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Le Challenger

Sodebo Ultim’ Après sa 2ème place sur la Jacques Vabre, Thomas Coville et son équipe, ont continué d’optimiser leur trimaran pour la Transat Anglaise avec, l'installation de foils en « L » sur les deux flotteurs et de safrans avec des plans porteurs, pour soulager le trimaran et le rendre plus aérien. Une nouvelle dérive plus légère a pris la place de l’ancienne qui datait de Geronimo. Reste de cette époque Kersauson les bras et les ¾ des flotteurs. De nouveau, Thomas Coville terminera 2ème de la célèbre transat. Sur le chemin du retour, le skipper bat le record de milles parcourus en 24 heures, mais n'arrive pas, faute de conditions météo satisfaisantes, à battre le record de la traversé de l'Atlantique en solitaire. Le bateau a subi  un nouveau chantier, surtout basé sur la fiabilisation et le confort de son skipper dans les mer du sud, avec la mise en place d'une "cabane" dans le prolongement du cockpit.

Le tenant du titre

IDEC : IDEC, maintenant Qingdao-China, le plan Irens/Cabaret, qui a permis à Francis Joyon de naviguer sur toutes les mer s du Monde et de battre une multitude de records en solitaire. Ce record en solitaire et sans escale autour du Monde date de 2008. Francis Joyon avait battu tout un tas de record intermédiaires durant sa tentative. Finalement Francis Joyon à la barre de son trimaran battait le record en 57 jours 13 heures 4 min et 6 sec, à une moyenne de 18 noeuds.

Une partie de la cellule routage du Team Sodebo : Sam Davies, Jean Luc Nélias, manque Thierry Douillard

 

 

Record du Monde en Solitaire et sans Escale de Thomas Coville sur Sodebo Ultim' - Saison 2016 / 2017

 

Thomas Coville à la barre de Sodebo Ultim' a franchi la ligne de départ, après un convoyage avec son équipe depuis Brest, au large d'Ouessant à 14 heures 49 minutes et 52 secondes le 6 novembre 2016. Le marin se lance sur une trentative pour battre le record du tour du Monde en solitaire et sans escale détenu, par Francis Joyon, en 57 jours 13 h 34 m 6 sec, à la moyenne de 15.84 noeuds, depuis 2008. Une quatrième tentative pour le skipper de Sodebo Ultim', mais la première sur ce trimaran.

 

Pour battre ce record, Thomas Coville devra être de retour à Ouessant avant le 3 janvier  2017 à 4 heures 22 minutes et 57 secondes.

 

 

Record à l'Equateur

 

Parti dimanche 6 novembre d'Ouessant, Thomas Coville à la barre de son trimaran Sodebo Ultim' , avec une trajectoire très rectiligne, a passé l'Equateur ce samedi matin à 8 h 30 (HF), soit après 5 jours 17 heures et 15 min de tentative.

 

Thomas Coville accroche un premier record sur cette tentative de tour du Monde en solitaire en battant de 23 heures le précédant record, établi en 2008 par Francis Joyon à la barre d'IDEC. (6 jours 16 heures et 24 min).

 

Ce record est aussi à rapprocher de celui établi, cette fois en équipage en 2010, par Franck Cammas sur Groupama 3 sur le Trophée Jules Verne. Pas un mince exploit ce que vient de réaliser Thomas Coville.

 

Depuis le passage de l'Equateur et après un petit ralentissement, Sodebo Ultim' est de nouveau à plus de 20 noeuds et continu de se décaler vers l'ouest. Le skipper de la Trinité sur Mer va longer la côte Brésilienne à cause de vents d'E/SE. Et cela va durer, donc rallonger la route du maxi multicoque dans les prochains jours.

 

A ce stade l'avance sur le tenps du record est de 268 milles.

 

 

Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim' : "Cette fenêtre n’est pas mal du tout. Ça fait un joli trait où l’on est presque proche de la ligne droite. On devrait avoir un super temps à l’Equateur mais pour le moment je suis concentré sur la suite et notamment la position de l’anticyclone de Sainte-Hélène qui se met sur notre chemin. En même temps, il y a une remontée des glaces exceptionnelle nous contraignant à ne pas aller au-delà du 43°. J’attends donc de voir une fois sous l’Afrique du Sud comment nous aurons négocié l’anticyclone de Sainte-Hélène".

