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ARKEA Ultm Challenge Brest la traversée du Pacifique

Ultim Boat

6 févr. 2024

Le Horn en 30 j et 4 heures pour Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild

Episode précédant : La traversée de l'Océan Indien



Le récapitulatif des temps intermédiaires depuis le départ


Les temps de passage à l'équateur :


Tom Laperche sur SVR Lazartigue le 13 janvier 2024 à 18 h 43 min et 43 sec UTC, en 6 j 6 h et 13 min, temps pour le record St Exupéry : 6 j 5 h 35 min


Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild le 13 janvier 2024 à 20 h 11 et 54 sec UTC, en 6 j 7 h 41 min, temps pour le record St Exupéry : 6 j 7 h 2 min et 54 sec


Thomas Coville sur Sodebo Ultim' 3 le 14 janvier 2024 à 8 h 36 min et 34 sec UTC, en 6 j 19 h 24 min et 30 sec, temps pour le record St Exupéry : 6 j 19 h 24 min et 30 sec


Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI le 14 janvier 2024 à 8 h 45 UTC en 6 j 19 h 37 min et 32 sec, temps pour le record St Exupéry : 6 j 20 h 15 min 56 sec.



Les écarts à l'Equateur :


1 SVR Lazartigue / Tom Laperche

2 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier à 1 h 25 min 21 sec

3 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 13 h 53 min 1 sec

4 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 14 h 2 min et 23 sec



Temps de passage sous le cap de Bonne Espérance :


1 Maxi Edmond de Rothschild /Charles Caudrelier le 19 janvier 2024 en 12 j 1 h 2 min 22 sec soit 8399 mn à 28.85 nds

2 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville le 21 janvier 2024 en 13 j 13 h 48 min

3 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h le 23 janvier à 10 h 29 30 sec en 15 j 20 h 59 min 30 sec

4 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand le 23 janvier à 19 h 25 en 16 j 5 h 55 min

5 ADAGIO / Eric Péron le 29 janvier à 5h 21 en 21 j 15 h 46 min.


Record actuel par François Gabart sur Macif en 11 jours 20 h 10 min depuis 2017


Charles Caudrelier établit aussi un nouveau temps de référence en solitaire sur multicoque sur le tronçon Equateur / cap de Bonne Espérance en 5 j 17 h 20 m et 34 s. Record aussi détenu depuis 2017 par François Gabart en 5 j 23 h et 25 min.



Temps de passage sous le cap Leeuwin :


1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier le 25 janvier 2024 en 18 j 5 h 44 min

2 Sodebo Ultim 3 / Thomas Coville le 29 janvier 2024 en 21 j 12 h 5 min

3 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h le 30 janvier 2024 en 22 j 12 h 36 min

4 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand le 5 février 2024 en 29 j 7 h 40 min 14 sec à 21 h 10



Ancien record par François Gabart sur Macif en 19 j 14 h 10 min depuis 2017




Temps de passage sous le cap S E de la Tasmanie :


1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier le 28 janvier 2024 à 1 h 03 en 20 j 11 h 33 min 10 sec

2 Sodebo Ultim 3 / Thomas Coville le 31 janvier 2024 à 15 h 28 et 07 min en 24 j 1 h 58 min 07 sec

3 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h le 31 janvier 2024 à 22 h 13 m et 50 sec en 24 j 08 h 58 min 20 s


Charles Caudrelier établit un nouveau temps record sur la traversée de l'Océan Indien en 8 j 8 h 20 min 36 sec. A 30.7 noeuds de moyenne. (En attente d'homologation)


Ancien record par Thomas Coville sur Sodebo Ultm' en 8 j 12 h 17 min 47 sec.




Temps de passage sous le cap Horn :


1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier le 6 février 2024 en 30 j 4 h 38 min et 20 sec à 18 h 08 m et 20 sec




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Dimanche 28 janvier 2024 :


Charles Caudrelier sur son Maxi Edmond de Rothschild est passé sous le cap Sud Est de la Tasmanie cette nuit à 1 h 03. Il passe en tête et avec près de 1900 milles d'avance sur son second Thomas Coville sur Sodebo Ultim' 3, sur l'océan Pacifique. Ce passage s'effectue en 20 j 11 h 33 min 10 sec. Charles Caudrelier ajoute une nouvelle ligne à son palmarès, avec le record de la traversée de l'océan Indien en 8 j 8 h 20 m et 36 sec. Un Pacifique qui a débuté plutôt doucement ce matin, mais peu à peu le vent est rentré, le tout sur une mer plutôt lisse. A 17 h, le Maxi Edmond de Rothschild était pointé à plus de 35 noeuds et tous ses poursuivant reperdaient du terrain...


Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "L'indien c'est fait ! maintenant je suis dans le Pacifique avec un petit record de l'Indien au passage. On a gagné seulement 3 h, ce n'est pas énorme, mais peu importe ça fait toujours plaisir. On vise désormais le cap Horn avec une météo pas mal sur la première partie. Ce matin j'ai un peu de soleil, ça faisait longtemps. sur les derniers 2-3 jours nous n'avons pas été très rapides, on aurait certainement pu faire mieux. Mais c'est particulier, nous avons beaucoup d'avance et l'objectif est de préserver le bateau. La route est encore très longue et après 20 jours de mer, nous avons fait la moitié du parcours et encore. Le bilan est satisfaisant, avec un temps de référence sur l'Atlantique Sud et puis depuis hier le record de l'Indien en solo. Mais il faut rester concentré. Il faut faire attention au bateau et au bonhomme. Je vais prendre du vent et de la mer dans les prochaines heures".


