Asian Tour

IDEC Asian Tour, est une succession de tentatives de record, en solitaire et en équipage, depuis la France jusqu'en Asie, en passant par l'île Maurice, le Vietnam, Hong-Kong...
Les différents actes :
La Mauricienne ou Route des Epices
Le premier record, sera de tenter de battre, son propre record, entre les ports de St Louis à Lorient et celui de l'île Maurice. Ce record détenu par Francis Joyon sur son plan Irens/Cabaret IDEC 2, depuis 2009 sur les 10 500 milles, à la moyenne de 16.40 noeuds, en 26 jours, 4 heure et 13 minutes. Le trimaran pour ce record en solitaire retrouve sa configuration Route du Rhum, avec un allègement maximum, par le retrait du matériel nécessaire à la navigation en équipage et la remise en place du vélo. Tout à été fait pour fiabiliser le bateau à son maximum.
Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport : "C’est une route difficile. Le bateau est très exigeant et parer le cap de Bonne Espérance n’est jamais anodin. J’aime beaucoup la navigation en équipage que j’ai récemment découverte lors de mes Trophées Jules Verne, mais j’avais établi un temps de 26 jours, 4 heure et 13 minutes en solitaire et j’aime toujours autant l’idée d’aller améliorer les temps références établis sur une distance donnée. Naviguer seul à bord m’apporte toujours autant de plaisir et de satisfaction. Ce parcours est motivant. C’est celui d’un tour du monde jusqu’à la pointe de l’Afrique du Sud. La remontée de l’Océan Indien est plus méconnue des navigateurs modernes. Je l’ai expérimentée il y a 10 ans, et j’en avais bavé ! Heureusement, mon équipage me rejoindra à Maurice pour la deuxième partie de l’IDEC Sport Asian Tour"
Deux nouveaux records en équipage réduit
Le trimaran repassera en configuration équipage à Maurice, pour un premier record entre l'île de l'océan Indien et le Viêtnam. Entre les villes de St Louis et Hô Chi Minh. une grande première sur cette route de 4500 milles et une navigation compliquée, avec beaucoup d'îles, mais aussi de traffic.
Le deuxième nouveau record se déroulera entre Hô Chi Minh et Shenzhen en Chine sur environ 1000 milles. Ici aussi l'équipage établira un premier temps de référence à bord d'IDEC Sport.
La Route du Thé pour terminer
Le gros morceaux, avec un temps de référence, 36 jours, 2 heures et 37 minutes, détenu depuis l'an passé par Giovanni Soldini et son équiapge à bord du MOD70 Maserati à 17 noeuds de moyenne sur les 13 000 milles entre Hong-Kong et Londres. Un record qui était détenu auparavant par Lionel Lemonchois sur Gitana 13 le catamaran Ollier de 33 mètres de long en 41 jours 21 h 26 min 34 sec.
Au retour de la Route du Rhum qu'il a remporté pour la troisième fois, IDEC Sport est rentré en chantier chez Multiplast à Vannes. Si le trimaran semblait en bon état à l'oeil nu, il y avait beaucoup de travail pour remettre en état le trimaran. Il faut dire que les skippers avaient beaucoup tiré sur leur machines lors de la transatlantique. Côté amélioration, il faut regarder la partie production d'energie qui commençait à dater. De nouveau panneaux solaires plus performants, une éolienne plus performente elle aussi. Enfin, les safrans à plans porteurs ont été retirés et remplacés par les anciens. Car si l'Atlantique est déjà pleine d'OFNI, la mer de Chine est encore bien plus encombrée. Donc afin de limiter les risques d'impacts IDEC Sport revient au pelle de safran d'origine.
L'équipage pour les tentatives de records en équipage :
Bertrand Delesne, boat Captain, Corentin Joyon, Antoine Blouet, Christophe Houdet, de Bernard Stamm (sous réserve de disponibilité) et enfin d'un nouveau Arnaud Boissière
17/10/2019 : A peine le stand-by du premier record débuté, Francis Joyon annonce qu'il passe en Code Orange pour sa tentative sur la Mauricienne. L'acte 1 de l'Asian Tour.
Si la fenêtre est confirmée, IDEC Sport quittera la Trinité sur Mer pour Lorient samedi, pour passer la ligne de départ devant Port Louis. Francis Joyon tentera alors de battre son propre record en mettant le cap sur l'île Maurice dans l'océan Indien. Un parcours de 8 800 milles pour un record qui date de 2009 et qu'un seul marin à tenté de battre depuis Lionel Lemonchois sur son Prince de Bretagne, avec une tentative qui se termine par un chavirage non loin du Brésil.
Record à battre : 26 jours, 4 heures et 13 minutes.
Christian Dumard, routeur à terre de Francis Joyon et de son trimaran IDEC Sport : "Elle n’est pas idéale mais reste tout de même favorable pour arriver à l’équateur dans de bonnes conditions au portant. Le vent va basculer à l’Ouest puis au Nord-Ouest ce qui permettrait de sortir rapidement du golfe de Gascogne. Ensuite, Francis profiterait de vents portants jusqu’au pot au noir, en attrapant assez vite les alizés. C’est une opportunité à saisir".
Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport : "C'est une route difficile ! Le bateau est très exigeant et parer le cap de Bonne Espérance n'est jamais anodin".


18/10/2019 : Le code est passé au vert pour Francis Joyon et son trimaran IDEC Sport pour l'acte 1 de l'Asian Tour. Le trimaran quittera son ponton de la Trinité sur Mer demain matin vers 8 heures pour se rendre sur la ligne de départ devant Port Louis.
Les conditions du départ devraient être légères, mais du portant pendant toutes la descente du golfe de gascogne.
Christian Dumard, routeur à terre de Francis Joyon : "Francis devrait partir dans un vent d’Ouest de 10-12 nœuds et donc faire du près pendant quelques heures. Il y aura ensuite une transition avec du vent assez léger pendant la rotation du vent. A partir de dimanche matin, Francis profitera d’un vent de Nord assez fort (20-25 nœuds). La sortie du golfe de Gascogne se fera dans des conditions maniables. Les alizés devraient être soutenus jusqu’aux Canaries et ensuite mollir en approche du Cap-Vert. Mis à part les toutes premières heures, le début de record se fera intégralement au portant".

19/10/2019 : A 9 h ce samedi matin Francis Joyon et son équipage à bord d'IDEC Sport quittaient leur port d'attache de La Trinité sur Mer, direction l'entrée de la rade de Lorient pour prendre le départ de la tentative de record sur la Mauricienne entre Port Louis (en France) et Port Louis à Maurice.
Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport, sur le ponton à la Trinité : "On aurait aimé partir avec plus de vent, mais nous n'avons pas vraiement le choix. Si on attend un peu, on va se retrouver avec du vent contraire fort. J'étais parti à la même période il y a 10 ans, je pense que le temps peut être amélioré, sans doute pas sur l'Equateur, mais je pense sur la deuxième partie. Ca va être un peu lent au départ, mais au niveau du Portugal, ça va aller assez vite jusqu'aux Canaries. C'est l'équivalent de 3 Route du Rhum, c'est intéressant de faire quelque chose d'un peu plus long avec ce bateau en solitaire. J'espère ne rien avoir oublié, je peux vous dire que j'ai déjà oublié mon passeport car l'ambassade de Chine nous l'a renvoyé très tardivement, c'est la première fois que je part sans passeport. Cet Asian Tour, a un parfum d'aventure. Hong-Kong / Londres cela va être une découverte avec un parcours très différentes en équipage. Le record ne sera pas facile depuis que Giovanni Solidini a raboté ce record, mais sportivement c'est très motivant".
Le trimaran une fois remonté sur Lorient débarqué son équipage, laissant Francis Joyon seul à bord pour ce premier acte de l'Asian Tour.
8 noeuds de vent d'Ouest, une mer plate, beau temps, des conditions paisibles pour débuter cette tentative de record.
IDEC Sport a franchi la ligne à 11 h 11 min et 32 sec (9 h 11 min et 32 sec TU). Le record à battre est de 26 jours, 4 heures et 13 minutes. Record détenu par Francis Joyon lui même sur son précédant trimaran IDEC.
Après 2 h 30 de tentative, IDEC Sport fait route au S/O à 14 noeuds direction le cap Finistère.
20/10/2019 : Francis Joyon et son trimaran IDEC Sport ont traversé le golfe de Gascogne pour arriver ce matin à hauteur du cap Finistère avec 75 milles d'avance sur le temps du record. Même avec des conditions très moyennes depuis le départ, IDEC Sport trace sa route sur une belle trajectoire quasi rectiligne depuis le départ. Pour autant cette première nuit en mer n'a pas été de tout repos pour le skipper.
Francis Joyon : " J’ai eu pas mal de grains dont un en particulier jusqu’à 32 noeuds de vents sous gennaker, donc c’était assez chaud. Ce matin c’est du grand portant, le prochain empannage est prévu la nuit prochaine. J’espère retrouver un peu de soleil car pour l’instant le ciel est noir".
Dans la journée, les éclaircies étaient de retour et IDEC Sport accélère à plus de 25 noeuds et l'avance grimpe le long du Portugal à 100 milles.
En début de soirée, après 1 jours et 10 heures de tentative, IDEC Sport est quasiment à la hauteur de Lisbonne avec 138 milles d'avance et progresse à 19 noeuds.

21/10/2019 : Francis Joyon sur son trimaran IDEC Sport est dans le S/O de Madère en ce début de soirée ce lundi. Il vient de nouveau d'empaner vers l'Ouest et le grand trimaran rouge progresse à 23 noeuds.
Après un premier empannage vers le Sud ce matin, un deuxième vers l'Ouest au N/O de Madère, avant de repiquer au Sud, tout ça pour rester dans le petit filet d'air de Nord/Nord Est qui souffle entre 12 et 15 noeuds. La trajectoire est belle, mais les manoeuvres à bord sont nombreuses pour Francis Joyon, qui dit ne pas tirer sur la machine et être en phase avec ce record de longue haleine. L'avance à mi journée était montée à 184 milles. Ce soir après les différentes manoeuvres, l'avance est passée sous les 170 milles. Rien d'étonnant, puisque depuis le départ Francis Joyon annonce qu'il ne réalisera pas un temps de référence à l'Equateur.
Le prochain objectif, sera les Canaries distantes de 180 milles, un objectif dont Francis Joyon et son routeur à Terre Christian Dumard, cherche la bonne porte pour les passer.
Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport : "Je ne pousse pas mes réglages à fond comme durant le Rhum . Je pars pour une course de longue haleine, représentant l’équivalent de trois Routes du Rhum. Je me dois de veiller sur le matériel. Ce début de record se passe bien malgré ces passages dans des zones à grains qui me forcent à la vigilance, entre rafales et zones de « molles ». Je suis par exemple en ce moment sous un gros nuage noir qui avance avec moi à petite vitesse. Je progresse en zig zag pour m’échapper de son influence… Nous sommes, avec cet ASIA TOUR, partis pour une belle et longue tranche d’aventure. Je m’impose un savant dosage de quête de performances et de modération, pour le bateau comme pour moi-même. Je n’ai pas du tout dormi la première nuit, comme à l’accoutumée sur ce genre de périple. La nuit dernière, je me suis accordé quelques pauses, mais ces lignes de grains m’ont beaucoup sollicité".

22/10/2019 : Durant toute la nuit dernière Francis Joyon à bord d'IDEC Sport a fait de l'Ouest pour rester dans cette langue de vent qui lui permet de progresser vers le Sud à plus de 20 noeuds en maintenant une avance qui est passé à 100 milles au petit matin.
A la mi-journée, IDEC Sport pointait de nouveau ces étraves plein Sud et passait à l'Ouest des Canaries. Depuis Francis Joyon progresse toujours vers le Sud à une 20ène de noeuds, avec en début de soirée 123 milles d'avance sur son propre record. 404 milles ont été parcourus au cours des dernières 24 heures.

23/10/2019 : Francis Joyon sur son trimaran IDEC n’en finit plus d’accélérer. Ce midi IDEC Sport était flashé à plus de 30 nœuds au NE du Cap Vert, avec une avant de 329 milles. Il faut dire que depuis que depuis le levé du jour, le grand trimaran rouge est très bien positionné dans le flux de NE et fonce plein Sud. En début de soirée Francis Joyon devrait empanné, pour faire de nouveau route à l’Ouest, pour se positionné de la meilleur des façon pour le fameux Pot au Noir.
Avance ce soir 441 milles et IDEC Sport progresse à 25 noeuds. 613 milles en 24 heures.
Francis Joyon, skipper d’IDEC Sport : "Je suis content d’avoir pris la décision de partir avec cette fenêtre, car la porte s’est refermée derrière nous. Et un report de notre départ aurait pu sérieusement compromettre l’ambitieux programme de cet Asian Tour. Lors du passage à l’Ouest des Canaries le dévent des sommets volcaniques de l’île se sont fait sentir et j’ai été fortement ralenti hier après midi durant plus d’une heure. Le bateau mouille beaucoup et j’ai gardé le ciré, mais dès les premiers rayons du soleil, la température monte d’un cran à bord d’IDEC SPORT. Le vent est un peu plus régulier en direction, et les rafales atteignent les 27 à 28 nœuds. Je barre un peu, pour le plaisir. J’inspecte le bateau car mes gars ont fait un super boulot et je tiens à leur amener à l’île Maurice un bateau en super état. J’ai croisé de nuit un petit voilier de plaisance qui cinglait vers le Cap Vert. On a échangé à la VHF et on s’est découvert des connaissances communes… Je pense perdre un peu temps dès le sud du Cap Vert".