 

 

Les Icebergs et l'anticyclone de St Hélène

 

Après une courbe parfaite à très hautes vitesses, mais très à l'ouest à cause de l'anticyclone de St Hélène très décallé dans le S/O, Thomas Coville rallonge sa route, sans pouvoir descendre très Sud à cause d'une remonté très Nord d'un champs d'icebergs. Du coup, la seule solution, un couloir très étoit, où le skipper de Sodebo Ultim' va enchainer pas mois de 21 empannages en 48 heures. Ce qui va lui faire passer son avance de 1100 milles à l'entrée dans les 40ème à 500 milles lors de son entrée dans l'Indien. Entre temps, Thomas Coville a battu le record Equateur/Cap de Bonne Espérance en solitaire.

 

 

Record au Cap

 

Cap de Bonne Espérance, à pointe de l'Afrique du Sud, passé (19 h 33), pour Sodebo Ultim' et son skipper Thomas Coville en 14 jours 4 heure 43 min et 48 sec. Soit plus d'un jour et 5 heures de mieux que l'ancien record de Francis Joyon sur IDEC. La moyenne depuis le départ est assez incroyable : 24.8 noeuds !

 

A titre de comparaison par rapport au Trophée Jules Verne en équipage, ce temps s'intercale entre Groupama 3 de Franck Cammas (13 jours 06 heures et 01 minutes avec Thomas Coville à bord) et Orange II de Bruno Peyron ( 14 jours 08 heures et 19 minutes).

 

Sur le trajet Equateur/ Cap de Bonne Espérance le temps tournera dans les 8 jours et 8 heures, ce qui le met dans le temps d'IDEC Sport (8 jours 4 heures), l'an passé lors de la tentative du Trophée Jules Verne !

 

 

Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim' : "Ce passage de Bonne Espérance, c'est la confirmation que la fenêtre prise au départ de Brest était la bonne. L'avance est impressionnante, surtout quand tu sais que l'on a fait 700 milles de plus et plus de 20 empannages. Un empannage dure environ 20 minutes, c'est comme du fractionné, j'ai le cardio à 160. La journée d'empannage de samedi ? C'est un peu comme faire 20 cols en vélo, sauf qu'en plus tu sais que tu vas vers les glaces... Chapeau bas à Jean Luc Nélias, qui a motivé la décision de cette fenêtre... A chaque fois que je passe ici, il y a de plus en plus de glaces. Nous devons écouter les scientifiques sur le réchauffement climatique. La barrière des glaces nous a obligé à faire plus de route. On a détecté de très gros icebergs. Le plus gros faisait 20 milles de long... J'en suis à gérer le quotidien, l'Océan Indien qui a l'air très viril, mais je ne peux pas encore me projeter jusqu'à Brest.. Pour le Vendée Globe, J'essaye de suivre, surtout la progression de Vincent Riou avec qui on a travaillé, j'ai appris l'abandon de Tanguy De Lamotte, je me suis mis à sa place et ça m'est arrivé aussi. Bon courage à lui... En ce moment je fais des pointes à 37 noeuds. Est-ce que je suis fou ? Bonne question ! J'ai demandé à Jean Luc Nélias, si on pouvait traverser l'Indien avec des vents de moins de 30 noeuds ? Il a dit non".

 

 

Record de la traversée de l'Océan Indien

 

 

Les systèmes météorologiques, exploités au mieux par la cellule routage à terre composée de Jean Luc Nélias, Sam Davies et Thierry Douillard, permettent à Thomas Coville de traverser l'océan Indien comme un missile, sans trop d'encombre, avec après les Kerguelen une descente très au sud qui lui permettra de raccourcir la route et de débuter à engrenger des centaines de milles sur le record.

Le 29 novembre à 7 h 51, 23 jours après son départ d'Ouessant, Sodebo Ultim' passe à la pointe Est de la Tasmanie et bat ainsi le record de Francis Joyon de 2007 en 8 jours 12 heures et 19 min. Soit 23 heures et 47 min de mieux ! La moyenne de cette traversée de l'Indien est de 25.16 noeuds.