Il faut dire qu'à l'arrière Thomas Coville sur son Sodebo Ultim' 3 et Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI, n'en finissent pas d'affronter des conditions qui doivent s'améliorer, mais qui finalement restent toujours moins bonnes que celles rencontrées par le leader. Ils ne lâchent rien pour autant, mais il est impossible, vu l'état de la mer, de faire mieux sans risquer de casser les bateaux. Et cela va sans doute durée ainsi !


A l'arrière sous l'Afrique du Sud, Anthony Marchand est relancé sur son trimaran Actual Ultim' 3. Les conditions s'annoncent favorables quasiment jusqu'au Kerguelen. Un Anthony Marchand qui précisait peu après être reparti que : "A certaines allures, notamment dans le petit temps, l'absence du foil bâbord, n'aura aucun impact. Par contre, là ou le trimaran pouvait être à 30 noeuds sur ce foils, il ne sera qu'à 20 noeuds. Et sur ce côté de navigation, la vie à bord sera aussi moins agréable, car le bateau sera beaucoup plus gîté et subira la mer"


Toujours à Cape Town, le trimaran SVR Lazartigue de Tom Laperche a été mis au sec dans le bout d'un quai. Le Team Actual qui avait reçu avant hier un coup de mains du Team SVR Lazartigue a donner un coup de mains en retour pour cette mise à terre. Le trimaran va pouvoir être examiner dans le moindre détail et une estimation des travaux à effectuer sera alors possible. De toute façon, c'est un minimum de 15 jours et sans régler le problème de la dérive.


Du côté d'Adagio, Eric Péron et son équipe, ont fait le choix de rester devant le port durant ces 24 h d'escale. Eric Péron en a profiter pour poser le pied à terre, prendre une bonne douche, manger un vrai repas et dormir dans un vrai lit. Il a aussi échangé avec Tlm Laperche lors de la mise à terre du SVR Lazartigue. Les réparations pouvaient se faire sur la mer d'huile et avec peu de vent. Les réparations étaient terminées vers 16 h 30. Tous les travaux du bord, sur l'hydrolienne, les voiles d'avant, la drisse de grand voile, le changement de la pièce du système de barre du safran du flotteur et une multitudes d'autres choses étaient terminées. Mais impossible de reprendre la course avant 24 h. Le retour en course est maintenant effectif à 19 h.

Photo : Julien Champolion - PolaRYSE


Pointage à 20 h :


1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier

2 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 2136 milles

3 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 2767 milles

4 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 5533 milles

5 Adagio / Eric Péron à 6139 milles

6 SVR Lazartigue / Tom Laperche à 6141 milles



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Lundi 29 janvier :


A 1 h 35, après 21 j et 12 h de course Thomas Coville sur son Sodebo Ultim' 3 passe sous le cap Leeuwin, plus de 4 jours et 1 h après Charles Caudrelier sur son Maxi Edmond de Rothschild. La mer et les vents sont toujours aussi compliqués pour Sodebo et empêche le skipper de descendre plus Sud, rallongeant ainsi sa route.


Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim' 3 : "Cet Indien restera comme un moment pénible, mais en même temps, je me dis que c'est toujours une chance inouïe de retrouver les Albatros.. On a subi beaucoup de choses, contrairement à d'autres et bien vu à Charles qui a réussi à rester devant les fronts. Nous, on a eu trop de problèmes techniques pour y arriver. On c'est retrouvés derrière ces fronts avec de la mer formée, des conditions difficiles. Et je me suis surtout attelé à une tâche qui sur le papier, était infaisable, celle de réparer manuellement le fonctionnement de descente des foils. Après le premier, j'ai dû aussi réparer le deuxième. Ca m'a pris plusieurs jours. Il a fallu faire sans cesse des allers-retours dans le flotteur, mettre les mains dans des endroits, où il ne faut pas les mettre normalement... Charles est parti devant avec un enchaînement fantastique, bravo à lui et à son équipe, ça reflète la maîtrise de ce projet. Armel est derrière moi, mais il se rapproche en bon "Chacal" et avec un système météo qui lui est favorable".


Plus au Sud à sa poursuite Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI qui grapille petit à petit l'écart qui le sépare du deuxième et qui ne compte plus ce soir qu'un peu plus de 300 milles de retard. Un Armel Le Cléac'h lui aussi malmené par la mer et qui révélait ce lundi avoir eu un problème avec le secteur de barre de son trimaran. Le safran de la coque centrale a été déconnecté du reste du système, provoquant de jolies figures du trimaran. Après plusieurs heures de travail acharné et de stratification et d'attente pour le séchage, le système de barre est de nouveau complètement opérationnel. Une réparation visiblement effectuée le 26 janvier.


A l'arrière à 5674 milles Anthony Marchand sur son Actual Ultim' 3, sur son bon bord, vole, plein Est le long de la limite des glaces au-dessus de l'île du Prince Edward cet après-midi. Un Anthony Marchand heureux de son retour en mer dans de bonne conditions de glisse et qui a profité de l'escale pour recharger des fruits et légumes frais.


Eric Péron sur Adagio a franchi lui cette nuit, à 5 h 21, après 21 j et 15 h de course le cap de Bonne Espérance, avec 9 jours et 14 de retard sur le leader pour la petite histoire. Il progresse lui aussi plein Est, mais très Nord à vive allure.


