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Justin Shaffer revient sur sa campagne avec le MOD70 Orion et sa victoire sur la Transpac Race

Ultim Boat

19 juil. 2023

ITW de Justin Shaffer, victorieux avec son équipage de la Transpac Race

UltimBoat : Bonjour Justin, merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Pouvez-vous nous parler de ce projet réalisé au cours des derniers mois avec le MOD70 Orion ? Comment cela a-t-il pu se mettre en place ?



Justin Shaffer, skipper d’Orion : Le projet a été lancé il y a quelques années. Au début de 2018, j'ai décidé de changer ma carrière en me concentrant sur la voile professionnelle à plein temps en tant qu’athlète. La première personne que j’ai appelée à l’époque était Ralf Steitz, qui dirige la Merchant Marine Academy Foundation des États-Unis et qui a l’habitude de donner de son temps et ses ressources pour aider les marins en herbe à aller plus loin dans le sport. Ce dialogue a conduit à un tas de soutiens mutuels entre nous et une amitié profonde.

Quelques années plus tard, il a soulevé l’idée que je devrais envisager de faire un projet avec lui sur Orion (qu’il avait reçu lui même de Tom Siebel en tant que don) qui n’était pas activement utilisé et en vente. 

Nous pensions que ce projet pourrait attirer l’attention sur le caractère spectaculaire avec le MOD70 et nous sommes fiers de nos réalisations de cette année qui le démontrent.

Mon souhait le plus profond est que le MOD70 Orion puisse trouver une équipe fantastique et puisse participer à l’intérêt apparemment croissant pour la flotte MOD70 à l’échelle mondiale et que nous puissions continuer à courir peut-être dessus.

Pour notre campagne, nous avons commencé à rassembler l’équipage et nous avons fixé les objectifs de navigation, il y a environ un an maintenant. J’avais envie de partager cette expérience dans la région que j’aime et plus particulièrement dans la baie de San Francisco pour mon 40ème anniversaire. 

À ce moment-là, il était tout à fait logique d’utiliser Orion pour montrer la baie à ce groupe et d’essayer d’expliquer à mes amis ce que je faisais en tant que marin professionnel, ce qui peut être difficile à comprendre vu de loin.

Nous avons réarmé le trimaran pour répondre à nos besoins initiaux, mais il n’était pas prêt pour participer à une course à ce moment-là.



Nous avons ensuite conçu et exécuté un programme avec des bateaux de soutien et un calendrier qui nous permettraient de faire des tours dans la baie en toute sécurité avec 5 à 7 invités et un équipage capable de mener le MOD70. En fin de compte, nous avons réussi à faire naviguer plus de 80 personnes à plus de 40 nœuds en 3 jours.

Je reçois encore des appels de ceux qui y ont participé, qui me disent que c’était un moment incroyable, qu’ils s’en souviendront toute leur vie !

Une anecdote personnelle de cette période qui préfigurait ce qui allait arriver : je me souviens très bien qu’à chaque fois que je naviguais sous le Golden Gate, j’avais cette pensée qui me disait : “Mais pourquoi faire demi-tour ? Cette incroyable machine, à besoin de se défouler au large !

Ce fut un excellent exercice pour comprendre le bateau et tout aussi favorable dans un contexte de recherche de partenaires. Nous avons pu établir ce qu’il fallait mettre en place, chiffrer les coûts et les contraintes de sécurité, pour présenter à ces partenaires éventuels, la meilleure expérience possible. Je reste attaché à la réalisation des choses, c’est probablement la meilleure plateforme et la plus rentable pour partager les sensations de vitesse en toute sécurité sur l’eau et à la voile. De plus, la baie de San Francisco se trouve être un endroit parfait pour réaliser cela.


UltimBoat : Dans quel état était le MOD70 Orion quand vous l’avez remis à l’eau ? Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas été engagé en compétition !


Justin : Le bateau n’était absolument pas prêt à courir pour diverses raisons. Il était clair qu’il était en très bon état, avait été bien entretenu, que la plate-forme a été incroyablement bien pensée. Il n’avait pas été négligé, mais le groupe chargé de son entretien ne disposait pas non plus des ressources nécessaires pour le maintenir au niveau que cela demande pour la compétition de haut niveau. À ma connaissance, il n’avait pas été exploité en course depuis 2016 environ, et son ancien propriétaire ne l’a jamais engagé dans une course hors de la Californie.


