Ultim Boat
19 janv. 2024
Charles Caudrelier en 12 j et 1 heures au car de Bonne Espérance
Episode précédant, La descente de l'Atlantique Nord...
Rappel :
Les temps de passage à l'équateur :
Tom Laperche sur SVR Lazartigue le 13 janvier 2024 à 18 h 43 min et 43 sec UTC, en 6 j 6 h et 13 min, temps pour le record St Exupéry : 6 j 5 h 35 min
Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild le 13 janvier 2024 à 20 h 11 et 54 sec UTC, en 6 j 7 h 41 min, temps pour le record St Exupéry : 6 j 7 h 2 min et 54 sec
Thomas Coville sur Sodebo Ultim' 3 le 14 janvier 2024 à 8 h 36 min et 34 sec UTC, en 6 j 19 h 24 min et 30 sec, temps pour le record St Exupéry : 6 j 19 h 24 min et 30 sec
Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI le 14 janvier 2024 à 8 h 45 UTC en 6 j 19 h 37 min et 32 sec, temps pour le record St Exupéry : 6 j 20 h 15 min 56 sec.
Les écarts à l'Equateur :
1 SVR Lazartigue / Tom Laperche
2 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier à 1 h 25 min 21 sec
3 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 13 h 53 min 1 sec
4 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 14 h 2 min et 23 sec
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Dimanche 14 janvier 2024 :
Après Tom Laperche sur SVR Lazartigue hier soir en leader et après 6 jours 5 h 35 min de course, puis 1 h 28 plus tard Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild en deuxième position, c'est Thomas Coville sur Sodebo Ultim' 3 à près de 14 heures du leader qui est passé au Sud, suivi quelques minutes plus tard par Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI.
Charles Caudrelier qui a rencontré des problèmes de voile d'avant hier après-midi, a ainsi perdu beaucoup de temps sur Tom Laperche.
Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "J'ai perdu beaucoup, il m'a doublé et recreusé l'écart. Ca pousse parfois au crime mais c'est une belle bagarre... C'est l'Atlantique Sud. On va rentrer dans le froid et l'hiver, c'est un couloir de 15 jours 3 semaines où il fait froid, il a des tempêtes et on n'est pas beaucoup à y naviguer".
Pendant ce temps Tom Laperche et son SVR Lazartigue ont continué une bonne partie de la journée à être plus rapide et de creuser un écart. Au pointage de 17 heures la tendance s'inversait et l'écart diminuait.
Les deux prochains jours avec des vents favorables pour contourner l'anticyclone de St Hélène, et une mer relativement calme, la trajectoire va être tendue et les vitesses très élevées. Après ces deux jours, les trimarans vont pointer petit à petit leurs étrave au Sud Est.
Les problèmes, il y en a du côté de Banque Populaire XI et Armel Le Cléac'h, qui reconnaissait ce dimanche, après avoir déjà parlé de son problème sur son J 0, d'autres problèmes. Certains solutionnés, d'autres pas. Le skipper partageant un 1/4 de champagne avec Neptune pour conjurer le mauvais sort et arrêter de sortir la boîte à outils... Si bien que Thomas Coville sur Sodebo Ultim' 3 a repris la troisième marche du podium. Un Thomas Coville marqué dans les vidéos.
Armel Le Cléac'h, skipper de Banque Populaire XI : "Salut à tous, on est dimanche et ça fait une semaine qu'on est parti de Brest. Cette semaine n'a pas été facile, j'ai sorti pas mal de fois la caisse à outils, des problèmes sont solutionnés, d'autres en cours. Mais ça avance on continue. On est passé dans le Sud, on va y être pour un petit moment, c'est une première étape importante dans ce parcours. Donc on ne va pas oublier la tradition et on va trinquer avec Neptune pour conjurer les mauvaises ondes, pour que ça reparte pour la suite".
Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim' 3 : "Ca fait déjà une semaine qu'on est partis de Brest. Je ne sais pas pour vous, mais j'ai l'impression qu'il y a des semaines ou l'on fait plus de choses que d'autres. Cette semaine était très dense, physiquement très engagée, une descente de l'Atlantique très atypique le front était très dense. Puis on a été pas mal ralenti. Avec mon compagnon de jeu Armel Le Cléac'h, nous avons beaucoup cravaché pour ne pas trop nous faire distancer et rester dans le même système. Depuis ce matin on est passés dans l'hémisphère Sud. Le Pot au Noir c'est plutôt bien passé. Petite visite du bateau, tout est nickel, le bateau a été bien construit, c'est vraiment un sport d'équipe. On oeuvre tous ensemble. Là on est au près à 31.5 noeuds, le bateau est stabilisé en vol".
1 h plus tard, le Team Voile Banque Populaire annonce une étape pour avaries multiples (J 0, Hydraulique, balcon avant...). Le maxi trimaran devrait arriver à Récife cette nuit, pour un minimum de 24 h d'escale comme le prévoit le règlement de la course. L'équipe est déjà en route bien évidemment, pour accueillir le bateau et le skipper avec tout le matériel. Un arrêt dicté aussi pour des raisons de sécurité, car sans balcon à l'avant, les manoeuvres sur le pont au bout de l'étrave, deviennent encore plus périlleuses.
Tom Laperche, skipper du SVR Lazartigue : "Ce matin on profite de cette descente comme on l'a tant rêvé le long des côtes Brésiliennes. Mer plate, 15- 18 noeuds de vent, le bateau vole à 35 voir 40 noeuds de vitesse. C'est merveilleux, il est beau le bateau, il demande qu'à aller vite. On en profite. On descend vers le Sud et la descente vers Bonne Espérance s'annonce plutôt rapide. J'ai bien dormi cette nuit, j'ai fait quasiment que ça et c'est tant mieux. Je profite de ce bateau qui est incroyable, il n'y a rien à faire, il en profite le trimaran. On a regardé la stratégie pour les jours à venir".
Classement à 20 h :
1 SVR Lazartigue / Tom Laperche
2 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier à 58 mn
3 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 436.20 mn
4 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 489.7 mn
5 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 908.3 mn
6 Adagio / Eric Péron à 1620.7 mn
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Lundi 15 janvier :
Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI, s'est présenté devant Recife vers 8 heures ce matin, l'équipe, dont Sébastien Josse, était déjà sur place et tout était en place pour accueillir le maxi trimaran sur une nouvelle marina encore bien vide. Le trimaran a accosté, puis très rapidement l'équipe technique s'est mise au travail pour réinstaller le point de fixation du J0, le balcon et trouver la fuite du liquide hydraulique dans le flotteur tribord, puis sans doute contrôler voir protéger le flexible dans l'autre flotteur, car visiblement c'est du frottement au niveau d'une cloison, que le problème provient.
L'escale à officiellement débuté à 7 h 38 TU devant Recife en accord avec la direction de course. il faudra qu'Armel Le Cléac'h repasse pas ce point pour être de nouveau en course, normalement demain matin, tout juste 24 heures après son arrivée. Il devrait repartir au moment où Anthony Marchand sur Actual Ultim' 3 devrait passer.
En fin de matinée, ce même Anthony Marchand passait dans l'hémisphère Sud avec environ 40 h de retard sur le leader. Un premier point de passage symbolique pour le skipper, mais pour autant le vent n'était pas encore celui espéré.
A l'arrière Eric Péron sur Adagio fait tout ce qu'il peut pour progresser vers le Sud, mais là aussi les vent ne lui sont toujours pas très favorable et il aura plus de 2000 milles de retard en milieu de nuit.
Devant une descente rapide, peut-être pas aussi rapide qu'espéré. Les trois multicoques de tête avaient du mal à voler, ou cela se faisait par épisode tout au long de la journée. Et ce soir peu avant le pointage de 20 heures, nos deux duestitstes, ont mis le cap au Sud Ouest. Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild en premier, suivi environ 25 min plus tard par Tom Laperche sur SVR Lazartigue. Le but, esquiver une zone de calme et rester dans une fine veine de vent.