L'équipe SVR Lazartigue a annoncé ce matin, son retrait de la course. Le bateau qui est au sec à Cape Town, va soit rentrer doucement par la mer après une réparation légère, soit rentrer par cargo. Dans les deux cas l'arrivée est prévue pour début mars. s'en suivra trois mois de chantier avant sa remise à l'eau pour préparer une tentative sur le Trophée Jules Verne.


Tom Laperche, skipper du SVR Lazartigue : "Au vu des dégâts et des délais de réparation, on doit se résoudre à l'arrêt de la course. La décision est claire. Tout le monde la partage, l'équipe, le groupe Kresk et moi-même. C'est forcément difficile à accepter car c'est la fin de ce tour du monde que je portais au fond de moi? J'avais envie de me battre pour aller au bout de la course, j'avais l'objectif de le finir. Ce n'est donc pas évident".


Enfin le leader, Charles Caudrelier, qui disait ce matin s'être laissé emporter par ses manoeuvres et se retrouve plus Sud que prévu. Fonce sur le Pacifique. Avec plus de 780 milles parcourus en 24 h et cela va durée. Si bien que l'avance recommence à augmenter fortement... Avec un passage du cap Horn dans le coin de la tête du skipper du Maxi Edmond de Rothschild, qui se profile pour le début de semaine prochaine.


Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "Du vent de Nord Ouest assez fort va nous poussier tout droit dans le bon sens. Ce sera une route idéale à l'avant d'un front".


Pointage à 20 h :


1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier

2 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 2532 milles

3 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 2854 milles

4 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 5674 milles

5 Adagio / Eric Péron à 6633 milles

6 SVR Lazartigue / Tom Laperche Abandon



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Mardi 30 janvier :


Armel Le Cléach' sur son Banque Populaire XI est passé la nuit dernière sous le cap Leeuwin en 3ème position, un peu plus de 24 h après Thomas Coville sur Sodebo Ultim' 3, après plus de 22 jours et 12 heures de course. Et pourtant Armel Le Cléac'h est souvent le plus rapide de la flotte, avec Charles Caudrelier, mais Thomas Coville est arrivé à maintenir l'écart toute la journée. Et les conditions sont toujours aussi compliquées pour les deux skippers qui se battent pour la deuxième place. Et rien de réjouissant ne les attends pour les prochaines heures, voir prochains jours.


Armel Le Cléac'h, skipper de Banque Populaire XI : "Beaucoup de vent et de mer, sans moment de répit. J'en ai encore pour une bonne semaine avec ces conditions.


Derrière Anthony Marchand sur Actual Ultim' 3 progresse bien, sous l'anticyclone et au-dessus de la limite des glaces. Pas beaucoup de choix et le vent a été plus faible ce mardi.


Adagio d'Eric Péron accélère doucement, mais fait de l'Est, toujours aussi Nord. Il laisse passé le front, pour se préserver et devrait d'ici demain mercredi plonger vers le Sud.


A l'avant Charles Caudrelier sur son Maxi Edmond de Rothschild va bien, tout comme son bateau, même si on ne sait sans doute pas tout. Le marin progresse par 58/59° Sud, mais les températures de 14°, étonne le skipper. Les vitesses sont toujours élevées, mais sous contrôles. Charles Caudrelier et son équipe regardent le Horn, et avant ce basculement, il faudra négocier un bon coup de vent, comme il y en a souvent dans les parages, avec plus de 60 noeuds de vent et des vagues de 8 mètres. Un Charles Caudrelier qui indique lors d'une vacation "Pour l'instant, j'ai une bonne étoile et je suis sur le frein tout le temps", et se faire engueuler pas ses routeurs, lorsqu'il dépasse les 40 noeuds.


Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "Ca fait 3 ou 4 jours que je dors plutôt pas mal, je nettoie mon bateau. J'ai essayé de regarder des films, j'ai commencé à lire un peu sur ma tablette, mais j'ai un peu de mal... Quad je me détends, j'ai des scrupules. En plus, ma couchette est légèrement inclinée et ça fausse mes sensations, j'ai l'impression tout le temps de gîter, j'ai du mal à sentir mon bateau... Et puis j'ai eu mes petites galères : j'ai un capteur de dérive qui ne fonctionne plus et je dois la régler aux sensations. Ce sont des trucs un peu agaçant mais ça ne m'empêche pas d'avancer !"


En début de soirée, le Team Sodebo annonçait que Thomas Coville, avait arraché une partie de son balcon avant et le filet de chaque côté de la coque centrale. Impossible d'aller manoeuvrer sur la plage avant dans ces conditions. Cela en plus des problèmes de descentes des foils qu'il faut régler à la mains en se déplaçant sur chaque flotteur et tout un tas d'autres petites problèmes. L'équipe a décider d'une escale à Hobart pour tout remettre en ordre. D'autant que la météo s'annonce corsée pour les prochains jours.

Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim' 3 : "J'avais besoin de prévenir Armel de mon intention de m'arrêter. Dans notre sport, on a cette manière de penser. C'est un drôle de sentiment de devoir s'arrêter mais c'est pour mieux repartir".


Il en restera un seul, Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild, à ne pas avoir fait d'escale sur les six concurrents engagés sur l'ARKEA Ultim' Challenge Brest. Un Charles Caudrelier qui au pointage de 19 h passait sous la barre symbolique des moins de 10 000 milles.


Dans les prochaines heures, il faudra surveiller Armel Le Cléac'h sur son Banque Populaire XI, pour le record de la distance parcourue, car au pointage de 20 h, il affichait 835 milles, pour un record qui est lui à 850.68 milles.




