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Histore

Créée en 1978 par Michel Etevenon, La Route du Rhum-Destination Guadeloupe est la reine des courses transatlantiques en solitaire. Depuis 44 ans, elle relie Saint-Malo en Bretagne à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, et regroupe sur une même ligne de départ le plus grand plateau de la voile océanique depuis la disparition de la Transat Anglaise. La Route du Rhum qui a été créée pour contrer, les règles imposées par les organisateurs Anglais, à fini par absorber ces concurrentes. En effet, The Transat est maintenant de le giron d'OC Sport, organisateur de cette Route du Rhum. Cette transatlantique, d’une distance totale de 3 542 milles (soit 6 562 kilomètres) est devenue mythique dès sa première édition avec la mythique arrivée entre le grand monocoque de Michel Malinosky et le trimaran de Mike Birch. Tous les plus grands noms de la voile océanique, Marc Pajot, Philippe Poupon, Laurent Bourgnon, Franck Cammas, Lionel Lemonchois, Loïck Peyron, Francis Joyon, sans oublier la seule femme à avoir remporter une transatlantique au scratch, Florence Arthaud. Plus tard, la magie a opéré dans les divers classes et le mélange des genres. Car la Route du Rhum qui était open, est devenue une course de Classes.

Clsse ultime

A l'origine cette 12ème édition devait être une course de Classes, avec les Ultim' 32X23, les IMOCA60, les Ocean Fifty, les Class40, Les Rhum Multi et les Rhum Mono. La Classe Ultim' 32X23 redevient la Classe Ultime, en fait. Car l'organisation accueil à la fois Francis Joyon dernier vainqueur sur son fidèle IDEC Sport qui n'est pas adhérant de la classe, mais aussi Romain Pilliard et son Use it Again by Extia, qui lui ne rempli pas les caractéristiques de la Classe Ultim' 32X23. Sans oublier le conflit SVR Lazartigue de François Gabart et de la Classe Ultim' 32X23 qui ne reconnaît pas la conformité du trimaran. Un jugement du tribunal de Paris, aura été nécessaire, pour permettre de voir l'ensemble des concurrents sur la ligne de départ.

Ils seront huit géants à s'élancer le 6 novembre à13h01 à St Malo, avec des objectifs bien différents.

Concurens

ls seront huit ultimes pour l'édition 2022, contre six il y a quatre ans. (pour rappel ils étaient 4 à l'arrivée à Pointe à Pitre). Cinq d'entre eux reprennent la barre pour cette mythique transat : Françis JoyonFrançois Gabart, Thomas Coville, Romain Pilliard et Armel Le Cléac'h, Les trois autres sont des néophytes en Classe Ultime Yves Le Blévec, déjà 4ème en Ocean Fifty. Athur Le Vaillant, 4ème lui aussi il y a quatre an, mais en Class40. Voir néophyte tout court à l'image de Charles Caudrelier dont ce sera la première participation à la Route du Rhum Destination Guadeloupe,

malgré un gros palmarès en course au large !

Sur le papier le Maxi Edmond de Rothschild est le très grand favoris de cette édition 2022. Le trimaran mené maintenant par Charles Caudrelier, à tout remporté sur son passage. Reste qu'en solitaire, l'exercice sera sans aucun doute plus compliqué et que les aléas sont nombreux, jusqu'à la ligne d'arrivée. Il suffit pour cela se remémorer la première édition, Mike Birch s'impose au finish de 98 sec, mais aussi l'arrivée 2018, ou Francis Joyon passe François Gabart, à quelques encablures de la ligne ici aussi.

Comme dans toutes les courses depuis 2 ans, le challenger est soit SVR Lazartigue, le dernier mis à l'eau, soit Banque Populaire XI. Armel Le Cléac'h et son équipe ont beaucoup fait progressé le trimaran, qui semble par moment capable de venir joueur avec Gitana 17. Mais cela sera t il suffisant ? D'autan que le skipper Banque Populaire à du faire l'impasse sur les deux éditions précédentes.  Blessure avant le départ, remplacé par Loïck Peyron qui s'impose en 2014, puis chavirage et perte du trimaran 36 heures après le départ il y a 4 ans. Tout cela sera sans aucun doute présent au moment du départ.

François Gabart sur SVR Lazartigue a été obligé, de préparer cette course dans son coin, tout seul, avec l'affaire de non conformité de son bateau décidé par la Classe Ultim' 32 X23. Le trimaran de Concarneau à sans doute le plus gros potentiel, la deuxième place de la dernière édition, appel avec un bateau dernière génération, la plus haute marche du podium.

Vient ensuite Thomas Coville et son Sodebo Ultim' 3. Le trimaran à beaucoup progressé, il est certainement plus à son aise au large, mais il faudra le mener à son maximum, ne pas faire d'erreur de choix de route, pour réussir à s'imposer. Yves Le Blévec sur Actual Ultim' 3, n'a pas le bateau le plus puissant de la flotte des ultimes volants. Mais la fiabilité et sans doute la plus grande maniabilité du trimaran peut le faire monter sur le podium.

Arthur Le Vaillant sur Mieux et Romain Pilliard sur Use it Again by Extia, ont pour objectif d'arriver de l'autre côté, de réaliser une belle trajectoire et de porter un message. Et si les trois objectifs sont remplis, le bilan sera déjà un bel exploit. 

Il reste Mr Francis Joyon et son trimaran IDEC Sport. Le trimaran est invaincu sur la Route du Rhum destination Guadeloupe depuis 12 ans, dans les mains de Franck Cammas, puis Loïck Peyron et enfin Francis Joyon. Il est fiable, optimisé, simple, dur et son skipper en connaît le moindre mm². L'homme à 66 ans, le trimaran 16 ans. Un duo mur, qui peut encore créer la surprise sans aucun doute. Une des données, pour voir IDEC Sport aux avant postes, sera la météo. Il faudra du vent fort, une mer désordonnée, pour empêcher les libellules volantes de trop s'échapper.

Les concurrents et leurs cellules routage :

IDEC Sport Francis Joyon, routeur à terre : Christian Dumard et Bernard Stamm

SVR Lazartigue François Gabart, routeur à terre : Jean-Yves Bernot , Tom Laperche

Sodebo Ultim' 3 Thomas Coville, routeur à terre :  Philippe Legros, Thierry Douillard, Thomas Rouxel

Actual Ultim' 3 Yves Le Blévec, routeur à terre : Dominique Vittet, Anthony Marchand, Jacques Delcroix, Clément Bourgeois.

Gitana  17 Charles Caudrelier, routeur à terre : Stan Honey, Franck Cammas et Erwan Israël

Banque Populaire XI Armel Le Cléac'h, routeur à terre : Marcel Van Triest, Nicolas Lunven, Sébastien Josse, Pierre Emmanuel Hérissé 

Mieux Arthur Le Vaillant, routeur à terre : Tanguy Leglatin, Tom Dolan, Patrick Da Costa et Loïs Berrehar.