Classement à 20 h :
1 SVR Lazartigue / Tom Laperche
2 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier à 88.4 mn
3 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 470 mn
4 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 804 mn
5 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 1030 mn
6 Adagio / Eric Péron à 1966 mn
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Mardi 16 janvier :
Les trois trimarans de tête, toujours emmenés par Tom Laperche sur SVR Lazartigue, ont continué de progresser vers le Sud Ouest à haute vitesse toute la journée. Le plus rapide de ses dernières heures est Thomas Coville sur le Sodebo Ultim' 3 avec plus de 770 milles parcourus en 24 h. Mais malgré tous ses efferts, il a repris 100 milles dans la journée, Thomas Coville ne va pas pouvoir revenir sur le duo de tête qui va partir dans les mers du Sud avec une dépression d'avance. Le passage du Cap de Bonne Espérance est annoncé d'ici quatre jours pour les deux Ultim' de tête.
1200 milles plus au Nord, Anthony Marchand sur Actual Ultim' 3 se retrouve depuis la mi journée avec un nouveau camarade de jeu. Le skipper de la Trinité sur Mer a en effet à ses trousses, Armel Le Cléac'h sur son Banque Populaire XI, qui a de nouveau tout son potentiel. Le skipper a repris la course après un peu plus de 30 heures d'escale à Recife. Ce matin le trimaran a fait une sortie devant le port, pour que tous les systèmes réparés soient contrôlés. Il s'est avéré qu'il y avait un problème sur la tension de l'étais du J 0. Retour au port pour remédier au problème.
Les deux skippers, pourraient bénéficier d'un anticyclone de Ste Hélène un peu moins porté vers l'Ouest pour avoir une route plus courte vers le cap de Bonne Espérance et passer en dessous de l'Afrique du Sud avec 3 jours de retard sur la tête de la course.
En sixième position Eric Péron, sur Adagio, est dans le Pot au Noir et progresse plein Sud sans être complètement arrêté. Un Eric Péron qui dans une vidéo se disait satisfait des polaires de son bateau depuis le départ, qui sont comprises entre 80 et 100 %. Mais que dans le même temps, les autres sont 25% plus rapides dans les routages qu'il a effectué...
Eric Péron, skipper d'Adagio : "Tranquillement, les alizés ont pris le dessus, et c'est un peu la délivrance. Je suis soulagé d'être enfin à plus de 20 noeuds ! Ce sont des bateaux géniaux quand ça va vite, on double tout le monde et on a l'impression que la carte du monde défile, c'est assez chouette. C'est bien de sentir qu'il y a un peu de puissance sous le capot ! Les prochains jours vont être assez monotones en termes de trajectoire : c'est un grand tout droit dans le Sud. On va sortir des alizés pour arriver dans le Pot au Noir mais on a visé un endroit ù il devrait y avoir toujours un peu de vent. Et derrière on retrouvera les alizés de l'hémisphère Sud et il faudra les traverser au travers puis au portant. Je suis assez content depuis le départ parce que je ne ressens pas de grande fatigue. J'ai réussi à m'adapter assez vite à un mode grand large en faisant des siestes un peu plus régulières. Ca va mieux, j'ai eu le temps de me reposer et mes journées sont assez efficaces !".
Tom Laperche, skipper du SVR Lazartigue : "Ici les conditions sont à la chaleur depuis quelques jours, Ca va commencer à se rafraîchir à partir de demain. On est au portant avec toute la toile, la mer est plate et c'est juste génial. ON va avoir un peu plus de vent cette nuit. C'est plutôt sympa d'être bord à bord avec Charles, on a réussi à aller assez vite par rapport à lui au large de Recife. Avec la météo et les conditions de chacun, on fait parfois l'élastique. Ca reste une belle bataille, c'est cool de régater et de voir un autre trimaran à côté ! Il va bientôt attaquer au portant dans du vent un peu plus fort. On va accélérer dans les prochains jours, il y aura un peu d'appréhension. On va attraper le haut d'une dépression qui tourne autour de l'Antarctique. Nous sommes sur le bon timing pour avoir une mer plate et du vent fort. Les vitesses seront assez élevées, mais les bateaux sont fait pour les tenir, ce sera un super bord. Le cap de Bonne Espérance est dans un peu plus de trois jours et je n'ai pas trop regardé la suite. Je me concentre sur les conditions du moment et j'essaye de trouver la bonne trajectoire... Je n'ai pas eu de gros soucis mais des petites bricoles, des trucs du quotidien. Il n'y a rien eu de très handicapant en matière de vitesse donc c'est hyper satisfaisant. Et ça fait seulement deux semaines qu'on a remis le bateau à l'eau. Je m'éclate avec ce bateau ! Il faut en profiter d'autant que tout se passe bien, je suis en tête et j'ai l'impression d'être dans le bon rythme".