24/10/2019 : De l'Ouest, encore de l'Ouest, toujours de l'Ouest. Francis Joyon à bord d'IDEC Sport continu sa progression à l'Ouest pour se positionner quasi au milieu des Atlantiques au moment du passage de l'Equateur. Du coup l'avance a fondu et est passé à 86 milles.
Peu après 14 h 00 cet après-midi, Francis Joyon empannait un première fois au Sud, puis de nouveau vers l'Ouest avant de remettre le cap au Sud en fin d'après midi.
IDEC Sport progresse plein Sud, à 15 noeuds avec 68 milles d'avance. Beaucoup de manoeuves pour Francis Joyon et sans doute des nouvelles à venir, car à l'approche du Pot au Noir, le vent va continuer de faiblir.

25/10/2019 : Francis Joyon et son routeur à terre Christian Dumard ont négocié ce passage du Pot au Noir, jusqu'à ce début de soirée de la plus parfaite des manières. IDEC Sport n'a jamais été arrêté et à toujours progressé plein Sud à l'exception d'une "petit aile de mouette". Francis Joyon a même pris du repos, chose rarement possible dans cette partie de la planète lors d'une navigation à la voile... Ce vendredi soir l'Equateur est à environ 250 milles devant les étraves d'IDEC Sport. Le passage dans l'hémisphère Sud devrait s'effectuer demain samedi en début d'après-midi, après un peu plus de 7 jours de tentative. Sans doute mieux qu'espéré au départ devant Port Louis il y a 8 jours.
Avance sur le record : 416 milles
Le temps d'IDEC en 2009 à l'Equateur : 8 jours, 5 heures et 9 minutes.
Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport : "Nous avons eu raison de partir samedi dernier, merci Christian Dumard pour son travail. Non seulement les calmes se mettent en place derrière notre passage, mais nous avons aussi pu anticiper le développement orageux dans le sud Cap Verdien et trouver un petit trou de souris pour nous faufiler toute la nuit, en route quasi directe vers l’équateur. Le pot au noir m’a souvent joué de sales tours par le passé. J’ai souvenir de nos passages en équipage lors du Trophée Jules Verne où nous avons connu les pires tourments, ciels d’encre, vent tourbillonnant à 360 degrés et orages d’une violence inouïe. Pour l’heure, je progresse toujours à près de 10 noeuds, vent de face. Je m’attends à être freiné plus tard dans la journée, et aussi la nuit prochaine. IDEC SPORT est vraiment très véloce, mais mon ancien IDEC était très à l’aise dans le petit temps, et surtout plus facile à manier avec sa voilure plus légère et ses manoeuvres faciles… Avec ce ciel dégagé et ce vent encore relativement régulier, je prends aussi pas mal de temps pour dormir et récupérer, un luxe en cet endroit du monde où habituellement, les vents instables en force comme en direction, interdisent tout repos. Le bateau est en parfait état, et c’est aussi ma grande satisfaction au terme de cette première semaine".
26/10/2019 : C'est à 13 h 59 min que Francis Joyon sur IDEC Sport à officiellement franchi ce samedi l'Équateur. Le skipper de Locmariaquer parti samedi dernier à fait beaucoup mieux qu'espéré au départ !
Soit un temps de référence entre Port Louis et L'Équateur de 7 jours, 2 heures et 43 minutes une amélioration de l'ancien record de 1 j 3 h et 34 min. Un passage du Pot au Noir et de l'Equateur rapide et sans grosse difficulté, avec quand même un beau grain cette nuit.
IDEC Sport marchait plein Sud à plus de 20 noeuds avec 345 milles d'avance.

28/10/2019 : Francis Joyon depuis le passage de l’Equateur fait route au Sud/Ouest s’écartant un peu plus tous les jours de la route la plus directe pour passer le Cap de Bonne Espérance. Le skipper d’IDEC Sport n’a pas vraiment le choix pour éviter l’étendue vers l’Ouest de l’anticyclone de St Hélène. Heureusement la vitesse est bonne le long du Brésil et les conditions de navigation excellente. Ce qui permet de conserver de l’avance malgré le nombre de milles très important parcourus en supplément .Et cela va encore durer 48 heures d’après les informations communiquées par son équipe.
Il pourra alors pointer petit à petit les étraves du grand trimaran rouge et blanc vers le S/E avec des vents qui devraient être très favorable au-devant d’une dépression.
Francis Joyon, skipper d’IDEC Sport : "Je suis en bonne forme, j’ai profité du week-end pour bien me reposer ! Je suis dans un bel alizé, très stable et sur une mer apaisée ; des conditions rares et idéales pour aller vite sans solliciter trop le bateau. Ma route n’a rien d’extraordinaire ! C’est celle des grands voiliers d’antan qui guettaient comme moi les dépressions qui se forment au large du sud brésilien pour traverser l’Atlantique Sud vers Bonne Espérance. Je rallonge « un peu » la route, mais je vais vite. Les conditions permettent de régler le bateau à la perfection. Je peux dire que je suis au maximum du potentiel du bateau, sans pour autant le rudoyer. Je barre un peu, le matin, le midi, le soir, la nuit".
En ce début de soirée, après 9 jours et 10 heures de tentative, Francis Joyon progresse toujours le long du Brésil à 26 noeuds avec 166 milles d'avance sur le record.
29/10/2019 : Francis Joyon a dans la journée commencé par positionner les étraves de son trimaran au Sud et petit à petit, débuté ce grand virage vers l'Est. En essayant de se positionner au mieux devant cette dépression en cours de formation au large du Sud du Brésil.
Une dépression qui pourrait, si elle est suffisamment importante, permettra à IDEC Sport d'avancer rapidement vers l'Est.
Pour la première fois depuis le premières heures de la tentative, Francis Joyon repase dans le négatif, avec 25 milles de retard sur le record, alors qu'IDEC Sport progresse à 25 noeuds et effectue des journée de 600 milles ! Mais la route est très à l'Ouest.
30/10/2019 : Francis Joyon à bord d'IDEC Sport, avec l'aide de son routeur à terre, semble est en passe de réussir d'attraper la dépression. Une dépression qui lui permettra, si cela se confirme, de débouler sous le cap de Bonne Espérance, avec une belle avance.
Alors que les conditions se refroidissent, Francis Joyon est toujours à fond, avec pas moins de deux empannages dans cette 12ème journée de tentative sur le record de la Mauricienne. Les milles défilent, avec des vitesses entre 28 et 30 noeuds. L'avance approche les 100 milles en fin d'après-midi.
Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport : "Le Sud, c’est d’abord un endroit où IDEC-SPORT s’ébat comme un pur-sang dans la prairie ! C’est là qu’avec l’équipage du Trophée Jules Verne, nous avons aligné une incroyable série de journées à plus de 800 milles ! Je vais encore plonger plus sud. Et je vais m’accrocher sur l’avant de cette dépression qui va partir très vite vers l’Afrique du Sud. La deuxième « dep » nous semblait très correcte, mais la perspective de gagner deux jours à Bonne Espérance m’a incité à me concentrer davantage encore sur mes réglages pour grappiller des millièmes de noeuds depuis hier, afin de profiter de cette belle dépression qui a l’air de m’attendre. Le ciel se couvre, le vent rentre à plus de 20 nœuds ! Ca y est, j’y suis ! J’aime ces latitudes. C’est un endroit à la fois effrayant et fascinant. Je m’y sens bien car je sais que c’est là où le bateau s’exprime le mieux, le moment des belles glisses et des belles lumières. Hier était propre à la rêverie. Je me suis plongé dans quelques pages du livre de Jean Marie Gustave Le Clézio qui raconte les aventures vécues par son grand-père lors de son voyage à l’île Rodrigues (ile voisine de l’île Maurice). Depuis ce matin, je me démultiplie à bord pour profiter de la belle opportunité que nous offre le ralentissement de cette première dépression. Bonne Espérance nous attend ! C’est drôle, de tous mes Tours du Monde, je n’ai jamais rien aperçu de l’Afrique du Sud, tant je suis passé loin au large. Cela demeure une longitude symbolique dans mon esprit…"
31/10/2019 : Francis Joyon, depuis IDEC, nous a fait parvenir ce jeudi, une nouvelle vidéo (cf ci-dessus). Visiblement tout se passe très bien à bord et le marin est heureux. Il faut dire que la cavalcade vers l'Est se poursuit à très grande vitesse, la moyenne sur 24 heures au relevé de 18 h, est de 29.8 noeuds (Pointes à 35 noeuds), avec 716 milles de parcourus et plein Est.
L'avance est ainsi passé à 487 milles.
Un nouvel empannage au Sud devrait avoir lieu dans les prochaines heures.
01/11/2019 : 7200 milles de parcourus depuis le départ il y a 14 jours à la moyenne de 23 noeuds pour Francis Joyon sur son trimaran IDEC Sport qu'il a essayé de soulager, tout en restant au plus près de cette dépression qui le porte vers la pointe de l'Afrique du Sud. L'avance est portée à 927 milles en milieu de soirée ce vendredi et cela va continuer d'augmenter dans les prochaines heures. IDEC Sport fait une route au S- SE à plus de 27 noeuds.
Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport : "J’aurais pu marcher 3 noeuds plus vite, mais le bateau ricochait sur les vagues. Tout le bateau entrait en vibration. Un comportement comme j’en avais rarement vu ! J’ai empanné trois fois cette nuit pour me recaler derrière le passage du front froid. J’ai retrouvé une mer un peu plus maniable et tolérante pour le bateau qui souffre moins malgré les creux et les déferlantes. Le ciel, très gris et bas ces derniers jours s’est un peu éclairci dans l’arrière du front froid qui m’est passé dessus très brutalement cette nuit, avec de fortes rafales. C’est vraiment l’ambiance typique de ces contrées. J’ai aperçu quelques albatros au loin. Ils faisaient les timides et ne se sont pas approchés comme ils le font habituellement, attirés par la perspectives de voir mon sillage révéler quelques poissons à happer au vol…"
02/11/2019 : Francis Joyon à bord d'IDEC Sport et Christiand Dumard son routeur à terre, sont sur le point de réussir leur pari, avec cette dépression qu'ils sont allés chercher au Sud du Brésil, et que Francis Joyon a réussi à rester au contact, devant, puis dans son Nord. L'Atlantique Sud a été traversée à très grande vitesse, et Francis Joyon sur son fidèle trimaran IDEC Sport se trouvait en en début de soirée, après 15 jours de tentative, à environ 30 milles du cap de Bonne Espérance.
IDEC Sport progresse toujours à plus de 28 noeuds, avec 1247 milles d'avance sur le record.
La journée a encore été bonne, avec 653 milles de parcourus.
03/11/2019 : Après son record à l'Equateur sur cette tentative sur la Mauricienne, Francis Joyonn à bord d'IDEC Sport a établi, dans le cadre de cette tentative entre Port Louis dans le Morbihan et Port Louis à Maurice, un nouveau record lors de son passage sous Bonne Espérance. Il était 5h54 en France, lorsqu'IDEC Sport a franchi la longitude de la pointe de l'Afrique du Sud, à plus de 30 noeuds, après 14 jours, 19 heures et 48 min de tentative.
Francis Joyon améliore son record de 2 jours 19 h et 51 min. Mais il reste à parcourir 2200 milles avant de franchir la ligne à Maurice dans l'océan Indien.
Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport : "Je me suis battu comme pour les plus grands records, c'est un bon chrono, qu'il convient de considérer dans le contexte d'un départ et d'une fenêtre loin d'être optimum, que nous avons choisi afin de respecter l'ambitieux programme de cet IDEC Sport Asian Tour qui va nous emmener jusqu'à Hong-Kong ! La mer est très dure, j'essaie de me faufiler. Je pense rallier l'arrivée d'ici 5 jours environ, soit le 8 novembre. Je barre peu, car les conditions sur le pont sont vraiment dures, avec le froid et l'humidité. Pas beaucoup d'albatros à contempler de toute façon. Mes conditions de vie sont vraiment spartiates. Je n'ai quasiment pas dormi ces dernières trois nuits, et je parviens seulement sur mon petit camping gaz à me faire une soupe ici et là... IDEC Sport continue de me surprendre ! La dépression que je chevauche depuis 4 jours est très violente, plus de trente noeuds en permanence avec surtout des rafales brutales et cette mer très creuse et très contraire comme je n'en avais jamais connue ! Avec 1 ris et J1, je parviens à bien descendre dans le lit du vent, et avec la mer un tout petit peu mieux rangée, je retrouve des conditions plus habituelles. Mais cette traversée ultra rapide de l'Atlantique a vraiment été difficile. Je vais essayer de rester dans cette dépression durant les deux prochains jours, en mettant un peu de Nord dans ma route"
Christian Dumard, routeur à terre de Francis Joyon : "On n'imagine pas ce que vit actuellement Francis sous ces latitudes ! Peut-être en observant les conditions actuelles à la pointe de la Bretagne peut-on avoir une idée des conditions dans lesquelles Francis parvient à faire avancer à grande vitesse un maxi-multicoque !"
Ce dimanche soir, Francis Joyon a déjà remis du Nord dans sa route, mais progresse de nouveau vers l'Est à plus de 27 noeuds avec 1268 milles d'avance.