Pointage à 20 h :


1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier

2 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 2713 milles

3 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 2942 milles

4 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 5975 milles

5 Adagio / Eric Péron à 7058 milles

6 SVR Lazartigue / Tom Laperche Abandon



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Mercredi 31 janvier :


Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild est toujours aussi rapide, sur une trajectoire légèrement au Nord/Est en approche du point Némo, en plein milieu du Pacifique Sud. L'avance ne fait que grimpé et le skipper, dit être heureux et ne surtout pas se plaindre de ses conditions de navigation, lorsqu'il entend celles rencontrées par ses poursuivants. Il ménage toujours son trimaran, ce qui n'est pas facile, la "^bête" au trois flotteur, n'étant pas forcément facile à dompter pour la faire aller à moyenne vitesse...


A l'arrière Sodebo Ultim' 3 toujours en seconde position, a navigué toute la journée pour se rendre à Hobart. Thomas Coville rejoint par une partie de son équipe technique a amarré son trimaran en début de soirée dans le port de Tasmanie.


Pour Armel Le Cléac'h, pas question n'ont plus d'aller se mettre dans les grosses dépressions à venir. Le skipper à dont mené son Banque Populaire XI vers le détroit de Bass, pour éviter de passer sous la Tasmanie. La traversée du détroit a débuté en tout début de soirée. Le skipper ne ralentissait pas pour autant, car il naviguait entre 33 et 39 noeuds. La navigation dans ce détroit n'est pourtant pas forcément simple entre l'île continent et la Tasmanie. D'autant que quelques rochers sont présents, tout comme quelques plateformes pétrolières ou gazières.

Armel Le Cléac'h, skipper de Banque Populaire XI : "La météo se dégrade fortement avec un front qui se creuse et qui va durer plusieurs jours. Pour éviter de traverser une zone très dangereuse, nous sommes en train de voir si on peut passer entre la Tasmanie et l'Australie dans le détroit de Bass. On pourrait aussi dépasser la Nouvelle Zélande par le Nord. Certes, ça va nous rallonger la route, mais c'est le prix à payer pour ne pas prendre de risque, préserver le bateau et continuer avec sérénité".


Sur Actual Ultim' 3 Anthony Marchand rencontre des températures basses, 4 à 5° ce qui ne lui facilite pas la vie à bord, surtout la nuit. Le skipper voit les conditions météorologiques devenir plus calmes que prévues et le vent ne sera pas au rendez-vous dans les prochaines heures.


Enfin sur Adagio, tout semble bien se passer pour Eric Péron qui poursuit à son rythme sa progression vers l'Est.



Pointage à 20 h :


1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier

2 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 2967 milles

3 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 3169 milles

4 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 6094 milles

5 Adagio / Eric Péron à 7172 milles

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Jeudi 1er février :


Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild continue sa marche en avant et alors qu'il devrait être tout seul au point Némo, son alarme collision c'est mise à retentir dans la nuit. Et surprise, il y avait un voilier de course. Un voilier de la course en équipage autour du Monde avec escale, l'ex Whitbread. Il a repris sa marche vers l'Est en restant en bordure Nord de la dépression. Le Team Gitana, révèle dans le N°5 de leur WebSérie Waypoint, que Charles Caudrelier a eu des problèmes avec son dessalinisateur. Samedi, il refusait de fonctionner, plus d'eau à bord. Finalement la résolution technique a vite été trouvée.


Thomas Coville et son Sodebo Ultim' 3 sont en escale à Hobart, l'équipe travail d'arrache pieds pour tout remettre en ordre à bord, une voile d'avant a même été emmené à terre pour réparation. Visiblement un bon mouvement de solidarité c'est mis en place à Hobart. Un endroit que connait Thomas Coville, pour avoir participé à plusieurs éditions de la Sydney/Hobart.

Si Armel Le Cléac'h et son Banque Populaire XI, n'ont pas pris une nouvelle escale, le trimaran un fois la traversée du détroit terminé, à mis le cap sur la côte Sud Est de l'Australie pour se mettre à l'abri jusqu'à la mi journée. Armel Le Cléac'h a fait un check de son trimaran, pendant que la première grosse dépression passait dans son Sud. Depuis Banque Populaire XI a repris sa route à plus de 30 noeuds vers l'Est. Vraisemblablement pour passer au Nord de la Nouvelle-Zélande.


Les deux skippers sont maintenant passé officiellement dans le Pacifique. Armel Le Cléac'h et son Banque Populaire XI sont à quelques milles d'avoir fait aussi bien que le nouveau record de la traversée de l'Indien de Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild.


Anthony Marchand sur Actual Ultim' 3 est ralenti par le manque de vent. Et Eric Péron sur Adagio à retrouvé un peu de vent ce jeudi et progresse plein Est.



Pointage à 20 h :


1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier

2 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 3479 milles

3 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 3490 milles

4 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 6344 milles

5 Adagio / Eric Péron à 7342 milles

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Vendredi 2 février :


Hier au pointage de début de soirée le Maxi Edmond de Rothschild de Charles Caudrelier, passe sous les 10 noeuds, tout au long de la soirée et de la nuit le trimaran progresse au Nord Est entre 3 et 8 noeuds. Les fichiers météo en fonction de leur provenance indique des vents entre 3 et 11 noeuds sur zone. Au petit matin le Gitana Team indique que la décision a été prise de ne pas passer le cap Horn dans les 48 prochaines heures. Cela en raison d'une très grosse tempête avec près de 40 noeuds de vent, des rafales à 50 jusqu'à 70 noeuds, sans parler de l'état de la mer.