Retour sur l'escale Technique de Banque Populaire Xi et les réparations effectuées par l'équipe :
Vendredi 5 h du matin : Armel Le Cléac'h et la tête de la flotte ont passé la première dépression. Lors d'un changement de voile au portant, l'amure qui tient le gennaker a arraché le balcon avant. La décision est alors prise de faire un pit stop, principalement pour des raisons de sécurité, à Recife, port qui ne fait quasiment pas perdre de temps. Un balcon est commandé chez un des fournisseurs du team.
Vendredi 15 h : L'équipe Voile Banque Populaire noue des contacts sur place via Yannick Ollivier, pdt de la fédération de voile de l'état de Recife et Guga Peixoto. Les deux hommes facilitent les démarches administratives et trouvent l'emplacement pour accueillir le trimaran géant et toutes ses contraintes dans une marina flambant neuve et sécurisée. Les semi-rigides sont trouvés avec le club local de voile Le Cabanga Late Club, ainsi que des pare-battages. L'équipe prépare à Lorient le matériel et trois membres du Team s'envolent vers le Brésil.
Samedi : les trois premiers membres repèrent les lieux et commencent à préparer l'accueil du trimaran, une seconde équipe embarque avec tout le matériel nécessaire à l'intervention. Armel découvre alors le problème hydraulique dans le flotteur tribord, qui rend inutilisable le foils. Un spécialiste de l'hydraulique de Lorient s'envole, avec tout le matériel, direction le Brésil, où il arrive dimanche soir.
Lundi à 8 h 38 en France, le bateau arrive au port, l'équipe se met aussitôt au travail et constate que le problème est sur le circuit hydraulique et pas sur le vérin. Ce qui aurait signifié la fin de la course. à un passage de cloison dans le flotteur, le tuyau du circuit hydraulique est percé, sans doute à cause du frottement. Le bateau est inspecté de fond en comble. Armel se repose pendant ce temps là.
Mardi matin, le trimaran quitte vers 6 h 40 en France son ponton direction la mer devant le port pour tout tester avant de relancer Armel. Un problème sur la ligne de tension d'amure du gennaker est constaté. Problème qui ne pouvait visiblement pas être repéré au port. Le trimaran retourne à son ponton, l'équipe intervient de nouveau. Après environ 29 heures d'escale, le trimaran Banque Populaire XI reprend sa course, juste derrière Anthony Marchand sur Actual Ultim' 3 qui vient de passer au large de Recife.
Classement à 20 h :
1 SVR Lazartigue / Tom Laperche
2 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier à 6.4 mn
3 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 370 mn
4 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 1179.8 mn
5 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 1305.30 mn
6 Adagio / Eric Péron à 2087mn
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Mercredi 17 janvier :
La journée à débuté par un croisement sur l'eau entre SVR Lazartigue encore leader de la course à ce moment et le Maxi Edmond de Rothschild qui devient le nouveau meneur.
Tom Laperche et son équipe à terre ont décidé de tirer un contre bord vers le Sud, sans que l'on sache pour le moment ce qui était recherché. Charles Caudrelier et la sienne ont décidé de continuer de tirer tout droit vers l'Est. Le Maxi Edmond de Rothschild a donc repris la tête de la course et possède 80 milles d'avance sur SVR Lazartigue. Les vitesses sont élevées et les distances parcourues flirtes avec les 800 milles en 24 h.
Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim' 3 ce matin : "Il a fallu cravacher fort hier et avant hier avec des journées à presque 800 milles. C'était une belle performance et il la fallait. C'était soit ça, soit on se faisait décrocher et ça aurait été beaucoup plus compliqué pour nous pour la suite. C'est un attention particulière de naviguer à des vitesses de 30 - 35 noeuds. Le bruit, ça vibre, on pilote l'engin sur le bout des foils. Pour autant, ça n'était pas si difficile, je m'attendais à ce que ce soit plus engagé que ça".