Use it Again Romain Pilliard, routeur à terre : Christian Dumard

Actual Ultim' 3
Banque Populaire XI
Maxi Edmond de Rothschild
IDEC Sport
Use it Again by Extia
Photo _ Guillaume Gatefait - Team SVR Lazartigue
Mieux
Sodebo Ultim' 3
Pacours

Il reste inchangé depuis l'origine et espérons malgré les idées actuelles, qu'il le reste... Départ de St Malo, arrivée à Pointe à Pitre de l'autre côté de l'Atlantique Nord. Passage de l'hiver hexagonal, à l'été Caribéen. 3543 milles à parcourir, avec les dépressions du départ, pour ensuite attraper les Alizés pour de la pure glisse. Une fois arrivée au large de la Guadeloupe, reste à contourner l'île papillon par l'Ouest, ce qui peu se révéler plein de piège. 

A St Malo

Il reste inchangé depuis l'origine et espérons malgré les idées actuelles, qu'il le reste... Départ de St Malo, arrivée à Pointe à Pitre de l'autre côté de l'Atlantique Nord. Passage de l'hiver hexagonal, à l'été Caribéen. 3543 milles à parcourir, avec les dépressions du départ, pour ensuite attraper les Alizés pour de la pure glisse. Une fois arrivée au large de la Guadeloupe, reste à contourner l'île papillon par l'Ouest, ce qui peu se révéler plein de piège. 

24/10/2022 : Use it Again de Romain Pilliard est depuis ce week-end à St Malo. SVR Lazartigue de François Gabart a quitté son port d'attaches de Concarneau ce matin et se trouve en ce début de soirée à l'entrée de la Manche.

Un peu plus tôt Mieux avait quitté Concarneau, Actual Ultim'3 d'Yves Le Blévec quittait, tout comme IDEC Spot de Françis Joyon La Trinité sur Mer. Ils étaient suivis par Sodebo Ultim' 3 de Thomas Coville et Banque Populaire XI d'Armel Le Cléac'h à Lorient

25/10/2022 : Mauvaise nouvelle du côté de SVR Lazartigue de François Gabart. Arrivé cette nuit à St Malo et amarré devant Dinard, le maxi trimaran de François Gabart a heurté un tronc d'arbre au large de la Bretagne. La dérive centrale, avec le plan porteur, élément essentiel au vol, a été touchée. L'équipe l'a déjà démonté et celle-ci est en route pour Concarneau. Les techniciens de Mer Concept vont tout faire pour la remettre en état, avant le départ.

25/10/2022 : Le village n'est pas encore tout à fait terminé en fin de matinée ce mardi. On s'active dans tous les coins pour l'inauguration prévue finalement à 14 h 00. Déjà beaucoup de monde, une grosse galère pour stationner, les bus des parking relais payant, sont bondés...

Heureusement la météo est toujours estivale ! 

Les Ocean Fifty sont à l'entrée du chenal et font des aller-retour en attendant le milieu d'après-midi et le début de la parade. Les ultimes sont pour Actual Ulti'm 3, Sodebo Ultim' 3, Banque Populaire XI et Mieux en repérage sur la ligne de départ. Gitana 17 en convoyage, Use it Again by Extia, dans le bassin Vauban à son emplacement et n'en bougera pas. Enfin IDEC Sport et SVR Lazartigue son amarrés près de Dinard. Ils ne participeront pas non plus à la parade.

Il est temps d'embarquer sur le Corsaire, pour une visite de la baie, mais surtout pouvoir suivre la parade sur l'eau. Un plan d'eau sous haute surveillance... Arrive enfin, cette parade, bien fade, les Ocean Fifty vont défiler les uns derrière les autres dans le chenal sous voiles et se rendre jusqu'à l'écluse pour effectuer leur passage du sas. Six seront du premier passage avec Flo de Philippe Poupon. Le deuxième sas verra le passage des deux derniers Ocean Fifty et des deux premiers ultimes. C'est le Team Banque Populaire qui se présente en premier, il y a du monde, mais c'est loin d'être plein ! La manœuvre va durer, des hommes grenouilles sont dans l'eau, des cordages sont passés de chaque côté pour que les lamineurs et les équipiers, puisse maintenir les géants au centre de l'écluse. On sent une certaine tension, mais tout doucement, Banque Populaire XI va faire sont entrée dans le sas. Les sourires reviennent une fois le trimaran à sa place. Nouvelle tension avec l'arrivée de l'équipe de François Gabart et du trimaran SVR Lazartigue. François Gabart est à la commande avec son gros joystick, la manœuvre est plus rapide et SVR Lazartigue est à sa place. Vont suivre deux autres sas pour faire rentrer dans le bassin Vauban, les six autres ultimes. En milieu de soirée, tout le monde est à quai, le public peut admirer les géants.

Album photos parade des Ocean Fifty | Album photos parade des Ultimes

27/10/2022 : Les équipes vont effectuer les dernières vérifications, remplir les obligations administrative, accueillir à bord les membres de la Commission de Sécurité. Les appendices, ont été vérifiées sous tous les trimarans et les carénages sont en cours.

Pendant ce temps, les skippers vont répondre aux, nombreuses sollicitations médiatiques, du public et de leurs partenaires. Avant pour certains de s'éclipser de St Malo, pour se reposer, avant de revenir dans les derniers jours précédant le départ.

le 28/10/2022 : Briefing d'accueil des skippers au grand palais.

Le 30/10/2022 : Cérémonie de présentation des skipper à St Malo, quasi l'ensemble des skippers des différentes classes sont présents et montent tour à tour sur le podium devant les remparts de la cité Corsaires.

Les skippers de la classe ultime

02/11/2022 : Briefing sécurité pour les 138 skippers et leurs équipes cet après-midi à St Malo. Si pour le départ, il n'y a pas de problème, avec un régime de saison de SO, avec 15 à 17 noeuds de vent et une mer peu agitée à agitée. Le lendemain matin en Manche, le vent sera de 15-20 noeuds de SO à Ouest SO, avec en rafale 25-30 noeuds. une mer qui passera petit à petit à agitée à très agitée avec l'arrivée d'une belle perturbation. L'après-midi, le vent se renforce avec des rafales à 35-40 noeuds et une mer qui va poser de gros problèmes à la plus grande partie de la flotte, avec des creux de plus de 5 mètres, une mer possiblement croisée. Les ultimes devraient déjà être au milieu du golfe de Gascogne. 

La météo des première 36 heures de course ne poseront normalement pas de problème aux ultimes, par contre le problème, est de les faire sortir du bassin Vauban. Car la tendance semble vouloir se confirmer, avec des vents supérieurs à 15 noeuds vendredi. Et les 15 noeuds sont la limite pour pouvoir les faire passer dans le sas...

03/11/2022 :Derniers préparatifs à St Malo dans le bassin Vauban. Les équipes des ultimes passent en revu les derniers détails, beaucoup de visite à bord à J-3, mais les ultimes vont passer leur dernière nuit à quai.

L'heure de la sortie par le sas est toujours programmée officiellement à 14 h. Mais le vent peut venir modifier la donne d'ici là.

La bonne nouvelle pour François Gabart, est le retour de sa dérive centrale et de son aile de raie, qui visiblement était très abîmée. Les équipes de Mer Concept ont fait un super travail, pour que le trimaran soit à 100 % de son potentiel.

Pour les conditions météo, le départ pourrait se dérouler au près, obligeant les bateaux à tirer des bords jusqu'au Cap Fréhel ! Ce qui ne va pas manqué de piquant vu le nombre de bateaux et  avec la seule possibilité d'aller au Nord de la zone réservée... Ensuite ça se corse, sans beaucoup d'option à la sortie de la Manche pour les plus rapides. Grosse mer et plus de 30 noeuds de vent.