Charles Caudrelier a donc positionné son trimaran au milieu de la dépression, dans la zone de calme, roulé ses voiles d'avant et laisse son Maxi Edmond de Rothschild progresser au rythme de la dépression. Le cap Horn, devrait être passé mardi prochain, avec 4 jours d'avance sur son poursuivant.


Erwan Israël, cellule routage Gitana Team : "Nous avons patienté, pour laisser toutes les chances de notre côté, et espéré au fil des jours que la situation générale s'améliore. Mais, au contraire, elle s'est fortement dégradée. Ce n'était absolument pas envisageable de s'engager vers le Horn avec un tel scénario météo. C'est un guet-apens qui se serait refermé sur nous sans échappatoire possible puisque dans le Sud nous sommes limités par la zone de limite des glaces".


Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "Vous avez dû remarquer que nos vitesses sont lentes, mais c'est un choix. Devant moi il y a une énorme dépression qui me ferme le passage du cap Horn et derrière le cap Horn une météo très défavorable. On savais que cette course serait une aventure, c'est une aventure. C'est la première fois que je fais ça en course. J'ai promis à ma petite fille de ne pas prendre de risque et j'en prendrais pas pour passer le cap Horn. C'est frustrant car je pouvais passer dans 48 heures avec une semaine d'avance. Mais il faut relativiser, quand je vois la météo qu'ont rencontré mes petits camarades derrière".


Un Charles Caudrelier qui va en profiter pour se reposer et effectuer une vérification générale du trimaran et régler quelques petits problèmes du bord après plus de trois semaines de course à très hautes vitesses.

Et du côté des poursuivant, si Armel Le Cléac'h et son Banque Populaire XI sont quasiment au Nord de la Nouvelle Zélande ce soir, Thomas Coville et son Sodebo Ultim' 3 qui est aux mains de l'équipe technique à Hobart pour un très gros check-up, est reparti ce soir après 48 h d'escale. Il repart sur la route directe et devrait se retrouver au milieu du Pacifique avec à ses côtés Armel Le Cléach' et son détour par le Nord. A voir qui aura été le plus rapide pour s'emparer de la deuxième place au classement, à ce moment là de la course.


Sébastien Josse, cellule routage Banque Populaire XI : "L'étape de la mi course franchie, Marcel et Nicolas de la cellule routage s'attachent à déterminer la trajectoire et si Armel passe sous la Nouvelle-Zélande il aura plus de 50 noeuds et 8 mètres de creux, des conditions pas praticables avec un Ultim'. Le détroit de Cook n'était pas possible à cause du vent fort, du trafic maritime. Donc le seul passage est le Nord de la Nouvelle-Zélande, c'est le choix de la raison. Il faut trouver le bon créneaux pour protéger le bateau. La semaine prochaine, c'est de traverser le Pacifique et se diriger vers le cap Horn, dans une mer toujours formée, avec la dépression qui s'évacue".


Anthony Marchand sur Actual Ultim' 3 est le seul skipper heureux en cette fin de troisième semaine de course, puisqu'après 48 h sans vent, ce dernier est de retour sur son trimaran qui progresse à bonne vitesse, sur le côté encore doté du foil et cela plein Est.


Anthony Marchand, skipper d'Actual Ultim' 3 : "Les 48 h dernières heures n'ont vraiment pas été simple. ON était à 10 noeuds maximum et en ultim si tu vas à 10 noeuds, c'est vraiment qu'il n'y a pas de vent. Là le vent est rentré, on est sur le côté avec le foil, on avance bien vers l'Est et ça devrait durer plusieurs jours".


Car du côté d'Eric Péron sur Adagio, c'est un peu la soupe à la grimace, alors qu'il pensait pouvoir traverser l'Indien en ligne droite, voilà une dépression qui ressemble à une belle tempête qui descend sur sa route et qui va l'obliger à un grand détour par le Nord. Et oui s'il passe pas le Sud, il va se retrouver bloqué par une zone de calme et se faire rattraper par la dépression tropicale !


Décidément, quand la météo ne veut pas...



Pointage à 20 h :


1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier

2Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 3286 milles

3 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 3543 milles

4 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 6078 milles

5 Adagio / Eric Péron à 7137 milles

6 SVR Lazartigue / Tom Laperche Abandon



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Samedi 3 février :


Charles Caudrelier ronge son frein et cela ne doit vraiment pas être simple pour le skipper du Maxi Edmond de Rothschild, en plein milieu du Pacifique...


Au Nord de la Nouvelle-Zélande, Armel Le Cléac'h, blessé sur le nez, à bord de son Banque Populaire XI, se démène face à une météo toujours aussi capricieuse. Car dans les prochaines heures le vent va manquer et sans doute un peu plus que ce qui était initialement prévu.

Au Sud de la Nouvelle-Zélande, Thomas Coville et son Sodebo Ultim' 3 progressent à vive allure plein Est. La distance théorique par rapport à l'arrivée qui le sépare d'Armel Le Cléac'h est d'environ 300 milles. Les prochaines heures et la négociation du front seront importante pour le skipper de Sodebo pour reprendre la deuxième place.


A l'arrière, Anthony Marchand a toujours aussi froid et a trouvé sa "nouvelle amie" la bouillote, il dort avec, il l'a avec lui dans ses vêtements. Et pour se divertir, il écoute les "Grosses têtes". Plus sérieusement, le skipper d'Actual Ultim' 3 a bataillé cet après-midi avec sa dérive qui ne coulissait plus dans son puit.