Sodebo Ultim' 3 a une nouvelle fois été le plus rapide de la flotte toute une partie de la journée, avant en fin d'après-midi de ralentir et de naviguer entre 13 et 18 noeuds, jusqu'à ce qu'il empanne vers le Sud, quasiment au même endroit que SVR Lazartigue ce matin. Alors Sodebo Ultim' 3 a t il un problème ? Où le problème à virer déjà semble t il rencontré à la sortie de la grosse dépression était il de retour à bord ?
Anthony Marchand sur Actual Ultim' 3 progresse vers le Sud dans l'Alizé, mais le vent semble instable. Le trimaran peut-être à 23 noeuds puis à 40 noeuds.
Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI dans sa position plus près des côtes n'arrivent pas lui non plus à progresser à grande vitesse.
Armel Le Cléac'h, skipper de Banque Populaire XI : "Le vent n'est pas très fort, la descente n'est pas très rapide, mais on devrait retrouver du vent plus fort dans la nuit".
Enfin, peu avant 19 h Eric Péron et son Adagio passaient l'Equateur, avec 4 jours de retard sur le leader.
Toute la flotte est maintenant dans l'hémisphère Sud.
Classement à 20 h :
1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier
2 SVR Lazartigue / Tom Laperche à 80.1 mn
3 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 479 mn
4 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 1453.5 mn
5 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 1720 mn
6 Adagio / Eric Péron à 2528 mn
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Jeudi 18 janvier :
La journée à mal, très mal débutée. Au pointage de 6 heures SVR Lazartigue alors 2ème est à 13 noeuds, même chose à celui de 7 heures. Le trimaran devrait à la vue de sa position naviguer à plus de 30 noeuds au devant de la dépression. Peu avant 8 heures le communiqué du Team SVR Lazartigue tombe : Avarie majeure sur le trimaran SVR Lazartigue, Tom Laperche va bien. Collision vers 5 h 30, dérive touchée, tout comme le puits de dérive. Voie d'eau à bord. La situation est maîtrisée et Tom Laperche est en contact permanent avec son équipe à terre pour évaluer la situation et trouver la meilleure solution pour ramener le bateau.
Le trimaran va continuer plein Est toute la journée. Ce n'est qu'en fin d'après-midi, que le cap sera mis au Nord - Est direction le Cap en Afrique du Sud.
Tout notre soutien va à l'équipe pour cette nouvelle épreuve.
Nouveau communiqué de l'équipe SVR Lazartigue peu avant 19 h :
Tom Laperche fait tout pour ramener le Trimaran SVR-Lazartigue au Cap
Victime d’une avarie majeure due à une collision dans la nuit de mercredi à jeudi, à 1300 milles du cap de Bonne Espérance, le Trimaran SVR-Lazartigue, alors deuxième de l’ARKEA ULTIM CHALLENGE - Brest, se dirige vers Le Cap. Le skipper Tom Laperche a réussi à contrôler et tente de rejoindre l’Afrique du Sud.
La nuit dernière, alors que le trimaran SVR-Lazartigue progressait dans l’Atlantique Sud vers le cap de Bonne Espérance et l’entrée dans l’Océan Indien sur l’ARKEA ULTIM CHALLENGE - Brest, une collision, à 4h30 TU (5h30 Heure Française), a endommagé le puits de dérive, provoquant une voie d’eau importante. « Ça avait plutôt bien marché toute la nuit, raconte le skipper. J’avais trouvé des bonnes configurations de voiles et de réglages, et on n’avançait ni trop vite, ni trop doucement avec une bonne moyenne et des intervalles de vitesse autour de 35 nœuds. En fin de nuit, j’ai ressenti un énorme choc dans un fracas énorme. Le fait d’avoir tapé la dérive, a endommagé le fond de coque et en une fraction de seconde, il y a de l’eau qui est rentrée dans la portion centrale. J’ai fait le tour du bateau et me suis rendu compte que le bateau restait maitrisable. Il a fallu vite ralentir au maximum et rouler les voiles. Il faut maintenant ramener le bateau le moins abîmé possible. » L’avarie a été stabilisée et Tom Laperche est en sécurité et assisté de son équipe technique pour tenter de ramener le Trimaran SVR-Lazartigue à Cape Town.