04/11/2022 :Le programme a été modifié plusieurs fois durant la journée, mais les ultimes de la Route du Rhum destination Guadeloupe, sont amarrés à Dinard.

Le premier à faire son entrée dans le sas, sans problème vu la largeur du trimaran, a été Romain Pilliard et son équipe à bord de Use it Again By Extia. Il a fallu attendre longtemps avant de voir arriver Mieux d'Arthur Le Vaillant, avec à la manœuvre Jean Baptiste Le Vaillant. Actual Ultim' 3, d'Yves Le Blévec, fermant la marche de ce premier sas.

Nouvelle pause dans le programme, alors que le vent perd de l'intensité. C'est Banque Populaire XI du Team Voile Banque Populaire qui fait son entrée, suivi par Gitana 17 de

Charles Caudrelier. Et c'est Francis Joyon sur IDEC Sport qui ferme la marche. Un Francis Joyon qu'il faut pousser un peu, pour aller à la rencontre du public. Les géants au maxi de la jauge, sont compliqués à manoeuvrer dans le sas, mais tout se passe pour le mieux, les trois trimarans gagnent à leur tour leurs mouillages à Dinard.

Reste un sas pour les deux derniers ultimes, c'est Sodebo Ultim' 3 qui fait son entrée doucement, très doucement, la nuit commence à tomber. La limite du sas est fixé normalement à 18 h 30 à cause de la marée. SVR Lazartigue de François Gabart sera le dernier de la journée. L'écluse est plus longue à vidanger, la marée à bien baissée. Sodebo Ultim' 3 sort doucement, reste un long moment sur le ponton à la sortie de l'écluse. SVR Lazartigue, reste en place et fini enfin par être libéré. Les équipes et les organisateurs peuvent souffler, une grande première étape vient de se terminer. 

Retrouvez un résumé des trois sas en vidéo ICI

05/11/2022 : Le directeur de course Francis Le Goff et l'organisation de la Route du Rhum destination Guadeloupe, ont pris la décision ce samedi matin au briefing des skippers, alors que les sas des Rhum Multi et Rhum Mono étaient déjà effectués ou en cours, de reporté le départ de la transatlantique en solitaire en raison des conditions météorologiques attendues, non pas au départ, mais dans les 36 heures qui le suivront.

Un départ qui pourra être donnée mardi ou mercredi prochain, la date et l'heure restant à déterminer...

Depuis 48 heures, les classes Ocean Fifty, Class40, mais aussi les skippers des classes Rhum Multi et Rhum Mono, faisaient part de leurs inquiétudes face au conditions, sans échappatoires, après 24 heures de course. Jusqu'à 50 noeuds, de face, en rafales, et 7 mètres de creux dans une mer croisée ! Les ports de la Manche capables d'accueillir et mettre à l'abri ces bateaux étaient submergés d'appels et ne pouvaient pas répondre à la demande d'un tel nombre d'embarcation. 

Le dernier bulletin météo de ce matin, confirmant ces conditions, a été fatale au départ de dimanche. L'organisateur et son directeur de course, ont pris la difficile décision de reporter, pour la première fois, le départ de la Route du Rhum. La sécurité des skippers et des bateaux étant une priorité.

Et vu le soulagement des skippers des IMOCA60, après la décision, même avec des bateaux taillés pour le grand sud, tout le monde, accepte bien volontiers le report.

Réactions des skippers :

Yves Le Blévec skipper d’Actual Ultim’ 3 : "J'y allais, en tant que coureur, sans enthousiasme. On allait vraiment se faire cogner. Et je me disais celui qui a la moins bonne position, est-ce moi ou le directeur de course qui se dit, j'envoie 138 bateaux dans des conditions où l'on ne va jamais ?! C'était vraiment se mettre dans une situation vraiment pourrie. Il faut savoir être humble devant la situation. S'il y a quelque-chose qui ne paye pas dans la course au large, c'est l'arrogance. Lancer le départ dans ces conditions ça aurait été un peu arrogant au regard des conditions. Nous navigateurs on suit la parole de la Direction de course, qui ne va pas dans le sens des intérêts de l'organisateur mais tout le monde assume parfaitement cette décision. Et en tant que navigateur, évidemment je la suis".

Armel Le Cléac’h, skipper de Banque Populaire XI : "On discute avec la direction de course depuis plusieurs jours, c’est une très très bonne décision. Les conditions météo sont exceptionnelles. Aucun des marins ici n’a affronté ces conditions. A partir de mètres de creux c’est compliqué, dans le Sud c’est au portant. Ici on sera vent contraire, avec les côtes Bretonnes pas loin, le trafic maritime. Ce qui nous pose problème, c’est l’état de la mer, qui est très forte, c’est quand même le reste d’une dépression tropicale. Les images seront belles à la pointe Bretonne. Mardi et mercredi il y aura encore de la mer, mais les conditions seront bien plus raisonnables".

François Gabart, skipper de SVR Lazartigue : "En partant mardi ou mercredi, on prendra quand même des risques ! Nous sommes très nombreux au départ et c’est un paramètre important qui a sans doute joué. C’est aussi une bonne façon de réfléchir que de ne pas se croire plus fort que la météo et les éléments. On aurait pu renoncer de façon individuelle, c’est courageux de le faire de façon collective. Je n’ai pas trop d’inquiétude sur la préservation de nos bateaux mouillés derrière la pointe de Dinard. Évidemment, nous serons vigilants et il y aura toujours du monde à bord pour le garder en sécurité".

Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim' 3 : "Ma réaction par rapport à cette décision c'est comme quand on prend la mer ou quand on va en montagne, on a une responsabilité. Ce sont des endroits dangereux et hostiles. On peut faire prendre des risques à des sauveteurs et des gens qui viennent nous secourir. Si cette décision pouvait amener ce message au grand public sur la responsabilité avant de partir en mer qu'on a en tant qu'amateur ou professionnel, mais aussi vis à vis des sauveteurs, des bénévoles de la SNSM, mais aussi des professionnels comme la 24F, qui viennent nous chercher quand il y a besoin, qui sont toujours là et qui répondent à l'appel, alors on aura associé la Route du Rhum à un très beau message". 

06/11/2022 : France 3 l'annonçait dès la fin d'après-midi hier, sans doute suite à la signature d'un accord pour la diffusion du départ, celui-ci sera donné mercredi prochain à 14 h 15.

Le directeur de course expliquant ce choix en raison des conditions météorologiques, mais aussi des contraintes portuaires.

Francis Le Goff, directeur de course de la Route du Rhum : "Sur ce créneau, les conditions météorologiques s’annoncent très maniables avec un vent d’Ouest d'une quinzaine de nœuds. La situation sera favorable pour la sortie de la Manche, avec une fiabilité de la prévision excellente, de plus de 90 %. Le début de course sera donc beaucoup moins délicat que si le départ avait été donné ce dimanche".

Hier, Romain Pilliard à fait le choix de revenir dans le bassin Vauban, profitant des sas des Rhum Multi et Rhum Mono. Les sept autres ultimes sont au mouillage à Dinard.

Les marins engagés seront convoqués pour un briefing météo à la veille du départ. Les 38 IMOCA et les 8 Ocean Fifty quitteront les bassins de Saint-Malo mardi après-midi (horaires à définir). Les Class40 et les catégories Rhum Mono et Rhum Multi emprunteront l’écluse mercredi matin. Le dispositif sera similaire à celui déployé pour la sortie des Ultim 32/23 vendredi dernier, avec des gradins accessibles au public. 