04/11/2019 : Francis Joyon reste sur un rythme élevé, sur une route plus Nord que lors de sa première tentative, donc plus courte aussi pour rejoindre Maurice. IDEC Sport ce soir à 22 h est toujours à plus de 25 noeuds, plein Est avec 1266 milles d'avance à 1389 milles de l'arrivée.
Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport : "Je poursuis le même schéma de progression en bordure Nord de cette dépression. J’ai pourtant eu cette nuit une grande inquiétude quand le vent est brutalement tombé à 14 noeuds. Le ciel était totalement dégagé et j’ai cru un moment que les hautes pressions m’avaient rattrapé. Ce ne fut qu’une frayeur passagère car le vent est vite rentré de nouveau, un peu moins fort que durant le week-end, à environ 25 noeuds. Je vais encore prolonger cette belle cavalcade sur encore 930 milles, soit encore une journée et demi, avant de tourner à gauche et de remonter dans l’Océan Indien vers Maurice".
05/11/2019 : Toujours plein Est pour Francis Joyon, qui est toujours à plus de 25 noeuds et qui continu d'accentuer son avance sur son propre record. En fin de soirée, après 17 jours et 12 heures de tentative, Francis Joyon sur IDEC Sport possède 1419 milles d'avance.
Un Francis Joyon qui pourrait bien arriver à Port Louis à Maurice en toute fin de semaine.
06/11/2019 : En fin de nuit dernière, Francis Joyon à mis le cap au Nord, marquant ainsi le début de la fin de cette tentative de record sur la Mauricienne. Francis Joyon sur IDEC Sport possède plus de 1536 milles d'avance ce soir et progresse à 14 noeuds. Cela fait plusieurs jours qu'IDEC Sport n'avait pas été aussi "lent". Pour autant pas certain que Francis Joyon puisse se reposer...
L'arrivée est prévue à Maurice pour vendredi, IDEC Sport étant à 537 milles ce soir au relevé de 22 h. Une arrivée vendredi matin permettrait d'améliorer le record de près de 6 jours !
Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport : "Je retire petit à petit des couches de vêtement. Je fais route au Nord, vers la chaleur et le soleil. Je suis satisfait d’avoir su garder le bon rythme durant cette si difficile semaine. J’ai bien négocié mes transitions et suis surtout heureux d’avoir jusqu’à présent bien préservé le bateau, malgré une houle terrible qui atteignait ce matin encore les 10 mètres de creux ! On a été sous l’eau en permanence. Au point qu’il s’est formé une épaisse croûte de sel qui recouvre tout le bateau… Etonnant ! J’ai hâte de percevoir les îles. Je vois sur mon AIS que le trafic maritime s’intensifie. Je guette les odeurs, les couleurs annonciatrices des prochaines terres. Je suis un peu fatigué".
Un Francis Joyon qui pourrait bien croiser Giovanni Slodini et son équipage en convoyage depuis Hong-Kong vers le Cap.
07/11/2019. Francis Joyon a progressé à bord d'IDEC Sport toute la journée vers le Nord à 18-20 noeuds. En milieu d'après midi, IDEC Sport passait sous la barre des 200 milles, avec une avance de quasi 6 jours sur le record de 2009.
L'arrivée à Port Louis à Maurice est prévue pour 7 heure du matin à Maurice, vers 3 heure en France. Il faudra à Francis Joyon, effectuer plusieurs empannage pour arriver à Port Louis, car il ne semble pas possible ce soir de faire une route directe.
Au pointage de 22 h 00, il reste à IDEC Sport 106 milles à parcourir.
Une très très belle performance de plus pour Francis Joyon, car il n'est pas donné à tout le monde de mener en solitaire un ultime et surtout sur 11 000 milles à la moyenne de 23 noeuds...
08/11/2019 : Francis Joyon à la barre de son maxi trimaran IDEC Sport, a franchi la ligne d'arrivée à Port Louis sur l'île de Maurice ce matin à 7 h 26 heure locale. (4 heures 26 en France). Un Francis Joyon en forme, qui se disait même moins fatigué que lors de son premier record...
IDEC Sport aura parcouru près de 11000 milles (8950 milles sur la route la plus courte), à la moyenne de 23.2 noeuds.
Le nouveau record sur la Mauricienne est donc de 19 jours 18 heures 14 minutes et 45 secondes, soit un gain de 6 jours et 10 heures en 10 ans !
Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport : "Je suis très content d'arriver à l'île Maurice, et d'améliorer le record. Ca fait 10 ans que j'étais venu. Le passage de l'Equateur a été un truc important, il ne fallait pas perdre trop de temps, le passage du Pot au Noir c'est bien passé. Ensuite il fallait attraper une dépression, pas très loin du Brésil et cette dépression m'a amené jusqu'à l'île Maurice. Cette dépression qu'il fallait garder à tout prix, m'a sans doute permis de gagner entre 4 et 5 jours. Je l'ai quitté il y a deux jours et j'ai fait route plein Nord, mais j'étais bien placé dans l'Alizé et j'ai fait route directe jusqu'ici. Ca fait une grosse amélioration, soit je n'avais pas été rapide la dernière fois, soit j'ai été très rapide cette fois si. Bon le bateau est beaucoup plus puissant que l'ancien bateau. C'est un bateau beaucoup plus gros, capable d'aller à plus de 5 noeuds plus vite que l'ancien dans le gros temps. Le skipper a rajeuni en 10 ans. Le mérite de l'âge c'est qu'on gère mieux les choses et j'ai mieux géré la fatigue. Je suis arrivé moins fatigué qu'il y a 10 ans".
19/11/2019 : L'équiapge d'IDEC Sport est de retour sur le pont à Grande Baie sur l'île de Maurice. Objectif, remettre tout en ordre pour la deuxième étape, avec un départ programmé jeudi, direction le Vietnam et la ville d'Ho CHi Minh, soit un périple de 4000 milles sur l'océan Indien, le détroit de la Sonde, la mer de Java, la mer de Chine, toutes ces îles et îlots. Un magnifiques parcours pour Francis Joyon et son équipage et l'établissement d'un temps de référence sur ce parcours, un temps qui devrait tourner entre 16 et 18 jours.
Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport : " C’est un immense plaisir de partir ainsi, à l’aventure, vers des contrées si peu usitées par nos bateaux de course occidentaux, avec un équipage certes réduit, mais extrêmement soudé. Les grands voiliers des siècles derniers peinaient à remonter au vent dans l’alizé. Ils s’imposaient pour rallier Java ou Sumatra, un vaste détour par le Sud, vers l’Australie pour trouver des vents portant et remonter ensuite vers le Nord et la mer de Chine. Nous allons sans doute les imiter, car l’océan Indien peut être virulent et l’affronter de face peut faire souffrir le bateau, ainsi que je l’ai expérimenté lors des dernières 24 heures de mon record sur La Mauricienne. Partir plein nord est aussi une option mais nous craignons les tout petits airs qui règnent au nord de Sumatra. Nous prendrons un temps référence au passage d’une ligne de départ qui est la même que celle qui a servi pour l’arrivée de la Mauricienne, située à l’entrée de Grande Baie. Nous devrons partir jeudi matin avec la marée car le bateau est amarré dans la grande baie où il n’y a pas beaucoup d’eau".