UltimBoat : Qu’avez-vous fait sur le MOD70 pour le préparer aux différentes courses de votre programme ? 


Justin : Après notre session de sorties en baie de San Francisco pour l’anniversaire de mes 40 ans, nous avons planifié une période de chantier et de remise en état à l’automne 2022. Nous avons fabriqué de nouveaux trampolines, remplacé le moteur, repeint et caréné les foils et refait la peinture sous la flottaison, examiné et mis à jour le gréement et changé ce qui était nécessaire, commencé à concevoir de nouvelles voiles (initialement Solent et Gennaker), fait des modifications de gréement afin que nous puissions contrôler la quête du mât en course avec un étai réglabe, tout en travaillant continuellement sur les systèmes à bord (hydraulique, électronique, etc.).

Nous l’avons adapté à la course au large. Il était plus typé pour des régates en baie jusqu’ici. Bien sûr, nous avons également commencé la préparation et l’entraînement de l’équipage.


UltimBoat : Et comment avez-vous financé tout cela ?


Justin : En ce qui concerne le financement, j’avais déjà fait un don à la Fondation MMA américaine dirigée par Ralfie qui n’avait pas encore été alloué à un projet. Il s’agissait de ressources de ma vie professionnelle antérieure, des fonds que j’avais épargnés, pour démarrer une nouvelle entreprise, mais j’ai cru bon d’amorcer ce projet avec. Je savais que je ne pouvais pas me permettre de financer le projet en tant que sponsor/propriétaire à plus long terme et que ce n’était pas non plus mon souhait de fonctionner dans ce contexte. 

Mettre le bateau dans la meilleure forme possible et tenter de tout mettre en place pour avoir notre chance et ainsi faire un bon résultat sur notre programme de courses était dans l’intérêt mutuel de notre équipe naissante et de la fondation de l’USMMA. Je suis extrêmement reconnaissant envers Ralfie d’avoir travaillé avec nous pour créer cette opportunité et fier de nos résultats cette année, en particulier avec notre très belle victoire sur la Transpac pour notre dernière course de ce programme ! 

En tant qu’entrepreneur, j’ai toujours cru qu’avoir une vision claire de ce que l’on veut faire, la communiquer correctement, se concentrer sur le travail à effectuer, permettait au reste de venir. J’ai vu Orion comme une opportunité à saisir. Une opportunité à saisir, pour toute l’équipe car le Orion était capable de nous aider à atteindre nos objectifs.  Les prochaines étapes, personnellement en tant que skipper et leader, est de mettre ma propre structure d’équipe en place, avec l’espoir que nous pourrions convertir cela en une relation à plus long terme avec un sponsor pour se concentrer sur des objectifs projetés à long terme, comme une tentative sur le Trophée Jules Verne par exemple.

À un certain niveau, les choses doivent plus relever de l’impératif, que d’une simple opportunité. Il nous faudra alors plus de soutien pour atteindre cet objectif.



UltimBoat : Vous avez réussi à bâtir une équipe de spécialistes qui avaient déjà fait du MOD70, entre autres. Cela a-t-il été compliqué ?

 

Une chose à ne jamais tenir pour acquise, quelles que soient les ressources disponibles (ou non !), c’est l’emploi du temps des autres. Certains d”entre nous se connaissaient déjà très bien via les différents circuits de courses professionnels et certains se sont rencontrés en naviguant l’été dernier à bord d’Orion.

Nous avons immédiatement eu l’impression d’avoir le noyau du groupe autour de nos deux équipiers régleur du bord,  Paul Allen et  Matt Noble, et notre boat captain Hogan Beatie. Ils avaient la plus grande connaissance des systèmes de fonctionnement d’un MOD70, et les spécificités d’Orion à ce stade.

J’ai demandé à tous les trois s’ils envisageaient de s’engager dans le projet car je ne l’aurais pas fait sans eux. Nous savions que nous voulions naviguer à 6, que tout le monde devait être un barreur hautement compétent et avoir des capacités suffisantes sur les autres rôles que nous pouvions avoir à effectuer en cours de navigation à bord du MOD70. Cela dans un style plus français qu’américain, où nous ne mettons pas l'accent sur la spécialisation mais tout autour de la capacité et du désir compétitif.