Au 11e jour de course, le trimaran SVR-Lazartigue pointait en deuxième position à seulement quelques milles du leader.
En tête au passage de l’équateur, Tom Laperche avait réussi un début de tour du monde idéal et plein de promesses.
« Le bateau allait bien jusque-là, il se faisait plaisir, poursuit Tom. C’est hyper dur, pour le bateau, pour moi et toute l’équipe avec tous ces gens qui ont travaillé pour que le Trimaran SVR-Lazartigue soit au départ et qu’après dix jours de course on joue en tête de flotte sur un Tour du monde. Il faut maintenant gérer ces quatre jours de mer sans que ça s’abîme plus. J’ai réussi à régler le bateau dans la bonne direction et pour ne pas aller trop vite. Je vais surveiller les niveaux d’eau et les mouvements de la dérive. On a toujours 35 nœuds de vent mais ça devrait mollir dans un peu plus d’une journée avec une mer plus calme. Je reste en contact avec toute l’équipe et nous allons essayer de trouver les meilleures solutions pour rallier Le Cap.»
Cécile Andrieu, Team Manager
« Tom va bien physiquement. Le choc a été violent car le bateau avançait à 35 nœuds au moment de la collision. C’est un coup dur car sa course était magnifique depuis dix jours. Mais il est déjà très mobilisé pour mettre son bateau en sécurité. Nous sommes en contact permanent avec lui pour analyser au mieux les dégâts sur le bateau, les contenir et trouver la meilleure route pour rallier Le Cap où son arrivée est estimée à lundi matin. La cellule routage continue de communiquer avec lui. Toute l’équipe technique est réunie à Concarneau et va partir au Cap pour accueillir Tom. Nous allons étudier les options pour la suite. »
Pendant ce temps là, la course se poursuit. Charles Caudrelier est toujours en tête et encore plus largement sur son Maxi Edmond de Rothschild. Il avoue lors d'une vidéo, que la pression est moindre depuis l'avarie de Tom Laperche et que le rythme était trop élevé depuis le début. La moyenne de sa progression est un peu inférieure, bien que toujours très élevée avec plus de 800 milles parcourus sur 24 h depuis ce matin. Sans approcher d'aussi près qu'en fin de nuit le record des 24 h de François Gabart.
En troisième position, mais bientôt deuxième Thomas Coville sur Sodebo Ultim' 3. Aux prises avec une mer grosse et désordonnée, mais peut-être aussi quelques problèmes, tant la trajectoire est parfois étonnantes. Mais aucune info ne filtre de ce côté.
En quatrième position Anthony Marchand sur Actual Ultim' 3 obligé de passer à travers la zone de calme qui barre l'accès aux mers du Sud. Vient ensuite Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI qui lui est obligé de fait de l'Ouest une partie de l'après-midi pour contourner cette fameuse zone de calme. Et enfin, en sixième position à 3000 milles de là (quasiment une traversée de l'Atlantique !), Eric Péron sur Adagio qui fait un peu de tourisme en se rapprochant de Fernando de Noronha.
Eric Péron, skipper d'Adagio : "J'ai inscrit au marqueur quelques temps de référence de bateaux identiques au mien sur le record du Tour du Monde, à commencer par celui de Thomas Coville en 2016 sur le même trimaran. Comparer les temps sur l'Atlantique Nord n'avait pas beaucoup de sens puisqu'en mode record, tu as de la visibilité sur ces dix premiers jours de course et que de notre côté, nous n'avons pas été gâtés. Là, on se retrouve sur des segments où même si tu n'as jamais exactement la même météo, les chronos des autres restent de bonnes références pour s'étalonner. Je reste sur mon objectif initial : ne pas faire de bêtise mais être fier de ma course et de la manière dont je mène le bateau".
Classement à 20 h :
1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier
2 SVR Lazartigue / Tom Laperche à 406 mn
3 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 725 mn
4 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 1957 mn
5 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 2182 mn
6 Adagio / Eric Péron à 3018 mn
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Vendredi 19 janvier :
Si Tom Laperche sur SVR Lazartigue continue sa progression à vitesse réduite vers Le Cap, les cinq autres skippers ont du vent et progressent à très bonne allure ce vendredi.
