Ultim Boat
3 janv. 2024
SVR Lazartigue remis à l'eau demain après-midi
Retour sur la conférence de presse donnée cet après-midi, marquant la fin de chantier et le retour sur l'eau du trimaran SVR Lazartigue à Concarneau chez Mer Concept à trois jours du départ du premier tour du Monde en solitaire, en course et sur multicoques.
Cécile Andrieux, Team manager du trimaran SVR Lazartigue : “ Les équipes sont forcément fatiguées, mais elles vont nous porter tout au long de la course, à travers la cellule routage par exemple… On avait besoin de l’avis de Tom au départ, pour les choix, mais ensuite il y avait de la distance qui a été très bien gérée par Tom... On a eu une mauvaise expérience sur le convoyage retour l’an passé avec le foil cassé, d'où la décision très tôt de faire venir la personne pour le contrôle aux ultrasons en Martinique pour anticiper d'éventuels problèmes et ce qu’il faut mettre en place derrière pour pallier ces situations. Cela nous a énormément servi. Lors du convoyage, qui s’est fait sous certaines contraintes, n’y a pas eu de dommage supplémentaire, on a pu ramener le bateau depuis les Antilles dans un parfait état. Une fois qu’on a réalisé le processus d’aller détruire la partie du bateau abîmée, pour aller chercher le barreau, un travail pas facile et pas agréable pour les équipes et qui est en plus assez traumatisant à quelques semaines d’une course, c’était plus simple de se projeter de mettre ça sur un planning… Le bateau est mis à l’eau demain après-midi, si le vent le permet, l’idée est de naviguer vendredi et d’arriver en milieu de journée samedi à Brest”.
Tom Laperche, skipper du trimaran SVR Lazartigue : “J’aime bien savoir comment cela se passe, les différentes étapes, donc oui je suis passé régulièrement sur le chantier. Mais il fallait quand même concilier le repos et faire confiance aux gens qui bossent sur le bateau. Car après il y a la course, pendant 45 - 50 jours et cela va demander de l’énergie, même si j’ai du mal à la quantifier pour le moment. L'origine exacte ? On a des pistes, de ce qui a pu créer la fissure sur le gros barreau du bras avant. Après le modèle fin, c’est très compliqué de le connaître. il y a une part empirique, car cela reste des prototypes, avec beaucoup d'innovations extrêmes par moment, et on a des bateaux plus rapides, plus légers, des bateaux qui vont beaucoup plus vite et donc on est à la limite en permanence. On va comprendre cela au fur et à mesure. L’opération délicate était celle du collage des gros barreaux qu’a construit CDK, mais l’équipe a réussi à faire quelque chose de très propre et très rigoureux… On essaye d’avoir les plus beaux bateaux et les plus rapides. On a des chiffres pour savoir où placer le curseur, mais cela ne suffit pas parfois. On est très satisfaits du reste du bateau, à part le bras, il n’y a pas de problème. On a bien progressé et le travail mené depuis la conception jusqu’à maintenant est vraiment énorme. Au tout départ, il y a cette éventualité de ne pas pouvoir réparer dans les temps, surtout que ce type de réparations est énorme, peu d’équipe aurait pu faire ce qui a été réalisé… Sans les ultrasons le bateau était super, On ne pouvait rien voir à l'œil nu. Sur le tour du monde, ce type de problème, on ne l’aurait pas vu, soit cela aurait été jusqu’à la fin du tour du Monde et on l’aurait vu qu’au contrôle après l’arrivée, sinon cela peut aller jusqu’à la rupture en course”.
A la question : "La réparation modifie t elle le poids du trimaran ?"
La réponse de Cécile Andrieu : "Cette réparation, ne diminue pas son poids."