Ce matin Armel Le Cléac'h et son équipe à bord de Banque Populaire XI ont effectué une sortie pour vérifier que tout était bien en place à bord du trimaran, que rien n'avait été impacté par les deux sas.

Une sortie aussi pour SVR Lazartigue de François Gabart, avec une pointe à plus de 43 noeuds.

08/11/2022 : Point météo au briefing des skippers ce matin à un peu plus de 24h du départ.  Les premières  heures vont être toniques...

Evocation des différents points de vigilance, avec pour débuter, 6 heurs de pénalité à tout skipper qui volerait le départ, une ligne de départ inclinée sur un axe NE / SO, pour éviter un trop grand nombre de virements de bord, peu après une zone avec des filets de pêches, un passage à Fréhel agrandi de 1 à 1.3 milles en raison du vent de face, toujours pour éviter trop de croisements entre les concurrents. La zone de départ restant inchangée pour le reste.

La ligne d'arrivée à Pointe à Pitre restera ouverte jusqu'au 4 décembre, comme initialement prévu.

Le routage et la météo des premiers jours de course :

Le routage, élément indispensable à la sécurité et à la performance.

 

Trois classes sur cette route du Rhum destination Guadeloupe, et généralement sur toutes les compétitions, ont le droit au routage depuis la terre. (L’IMOCA60 et la Class40 ont décidé d’interdire le routage).

 

Les trois classes concernées sont les Ultimes, les Ocean Fifty et les Rhum Multi. Les classes des multicoques. Car sur les catamarans, comme sur les trimarans, il est compliqué, voire impossible de faire avancer sa monture à son maximum, s’alimenter, dormir et travailler de longues heures sur la stratégie météo. A tel point que c’est quasiment une question de sécurité pour les Ultimes et les Ocean Fifty. Car contrairement aux monocoques, les multicoques ont une fâcheuse tendance à se retourner. Et une fois retourné, impossible de revenir dans le bon sens... A surveiller en permanence comme le lait sur le feu ! Ce qui induit forcément un grand stress pour les skippers. 

 

Le routage depuis la terre, ne date pas d’aujourd’hui, il est apparu dans les années 90, il n’y a rien de nouveau. Simplement les moyens ont beaucoup évolué. Aussi bien du côté des données météorologiques, de leurs analyses, que des moyens de communication avec les marins en plein océan (Messageries instantanées, remontées d’informations depuis le bateau (voiles utilisées, vitesse, charge sur les foils, le mât, direction du vent, force du vent, de la mer, par millions d’octets, etc). Pour résumer, si les skippers devaient effectuer leur routage seul depuis le bord, la course ne serait plus la même, les performances sans doute bien moindres. Un peu à l’image, d’un pilote de Formule 1, et son équipe dans les stands et sur le muret, qui ajuste les paramètres en fonction de toutes les données qu’ils ont et que le pilote, déjà bien occupé par sa course, ne peut analyser… C’est pour cela qu’on ne parle quasiment plus de routeur, mais de cellule de routage. Des cellules composées de spécialistes du routage météo, mais aussi de personnes qui connaissent parfaitement le bateau et ses polaires en fonction des conditions météo, pour livrer une analyse. Peuvent venir se greffer à la cellule routage, le boat captain, qui connaît le moindre recoin du bateau.

 

Le routage, va consister, pour la cellule routage à envoyer, de façon la plus synthétique possible,  au skipper à bord de son multicoque, de l’information stratégique en fonction de la météo, sous forme de textes, de schémas, de carte météo, de manœuvres à effectuer à un moment donné. Cela pour une route optimale. Le skipper, une fois réceptionné ces informations, peut échanger avec sa cellule routage à terre. Faire part de ce qu’il ressent sur l’eau, sa fatigue, ses problèmes techniques. C’est un échange permanent durant toute la course. D'autant que les manœuvres à bord d’un Ultimes sont extrêmement longues (40 min pour un virer de bord, 50 min pour un empannage, 25 min pour changer une voile d’avant, 45 pour un gennaker), et énergivores. Tout cela doit être pris en compte par l’équipe à terre, dans la stratégie proposée.

 

Le parcours de la Route du Rhum, va être décomposé en quatre morceaux, Le départ et la sortie de la Manche (Les concurrents vont avoir en Manche du vent d’Ouest/Sud Ouest de force 4 à 6, une mer forte à agitée, des vagues de 2.60 m à plus de 4 mètres courtes et désordonnées, sous un ciel nuageux et une visibilité de 5 à 6 milles), la descente de la pointe Bretonne, avec au moins un front à passer, pour aller chercher l’Alizé, la traversée de l’Atlantique, qui devrait se faire, d’après les dernières prévisions météo par le Sud, puis le tour de la Guadeloupe. Tour de la Guadeloupe bien spécifique avec l'influence du relief sur les vents. Un tour de la Guadeloupe où il est possible de tout gagner, mais aussi de tout perdre. Alors comme il y a quatre ans pour le vainqueur Francis Joyon sur IDEC Sport, les équipes, en plus de leur cellule routage, vont avoir sur place, en mer, comme sur la côte, des personnes qui leur donneront des informations sur la puissance du vent et sa direction tout au long du tour de la Guadeloupe. 

 

Le skipper reste seul maître de la décision finale de ses manœuvres, la prise de contrôle à distance du réglage des voiles, des foils, des ordinateurs est strictement interdite.

 

Une course se gagne à 50 % à terre, à travers la préparation du bateau, la préparation physique et mentale du skipper et du routage.

 

Temps estimatif de la traversée pour les Ultimes, - de 6 jours

Temps estimatif de la traversée pour les Océan Fifty, 11 jours

Le départ

09/11/2022 : Après 3 jours d'attente supplémentaire, les 138 concurrents de la Route du Rhum destination Guadeloupe ont pris le départ à 14 h 15 précise, dans 15/20 nœuds de vent de S SO et une mer agitée.

Un beau départ, sous le soleil, mais un départ volé par 17 concurrents, dont Charles Caudrelier sur son Gitana 17. Un Gitana 17 dont on a cru un moment qu'il avait heurté un OFNI, avec au moins un impacte sur la coque centrale. Le Team Gitana indiquait rapidement sur les réseaux sociaux que cela était un impact ancien !

Charles Caudrelier était le plus rapide, suivi par SVR Lazartique de François Gabart, d'Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire, de Sodebo Ultim' 3 de Thomas Coville et plus prudemment par Francis Joyon sur IDEC Sport, Arthur LE Vaillant sur Mieux, Yves Le Blévec sur Actual Ultim' 3 et encore un peu plus loin par Use it Again by Extia de Romain Pilliard.

Très rapidement après le coup de canon, on apprenait que Sam Goodchild, sur Leyton, était blessé, assez gravement pour être évacué via la SNSM, une fois son équipe à bord. Sam Goodchild était le favoris des Ocean Fifty. Un Sam Goodchild à qui on souhaite un bon rétablissement.