Il était important pour moi, après mon expérience dans la classe IMOCA, que ce soit le cas.

J’ai beaucoup appris de mes  coéquipiers lors de mon engagement avec 11th Hour Racing Team. Lors de la préparation, nous avons évolué en tant que marins sur nos rôles à bord de l’IMOCA. Morgan Larson lui, m’a appelé un jour, pendant la préparation et il m’a dit : “Je veux vraiment faire partie de l’équipe, ça correspond à mes aspirations, que puis-je faire pour que cela se réalise ?”. Avec Morgan, nous avons été fréquemment concurrents sur le circuit TP52 et avons navigué ensemble sur le Caribbean 600 sur le F4 (un catamaran entièrement foiling sur lequel Shannon Falcone et moi avons travaillé ensemble). Morgan a grandi avec Hogan, on avait alors notre noyau dur. Un style et une culture de navigation qui seraient décontractés, mais concentrés, compétitifs et aussi ne pas avoir peur de s’amuser avec ce groupe en grande partie californien.

Je suis un concurrent redoutable en course, mais depuis un certain temps déjà, je me concentre sur la découverte de moments de légèreté, de sincérité, et j’ai eu l’impression que nous avions tous la même impression à ce sujet. Je n’ai pas souvent profité de ce genre de cohésion sur un bateau mais cela ressemble beaucoup à l’actuel équipage sur Andoo Comanche, dont je suis le navigateur depuis maintenant une saison.

J’ai aussi suivi les conseils de John Winning, Iain Murray et Sam Fay dans leur conception de mener cette campagne. C’est ce qui fait notre noyau de 6 : Paul Allen, Matt Noble, Hogan Beatie, Morgan Larson, Cam Lewis et moi.

D’autres équipiers nous ont rejoint selon les disponibilités de chacun durant la saison : Mon cher ami Giulio Bertelli, alors que nous nous sommes tous deux un peu éloignés depuis la campagne en IMOCA, est venu nous rejoindre sur la  Cabo Race en tant que notre 7ème homme. Paul Larsen, l’homme le plus rapide du monde sur l’eau, et Trevor Bayliss, l’un des plus grands marins californiens, sont montés à bord pour la  CA 500. Ils ont remplacé Morgan et Giulio. Mais finalement, nous avons réussi à naviguer sur le Transpac avec nos 6 du départ.



Photo : Transpac Race - Mark Brouch




UltimBoat : Comment avez-vous réussi à les convaincre ?


Justin : Je ne pense pas qu’ils aient eu besoin que je les convainc. Le projet était clairement établi. Nous avons tous appris à nous connaître et j’ai pris cet engagement envers ce groupe que nous ferions au moins trois événements offshores : la Cabo Race (800 nm de Newport Beach à la pointe de la Baja Californienne à Ensenada), la California 500 (depuis la baie de San Francisco à San Diego) et la Transpac Race (entre Los Angeles et Honolulu (2300 nm).

De plus, nous avions comme projet une navigation côtière supplémentaire, pour laquelle, nous pensions trouver un consensus avec les autres équipes de MOD70 présents sur la Côte Ouest. Nous avons fait cette démarche avec beaucoup de conviction pour rassembler sur les mêmes courses les trois autres MOD70 (Argo, Maserati et Snowflake (ex Beau Geste). Malheureusement cela n’a pas été possible pour diverses raisons. Finalement, il y a eu quelques jours de régates en  MOD70 en baie de San Francisco. Des  moments forts pour nous tous et cela nous a vraiment fait rêver à ce qui était possible si tous les MOD70 étaient de nouveau réunis. 


UltimBoat : Et pour Cam Lewis ? Que nous connaissons bien en France, qui possède une vaste expérience des multicoques océaniques (entre autres). Lui qui était à l’origine de l’arrivée d’Orion sur la côte Ouest.


Justin : Cam Lewis est une légende à bien des titres ! C’est quelqu’un que j’ai admiré tout au long de ma carrière de marin et ce fut un grand plaisir de le connaître personnellement et professionnellement grâce à ce projet et de faire de la voile ensemble.

J’ai l’impression qu’à bien des égards, nous sommes taillés dans le même tissu et que  le sentiment d’être ensemble au large des côtes est une très bonne sensation.