 

L'avance cumulée depuis le départ sur le record est à ce stade de l'entrée dans le Pacifique de 2 jours et 5 heures. Le rythme qu'impose Thomas Coville à son trimaran est impressionnant, les temps de passage sont mieux que ceux de Groupama 3 mené par 10 hommes sur le Trophée Jules Verne il y a quelques années !

 

 

 

Pacifique express

 

 

L'océan le plus vaste du monde est venté, les vitesses sont folles, Sodebo Ultim' le dévale à vitesse grand V. Deux belles courbes quasi parfaite en trajectoire, une au nord, puis une au sud, avant de remonter vers le cap Horn qui va se faire désirer un peu. Le grand trimaran encaisse sans broncher, tout comme son skipper, qui bien que la fatigue commence à se voir sur son visage, semble serein et heureux de ce qu'il réalise. 30 jours après son départ de la Bretagne, Sodebo est à 700 milles de la pointe sud de l'Amérique et l'avance dépasse les 1800 milles sur le record !

Pour rester dans le coup et échapper à une énorme dépression qui descend du milieu du Pacifique, il faut tirer des bords pendant plus de 24 heures, chaque empannage, représente 1 heure d'efforts dans le froid...

 

Thomas Coville passe le cap de la délivrance dans la nuit du 7 au 8 décembre en France à 2 h 20 du matin. L'avance sur le record est de 4 jours et 59 minutes, un gouffre.

 

Un nouveau record dans les flotteurs de Sodebo Ultim', le Pacifique ne l'a à peine vu passé. Thomas Coville l'ayant survolé en 8 jours 18 heurs 28 min et 30 sec à la moyenne de 25.33 noeuds. L'ancien record en solitaire était de 10 jours 14 h et 30 min. Thomas Coville est à 20 minutes du record absolu sur le Pacifique, celui d'Orange 2 en 2005 avec 14 équipiers à bord ! Tout simplement incroyable.

 

Pas un marin avant Thomas Coville n'avait en solitaire réussi à tenir des moyennes au dessus de 25 noeuds pendant plus d'un mois ! Ce passage du cap Horn était le 10ème du marin (5 en solitaire et 5 en équipage).

 

Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim' : "J’ai eu froid, très froid. Je suis resté des heures assis dehors dans le froid, une écoute à la main dans ma combinaison de survie prêt à choquer ou à reprendre. A terre, tu ne pourrais pas supporter cela".

 

 

Une remontée de l'Atlantique Sud pénible.

 

Peu après le passage du Horn, Thomas Coville a très vite trouvé les conditions pour gagner dans le Nord rapidement et très ouest. Donc sur une route plus courte que le détour effectué par Francis Joyon. Malheureusement, cela n'a pas duré. La météo qui avait été si parfaite depuis le départ, se montre capricieuse. Rien de très étonnant dans cette zone de la planète, où se forme les dépressions du grand Sud. Plusieurs jours de galère, exigents pour le skippers, comme pour la machine. Alternance de calmes, obligeant Thomas Coville à manoeuvrer, avec une fatigue déjà bien présente après 35 jours de mer. Une réparation sur le chariot de grand voile, l'obligeant même à mettre le cap au sud... Finalement au 39ème jour de la tentative, l'Alizé se présente devant les étraves de Sodebo Ultim', le trimaran reprend sa glisse, cette fois vers le nord sur une route directe vers l'Equateur.

 

 

Records à l'Equateur

 

En repassant l'Equateur ce 18 décembre à 5 h 43 (HF), Thomas Coville, et sa cellule routage à terre avec Jean Luc Nélias, Sam Davies Thierry Douillard, continuent à tout exploser en therme de record à la voile en solitaire autour du Monde !

 

41 jours 14 heures 53 min et 8 sec, c'est le temps qu'aura mis Thomas Coville sur Sodebo Ultim' depuis Ouessant, par les trois caps, pour revenir dans l'hémisphère Nord. Une incroyable performance, qui le met tout proche du temps d'IDEC Sport sur le Trophée Jules Verne l'an passé ! A la vitesse assez incroyable pour un marin seul à la barre d'un multicoque de 31 m, de 23.6 noeuds.