Anthony Marchand, skipper d'Actual Ultim' 3 : "Non il ne fait pas moins froid, j'ai caché ma bouillote dans ma veste. Heureusement que je l'ai prise, c'était vraiment une bonne idée ! Là je sors de 3 h de galère, la dérive était bloquée. J'ai eu du mal à la remonter. Mais ça a l'air d'être réglé. Sinon ça secoue pas mal...".


En fin d'après-midi Tom Laperche était l'invité du Live Ultim' depuis Brest. Il a conversé un peu avec Anthony Marchand et est revenu sur sa course et sur les derniers évènements.


Tom Laperche, skipper du SVR Lazartigue : "Evidemment je préfèrerais être sur l'eau, je n'oublierai pas le crash et cet arrêt avec le trimaran SVR Lazartigue. Je regarde les progressions, mais pas dans le détail. Je vois les images, je vois où ils sont, mais je ne suis pas dans le très précis. On est déjà projetés dans l'avenir, la déception a été forte, elle est de moins en moins forte. J'imagine que ça ne doit pas être évident pour Charles, c'est très rare de devoir s'arrêter comme ça. C'est une situation pas facile et je crois qu'on aurait tous fait ce choix, pour ne pas aller sans des conditions qui ne sont pas navigables. Ce n'est pas juste une tempête ! Naviguer sur ces bateaux là, c'est formidable, c'était la première fois ne solitaire, j'ai adoré. Le trimaran SVR Lazartigue est magnifique. C'était un premier gros échec pour moi. On va travailler pour encore l'améliorer. Pour réussir ces tours du Monde, il faut être costaud mentalement, avoir vécu plein de choses et ça fera partie de mes forces dans l'avenir. Il faut capitaliser sur ce qu'on a réussi à bien, très bien faire et penser à l'avenir et ne pas penser à des choses qu'on ne pouvaient pas éviter... Aujourd'hui, on a quelques outils pour éviter les collisions en surface, mais pas sous l'eau. Il faut faire appel à d'autres technologies, pour diminuer ou éviter ces chocs avec ce qu'il y a sous l'eau. Les bateaux vont de plus en plus vite et sans doute, il y a, de plus en plus de choses sous l'eau. A nous de trouver l'énergie et les financements pour trouver des solutions. La course au large passera forcément par là, prochainement".


Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "Il est 17h30 TU, on va repartir doucement dans la nuit, sans faire souffrir le bateau jusqu'au Horn. Là je commence à m'ennuyer un peu, je crois que j'ai tout vérifier et tout réparer, ça va être un peu de lecture ou des podcasts ou des vidéos. Là je tourne un peu en rond, j'ai hâte de repartir, c'était une expérience sympa, mais il ne faut pas que ça dure trop longtemps. Il y a une belle houle, ça me permet d'observer, car quand on est à 35 noeuds, on n'a pas le temps de trop observer. J'ai contemplé, c'est bon je suis prêt, c'est toujours un peu le même paysage, c'est une belle houle, comme on en a pas eu dans l'Indien. Ca va être gros, car il va y avoir 5/6 mètres ce soir".


Pointage à 20 h :


1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier

2 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 2886 milles

3 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 3204 milles

4 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 5712 milles

5 Adagio / Eric Péron à 7119 milles

6 SVR Lazartigue / Tom Laperche Abandon



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Dimanche 4 févier :


Charles Caudrelier à relancer, depuis la nuit dernière, son Maxi Edmond de Rothschild, mais doucement comme prévu, avec au dernier relevé une moyenne sur les 4 dernières heures de 21.1 noeuds. Le but s'approcher du Horn doucement et de profiter du passage dès qu'il sera possible, mais visiblement pas avant mercredi maintenant.


A l'arrière Armel Le Cléac'h sur son Banque Populaire XI traverse la zone de calme prévue et Thomas Coville su Son Sodebo Ultim' 3 essaye de progresser le plus rapidement possible dans les conditions difficiles que sont les siennes. l'avance d'Armel Le Cléac'h est restée autour de 300 milles toutes la journée. Cette avance pourrait diminuer dans les prochaines heures.


Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim' 3 : "Je me suis équipé pour pouvoir sortir avant d'empanner, au cas ou un truc se bloquerait et ainsi pouvoir sortir. On est au Sud de l'île Stewart, on est dans 30/35 noeuds et une houle de 6mètres. Des conditions engagées. On va engager l'empannage, une grosse manoeuvre pour un bateau comme Sodebo, il faut, bien faire les choses dans l'ordre, entre les voiles, les foils, les safrans, surtout dans 6 mètres de vague. On est entre deux systèmes de dépressions. Un endroit ou les systèmes d'air chaud venant de l'Australie et l'air froid de l'Antarctique se rejoignent. J'ai hâte de passer cet endroit et de continuer sur le Pacifique, qui n'est pas si pacifique que ça. Depuis qu'on a quitté la Tasmanie, il y a beaucoup d'oiseaux qui me suivent. Le bateau tape dans la mer et des montagnes d'eau ruissellent dessus. Des conditions bien viriles pour nous mettre dans le bain de cette deuxième mi-temps".


Anthony Marchand sur son Actual Ultim' 3 à été le plus rapide ce dimanche avec plus de 600 milles parcourus en 24 h. Malheureusement, au Nord-Est et pas sur la route directe. Il lui reste 500 milles avant de passer sous Leeuwin. Enfin Eric Péron sur Adagio, a remis le cap plein Est.