Un long bord au Nord Ouest de la zone de départ va être tiré, Banque Populaire XI va alors prendre la 2ème place à SVR Lazartigue, les deux trimarans ne faisant pas tout à fait le même cap. Puis un second bord au Sud Ouest vers la bouée du Trophée CIC du cap Fréhel. Et c'est tout naturellement Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild qui passe en tête avec 7 minutes d'avance sur Banque Populaire XI et 9 min sur le troisième SVR Lazartigue de François Gabart. Thomas Coville va rencontrer un problème avec sa manœuvre à la bouée et se faire passer par Francis Joyon.

Deux options vont se dessiner ensuite, Gitana 17 et SVR Lazartigue qui partent le long de la côte tout comme Actual Ultim' 3, IDEC Sport, Mieux, alors que Banque Populaire  XI et Sodebo Ultim' 3 partent tirer un bord au large.

Charles Caudrelier devra marquer un arrêt de 4 heures pour sont départ anticipé et cela dans les 48 heures qui suivent le départ. Cet arrêt pourrait coûter très cher au grand favoris.

Classement à la bouée CIC du cap Fréhel :

1 Gitana 17

2 Banque Populaire XI

3 SVR Lazartigue

4 IDEC Sport

5 Sodebo Ultim' 3

6 Actual Ultim' 3 en même temps que les deux premiers Ocean Fifty

7 Mieux

8 Use it Again by Extia

Armel Le Cléac'h, skipper de Banque Populaire XI avant le départ : "le début de course va être sportif, on a beaucoup de manœuvres pour aller jusqu'au Cap Fréhel. Il faudra tirer des bords pour passer cette première porte, la dernière marque avant la Guadeloupe. Ensuite, on progressera au près pour sortir de la Manche avec du vent d’ouest, sud-ouest entre 15 et 20 nœuds. Puis, le vent va tourner à l’avant d’une  dépression qui se rapprochera de l’Irlande dans la journée de jeudi. Ce sera le premier phénomène météo à franchir, une  dépression qu’on va aborder dans la nuit de jeudi à vendredi. Les conditions seront donc soutenues avec du vent et de la mer même si cela reste plus maniable que si nous étions partis dimanche dernier. Après, si les prévisions sont véridiques, on aura des conditions plus portantes, un alizé bien en place et donc une course de vitesse jusqu’à l’arrivée". 

La Course RDR 222

10/11/2022 : Une première nuit compliquée pour les skippers des 8 ultimes, occupés à tirer des bords pour sortir de la Manche, puis contourner la pointe Bretonne, toujours en tirant des bords. Vers 0h00 Romain Pilliard à bord de Use it Again by Extia, informait son équipe et la direction de course, qu'il avait heurté une bouée métallique et qu'il mettait le cap sur Roscoff pour évaluer les dégâts.

Au levé du jour, la tête de la flotte est au large de la pointe Bretonne pour la tête de la course, tandis qu'Actual Ultim 3 et mieux sont encore près de la côte et font du Sud avec les Ocean Fifty. Charles Caudrelier sur Gitana 17 est toujours en tête et visiblement sa nuit a été plus compliquée que pour les autres skippers, avec un problème alimentaire. 

En milieu de matinée, Use it Again by Extia, arrive à Roscoff, l'équipe technique est déjà sur place. L'étrave de la coque centrale a perdu une partie de la crash box. Rien d'irréparable. Le plan est de mettre du poids sur l'arrière du trimaran et un flotteur sous l'étrave pour la sortir de l'eau et de refaire la peau extérieure.

Pendant ce temps, la tête de la flotte gagne dans l'Ouest par à-coups, en fonction des bords tirés. Sodebo Ultim' 3 prend la tête à plusieurs reprises dans la journée, avec sa position plus Ouest.

A la mi journée, Armel Le Cléac'h sur son Banque Populaire XI entend un bruit et constate, sans choc ressenti, que la dérive centrale est coupée au niveau de la coque. Demi tour direction Lorient qu'il devrait atteindre vers 23 h. But de l'opération, installer l'ancienne dérive à plans porteurs utilisée lors de la Jacques Vabre, qui est malheureusement moins performante. Et de repartir même loin de la tête.

Dans l'après-midi Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild reprend la tête, avec à ses trousses SVR Lazartigue à 28 milles. La deuxième nuit ne sera pas simple, car il va falloir gérer le passage du front et choisir sa route, qui peut--être déterminante pour la suite.

Pour les 17 qui ont volé le départ, il en reste 16 finalement, suite à une erreur

de numéro de voile. 12 ont déjà effectué leur réparation et 4 ont porté

réclamation. Dont le Gitana Team. La décision sera rendu normalement au 

plus tard demain midi.

Au pointage de 20 h, Gitana 17 est en approche du Cap Finistère à plus de

23 noeuds.

Classement à 20 heures :

1 Gitana 17  | Charles Caudrelier

2 SVR Lazartigue | François Gabart à 28 milles

3 Sodebo Ulti'm 3 | Thomas Coville à 55 milles

4 IDEC Sport  | Francis Joyon à 118 milles

5 Mieux  | Arthur Le Vaillant à 134 milles

6 Actual Ultim' 3  | Yves Le Blévec à 138 milles

7 Banque Populaire XI  | Armel Le Cléac'h qui rentre sur Lorient

8 Use it Again by Extia | Romain Pilliard en escale à Roscoff

Chez les Ocean Fifty, Quentin Vlamynck sur Arkema mène, devant Primonial et Koséo. Sam Goodchild touché physiquement hier suite à un problème technique est sorti de l'hôpital cet après-midi.

A 22 h 30 Banque Populaire XI fait son entrée en rade de Lorient, l'équipe technique à déjà rejoint Armel Le Cléac'h à bord du trimaran, pendant ce temps, sur le ponton tout est déjà prêt pour accueillir Banque Populaire XI et un plongeur est déjà équipé. A 23 h 00 le trimaran est amarré à son ponton de Lorient La Base, l'inspection sous l'eau peut commencer.

L'inspection des coques montre qu'il y a plusieurs impacts et que certains ont traversé complètement la coque. L'équipe à 48 h pour réparer et repartir dans de bonnes conditions météorologique.

Armel Le Cléac'h, skipper Banque Populaire XI à son arrivée au ponton : "Ça a eu lieu en tout début d’après-midi, ce jeudi. On avait fait un super début de course, bien préparé avec le Team, avec la cellule météo sur les différents choix de virement de bord, c’était physique, engagé mais on était bien dans le match et on savait que ça pouvait partir par devant notamment demain ou après-demain. Malheureusement en quelques secondes, tout s’est arrêté, il y a eu un grand crac, j’ai vu des morceaux passer derrière l’arrière du bateau et j’ai très vite compris que c’était la dérive. J’étais au près, il y avait un peu de mer, un peu de vent mais c’était maniable, passable, on avait navigué dans des conditions beaucoup plus difficiles avec cette dérive-là. Aujourd’hui, je n’explique pas ce qui a cassé, ce qui s’est passé. Quand la dérive a cassé en plusieurs morceaux, elle est venue taper la coque et il y a quelques beaux impacts dont un ou deux qui ont traversé entièrement la coque. L’objectif est de voir comment nous pouvons réparer cela dans un délai raisonnable. Aujourd’hui, au niveau de la météo, on sait que jusqu’à samedi soir nous pouvons repartir dans des conditions correctes après il y aura à nouveau des conditions qui se dégradent, c’est un premier timing. On se laisse 48h pour éventuellement repartir sur cette Route du Rhum et terminer cette belle histoire, même si elle n’est pas aussi belle que ce que l’on imaginait". 