 

L'avance sur le record, autour du Monde de Francis Joyon à ce stade, est de 6 jours et 11 heures et 23 min. Et 2151 milles d'avance à l'Equateur pour Sodebo Ultim'. Francis Joyon au 41ème jour était à la hauteur de l'Argentine..

 

Thomas Coville bat aussi le record Cap Horn/Equateur en 10 jours 03 heures et 43 minutes, battant ainsi son ancien record de 1 j et 18 heures.


Ainsi que celui de l'Equateur à l'Equateur, qu'il pulvérise en 35 jours 21 heures et 38 minutes et 6 sec, soit 5 jours et 11 heures de mieux que l'ancien record de Francis Joyon.

 

Thomas Coville n'est pas trop ralenti dans le Pot-au-Noir qui semble peu actif. Le trimaran progresse plein nord à 13 noeuds. Il reste sur la route théorique, 3200 milles à parcourir pour rejoindre, vers le 26 décembre, la ligne d'arrivée à Ouessant, en négociant au mieux, les Alizés de secteur N/E, puis sans doute une zone de transition un peu compliquée, avant d'accrocher une dépression venant des USA.

 

 

Un Atlantique Nord Express

 

La folle cavalcade, parfois à bout de souffle pour le skipper, va durée pendant toute la remontée de l'Atlantique Nord. Thomas Coville fait route dans un premier temps au N/O, les étraves pointées vers Terre Neuve, pour contourner l'anticyclone des Açores. Arrivé à hauteur de l'archipel Portugaise, Thomas Coville effectue deux manoeuvres pour se positionner au mieux entre deux grosses dépressions hivernales et met le cap plein Est. 

 

Les vitesses redeviennent folles, comme dans le grand Sud, il faut rester devant la dépression et ne pas se faire rattraper par les vents de 45 noeuds et des creux de 7 mètres. Sodebo Ultim' revient vers la Bretagne en fleuretant les 30 noeuds. La tension est pourtant forte à bord, aussi près du but avec plus de 7 jours d'avance, tout peu basculer sur une survente ou dans un choc avec un OFNI. La chose manque d'arriver le 23 décembre 48 heures avant Ouessant, Thomas Coville évite de justesse un cétacé. Mais il reprend de plus belle sa chevauchée fantastique vers la ligne d'arrivée, afin d'établir une énorme performance en solitaire et sans escale autour du Monde.

 

Thomas Coville : "J'ai demandé à Jean Luc, Sam et Thierry le parcours le moins sollicitant, par rapport à ma fatigue et à celle du bateau. Je cherchais le compromis avec le moins de vent possible, et surtout le moins de mer possible. Quitte à ce que, sur la fin, on se fasse rattraper par le front, et que ça se termine moins glorieusement. Si on avait été en équipage, alors on aurait tiré tout droit vers le nord. Là, on reste sur la limite sud, mais quand même avec des vents moyens de 35 nœuds. Nos bateaux sont comme des vélos, tant qu’ils sont en mouvement, ils ont un certain équilibre, et quand tu t’arrêtes c’est une catastrophe. Là ou j’ai le plus abîmé le bateau, dans le gréement notamment, c’est dans le tout petit temps… l’inertie du bateau fait que tout branle.." 

 

Lire l'intégralité de l'ITW de Thomas Coville

 

 

Record incroyable !

 

 

Thomas Coville réalise un énorme exploit en passant la ligne d'arrviée au large d'Ouessant peu après 18 heure ce dimanche soir.

 

Thomas Coville sur Sodebo Ultim' vient de franchir la ligne d'arrivée, à 25 noeuds, 7 milles au nord d'Ouessant et pulvérise le record de Francis Joyon, 57 jours 13 heures 34 min et sec, en effectuant en solitaire et sans escale, le tour du Monde par les trois cap en 49 jours 3 heures 7 min  et 38 sec(temps à confirmer), à la moyenne de 24.09 noeuds. Améliorant ainsi l'ancien record de 8 jours 10 heures 26 min 28 sec.

 

Enorme Bravo à Thomas Coville, sa cellule routage et toute son équipage pour ce qui est une très, très grosse performance.