Pointage à 20 h :


1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier

2 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 2786 milles

3 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 3063 milles

4 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 5695 milles

5 Adagio / Eric Péron à 7232 milles

6 SVR Lazartigue / Tom Laperche Abandon



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Lundi 5 février :


Charles Caudrelier toujours en tête et à 690 milles du cap Horn ce lundi en fin d'après-midi, dans sa 30ème journée de course. A 2800 milles Armel Le Cléac'h, qui a de nouveau été obligé d'aller dans son flotteur il y a deux jours pour consolider sa réparation de son système de barre, car cela flottait un peu. Et c'est un arrêt buffet, de son trimaran Banque Populaire XI, dans la mer démontée des derniers jours, qui l'a projeté en avant dans le cockpit et qui lui a "fracassé" le nez. Rien de très grave pour le skipper cependant, l'histoire aurait pu se terminer beaucoup plus mal. Le skipper a réussi à positionner son trimaran à un peu moins de 300 milles devant Sodebo Ultim' 3 de Thomas Coville.

Une belle bagarre à venir dans les prochains jours, sur les 5-6 jours avant de passer le Horn. Les conditions devraient être propices aux vitesses élevés, avec de beau surfs sur la grande houle du Pacifique.


Armel Le Cléac'h, skipper du Banque Populaire XI : "Ca fait du bien de retourner dans les 50ème, la route est vraiment pas mal. Malheureusement, je me suis rallongé la route mais je n'avais pas le choix. Passer au Nord de la Nouvelle-Zélande était l'unique solution pour continuer à progresser. De plus j'ai pu faire un peu de tourisme. J'étais tellement près des plages Australiennes un moment, que je pouvais apercevoir les surfeurs. J'ai aussi vu la Nouvelle-Zélande, ce qui n'avait jamais été possible lors de mes précédant tours du Monde. Thomas Coville n'est pas loin derrière. Son arrêt au stand ne lui a pas coûté tant que ça et on devrait faire un bout de chemin ensemble jusqu'au Horn. La course est très intense, surtout dans les conditions très engagées comme c'est le cas ces derniers jours. On s'habitue et on s'adapte. Par rapport à Charles Caudrelier en tête de la course, l'escale à Recife nous a fait du mal parce qu'ensuite les portes météos se sont toutes fermées devant nous, mais ça fait partie du jeu. Il faut espérer avoir des conditions plutôt clémentes pour passer le Horn. Le passage est étroit et je n'ai pas encore regardé précisément la météo pour le franchir dans 5 - 6 jours".


Thomas Coville, skipper du Sodebo Ultim' 3 : "Globalement, les bateaux sont beaucoup plus technologiques que par le passé. Ils sont fantastiques sauf que le moindre problème sur les appendices engendre un travail très conséquent. La vitesse c'est quelque chose de très plaisant, grisant même sauf quand la mer est croisée. Quand tu as 6 à 7 mètres de houle, ça peut devenir vraiment dangereux. On est dans une aventure à bord de bateaux volants, c'est génial ! Si je crois encore à la victoire ? oui comme les quatre autres skippers encore en course. Le résultat sera celui qu'il sera mais il y a une certitude ; le vainqueur ne sera pas un imposteur. C'est une course à élimination mais qui se joue aussi sur le dosage, des réglages, de la gestion. Tu peux croire en la victoire jusqu'au bout ou craindre aussi de tout perdre, à n'importe quel moment. En ce moment, je bataille contre Armel Le Cléac'h et c'est un privilège de disputer ce "match dans le match" avec lui. On se vise le cap Horn désormais. C'est toujours un moment grandiose : tu quittes un endroit où tout est hostile pour retrouver l'Atlantique? Pour moi, c'est le cap de Bonne délivrance !"


Anthony Marchand sur Actual Ultim' 3 a fait beaucoup de manoeuvres ces dernières heures, il navigue à la limite des glaces de nouveau et va passer dans la soirée sous Leeuwin. Le skipper devrait être propulsé vers l'Est, avec la dépression qui descend, celle qu'Adagio d'Eric Péron a contourné par le Nord. Juste devant ce front Actual Ultim' 3 devrait aller très vite jusque sous la Nouvelle-Zélande.


Anthony Marchand, skipper d'Actual Ultim' 3 : "J'ai eu un petit souci d'enrouleur de gennaker et ça été assez rocambolesque. Je n'arrivais plus à le rouler. J'ai du tout affaler sur le pont alors que j'avançais à plus de 30 noeuds, il a fallu changer la galette... J'ai eu l'impression d'être sous les roues d'un tracteur ! Ensuite, il y a forcément de la satisfaction à chaque fois qu'on arrive à résoudre un problème. On répète toujours la phrase de Michel Desjoyeaux : "Un tour du monde, c'est une emmerde par jour" et c'est le cas à bord d'un Ultim'. Par contre, c'est plus gros, plus lourd, et surtout ça prend beaucoup d'énergie. Là je vais sortir mes voiles d'avant et avoir un grand tout droit pendant les prochains jours. Ce qui me fait plaisir à bord ? Tout ce que j'ai pu prendre et qui me rappelle le côté cocooning de la maison ! Du coup j'ai embarqué une bouillotte ; à bord, c'est le bonheur absolu ! J'ai aussi un bon oreiller, un duvert... On vit un peu en mode ours sur ces bateaux. Et tous ces détails, ça donne du baume au coeur !"


