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L'arivée de Macif - l'album Photos

L'arrivée de Sodebo Ultim' - l'album Photos

Le Départ Le Havre - l'album Photos

J-1 Le Havre - l'album Photos

Les vidéos des arrivées de Macif et Sodebo Ultim'

Transat Jacques Vabre, le bilan chez les Ultimes

 

Pour sa 12ème édition, la Transat Jacques Vabre nous à permis de vivre un beau duel entre deux magnifique ultimes, Macif et Sodebo Ultim’. Car malheureusement, le plateau au départ du havre était beaucoup trop faible pour en être autrement. Avec quatre concurrents dans cette classe, contre sept sur la dernière Route du Rhum, les organisateurs n’ont pas réussi à fédérer autour de ces fabuleuses machines ! D’autan que très rapidement, 50 % de la flotte abandonnera (Chavirage de Prince de Bretagne et casse matériel pour Actual Ultim’).

La Course

 

Pour autant la course entre les deux trimarans restant, a été très intense et tenue toutes ses promesses d’avant départ. Avec des conditions météo de saison et tout à fait normales, (Maxi 28 nœuds de vent et des creux dans le Golf de Gascogne de 3 mètres). Car l’avantage de ces machines, c’est de progresser très rapidement et d’échapper ainsi au pire, enfin dans la majorité des cas, contrairement au reste de la flotte…

 

La victoire se joue principalement sous l’archipel du Cap Vert, avec un empannage favorable à Macif, alors en deuxième position, qui lui permettra de sortir du Pot au Noir plus à l’Est, de toucher plus rapidement du vent, du vent plus fort et sur un meilleur angle. Une position trop proche du Brésil, un peu plus tard, où Thomas Coville et Jean Luc Nélias, se trouvent sans vent pendant près de 4 heures, confortera un peu plus l’avance de François Gabart et Pascal Bidégorry. Il s’en suivra une longue glisse jusqu’à l’arrivée et deux derniers jours de très haute vitesse, qui permettront à Sodebo Ultim’ de démontrer tout son potentiel et de revenir mettre la pression sur le duo de tête.

Finalement Macif s’impose à Itajai, avec 7 heures d’avance sur Sodebo Ultim’, avec une moyenne de 20.75 nœuds, sur 6340 milles parcourus (l’orthodromie étant de 5400 milles !), en 12 jours, 17 heures, 29 min et 27 secondes. Très peu de problème technique à bord, visiblement rien sur Sodebo. Des problèmes d’électronique en début de course sur Macif, puis l’inondation du compartiment arrière de la coque centrale par infiltration le long de la mèche de saran, qui met HS les pilotes à deux jours de l’arrivée et une drisse de gennaker cassée. Pour un bateau sorti du chantier CDK mis août, ça aussi, c’est une victoire. Il suffit de regarder du côté des IMOCA60 sortis à la même époque…

 

Le record de l’épreuve (11 jours 5 h, 3 min et 54 sec), n’est pas battu. Ce qui démontre sans aucun doute que les MOD70 avaient toute leur place au départ. En double, ils restent des machines fantastiques taillés pour ce genre de course… D’autant qu’il y a eu pas mal de manœuvres et c’est d’autant plus regrettable que Prince de Bretagne se soit arrêté aussi vite !

 

D’un point de vu organisation

 

La semaine de départ au Havre permet facilement de croiser les concurrents et de voir les bateaux. Le départ lancé aux pieds des falaises n’est pas forcément la meilleure des idées, pourquoi ne pas revenir face à la plage du Havre pour que le public puisse voir les bateaux d’un peu plus près ? La bouée à Etretat, une super idée. Par contre, il y a un énorme manque sur l’arrivée. Pas de direct vidéo ! Et même une photo du vainqueur, c’est 35 minutes d’attente !!!