 

Un bateau super bien préparé, un routage aux petits oignons, un skipper super engagé, une météo vraiment pas loin de ce qui peu se faire de mieux et un peu de vista... Encore bravo !

 

Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim' : "Sur la ligne, c'est un drôle de sentiment : une joie qui monte et des larmes. C'est la fin de la pression des derniers jours. Je n'avais aucune notion du temps que j'avais fait avant qu'on me l'annonce... J'ai du mal à dire "je", je dis "on a fait" ce temps. Mentalement j'ai eu des hauts et des bas, notamment en Atlantique Sud où j'ai craqué. Je suis rentré dans une dynamique de petites victoires quotidiennes, une spirale vertueuse... Pendant le tour, je n'ai jamais su combien j'avais d'avance pour ne pas me mettre de pression mentale. En terme de temps, on est très près de ce qu'on a fait avec Franck Cammas sur le Trophée Jules Verne, avec un bateau presque similaire. Ce record c'est aussi grâce à Franck Cammas, qui m'a fait confiance sur des Trophée Jules Verne et des Volvo Ocean Race. Je ne pense pas qu'on aurait fait plus de manoeuvres si on avait été en équipage, car Jean Luc Nélias m'a poussé. Je voudrais faire "une haie d'honneur" à Francis Joyon dont le temps de référence a été MA référence durant tout ce tour du Monde... Je me suis dit plusieurs fois que je devais me préserver, mais je culpabilisait de ne pas "remplir le contrat"... Pour moi c'est un très grand jour en tant qu'athlète et en tant qu'homme. Je suis fier d'avoir fait 5 tentatives : je suis tombé et je me suis relevé. C'est mon histoire. L'expérience, c'est ce qu'on fait de ses échecs... Olivier de Kersauson m'a fait l'immense honneur de venir m'attendre à Ouessant. Ca m'a beaucoup touché... Mon bateau est une libellule dans lequel j'ai vécu déconnecté du monde... J'adore la Marine Nationale. Croyez-le ou non, j'ai été refusé à cause de ma condition physique !"

 

 

 

 

 

Une arrivée au ponton de folie !

 

 

Conférence de presse du 26/12/2016 :

 

Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim’ : "Mon sommeil n’était absolument pas programmé, en multicoque on ne peut pas avoir de rythme, c’est impossible, à ces vitesses-là, on ne peut jamais prévoir quand on dort. Avec Jean Luc, ça a souvent été le problème, car lui n’avait pas dans son programme mon sommeil, il n’était pas prévu. Moi j’étais parti pour battre un record, celui de Francis. Jean Luc lui, il avait dans la tête de me pousser et c’est lui qui fait 49 jours. C’est pour ça qu’il est là. Il avait fait la même chose avec Franck Cammas sur la Volvo. C’est un très grand professionnel. La voile est un sport avec une richesse incroyable pour s’exprimer. Dans les records, il y a effectivement ce manque de confrontation avec l’autre. Je me suis posé la question, il y a quelques jours, si j’aurai fait mieux dans une confrontation avec un autre concurrent, sans doute à certains moments... En mer, j’ai du mal à écouter de la musique, car nos bateaux se règle à l’oreille... La dimension physique, n’est pas essentiel dans ce type de record, par contre, il y a peut-être un morpho type par rapport au sommeil. Par contre techniquement sur le bateau, que tu mets 8 min pour rouler le gennaker ou 9 min 30 ça ne va rien changer et ton équipe peut adapter le matériel. Pour nous il y a beaucoup de technique, de savoir- faire, pour manœuvrer ce type de bateau en solitaire. J’ai pratiquement manœuvré comme si nous étions en équipage, c’est la raison pour laquelle nous ne sommes pas très loin des temps d’un équipage… Mon genou droit, quand c’est arrivé, j’etais inquiet, mais sans doute moins que l'équipe à terre. Ce qui était touché c’est le liquide dans l'articulation , et à un moment ils pensaient à terre, me dérouter pour une hospitalisation pour nettoyer tout ça, et les 5 premiers jours d’antibiotiques ne faisaient pas effet, c’est le croisement avec un second qui a permis de calmer le problème. Et ce n’était pas au meilleur moment !... L’abandon dans sur la Route du Rhum a déjà permis à Loïck Peyron de remporter cette course. C’est déjà important d’avoir fait plaisir à un homme. Puis c’est de là, qu’est partie toute la nouvelle analyse de mon système avec Line Bernet et avec l’appui de Patricia Brochard, pour gagner. Par contre ça été violent. Ca a permis de reconstruire le bateau, le skipper et l’équipe, je pense qu’aujourd’hui, ce n’est pas un hasard. Au même moment, trois semaines après la Route du Rhum, il me demande de prendre la présidence des Etoiles du Sport. Je ne m’attendais pas à ce truc-là ! Mais le fait de discuter avec de grands athlètes sur leurs échecs, ça m’a remis en selle. Des rencontres extraordinaires... Je tenais vraiment à avoir une haie d’honneur pour Francis, car en 2010 on décide de construire le même bateau pour le même objectif, ce mec qui est, en solitaire une énigme, est en vrai stratège, un malin, je lui souhaite de battre le Jules Verne cette année à la barbe d’autres. On sera les deux seuls à avoir le tour du Monde en solo et le Jules Verne. J’ai eu tous les records importants, l’Atlantique, le Jules Verne, la Découverte, la Méditerranée, les 24 h et maintenant le tour du Monde en Solo. La suite c’est vers le collectif, avec la course autour du Monde en solitaire. Les nouvelles machines, sur le papier et même sur l’eau sont plus rapides, et même si nous avons réfléchi à la construction d’un nouveau bateau nous aussi, il n’y a pas que ça pour gagner une course sur un tour du Monde."