Carte 10 11 2022 - 20 h

11/11/2022 : Au pointage de 6 h Charles Caudrelier sur le Gitana 17 est toujours en tête le long du front, en direction du SO, au large de l'Espagne. Les conditions sont musclées et les leaders progressent entre 23 et 27 noeuds.

SVR Lazartigue de François Gabart est toujours en 2ème positions à 26 milles. Sodebo Ultim' 3 occupe la 3ème place à 49 milles. 

A 8 h 30 un communiqué du Team Gitana indique que le jury, avec les informations fournies par le Team, inique que le départ n'a pas été volé et que le trimaran se trouvait à 50 mètres de la ligne au moment du top départ. La sanction est levée? Charles Caudrelier peut se consacrer pleinement à sa course en tête.

Charles Cuadrelier, skipper du Gitana 17 : "Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild) : " Ça va nickel. Je suis content que la pénalité ait été levée. Je ne comprenais ce qui c’était passé départ car j’avais pris de la marge et il y avait des bateaux devant. C’est une bonne nouvelle ! Les conditions sont là avec le match qu’on attend ! Je ne sais pas ce qu’il s’est passé mercredi soir, j’ai mangé mon premier repas et trente minutes après j’avais hyper mal au ventre, pourtant il n’y avait pas de mer. J’ai vomi et c’est passé, mais j’ai vécu quelques heures difficiles, ça ne m’a pas aidé. J’ai fait quelques petites bêtises parce que je n’avais pas beaucoup d’énergie. Ça aurait pu être mieux mais c’est pas mal ! Je me repose sur mes routeurs. Je ne regarde pas beaucoup la météo. Il y a tellement de travail sur le bateau qu’on n’arrive pas à tout faire, ce n’est pas simple ! Depuis le début, les modèles sont différents. J’en ai marre de faire du près, même si je ne vais pas me plaindre par rapport aux autres bateaux. J’ai hâte de retrouver des conditions de vents portants. On a mis du sud dans notre route parce qu’on n’arrivait pas à se placer. On a vu que tout le monde suivait, ce qui est plutôt une bonne chose pour nous. Ce n’est pas simple de savoir où aller, on ne sait pas bien derrière si on va partir au portant ou si on va aller chercher un deuxième front".

En milieu de mâtinée, Romain Pilliard sur Use It Again by Extia a repris sa course, après que son équipe technique est refait l'étrave de la coque centrale, colmaté les impactes sur les coques, réparé une partie du filet à l'avant du bras avant.

Tout au long de la journée, les six ultimes de têtes ont fait du Sud Ouest à plus de 23 noeuds et des pointes à plus de 35 noeuds le long du front. Dans l'après-midi, pour la première fois François Gabart sur SVR Lazartigue, qui a repris plus de 28 milles depuis le pointage de 6 heures, a pris la tête de la transatlantique en solitaire. Avant de la céder de nouveau à Charles Caudrelier sur Gitana 17 pour 0.8 milles.

Thomas Coville, 3ème sur Sodebo à 25 milles à 20 h, est décalé dans le Nord par rapport aux deux leaders.

 

Gitana 17 et  SVR Lazartigue qui se trouvent en début de soirée à 275 milles dans l'Est des Açores, dans un couloir de vent relativement faible, un début d'Alizés perturbés par l'anticyclone des Açores. Sodebo Ultim' 3 plus au nord est dans une zone de vent encore plus faible et progresse qu'à 11 noeuds au pointage de 21 h. Thomas Coville, va sans doute être obligé d'aller chercher le prochain front pour se relancer. Mais il risque de se retrouvé décroché.

Belle bataille à l'arrièreentre IDEC Sport de Francis Joyon et Actual Ultim' 3 d'Yves Le Blévec. Arthur Le Vaillant sur Mieux, nous a offert une petite visite de son cockpit et un cours de cuisine.

Du côté de Banque Populaire XI à Lorient, la dérive de remplacement a été mis en place après 5 heures de travail. L'équipe technique, fait un formidable travail depuis hier soir quasi sans relâche. Reste encore à terminer de reboucher les impacts, dont un situé sous le niveau de flottaison, qui pose plus de problème. Mais si tout se passe bien; Banque Populaire XI pourrait repartir demain, avec  1000 milles de retard.

Classement à 21 h :

1 Gitana 17   | Charles Caudrelier

2 SVR Lazartigue | François Gabart à 1.1 mn

3 Sodebo Ulitm' 3  | Thomas Coville à 42 mn

4 IDEC Sport      | Francis Joyon   à 178.6 mn

5 Actual Ultim' 3 | Yves Le Blévec à 187.7 mn

6Mieux              |Arthur Le Vaillant à 285.7 mn

7 Use It Again by Extia | Romain Pilliard à 711.20 mn

8 Banque Populaire XI  |Armel Le Cléac'h à  Lorient

Carte J 3 11112022 21 h

12/11/2022 : Sodebo Ultim' 3 de Thomas Coville parti dans le NO, on pouvait craindre que la nuit lui serait fatale et que que le deux leaders Gitana 17 de Charles Caudrelier et SVR Lazartigue de François Gabart allaient s'envoler vers les Alizés. Et bien non ! Ce matin au pointage de 6 heure, les deux trimarans de tête sont pas loin de l'arrêt par manque de vent. La petite entre ouverture de porte, n'a pas été suffisamment longue pour laisser passer les deux ultimes.

Chalres Caudrelier, skipper du Gitana 17  à la vacation de 4 h 30 : "Pour l’instant il n’y a pas de vent du tout, et ce n’est pas très drôle. On a raté la porte avec François, alors on a dû relancer vers l’ouest. On est allé chercher une dorsale et nous voilà partis vers le deuxième front, ça devrait être le bon ! Les alizés, c’est pour demain. Devant nous, il a un sacré dossier. Dans les fronts, les manœuvres sont dures en Ultim. On aurait préféré se retrouver au soleil et faire des glissades bord à bord, ça aurait été plus sympa ! On y a cru hier, mais pas longtemps. Si on avait réussi à descendre assez vite, on aurait pu glisser sous l’anticyclone mais ça n’a pas été le cas. Le deuxième front nous ait arrivé dessus plus vite que prévu. Ce n’est pas grave, on va recommencer ! Je dors moins depuis que François Gabart est côté de moi. C’est peut-être pour ça que j’ai fait une bêtise avant le front. On aurait peut-être dû aller couper tout droit. Mais c’est sympa d’avoir quelqu’un à côté. C’est tout de suite plus excitant d’avoir un bateau bord à bord ça occupe bien les journées, ça met de l’action ! J’ai profité de quelques longueurs pour me reposer hier et heureusement car cette nuit, je n’ai pas dormi".

Faire de l'Ouest, mais pas que ! Et si Charles Caudrelier et son équipe de routeur à terre (Stan Honey, Franck Cammas et Erwan Israël), semblent maintenir ce cap au pointage de 10 heures, sur une route NO pour aller chercher le front, du côté de François Gabart sur SVR Lazartigue et de sa cellule routage (Jean-Yves Bernot , Tom Laperche), c'est direction le SO. Il ne faut pas oublier pour autant Thomas Coville et son Sodebo Ultim' 3, qui toucherons en premier les vent fort et peuvent encore avoir une petite carte à jouer au Nord des Açores.  Un Thomas Coville à la vacation d'hier soir, qui se disait fatigué et se demandait comment faisait les deux autres devant. Il avait enfin réussi à dormir vraiment, une première depuis le départ ! Et qu'il était content d'être sur l'eau sur son bateau.