 

Médiatiquement

 

Le départ diffusé en directe à la TV, des comptes rendus quotidiens en télé et en radio. Et il y a internet avec le site de la Jacques Vabre et ceux des concurrents régulièrement mis à jour. On peu regretter le peu de vidéo en provenance des bateaux, mais avec deux bateaux en mer après 3 jours de course…

 

Prochaines épreuves pour les ultimes

 

Pas le temps de souffler, prochain départ d’une course avec des ultimes, le 28 novembre, avec la RORC Transatlantic Race. Un nouveau duel en perspective, avec les deux MOD70 Phaedo 3 et Ms Barbados. Et peut être d’ici là, si la météo se montre favorable, les tentatives de Spindrift 2 et IDEC Sport sur le Trophée Jules Verne.

 

Ils racontent leur course

 

François Gabart, skipper de Macif : "Génial, c’est formidable, c’est la première course du trimaran Macif et c’est sa première victoire. On ne pouvait pas rêver mieux. Ce bateau reste extraordinaire, je l’aime déjà. Partager tout ça avec Pascal, ce n’était que des moments forts. Nous n’avons pas eu beaucoup de problèmes techniques, c’est exceptionnel pour un bateau neuf. Je ne m’attendais pas à ça, je pensais que ça serait plus compliqué. Je remercie l’équipe, après deux ans de travail. Deux mois après la mise à l’eau, on gagne, c’est fantastique. Bravo à eux, nous, on a fait que la fin du boulot ! Ces deux derniers jours, de l’eau est rentrée par le tube du safran central, dans la zone arrière du bateau qui mesure 3 m. On a rentré 5 000 ou 6 000 litres d’eau. Et derrière, il y a les pilotes automatiques. On a réussi à vider. Et cela nous a mis dans le rouge. C’est d’autant plus fort cette victoire, parce qu’il y a deux ans avec Michel Desjoyeaux, on a cassé le mât au niveau de Salvador de Bahia. Et là, j’y suis arrivé. Avec Pascal, c’était top ! On a bien fonctionné en fonction des capacités de chacun, on était très complémentaires. Nous n’avions pas de doutes au départ, mais on ne se connaissait pas vraiment".

 

Pascal Bidégorry, co-skipper de Macif : "Il y a tout un tas de souvenirs. François a un nouveau jouet exceptionnel, on n’en a pas encore tiré toute la quintessence. Nous avons découvert le bateau tous les jours. Une transat Jacques Vabre, c’est toujours super, le parcours est magnifique, partager cela avec quelqu’un c’est super. Là, c’était vraiment bien d’être en double, car tout seul ça aurait été compliqué. Arriver premier ici, c’est formidable, dire que cela fait dix ans que j’avais gagné la Jacques Vabre avec Lionel Lemonchois".

 

Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim’ : "Ce n'est pas du tout de la déception, c’est le plaisir de s’être bagarré jusqu’au bout. On s’est fait une première nuit d’anthologie où on s’est vraiment régalé en mettant tout le monde d’accord. On s’est fait une dernière nuit rien que pour nous avec le plaisir de pousser le bateau à fond. Ca été une très belle régate, on a vécu un truc génial à deux, c’est magique de naviguer à deux sur ces bateaux. En fait, cette nuit, je me rendais compte à quel point on est privilégié de naviguer sur un bateau comme Sodebo. Merci à Sodebo de s’être engagé dans l’aventure Ultime, il fallait oser. J’ai aussi eu le privilège de naviguer aux côtés d’un monsieur comme Jean-Luc Nélias, merci beaucoup à Jean-Luc. Cette nuit, je me suis senti très à l’aise quand on attaqué avec Jean-Luc. Je me suis senti très à l’aise et très serein sur Sodebo avec cette conception du large. La Transat Jacques Vabre a été plutôt une course au contact avec des vents médiums. Quand on sera dans le Grand Sud, je serais content d’être à bord de mon Sodebo. Je suis bien sur mon bateau, je suis très fier de ce bateau. C’était un projet de toute équipe quand on a transformé Géronimo. L’objectif est d’aller en solitaire autour de la planète, là ce sera une autre histoire. Si on peut se payer le luxe de se faire des bagarres comme ça en solitaire à 5 ou 6 bateaux on va changer l’Histoire. On va prendre un plaisir incroyable, c’est mon objectif, prendre du plaisir sur l’eau et que la planète soit notre terrain de jeu. Quel enthousiasme de se retrouver pionnier d’une nouvelle histoire. C’est émouvant d’arriver, c’est une histoire qui s’achève et à la fois on pense à la suivante. J’ai proposé à Jean-Luc en passant la ligne d’arrivée de remettre ça dans deux ans, il m’a répondu oui tout de suite…  Je suis en pleine forme. Je suis prêt à repartir dès la semaine prochaine, en équipage, avec deux jeunes spécialistes du multicoque. C’est vrai que nous menons ces bateaux à fond, nous ne nous sommes jamais économisés, changeant de voile chaque fois que nécessaire. Mais c’est vrai qu’il faut une grosse expérience. Les forces en présence sont bien plus importantes que sur les multicoques plus petits. La moindre erreur peut avoir des conséquences beaucoup plus graves. C’est donc simple : il ne faut rien rater. Nous nous sommes donc mis dans le tempo dès le début de la course et nous avons beaucoup manœuvré dès la première nuit. Mais ça a payé : à Ouessant, nous avions mis trente milles à tout le monde. Nous nous sentions à l’aise, dans le rythme. En confiance".

 

Jean Luc Nélias, co-skipper de Sodebo Ultim’ : "Il y a eu un empannage clé avant d’arriver sur les Iles du Cap Vert. Nous étions encore trente sept milles devant Macif, qui était revenu sur nous le long des côtes de Mauritanie parce que derrière, ils bénéficiaient d’un vent refusant, un peu plus favorable à la vitesse que le nôtre. Nous avions préparé cet empannage depuis le matin. Nos adversaires ont bien vu notre manœuvre parce que nous recevons les positions de la flotte toutes les demi-heures, ce qui d’ailleurs ne permet pas de jouer des coups incognito. Bref, ils ont logiquement calqué leur tactique sur la nôtre, et ils ont empanné « à l’intérieur » de notre trajectoire, ce qui a effacé aussitôt leur retard par rapport à l’arrivée. Ce décalage latéral s’est retrouvé à l’entrée dans le Pot au Noir. Il était d’environ 30 milles. A la sortie, 36 heures après, il était de 55 milles… Ce petit décalage leur a apparemment permis de bénéficier d’un Pot-au-Noir un peu moins défavorable que le nôtre, et donc d’en sortir un peu plus tôt que nous. On pensait que notre position était la meilleure, et finalement c’est la leur qui a le mieux marché. C’est souvent le cas dans le Pot au Noir : on tente des trucs et on n’est pas sûr que ça marche Ensuite, comme ils étaient devant, ils recevaient systématiquement un vent plus fort, puis plus adonnant avant nous. Donc ils n’ont cessé de prendre de l’avance. Et à six heures près, derrière, nous avions des conditions différentes. Nous sommes bien revenus sur la fin, mais cela n’a pas suffi. Après les premières 24 heures, nous avons eu tout le temps des conditions medium ou légères. Dans ce temps-là, ils ont excellé. Bravo à François et Pascal d’avoir été aussi efficaces avec un bateau neuf, qu’ils ne connaissaient pas encore très bien au départ. Pour nous,  le batau est nickel. Nous n’avons jamais sorti la caisse à outils. L’équipe technique a fait un boulot de préparation remarquable. Il y a juste le bord de fuite d’un foil qui a été endommagé, sans doute après la rencontre avec un cétacé le long des côtes brésiliennes. Sodebo Ultim’ est très puisant et très rassurant dans la grosse mer. Nous n’avons pas été traumatisés par la vitesse de nos adversaires. Ils avaient certainement un plus dans certaines conditions, mais au final, la différence de performances est suffisamment faible pour autoriser un vrai match racing océanique. C’est ce qui est arrivé ".

 

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