L'équipage d'IDEC Sport : Francis Joyon, Bertrand Delesne (Boat Captain), Christophe Houdet, Antoine Blouet et Corentin Joyon.
Pour la petite histoire, tout le matériel pour naviger en équipage, les couchettes, etc étaient à bord d'IDEC Sport lors du record de la Mauricienne, y compris l'annexe soigneusement rangée dans la coque centrale...
21/11/2019 : IDEC Sport a franchi ce jeudi matin à 6 h 49 min et 59 sec en France (9 h 49 et 59 sec à Maurice), la ligne de départ de cette nouvelle tentative de record entre l’île Maurice et Ho Chi Minh au Vietnam.
Belles conditions, vent très léger, belle mer, beau soleil, ciel bleu, une vrai carte postale pour l’équipage d’IDEC Sport qui part pour une bonne quinzaine de jours sur les 4000 milles jusqu’au Vietnam. Trois heures après le départ IDEC Sport avait contourné le Nord de l’île et filait à 7 nœuds au SE. Avec des vents faibles, voire très faibles, de secteur Est, IDEC Sport va tirer des bords vers le détroit de la Sonde.
Francis Joyon : "C’est la deuxième partie de notre programme mais tout est très différent, à commencer par le parcours. On va se retrouver dans des conditions de près à remonter l’Alizé mais après on risque de rencontrer du tout petit temps quand on sera dans le détroit de la Sonde. On va traverser une zone peu fréquentée par les voiliers. Je suis très contents d’avoir un équipage avec moi car il va y avoir une veille visuelle important pour parer les petits bateaux de pêche, le troncs d’arbres et autres dangers quoi trainent là-bas. En moyenne on a 16 jours et demi de mer pour atteindre Ho Chi Minh. C’est un immense plaisir de partir ainsi à l’aventure, vers des contrées si peu usitées par nos bateaux de course occidentaux, avec un équipage certes réduit, mais extrêmement soudé. Nous partons vraiment à l’aventure, en Terra Incognita !"
En début de soirée après 13 heures de tentative, IDEC Sport est à 15 noeuds, mais la journée a été encore plus lente, avec une grande partie entre 5 et 6 noeuds. Francis Joyon et son équipage sur une trajectoire S/SE, n'ont parcouru que 143 milles. Et cela va durer car la zone sans vent couvre une très grande partie de l'océan Indien. Pourquoi partir au Sud, pour éviter des zones de navigations sans doute peux fréquentables ?
Le tacker pour suivre la tentative

22/11/2019 : Francis Joyon, devenu spécialiste de la vidéo à bord, a donc fait expliqué à Christophe Houdet, la route prise, dans une vidéo postée en milieu de journée. IDEC Sport a donc continué toute la journée sa descente au S/SE à vitesse relativement faible.
467 milles ont été parcourus au cours des dernières 24 et en début de soirée ce vendredi soir, Francis Joyon et son équipage progressaient, à bord de leur trimaran à 22 noeuds.
Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport : "Le vent est au Nord pour une dizaine de noeuds. Hier, il a fait très chaud, très lourd, mais à l’approche des 26 degrés de latitude Sud, l’ambiance se tempère et nous avançons de manière satisfaisante. Nous devons descendre encore jusqu’à la latitude du Cap de Bonne Espérance environ, soit 33 degrés sud afin de rejoindre les forts flux d’Ouest. Il y aura certainement quelques empannages de recalage à réaliser, pour éviter un anticyclone, avant de toucher les vents de Sud Est qui nous permettront de remonter, au portant et avec de la vitesse, vers l’Indonésie. L’essentiel pour nous est de préserver le bateau, d’éviter de le faire souffrir aux allures de près. Nous relevons systématiquement tous les appendices dont nous n’avons pas besoins, foils et safrans, tant nous craignons la rencontre impromptue avec un objet flottant. Je suis un peu l’intrus dans cet équipage qui se connait bien pour avoir convoyé le bateau vers la Bretagne après le Rhum. Nous avons beaucoup partagé tous les cinq hier pour notre première journée en mer. A présent, les quarts s’installent, on récupère un peu, et ce n’est qu’en refranchissant l’équateur, en Mer de Chine, que nous nous retrouverons à 5 sur le pont pour sacrifier à la tradition".
23/11/2019 : La nuit dernière IDEC Sport à peu à peu accéléré et la journée de ce samedi a aussi été très bonne, avec une moyenne sur les dernières 24 h de 28.7 noeuds et une distance parcourue de 688 milles. Tout semble bien aller à bord d'IDEC Sport qui fait toujours route au S/SE, à plus de 30 noeuds ce soir.
24/11/2019 : Nouvelle très grosse journée avec 744 milles de parcourus dans l'Indien pour Francis Joyon et son équipage à bord d'IDEC Sport, plein Est ce soir, qui est plus Sud que le sud de l'Australie.
Ci-contre le routage pour IDEC Sport
25/11/2019 : Tout va bien à bord d’IDEC Sport, Francis Joyon à la vacation ce matin, l’indiquait. Il revenait sur cette route très Sud, mais qui a non seulement été très rapide, mais aussi et surtout pas du tout sollicité le bateau.
Le skipper d’IDEC Sport, indiquait aussi, qu’une trappe de visite c’était ouvert près du puit de dérive à plus de 39 nœuds, et que l’eau avait commencé à envahir le compartiment. Heureusement, qu’un membre de l’équipage était présent, pour éviter la propagation. IDEC Sport a stoppé hier près d’une heure, pour évacuer l’eau et tout remettre en ordre.
Depuis ce matin, IDEC Sport fait route au NE, après ce long détour par le Sud. Depuis la mi journée le vent est tombé et va encore diminué en force, puisque Francis Joyon indiquait qu’ils allaient traverser une zone de calme avec 5 nœuds de vent.
Malgré tout ça, IDEC Sport est en avance sur ses estimations de passage.