Du côté du SVR Lazartigue, deux premières photos sont parvenues ou l'on peut voir la coque centrale avec de l'eau à l'intérieure et la dérive qui a éventrée le puits de dérive sous l'impact. L'équipe SVR Lazartigue a aussi communiqué le premier audio de Tom Laperche, très ému par cette avarie :
Tom Laperche, skipper du SVR Lazartigue : "Toute la nuit ça avait bien marché, je me reposais, j'avais réussi à trouver les bonnes configurations de voile, on naviguait ni trop vite, ni trop lentement, les moyennes étaient bien, avec des vitesses que l'on aime bien à 35 noeuds. En fin de nuit je refais une petite sieste, je commence à m'allonger et quelques minutes après, je ressens un énorme choc, j'avance d'un mètre dans le cockpit et tout de suite un fracas énorme. Tout de suite il y a énormément d'eau qui rentre en une fraction de seconde, toutes les alarmes qui sonnent et c'est difficile de savoir jusqu'où il y a de l'eau. J'arrive à aller voir sur le point, j'arrive à voir que la dérive est inclinée dans le puits dans une position anormale. J'ai continué à faire le tour du bateau, vérifier le système de barre, pour être sûr que le bateau est encore manoeuvrable, vérifier les safrans, les foils, j'ai roulé les voiles. Après j'ai fait un point plus précis des dégâts, que j'ai vu que ça n'allait pas forcément aller beaucoup plus loin, j'étais abattu, j'ai hurlé comme rarement j'ai hurlé dans ma vie je pense, tellement dégoûté que ça arrive comme ça. Qu'en quelques secondes tout s'écroule. Et tu sentais que le bateau allait bien jusque là et d'un coups c'est un énorme coups qui l'atteint moi, le bateau et toute l'équipe qui a travaillé pour que ce bateau existe. Qu'on soit là après dix jours de course, à se battre pour la tête de la flotte sur ce tour du monde, c'est hyper dur".
Quelques instants après la diffusion du message de Tom Laperche, Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild passait peut après 14 h sous le cap de Bonne Espérance en 12 j 1 h 2 m et 22 sec (record 11 j 20 h 10 min), en ayant parcouru les 8399 milles entre Brest et ce premier cap à la moyenne de 28.85 noeuds. Dans l'après-midi, le leader passait sous le cap des Aiguilles, qui lui, marque l'entrée dans l'Océan Indien. Une autre course commence pour Charles Caudrelier, à travers cet océan rarement simple, cette immensité désertique jusque sous l'Australie. Le skipper est toujours très bien placé au-devant de la dépression. Un dépression qui va le pousser plein Est à haute vitesse, au moins jusqu'au Kerguelen.
A l'arrière Thomas Coville sur son Sodebo Ultim' 3 a pris la deuxième place de la course à 936 milles du leader à 17 h. Un Thomas Coville qui était le plus rapide de la flotte à ce moment à plus de 34 noeuds.
En 4ème position Anthony Marchand sur Actual Ultim' 3 qui a été flashé durant la journée à plus de 40 noeuds, poursuivi par Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI. Ce duo, à plus de 2400 milles, est très Sud pour contourner l'énorme zone de calme sur l'Atlantique Sud. Mais ils ne vont pas pouvoir descendre encore très bas, en cause, la limite de la zone des glaces. Il va falloir passer dans un couloir pas très large entre la zone de calme et la limite des glaces pour progresser vers l'Est. Armel Le Cléac'h tente actuellement de faire l'extérieur à Anthony Marchand pour la quatrième place.
Enfin à 3400 milles en fin d'après-midi, Eric Péron sur Adagio, progresse plein Sud au niveau de Recife.
Au pointage de 20 heures, Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI avait réussi à faire l'extérieur et prend la quatrième place à Anthony Machand sur Actual Ultim'3.
Classement à 20 h :
1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier
2 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 939.5 mn
3 SVR Lazartigue / Tom Laperche à 1076.40 mn
4 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 2442.70 mn
5 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 2443.60 mn
6 Adagio / Eric Péron à 3494 mn
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