Enfin Eric Péron sur Adagio, fait route au Sud Est, en tentant de rester dans le Nord Ouest de la dépression.




Pointage à 20 h :


1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier

2 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 2793 milles

3 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 3075 milles

4 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 5733 milles

5 Adagio / Eric Péron à 7333 milles

6 SVR Lazartigue / Tom Laperche Abandon



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Mardi 6 février :


Anthony Marchand sur Actual Ultm' 3 est passé sous le cap Leeuwin en début de soirée hier soir, après 29 jours de course et 11 jours après le passage du leader. Les prochains jours devraient être rapide pour le trimaran rouge et blanc en direction du Pacifique.


Anthony Marchand, skipper d'Actual Ultim' 3 : "J'ai encore quatre cinq empannages à effectuer mais ç ne va faire qu'accélérer au fur et à mesure. La perspective d'aller enfin tout droit et à hautes vitesses fait plaisirs ! Depuis le début de ce tour du monde, j'attends avec impatience ce moment ! Cela va m'obliger à réaliser différents changements de voiles d'avant. Je vais ranger le gennaker, puis le J1 avant de jouer, ensuite, entre J2 et le J3, puis la prise de ris. Clairement, j'ai hâte de grignoter des milles rapidement vers le cap Horn. Je sais néanmoins que je ne vais pas avoir droit à l'erreur car la dépression sera juste derrière moi et elle à l'air forte. Il faudra que je sois constamment rapide pour rester devant. Si j'ai des emmerdes et que je dois m'arrêter, la donne pourrait être chamboulée. J'ai dû affaler 450 m² de voile sur le pont du bateau dans 18 noeuds de vent en solo, pour changer la galette du J0, c'est rocambolesque. Je n'espère pas revivre ce genre de situation. Aujourd'hui je prévois de faire un point sur tout ce qu'il y a dans la cabine. Est-ce que j'ai assez de papier toilette, de plats lyophilisés, d'eau ? Je vais refaire un petit ravito de plusieurs choses en vue de cette semaine plein gaz pour éviter d'avoir à redescendre si c'est un peu scabreux même si, bien sûr, je ne serai pas non plus bloqué dans la cellule de vie. Je vais aussi checke le bateau afin de m'assurer que tout va bien".


Adagio d'Eric Péron poursuit sa route vers l'Est, encore à trois bonnes journées du cap Leeuwin.


Le duel entre Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI et Thomas Coville sur Sodebo Ultim' 3 se poursuit à hautes vitesses sur le Pacifique, avec un écart qui reste vraiment stable entre les deux bateaux.


Charles Caudrelier et son Maxi Edmond de Rothschild, se sont approchés toute la journée du Horn, dans des conditions pas facile une partie de celle-ci. Avec 30 -35 noeuds de vent, des rafales à plus de 48 noeuds et une grosse mer avec 5-6 mètres de creux. Une mer qui était à contre et qui faisait souffrir le trimaran. Depuis l'empannage qui l'a emmené vers le Horn, cela se passe mieux.

Le Horn a été passé, assez proche du mythique rocher, en fin d'après-midi, un peu après 18 h, après 30 jours et 4 heures de course. C'est le 4ème temps entre Ouessant de le Horn, toutes catégories et le 2ème temps en solitaire. Dès le passage du Horn effectué, la mer était plus rangé, et le vent plus faible. Une zone de calme va peu à peu se mettre en place. Un répit bien mérité pour l'homme et la machine.


La remonté de l'Atlantique Sud s'annonce compliquée. Et l'arrivée à Brest, même s'il est beaucoup trop tôt pour effectuer des pronostics, vu les 7000 milles à parcourir, pourrait se faire à partir du 23 février.

Charles Caudrelier passe en première position les trois caps de ce tour du Monde, c'est la première fois qu'il passe le Horn en solitaire et c'est aussi la première fois qu'un Ultim' 32X23 passe le Horn en course ou en mode tentative de record sans escale.

Photo : Charles Caudrelier- Gitana Team

Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "Pour moi, ce cap il représente beaucoup, beaucoup de choses. C'est mon quatrième mais celui-là il est historique ! Historique pour moi ; mon premier en solitaire. historique pour ce bateau, pour le Gitana Team, mais aussi pour la voile car c'est le premier maxi trimaran volant à passer le cap Horn. Pour moi forcément c'est magique aussi, En solitaire, quelle émotion de passer le cap Horn. J'en ai rêvé depuis que suis gamin et je ne l'avais jamais fait. On m'a donné une opportunité, je ne l'ai pas ratée et j'en suis fier pour moi et pour toute l'équipe. La course est encore longue mais même si je ne la gagnais pas, j'aurais passé le cap Horn en tête et ça c'est important. Mon bateau est en bon état, il n'est pas parfait mais j'ai un bateau qui peut s'exprimer quasiment à 100 % de son potentiel. Mon objectif c'est maintenant de gérer l'avance que nous avons et de finir. La suite n'est pas simple. J'ai encore 4-5 jours un peu compliqués mais dès que j'aurai attrapé l'alizé au large de Rio cela ira car à partir de là on connaît la route et c'est tout droit au moins jusqu'aux Açores".


Pointage à 20 h :


1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier

2 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 2756 milles

3 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 3055 milles

4 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 5979 milles

5 Adagio / Eric Péron à 7514milles

6 SVR Lazartigue / Tom Laperche Abandon



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Episode suivant : la remontée de l'Atlantique Sud...
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