A l'arrière, période plus calme pour Francis Joyon sur IDEC Sport et Yves Le Blévec sur Actual Ultim' 3. La bataille fait rage entre les deux marins qui attende le passage du front et ainsi pourvoir eux aussi, profité d'allure plus agréables et plus reposantes dans les Alizés. Une peu plus loin Arthur Le Vaillant sur Mieux poursuit sa course et Romain Pilliard avec des conditions favorable depuis son départ de Roscoff, sur son Use it Again by Extia, ont repris plus de 110 milles sur la tête de la course.

Après un incroyable travail de toute l'équipe Banque Populaire, Armel Le Cléac'h va reprendre la mer à la mi journée.

Au pointage de 10 h, François Gabart, qui pointait les étraves de son SVR Lazartigue vers le SO, avait repris la tête avec 9 milles d'avance sur Gitana 17 et 51 milles sur Sodeobo Ultim' 3.

A la mi journée Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI à repris la course, après un formidable travail de l'équipe technique.

Match race aux Açores.

François Gabart a remis les étraves de son SVR Lazartigue au NO, sur la même trajectoire du Gitana 17. Charles Caudrelier va monter jusqu'au Nord de Sao Miguel et virer de bord, pour repartir au SO. Un peu plus tard, c'est François Gabart qui se met à la manœuvre pour faire virer son trimaran au SO, au Nord de Santa Maria. Le décalage dans l'Ouest est favorable à Gitana 17. Mais les deux trimarans sont maintenant de concert. Pendant ce temps, du côté de Sodebo Ultim' 3, il y a sans doute un problème, car Thomas Coville, va progresser qu'à 6/7 nœuds pendant une heure. Puis repartir à 24 nœuds et au passage de Sao Miguel à près de 40 nœuds.

Depuis les trois premiers sont le pieds sur l'accélérateur et les compteur s'affolent.

A l'arrière Francis Joyon, quatrième, après avoir fait de l'Ouest à viré de bord au SO lui aussi mais à plus de 270 milles de la tête de la flotte. Alors qu'Actual Leader d'Yves Le Blévec et Mieux d'Arthur Le Vaillant font toujours route au NO.

Use it Again by Extia, remonte la flotte à 790 milles de Gitana 17 et Banque Populaire XI, est lui à plus de 1000 milles.

Classement de 20 heures :

1 Gitana 17   | Charles Caudrelier à 2219 milles de l'arrivée

2 SVR Lazartigue | François Gabart à 31.1 milles du 1er

3 Sodebo Ultim' 3  | Thomas Coville à 60.3 milles

4 IDEC Sport     | Francis Joyon à 290.3 milles

5 Actual Ultim' 3   |  Yves Le Blévec à 309 milles

6 Mieux                 | Artur Le Vaillant à 374 milles

7 Use it Again by Extia |  Romain Pilliard à 816 milles

8 Banque Populaire XI  | Armel Le Cléac'h à 1060 milles

Thomas Coville, skipper de Sodebo Ulitm' 3 : "Je viens de me faire flasher à 44 nœuds ! Mais que fait la Police ? Sacré journée aujourd'hui ! On est donc allé chercher cette grosse tempête et passer le front dans le Nord. C'était la limite pour ce genre de bateau en solitaire, grosse mer, vents forts, plus de 40 nœuds en rafale au moment du passage du front. Virement de bord dans de la mer et ensuite revenir petit à petit vers une route qui nous a ramené vers les Açores. Les Açores un paradis sur terre, un endroit que j'adore. On y est passé très vite avec Sodebo, à plus de 40 nœuds. Et là on y a retrouvé nos copains de jeux François et Charles, qui ont fait une route très différentes, qui sont toujours devant, mais pas si loin. C'était vraiment très agréable"

Carte j4 20 h

13/11/2022 : Une nouvelle nuit très compliquée pour l'ensemble de la flotte. A l'arrière le front à passer. Un front qui a fait de gro sdégât, puisqu'on dénombre ce matin trois démâtage (IMOCA60 : Bureau Vallée, CLASS40 : Boulangère Bio d'Amélie Grassi, Cross Call) et un chavirage en Ocean Fifty, celui du leader ARSEP de Thibaut Vauchel Camus. Pas de blessé, tout le monde va bien.

Pour Thibaut Vauchel Camus, il ne devrait pas attendre longtemps les secours, car le trimaran à moteur d'Adrien Hardy n'est pas très loin derrière. En effet, il suivait la flotte des Ocean Fifty, non assurée, pour leur porter assistance.

Du côté des ultimes, ce n'est plus le front, mais les instabilités derrière ce front en bordure de l'Alizé, qui est particulièrement instable et qui ne laisse pas de répit aux skippers. Car le vent est très changeant en direction et en force. Ce qui n'a pas empêché notre trio de tête, d'accélérer en direction du SO, donc sur une route beaucoup plus directe que depuis le départ. Ce qui leur fait engranger des milles et creuser l'écart avec le deuxième groupe emmené par Francis Joyon et son IDEC Sport pointé à 450 milles du leader ce matin et qui progresse 10 noeuds moins vite que les trois trimarans de tête.

Actual Ultim' 3 va trouver des conditions plus favorable à partir de maintenant, le duel avec IDEC Sport est aussi formidable à suivre. Mieux est un peu distancé, la course d'Arthur Le Vaillant est prudente, et quelques problèmes techniques sont venus contrarier sa progression. Ces six ultimes ont en fin de mâtinée, leurs étraves de pointes vers la Guadeloupe, et vont progresser au portant maintenant, dans des conditions météorologiques qui vont devenir de plus en plus agréables.

Use it Again by Extia au large du cap Finistère a été passé par Banque Populaire XI. Les multicoques progressent à vitesse réduite.

Arthur Le Vaillant, skipper de Mieux, actuellement 6ème : "Ca va et je suis content d’être encore là. J’ai passé une nuit plutôt agitée. Les bateaux ont tapé très fort dans la mer hier ; et au reaching après le front, j’ai passé un peu de temps à bricoler, mais tout est revenu dans l’ordre. Je viens de faire trois siestes de trente minutes et je repars pour ne pas perdre trop de terrain sur mes camarades de jeu qui ont pris un peu d’avance, mais c’est normal. Il y avait une petit fuite à l’intérieur du cockpit, un endroit où il y a toute ma vie ; ça, c’est réglé. Ensuite, j’ai eu un gros sujet d’hydrogénérateur. Il y a eu un bug alors qu’il était relevé. J’ai démonté tout le système qui est un peu complexe. J’y ai passé beaucoup de temps ; et j’ai dû arrêter le bateau à moins de 12-15 nœuds. Mais là, ça a à l’air de fonctionner. Dans de la grosse mer, on est souvent sous-toilé et donc pour virer, on empanne ! J’ai fait plein de virements de bord au début de la course et je voyais Francis (Joyon) qui était à côté et revenait sur moi, et à chaque fois il empannait. Loïck Peyron m’avait dit ma même chose : de ne pas m’emmerder à virer. Dans du vent fort avec un ou deux ris dans la grand-voile, j’empanne et je re-déroule la voile de l’autre côté. Ce matin, j’ai 10/15 nœuds de vent et j’ai toujours des voiles qui sont un peu trop réduites. Je vais aller renvoyer de la toile, en espérant que cela ne fuit pas trop à l’intérieur. Aujourd’hui, il s’agit d’aller tout droit pour essayer de choper un peu d’alizé. Vers 13-14h (TU), je devrais renvoyer le gennaker et j’espère profiter un peu de vents portants, parce que même si c’est moins long en Utime, c’est très éreintant de passer des fronts. C’est un sacré numéro pour que ça fonctionne bien. Ce matin, je suis pieds nus. Cela se réchauffe et c’est une très bonne nouvelle. Je vais me faire un petit déjeuner avant de partir pour quelques heures de transpiration".