Francis Joyon, skipper d’IDEC Sport : "On a tout le temps marché plus vite que les routages, on est toujours au max des polaires, sur une mer calme. On fait une route un peu plus longue qu'on avait imaginé au début, mais l'anticyclone était plus bas qu'indiqué, donc on l'a contourné vers l'Est. La on remonte, on va faire une petite aile de mouette et du coup on va se retrouver au travers en sortant. La on a commencé à ralentir un peu, c'est normal. On est censé traverser des vents de 5 noeuds, on marchera à 6/7 noeuds. On était lancé pour aller en Australie. On rallonge la route de 1500 milles, mais on est au portant donc on peut rallonger la route et en plus le bateau ne tape pas. Hier, on était à 38/39 noeuds et on a eu une surprise désagréable. On a une trappe de visite dans le puit de dérive et avec les vibrations, la trappe à sauter, avec plusieurs dizaine de litre d'eau dans le compartiment. On a arrêté le bateau une petite heure pour tout vider et ranger. Je n'ai que des barreurs d'exception, c'est moi qui barre le moins maintenant, ils connaissent bien le bateau maintenant. Une très bonne ambiance à bord et on a récupéré une petite sterne, mais elle est mal en point. Après un empannage, on remontera sur un seul bord si tout se passe bien. C'est un désert depuis le départ, nous n'avons rien vu, pas un cargo, rien".
Corentin Joyon, équipier d'IDEC Sport : "Tout se passe bien, le bateau est vraiment super, on était à 100%des polaires tout le temps. On fait des quarts de 3 heures, on se voit tous ensemble lors des manoeuvres, on est une équipe soudée, ça fait plaisir de naviguer tous ensemble à bord d'IDEC Sport".
26/11/2019 : La nuit et le début de journée ont été très calmes très calme à bord d’IDEC Sport, puisqu’à 8 h 30 IDEC Sport était flashé à 1.5 nœuds. Peu à peu Francis Joyon et son équipage ont vu le vent rentrer doucement, 13 nœuds, puis en début d’après-midi 23.6 nœuds. IDEC Sport est donc relancé, avec les en ligne de mire le détroit de la Sonde, entre les îles de Sumatra et Java, encore distant de 3000 milles. La moyenne à la mi-journée a bien chuté avec 229 milles parcourus, sur 24 h, à la moyenne de 9.6 nœud.
A 22 h ce mardi soir, après 5 jours et 14 heures de tentative, IDEC Sport était relancé à plus de 29 noeuds.
27/11/2019 : Après 6 jours de tentative IDEC Sport était de nouveau lancé ce matin à près de 26 nœuds. Peu avant midi, IDEC Sport passait sous la barre des 2000 milles à parcourir avant Ho Chi Minh, et progressait dans un vent de 12 nœuds de SE à plus de 24 nœuds. Le détroit de la Sonde est à 1000 milles devant les étraves du trimaran.
Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport revient sur la journée d'hier et la période sans vent : "J’avais rarement connu un tel calme plat. D’habitude on parvient à avancer cahin-caha à 3 ou 4 noeuds, mais durant plus de 7 heures, le bateau était littéralement collé sur l’eau, à peine poussé par une faible houle. Nous n’étions cependant pas inquiets car nous nous savions au bon endroit, en bordure du centre anticyclonique et le vent est rentré doucement comme prévu. On en a profité pour faire sécher tout ce qui avait été mouillé par l’entrée subite et inopportune de près de 500 litres d’eau dans la coque centrale... Les conditions sont bonnes sans être optimum. Il y a eu beaucoup de grains la nuit dernière, avec des rafales puissantes qui nous ont contraint à manoeuvrer en permanence, passant du gennaker au J1 et vice versa, avec tous nos réglages à reprendre en permanence. Le vent oscille entre 16 et 22 noeuds et nous maintenons une vitesse de l’ordre de 28 à 30 noeuds. Ces conditions devraient tenir jusqu’à l’archipel Indonésien".
En début de soirée, IDEC Sport progresse plein Nord à 22 noeuds, après avoir parcouru 587 milles au cours des dernières 24 herues.
28/11/2019 : Belle nuit et belle journée pour Francis Joyon et son équipage à bord d'IDEC Sport avec plus de 631 milles de parcourus pour la dernière journée dans l'océan Indien.
En début de soirée ce jeudi, IDEC Sport se trouve à 160 milles du détroit de La Sonde qu'il devrait passer cette nuit. Le trimaran progresse à 24 noeuds.
29/11/2019 : Si la remontée vers le détroit de La Sonde, une fois les étraves vers le NE, aura été rapide, le passage entre Java et Sumatra aura été lui très très lent, débuté vers 3 heures du matin dans la nuit de jeudi à vendredi, IDEC Sport franchissait péniblement à 3 nœuds le détroit de La Sonde vers midi trente vendredi. Et il n’était pas encore sortie d’affaire pour autant. Le Vent, une fois en mer de Java étant faible.
Si bien qu'en début de soirée ce vendredi IDEC Sport n'avait parcouru que 22 milles, en tirand des bords, depuis le passage du détroit de La Sonde ! Le maxi traimaran progressait péniblement à 9.9 noeuds.
Il aura fallu 8 jours à Francis Joyon et son équipage pour rejoindre Maurice à l'Indonnésie, sur les 2900 milles sur l'ortodromie, mais c'est bien plus de 1500 milles que l'équipage a parcouru !
Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport : "On se bagarre comme des chiffonniers dans la pétole et face à un courant contraire de deux à trois noeuds, dans une chaleur épouvantable. Le rivage est noyé dans une brume dont on se demande s’il ne s’agit pas en vérité de fumée des nombreux incendies de forêt qui ravagent la région ? Nous avons tous vécu avec émotion l’arrivée sur les premières terres, après 8 jours de navigation tonique dans l’alizé. Mais avec la disparition aussi complète que subite du vent, nous nous sommes trouvés à dériver face aux courants. Nous multiplions les empannages sous gennaker dans deux noeuds de vent, manoeuvrant toutes les cinq minutes. Tout l’équipage est sur le pont et la fatigue se fait sentir. Ceux qui ont tenté la petite sieste y ont renoncé tant la chaleur moite est intense. Nous espérons, avec notre entrée en mer de Java, toucher un peu d’air. La nuit tombe et il nous faut redoubler d’attention. Nous nous sommes approchés tout à l’heure à moins de 30 mètres d’une côte escarpée avec quelques cailloux affleurants".
La suite devrait être beaucoup plus musclée, avec des vents fort à très forts pour les 900 derniers milles, si bien qu'IDEC Sport est attendu au Vietnam le 3 décembre.
30/11/2019 : Le programme a été identique à la journée d'hier pour l'équipage d'IDEC Sport, tout au long de la nuit et toute cette journée de samedi en mer de Chine Méridionnale. Du calme plat à du vent très faible. A la différence du'une zone de clame en pleine océan, le paysage est agréable et en plus c'est une découverte pour l'ensemble de l'équipage d'IDEC Sport. La navigation s'effectue à travers une multitude d'îles et le traffic est asses important. Il y a donc de l'animation en plus des manoeuvres pour faire avancer le maxi trimaran vers le Vietnam et Ho Chi Minh ville dsitante de 760 milles.
Moins de 250 milles ont été parcourus depuis le début du passage entre les îles de Sumatra et Java. IDEC Sport en ce milieu d'après midi progresse entre 2.2 et 7 noeuds.