Il a probablement pratiqué plus de choses sur un multicoque à voile que tous les autres d’entre nous réunis n’en apprendront jamais, et l’avoir avec nous pour ces challenges a été très amusant. Nous avons tous  différents styles de cadence de vie et de communication à bord, et en particulier avec la façon dont nous gérons notre système de veille, la variété de ces cadences de vie a sans aucun doute contribué positivement à notre succès.


UltimBoat : Pouvez-vous maintenant revenir à la Transpac ? Quelles étaient vos ambitions avant le départ ? 


Justin : Nous nous sommes engagés sur la Transpac en sachant que nous avions la capacité de battre les deux bateaux. En fait, Paul et moi avions l'intution, la certitude de savoir que ce serait notre course ! Je ne sais pas pourquoi ces sentiments se produisent, mais j’ai appris dans la vie à me fier à cette intuition et à la suivre.

Alors qu’Argo nous a battus dans la Cabo Race et le CA 500, nous avons navigué à vue avec ce dernier sur toute la CA 500, et nous avons gagné le départ. Même si nous avons navigué dans une petite zone sans vent en passant le thermique au large des îles Farallon, nous étions confiants dans notre capacité à revenir sur eux. Ils nous ont alors fait exactement ce que nous avions prévu de fait le long du reste du parcours jusqu’à San Diego.

Pour la Transpac, l’évolution des prévisions météorologiques nous a semblé favorable, avec plus de vent debout et du vent faible au début de la course. Un immense merci à mon professeur de longue date et collaborateur en météorologie, Chris Bedford, pour la confiance dans notre stratégie que nous avons développée ensemble.

Il s’agissait d’une fenêtre météorologique anormale car le Pacific High était considérablement “mal formé” et hors de sa position habituelle à cette période de l’année.

Si vous la décomposez, la Transpac Race est une course de brise générale, avec un décalage, qui pour un multicoque devrait se produire dans la première nuit ou le lendemain matin, puis lentement cela bascule vent arrière, jusqu’à ce que nous soyons sur la trajectoire du canal Molokai, à quelques centaines de milles nautiques d’Hawaï. Cette année, nous avons navigué au près pendant près de 3 jours, et nous sommes finalement arrivés de l’autre côté de la dépression et nous sommes lentement passés à la navigation VMG. Nous avons navigué plus près de l’orthodromie et ainsi compensé une partie du temps de parcours étant donné le départ relativement lent.

Encore une fois, nous savions que nous avions la capacité de gagner absolument cette course vers l’ouest et de prendre l’avantage sur Argo et Maserati ce qui était un bon sentiment à avoir, nous avions juste dû l’exécuter… Nous savions que nous étions plus rapides dans des conditions de vent arrière, qu’Argo a un avantage matériel de vitesse et d’angle dans la brise de transition car il se lève sur ses foils plus tôt que nous, et nous sommes au même niveau voir un peu mieux au VMG à nouveau dès que le vent souffle à plus de 28 nœuds et entièrement alimentés en vent arrière. Nous aimons tous pousser le bateau sous le vent, et Orion veut aussi être poussé. Nous ne savions pas comment nous allions affronter Maserati avec son package volant, mais dans un certain sens nous avons reçu un cadeau, car nous les avons affrontés avec l’ensemble onedesign à la place car ils n’avaient  pas leur conteneur -  mais cela a rendu la course plus égale aussi.

Avant de partir, nous avons déployé beaucoup d’efforts pour être le bateau le plus léger, pour nous assurer que nous n’avions que ce dont nous avions absolument besoin et que nos systèmes étaient prêts. Nous étions déjà tous à l’aise pour naviguer ensemble et le bateau se sentait prêt.


UltimBoat : Et après la retraite d’Argo, avez-vous rapidement réalisé que la victoire était possible ?


Justin : C’est vraiment dommage qu’Argo ait dû se retirer de la Transpac Race. Ils sont au sommet de leur forme et naviguent si bien sur ce bateau et les avoir comme référence, comme partenaire de combat, et le plus important comme amis dans la vie a été un vrai régal.

Nous avons trouvé du réconfort dans le fait que nous avions réussi à nous mettre devant eux le premier soir avant qu’ils ne prennent la décision de se retirer, après une sacrée bataille.

Je pense que nous n’aurions pas eu la même impression pour cette victoire, s’ils avaient été en tête lorsqu’ils ont été obligés d’abandonner la course (problème moteur, plus d’instruments, plus de désalinisateur), sachant que nous étions très bien placé pour conserver cette première place vu les conditions météo. Ce que nous avons réalisé d'ailleurs face à Maserati en portant notre avance à plus de 180 nm avant l’arrivée.


