L'Odyssée Ultim' une nouvelle course méditerranéenne pour les géants des mers

Ce mardi après-midi à Antibes, les organisateurs de Cap Med, qui avaient organisés la dernière Finistère Atlantique associés à Ultim’ Sailing, ont dévoilé lors d’une conférence de presse les contours de l’Odyssée Ultim’, une nouvelle course en équipage dédiée aux trimarans de la classe Ultim' 32/23. Ce rendez-vous, dont la première édition se tiendra au printemps 2026, s’ancrera dans un territoire méditerranéen trop rarement exploré par ces géants des mers, avec un parcours inspiré par les mythes fondateurs de la Grèce antique. Aux programme pour les skippers, séances photos, questions réponses...

Parcours historique

Le choix d’Antibes comme port d’attache n’est pas anodin. L’ancienne Antipolis, fondée par les Grecs, est présentée par les organisateurs comme un point de départ logique pour une épreuve qui puise son récit dans l’épopée homérique d’Ulysse. L’Odyssée Ultim’ entraînera les marins jusqu’à Ithaque, l’île emblématique du retour d’Ulysse, en contournant Olympie, pour ensuite revenir à Antibes. La Méditerranée, connue pour ses vents imprévisibles et ses zones de transition, promet un terrain de jeu complexe, loin des longues houles de l’Atlantique.

Le parcours s’annonce exigeant. Les Ultim’ devront franchir des passages stratégiques entre la Corse et la Sardaigne, longer Malte, contourner la péninsule du Péloponnèse et l’île d’Ithaque, avant d’entamer leur route retour vers la Côte d’Azur. L’ensemble du tracé impose des points de passage obligatoires, garants d’une navigation variée et d’un engagement constant des équipages.

La course se déroulera en équipage, format choisi pour permettre à ces machines de plus de 30 mètres de longueur d’exploiter leur plein potentiel dans des conditions souvent complexes. Les marins devront composer avec des zones de calme, des effets de côte accentués et des configurations météorologiques pouvant changer rapidement. Il s’agira pour eux de faire preuve d’anticipation et de maîtrise technique sur un théâtre d’opérations peu familier à ces multicoques de haute performance.

Cinq skippers étaient présents à Antibes pour cette présentation : Anthony Marchand (Actual Ultim 4), Thomas Coville (Sodebo Ultim 3), Armel Le Cléac’h (Banque Populaire XI), Charles Caudrelier (futur Maxi Edmond de Rothschild), Tom Laperche (SVR Lazartigue) et les représentants de la classe. Sans oublier les écoliers de la ville, invités à assister à la conférence, a permis de mêler sensibilisation locale et transmission de l’univers de la course au large.

Le village de la course ouvrira ses portes à Antibes du 29 avril au 10 mai 2026. Il accueillera le public, les équipes et les partenaires, dans un format proche de celui expérimenté sur d’autres événements de la classe Ultim. L’objectif est de faire de cette période un moment d’échange, de démonstration technologique et de valorisation du patrimoine maritime local.

L’identité de la course se démarque également par son approche symbolique. Chaque marin recevra avant le départ une flèche gravée à son nom, conservée dans un écrin. Cette flèche, censée faire le voyage aller-retour jusqu’à Ithaque, constituera l’élément central d’un trophée collectif. À l’arrivée, les skippers glisseront leur flèche dans une structure évoquant l’arc d’Ulysse, façonnée dans la forme d’un foil d’Ultim. Le trophée final prendra la forme d’une lyre, en référence à l’héritage poétique et culturel de l’Odyssée.

Le nom de la course, ses symboles et son itinéraire sont le fruit d’un travail narratif visant à ancrer le projet dans une tradition millénaire, tout en soulignant les défis modernes que représentent les régates en multicoques volants.

L’Odyssée Ultim’ se positionne ainsi comme un événement hybride, entre épreuve maritime et récit fondateur revisité.

Rendez-vous en mai 2026

Le rendez-vous est donc fixé pour mai 2026. Les équipes ont désormais une années pour s’approprier un tracé inédit, à la fois dense et imprévisible. Une odyssée moderne en hommage à l’ancienne, dont la singularité tiendra autant du parcours que de l’esprit dans lequel elle se veut menée.

Armel Le Cléac’h, skipper du Banque Populaire XI : "On va participer à l’Odyssée Ultim’ en 2026, une course nouvelle, on va partir d’Antibes début mai pour aller à Olympie, avec beaucoup de points de passages obligatoires et de pièges à négocier. Ce sera une grande première, qui je l’espère sera renouvelée".

Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim' 3 : "Moi, j'ai adoré lire les aventures d'Ulysse. Ce voyage m'a fait rêver et j'espère qu'on arrivera à vous faire rêver aussi à travers nos bateaux et notre course".

Tom Laperche, skipper du SVR Lazartigue : "Nous sommes ravis que l'Odyssée Ultim' émerge et nous permette de revenir ici. ON a très envie de se créer de nouveaux souvenirs en Méditerranée".

Samuel Tual, Président de la Classe Ultim' : "Les Ultim' sont des bateaux exceptionnels par leur taille, leur performance, leur capacité technique. On les qualifie souvent comme les bateaux les plus rapides de la course au large. Nous sommes en quête permanente d'écrin pour les valoriser et les rendre accessibles à un public le plus large possible. Et c'est une certitude, la mer Méditerranée, peut être un sacré terrain de jeu pour les Ultim' !".