour enchainer l’atlantique sud le plus vite possible. Au-delà de l’Équateur et après cinq ou six jours, les informations ne sont pas encore très précises d’autant plus dans une zone qui n’est pas toujours très stable. Notre philosophie est de partir dès que nous pourrons, de naviguer pour au moins générer un entrainement et si les choses s’alignent de poursuivre. Nous pouvons nous autoriser à partir et à revenir. Mais il faudra tenter. L’analyse des fichiers est bien évidemment très importante pour être bon, pour choisir la bonne fenêtre et ensuite bien naviguer mais impossible de maitriser les 40 jours. Malgré toutes les statistiques, il y a une part d’aléatoire. On peut faire une très belle navigation et tomber sur un système qui nous bloque. Il faut l’accepter. Ça fait partie du jeu, de la beauté mais aussi de la cruauté de notre sport. Il faut avoir de la réussite. D’autant plus sur un tour du monde. Un tel projet est avant tout une aventure humaine. Le Jules Verne c’est une étincelle. Il faut que tous aient cette formidable envie. Il faut ensuite amener des expériences et des compétences avec une palette variée. L’équipe me semble complète. On a l’expérience avec Pascal qui connait ces tentatives de Jules Verne et qui a une expérience extraordinaire au large. Des gens avec moins d’expérience comme Antoine (Gautier), Emilien (Lavigne) et plus récemment Amélie (Grassi) mais qui ont beaucoup de compétences. Ça amène aussi de la jeunesse et une énergie différente. Tom (Laperche) est un pilier du bateau. Il est le plus jeune mais a déjà une grande expérience et une maturité exceptionnelle. Ça fait un joli cocktail qui me semble bien équilibré. On a le potentiel, l’envie, les compétences. Je suis très fier de cet équipage".
Photo : Pauce