01/12/2019 : Les journées se suivent et se ressemblent pour l'équipage d'IDEC Sport le long des côtes de Bornéo, toujours qu'un souffle très léger d'air qui fait avancer le maxi trimaran qu'à 7 noeuds de moyenne sur les dernières 24 heures en mer de Chine méridionnale. Reste 613 milles à parcourir.
A bord tout se passe bien, même si cette navigation demande beaucoup d'attention. Rien n'est indiqué sur les cartes, l'AIS n'est pas non plus embarquée dans chacune des embarcations loin de là ! Sans parler des filets de pêcheurs et les plateformes de pêches, croitsées en très grand nombre.
Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport : "Rien n’est indiqué sur les cartes, mais ce n’était pas une illusion, nous avons croisé une centaine de ces plateformes …Hier la nuit fut difficile, on a trouvé du vent, mais percuté 3 fois des filets dans le noir, sans toutefois devoir plonger pour démêler. Heureusement le bateau est freiné puis passe par dessus".

02/12/2019 : Nouvelle journée bien calme à bord d'IDEC Sport, avec un peu plus de 200 milles de parcourus, mais plein Nord. Ho Chi Mih n'est plus qu'à 395 milles ce soir.
Les conditions vont beaucoup changer à partir de cette nuit. IDEC Sport va être rattrapé par une dépression venant de l'Est et la fin du parcours va être beaucoup plus sport pour l'équipage. Des vents à plus de 30 noeuds et des creux annoncés à 4 mètres.
L'arrivée à Ho Chi Minh devrait se faire mercredi matin. Mercredi matin quand Gitana 17 arrivera lui à Brest en remportant Brest Atlantiques et quand Spindrift 2 quittera la Bretagne pour tenter de battre le record du Trophée Jules Verne détenu par IDEC Sport...

03/12/2019 : Si IDEC Sport a retrouvé du vent la nuit dernière et ce mardi, la vitesse, n’a pas été pour autant au rendez-vous pour l’équipage de Francis Joyon. Avec des vents à près de 30 nœuds, mais surtout une mer avec des vagues comprises entre 3.60 m et 4.80 mètres dans une mer très courte, l’équipage a ménagé sa monture en progressant toute la journée à 15 nœuds. En milieu d’après-midi IDEC Sport était pointé à 120 milles de la ligne d’arrivée à Ho Chi Minh, après 12 jours et 8 heures de tentative.
Plus les côtes vietnamiennes vont s’approcher, plus l’équipage devra être vigilant, avec non seulement beaucoup de petites îles, mais aussi un trafic maritime local très dense et pas forcément très bien équipé…
Au pointage de 18 h IDEC Sport était à 77 milles de l'arrivée et prograissait à 12 noeuds.
04/12/2019 : Francis Joyon et son équipage à bord d’IDEC Sport ont établi un premier temps de référence entre l’île Maurice et Ho Chi Minh en terminant cette nuit en France, leur tentative débutée il y a 12 jours 20 heures 37 min et 56 secondes. C’est à 4 h 27 en France la nuit dernière qu’ils ont franchi la ligne d’arrivée à l’entrée du delta du Mékong. Une aventure ce record, plus de 5400 milles au final, qui a débuté par une longue traversé d’une partie de l’océan Indien, avant de franchir le détroit de La Sonde, puis la mer de Chine. Un dépaysement aussi pour l’équipage, avec des conditions très variées et de longues périodes de calmes entre Sumatra et Bornéo. Une aventure à travers des paysages très peu fréquentés par les équipages de courses au large, la rencontre avec un trafic maritime très dense, sans parler des centaines de pêcheurs locaux. Les manœuvres depuis le détroit de La Sonde ont été nombreuses, très nombreuses même ! Il a fallu lutter contre les courants, alors que le vent était quasi inexistant, dans une chaleur qui a transformé le trimaran en véritable sonna. Mais IDEC Sport s’en sort indemne, malgré les dernières heures de navigation dans une mer très formée et courte.
Une fois la tentative de record terminée, l’équipage a mis le cap sur Ho Chi Minh ville, en remontant le fleuve et quelques heures plus tard, le maxi trimaran s’amarrait à Ho Chi Minh ville.
L'album photos de l'arrivée ICI
Francis Joyon, skipper d’IDEC Sport : "Ce parcours inédit au travers de l’océan Indien, face à l’alizé de Nord Est, suivi d’un délicat passage au détroit de La Sonde et d’une traversée de la mer de Chine Méridionale constituait pour nous un pari très osé et très compliqué. En fonction des polaires de vitesse du bateau, et après nombre de projections météos réalisées par Christian Dumard, nous tablions sur un temps de course entre 14 et 16 jours. Nous passons sous la barre des 13 jours et en sommes très satisfaits. Il est certain que notre entrée en mer de Chine a été laborieuse. Le bateau a été très ralenti et nous avons beaucoup lutté à certains moments pour ne pas reculer face aux forts courants contraires sous Sumatra. Nous avons mis trois jours pour rallier les côtes de Bornéo. Sans guère de transition, nous avons basculé en mer de Chine dans des conditions de navigation assez détestables pour nous qui avions tant fait pour ménager le bateau. Nous avons souffert avec lui dans une mer cassante, avec des creux de 4 mètres et des déferlantes face à notre axe de progression. Le bateau tapait très fort au point qu’il était impossible de demeurer dans la bannette et de prendre le moindre repos. L’arrivée sur le delta du Mékong a été un moment totalement irrationnel. Il y avait près de 35 noeuds de vent et malgré tout, la mer était couverte de pêcheurs qui tentaient de relever leurs filets, des bateaux par centaines! C’est un miracle que nous n’ayons rien accroché dans nos appendices. Nous avons zigzagué entre ces embarcations. Puis sont apparus les énormes porte-conteneurs qui descendent et remontent le fleuve. Le Mékong charrie toutes sortes d’objets, troncs d’arbre principalement. C’est un peu stressant. Mais le bonheur est au rendez-vous. Bonheur de découvrir cet incroyable delta, cette civilisation. Bonheur d’avoir bien navigué, principalement dans l’océan Indien. Nous y étions en permanence au-dessus de nos polaires de vitesse. Bonheur d’avoir su préserver le bateau. On le dit depuis le départ, la maintenance est la clé de cet Asian Tour. J’ai félicité et remercié mes équipiers/préparateurs qui ont fait en sorte que nous arrivions au terme depuis la Bretagne de près de 15 000 milles de course, en très bon état. Nous sommes très fatigués car à l’épisode de chaleur intense, près de 50 ° à l’intérieur du bateau, a succédé cette navigation face au vent et à la mer qui nous a privé de repos. Il nous tarde de procéder aux démarches administratives d’entrée au Viet Nam, pour nous reposer d’abord, puis découvrir l’ex Saïgon… ".