UltimBoat : Orion est actuellement en vente, vous pourriez être intéressé ?


Justin : Orion est une plateforme absolument incroyable et la meilleure chose pour Orion et la Fondation USMMA serait que le MOD70 soit vendu à un propriétaire compétent et engagé qui veut courir en toute sécurité sur les meilleures courses offshores. Nous avons entrepris de prouver et de partager cette saison et espérons que nos résultats parlent d'eux-mêmes. Je peux dire en toute confiance qu’ils n’auraient même pas besoin de constituer un nouvel équipage car nous aimons tous tellement naviguer sur ce bateau !




UltimBoat : Justin, quels sont vos projets maintenant ? 


Justin : Personnellement, je suis marin professionnel depuis un peu plus de 5 ans maintenant et j’ai eu la chance de travailler et de participer à diverses compétitions. Avant la campagne sur Orion, j’ai travaillé comme marin et technicien pour l’équipe 11th Hour racing, qui vient de remporter l’Ocean Race.

Vivre et travailler en Bretagne parmi les légendes de Port la Forêt a été un moment fort. Ce fut une expérience formatrice pour moi avant de me lancer dans ma propre campagne. Merci à Charlie Enright, Mark Towill et Bill Erkelens pour cette opportunité. Naviguer avec tant d’athlètes incroyables et travailler aux côtés des meilleurs membres de l’équipe de Guillaume Verdier sur le design était une expérience unique dans la vie. Tant de longues heures et de concentration ont finalement porté leurs fruits et je suis plus que fier de mes coéquipiers et aussi d’avoir joué un rôle dans la victoire sur cette course. Je m’en voudrais de ne pas dire que ne pas pouvoir naviguer pendant la course était compliqué pour moi. Mais le projet monté autour du MOD70 Orion nécessitait toute ma concentration et toute mon énergie. Je demeure un conseiller de l’équipe et j’attends avec impatience l’occasion de continuer à travailler à nouveau ensemble, le cas échéant.

Parallèlement, je suis également le navigateur de l’équipe Andoo Comanche (Maxi monocoque VPLP/Verdier). Nous avons eu une première année incroyable en naviguant sur ce bateau. Nous avons remporté en temps réel, toutes les grandes courses auxquelles nous avons participé, y compris la grande classique Sydney-Hobart, face à l’ensemble de la flotte des supers maxi Australienne. Nous préparons d’ailleurs actuellement la saison d’hiver aux antipodes.

Je vais savourer la victoire sur la Transpac Race, prendre un peu de temps pour moi. Ce qui va clore le chapitre Orion d’une certaine manière.

Pour moi, l’expérience sur le MOD70 Orion consistait  à me prouver et à démontrer aux autres que je pouvais diriger et naviguer au plus haut niveau dans ce sport. Ce qui me permet de pouvoir regarder en toute confiance les nouvelles opportunités qui pourraient se présenter. Je suis surtout motivé par la curiosité et le travail avec des gens vraiment excellents dans leur domaine. A ce stade, cela pourrait être une campagne que je dirige ou participer à un projet avec des personnes que je  respecte profondément au plus haut niveau dans la voile offshore. Je sais que j’ai la  capacité à assurer le leadership aussi bien du côté management, mais aussi  technique des choses et maintenant en termes de navigation en course au large. J’ai toujours été fasciné par le Trophée Jules Verne… 



Palmarès de Justin Shaffer :


2023 : Vainqueur de la Transpac Race sur Orion

2023 : 2ème de la California 500 sur Orion

2023 : 2ème de la Cabo Race sur Orion

2022 : Vainqueur de la Sydney Hobart sur Andoo Comanche

2021 : Spécial project manager chez 11th Hour racing Team

2019 : America's Cup

2019 : Fastnet Race

2019 : Transpac Race vainqueur du Merlin Trophy sur Rio 100

2019 : Caribbean 600 sur F4

2018 : Sydney - Hobart

2018 : Pac52 Class

2018 : Copa del Rey en Maxi World série

2018 Vainqueur de la BVI Sping Regatta sur F4

2018 : Caribbean 600 sur F4

2018 : Newport-Bermuda Race



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