Dates & Chiffres :

 

Départ le 6 novembre à 14 heures 49 minutes et 52 secondes

 

Passage de l’Equateur : le 12 novembre à 8 h 04 min 54 s

 

Temps Ouessant / Equateur : 5j 17 h 15 m 2 s 

 

Passage du Cap de Bonne Espérance : le 20 novembre à 19 h 33 min 40 s

 

Temps Ouessant / Bonne Espérance : 14 jours 4 heures 43 minutes et 48 sec  

 

Passage du Cap Leeuwin : le 27 novembre à 17 h5 9

 

Temps Ouessant / Cap Leeuwin : 21 jours 3 heures 9 min et 8 s 

 

Record de l'Océan Indien (Cap des Aiguilles/Tasmanie) : 8 j 12 h 19 m le 29 novembre à 7h51 soit 23h 47min de mieux que le précédent record de Francis Joyon en 2007 (9j 12h6min), Vitesse moyenne : 25,16 noeuds pour 5325 milles

 

Temps Ouessant / Tasmanie : 22j 17h 1m 23s - Soit une avance de 2 jours 5 heures 4 min sur le record de Francis Joyon

 

Passage du Cap Horn : le 8 décembre à 2 h 20

 

Temps Ouessant / Cap Horn : 31 jorus 11 h 30 min et 8 sec

 

Record de l'Océan Pacifique (Tasmanie/ Cap Horn) : 8 j 18 h 28 min 30 sec soit 1 jours 20 heures et 2 min de mieux que le précédent record de Francis Joyon en 2007 (10 j 14 h et 30 min), à la vittesse moyenne de 25.8 noeuds.

 

Passage de l'Equateur retour : 18 décembre à 5 h 43

 

Temps Ouessant / Equateur : 41 jours 14 heures 53 minutes 8 sec

 

Temps Equateur / Equateur : 35 jours 21 heures 38 min 6 sec

 

Temps Cap Horn / Equateur : 10 jours 3 heures 33 min

 

Thomas Coville bat ainsi deux nouveaux records de Francis Joyon : Ouessant / Equateur de 6 jours 11 heures et 23 min, celui de l'Equateur à l'Equateur de 5 jours 11 heures et 36 min et son record cap Horn / Equateur de 1 jours 18 heures et 36 min

 

Temps Ouessant/Ouessant :  le 25 décembre 2016

 

Temps : 49 jours 3 heures 7 min 38 sec

 

 

 

Temps de Francis Joyon  à battre : 57 jours 13 heures et 34 minutes,

 

Soit une arrivée avant le 3 janvier 2017 à 04 heures 22 min et 57 sec.

Pour visionner toutes les vidéos : ICI

 

La Cartographie

 

 

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