Retour au port

13/02/2023 :

Retour au port, avarie

Peu après 0 h 00 la nuit denrière le Maxi Edmond de Rothschild, faisait demi tour, direction Lorient. Quelques minutes plus tard, on apprenait qu'un problème de génératice, sur le moteur, empêchait l'équipage de poursuivre sa tentative. Privé d'électricité, pas pour faire avancer le bateau, mais pour tous les instruments de bord, l'éléctronique, l'informatique. Impossible de naviguer, pour un record sur les océans du Monde.

Une réparation qui ne devrait pas prendre trop de temps et qui devrait permettre à l'équipage de se remettre en Stand-by, pour une nouvelle tentative.

Dix huit milles d'avance après 5 h 30 de tentative.

5 h 30 de tentative pour l'équipage du Maxi Edmond de Rothschild qui entame sa première nuit en mer, avec 18 milles d'avance sur le détenteur du record IDEC Sport.

Le trimaran progresse à 33 noeuds au SO pour aller à la rencontre demain matin d'un front.

Top départ pour le Maxi Edmond de Rothschild.

14h30 - L'équipage du Maxi Edmond de Rothschild a franchi la ligne de départ devant Ouessant à 14 h 09 en ce début d'après midi du 12 février 2023. Pour espérer battre le record, il faudra être de retour à Ouessant avant le 25 mars 13 h 38 min et 59 sec 2023.

Un équipage visiblement presque supris d'être sur la ligne de départ, David Boileau, répondant à Yann Riou, lors du départ qu'il ne pensait pas hier soir, être à Ouessant ce dimanche...

Les conditions météo sur zone, grand soleil, mer plate, le trimaran avait même du mal à décoller peu après le franchissement de la ligne.

Franck Cammas, skipper du Gitana 17 : "C’est la première fois que nous franchissons la ligne de départ cette année. Nous savons que pour réussir ce record, il est important d’avoir un peu de chance sur les enchaînements météos. Les journées qu’on perdra lors de la première phase pourraient être rédhibitoires pour le record.  C’est pour ça qu’on a mis du temps à partir. On ne peut pas perdre de temps, d’autant que le record de Francis (Joyon / IDEC – ndlr) est très bon dans l’hémisphère sud ! Les records, pour les battre, il faut les tenter avant tout".

Charles Caudrelier, skipper du Gitana 17 : "On est impatient, bien sûr. Les stand-by ne sont vraiment pas des périodes agréables. On ne sait pas quand on va partir, ce n’est pas évident au niveau personnel. On doit faire face à des problèmes de logistiques compliqués, aussi. C’est un tour du monde, ce n’est pas un petit record. C’est une belle aventure, et il faut se conditionner pour 45 jours loin de la terre, loin de chez soi… L’équipe était prête depuis le 25 décembre. Personnellement, je n’étais pas encore vraiment prêt dans ma tête. On a fait une tentative avortée mi-janvier, avant même de quitter le ponton. Depuis plusieurs semaines, on surveille la météo, avec des hauts et des bas. Il fallait trancher. On cherche une fenêtre météo idéale qu’on ne trouvera sans doute jamais. On se dit, au début, qu’on a du temps – on s’était une limite pour partir à fin février-début mars. Ça approchait, donc on a finalement décidé de partir maintenant. On part avec quelque chose de très original, pas dans des conditions classiques. Mais le bateau le permet. On va bien voir comment ça se présente. L’hémisphère nord est très bon, mais on n’est pas encore certain pour le Sud. On fera le point dans quelques jours. Il y a une dépression au sud du Brésil qui est un peu incertaine en fonction des modèles. Mais nous avons décidé que ça valait le coup d’essayer, même si on doit faire demi-tour si ce n’est pas le cas. L’objectif, c’est d’aller le plus loin possible. Une des zones où on peut gagner le plus de temps par rapport au précédent record, c’est dans l’Atlantique. On se doit d’avoir au moins 24 heures d’avance sur le passage au cap de Bonne Espérance de Francis Joyon (12 jours, 19 heures).".

Erwan Israël, équipier du Gitana 17 : "Ce n’est que la deuxième fois que je me change dans le bateau depuis le début du stand-by (rires) ! Finalement, on n’avait jamais vraiment envisagé un départ. Cette fois, c’est la bonne ! Forcément, on en a tous un peu marre de cette période de stand-by, de regarder la météo… Là, on est ravi, on a tous le sourire et on y croit. Même s’il y a des incertitudes, l’Atlantique Nord est plutôt bon, la fenêtre météo est intéressante, on va faire du près et chercher un front demain donc ça rend le challenge encore plus sympa ! Sur les conditions pour les premières heures, près pour débuter et un front à aller chercher demain ".

Code vert pour l'équipage du Gitana 17 !

10h45- Le Gitana Team et l’équipage du trimaran Maxi Edmond de Rothschild ont pris la décision, en cette fin de période de stand-by, de se lancer sur une tentative pour le record sur le tour du Monde, le Trophée Jules Verne. Record détenu par l’équipage de Francis Joyon sur IDEC Sport en 40 jours 23 heures et 30 mins, depuis 2017.

La fenêtre météorologique est « atypique » au dire du Gitana Team. Donc pas idéales, mais se lasse tenter en cette fin de stand-by, durant lequel, l’équipage et son routeur à terre, Marcel Van Triest, ont cherché, en vain, la fenêtre idéale permettant un bon enchaînement Atlantique Nord/Atlantique Sud pour arriver en moins de 11 jours au cap de Bonne Espérance.

Le trimaran a quitté Lorient La Base au levé du jour, il se trouve en mileu de matinée au Sud de la pointe Bretonne à 39 noeuds.

L'heure de passage de la ligne devant Ouessant sera prise un peu plus tard dans la journée.

L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild : Franck Cammas, Charles Caudrelier, Ewan Israël, Morgan Lagravière, David Boileau et Yann Riou qui sera aussi le médiaman.

Routeur à terre : Marcel Van Triest

Le tracker pour suivre la tentative Record à battre : 40 j 23 h 30 min

Les records des temps intermédiaires :

Ouessant / Equateur par Spindrift 2 de Yan Guichard en 4 j 19 h 57 min

Equateur / Cap des Aiguilles par Gitana 17 de Franck Cammas et Charles Caudrelier en 6 j et 49 min

Photo : Gitana Team