Cet après-midi, après le long bord débuté il y a 24 heures aux Açores, le trio de tête, avec toujours aux commandes Charles Caudrelier sur Gitana 17, on entamés une séries de gybes, pour rester dans la veine de vent et progresser vers l'Ouest. Ce qui va les ramener quasiment sur l'orthodromie, avant de pouvoir naviguer vers la Guadeloupe sur un seul bord. Charles Caudrelier a accentué son avance sur ces deux poursuivants, François Gabart sur SVR Lazartigue est à 50 milles au relevé de 19 h et Thomas Coville sur Sodebo Ultim' 3 à plus de 115 milles.

La tête de la course a passé ce dimanche, après 4 jours de course, la mi course. Les arrivées en Guadeloupe sont prévues à partir de mercredi matin.

A 450 milles de là, Francis Joyon sur IDEC Sport et Yves Le Blévec sur Actual Ultim' 3 sont séparés de 20 milles.

Yves Le Blévec, skipper d'Actual Ultim' 3 "Ce n’est pas encore l’alizé, le ciel est gris et la mer très inconfortable, mais le bateau va bien ! On a accroché du vent portant, ce n’est pas très confort parce que la mer est très mal rangée, ça secoue pas mal ! Il n’y a pas de risque pour le bateau, mais c’est assez inconfortable. Il y a de l’eau en permanence dans le cockpit, ça passe par les trous où passent les écoutes, tout est mouillé. Et mes déplacements à bord ne sont pas très élégants, heureusement qu’il n’y a pas de caméras parce que c’est un peu en mode 4 pattes ! Le début de course n’a vraiment pas été facile. J’avais cumulé un gros déficit de sommeil. Ça a tellement enchainé en permanence que je n’ai eu aucun moment pour me poser un peu. Au bout de quelques jours, ça commençait à être pesant. Je fais extrêmement attention à ne pas cumuler une dette de sommeil trop importante : c’est un piège dans lequel il ne faut vraiment pas tomber. Là, on a au moins deux journées sympas en conditions de navigation à venir : ça va permettre de bien récupérer. Le bateau va super bien. Le seul problème technique que j’ai ce matin c’est d’avoir perdu mon couteau ! J’en ai d’autres, mais celui-là je l’aime bien, et impossible de remettre la main dessus ! Encore beaucoup de choses à négocier ! Les gros phénomènes météo, avec les passages de front assez marquants, sont derrière nous. On va maintenant naviguer à peu près tous dans la même masse d’air, jusqu’à l’arrivée. Il va falloir être très vigilant en termes de trajectoire : il y a encore beaucoup de choses à négocier… ".

A plus de 1200 milles Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI à largement distancé Use it Again by Extia de Romain Pilliard, qui a rencontré de nouveaux problèmes techniques, mais qui ne remettrait pas en cause la suite de sa course.

Romain Pilliard, skipper de Use it Again by Extia : "Salut, la nuit s’est passé tant bien que mal en faisant le dos rond. Hier ma cadène de bastaque s’est arrachée du pont (une accroche sur le pont du bout qui retient le mât) mais j’ai trouvé des solutions avec l’architecte du bateau et cela ne devrait pas être trop pénalisant pour le reste de la course. L’objectif du jour, c’est de mettre du Sud dans ma route pour échapper au prochain front. Il y a moins de vent, je suis repassé sous J1 et un ris dans la grand-voile pour reprendre de la vitesse. Cela tape encore fort, je me force à manger pour être dessus".

Classement à 20 h 00 :

1 GItana 17            | Charles Caudrelier à 1575 milles de l'arrivée à Pointe à Pitre

2 SVR Lazartigue | François Gabart à 60 milles du 1er

3 Sodebo Ultim' 3   | Thomas Coville  à 113 milles

4 IDEC Sport      | Francis Joyon    à 458 milles

5 Actual Ultim' 3 | Yves Le Blévec à 467 milles

6 Mieux               | Arthur Le Vaillant à 697 milles

7 Banque Populaire XI | Armel Le Cléac'h à 1274 milles

8 Use it Again  by Extia | Romain Pilliard à 1353 milles

A noter qu'il n'y a quasiment aucune vidéo, et seulement quelques photos, qui doivent se compter sur les doigts des deux mains en provenances des ultimes. Et très peu de vacation ! En plus du tracker qui est très moyen...

Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim' 3 : "Je me suis fait des pasta. Hier c'était l'hiver, aujourd'hui l'été. Je suis heureux d'être là, le bateau est en parfait état et le skipper aussi, même s'il faudrait que je dorme mieux cette nuit".

Carte J5. 20 h

14/11/2022 : Une nouvelle nuit, passé à tirer des bords sur une mer toujours aussi désordonnée. La fatigue s’accumule pour les skippers des ultimes, comme l’indiquait à la vacation le leader Charles Caudrelier sur GItana 17. Un skipper qui indiquait aussi, que les limites qui avaient été fixées avant le départ, ont largement été dépassées pour contenir François Gabart et son SVR Lazartigue toujours deuxième ce matin, mais qui a perdu de nouveau du terrain sur l’eau de tête et qui se trouve à 41 milles au pointage de 6 h.

Dès 6 h 30 nous avions enfin l’explication des vitesses réduites de SVR Lazartigue d’hier, avec une casse du système de blocage en position basse d’un des deux foils. François Gabart a fait appel à son équipe qui est en partie à Concarneau, à Pointe à Pitre et à l’aéroport, pour trouver une solution. Une fois la solution trouvée, il a fallu réaliser les travaux dans un flotteur brinqueballé au-dessus des flots..

 Dans le deuxième groupe, la bataille fait toujours rage entre IDEC Sport et Actual Ultim’ 3. Francis Joyon, dans un premier vrai échange depuis le départ, indiquait que les 5 jours passés avaient été compliqués. Armel Le Cléac’h sur Banque Populaire XI et Romain Pilliard sur Use it Again by Extia, plongent plein Sud entre le Portugal et les Açores.

 

 

Francois Gabart, skipper de SVR Lazartigue : "Le foil monte et descend avec un vérin. Pour accrocher le foil ou vérin, on a une estrope (assez grosse car elle tient des efforts conséquents, quasiment le poids du bateau). Cette estrope s’est cassée : j’ai entendu un gros boum ! J’ai dû finir la nuit sans foil…en discutant avec l’équipe à terre pour essayer de trouver une solution (une équipe éclatée en ce moment : une partie en Bretagne, une partie en Guadeloupe, une partie en route…) On se met donc à brainstormer, (pendant ce temps vous l’avez peut-être vu sur la carto, j’ai passé quelques heures pratiquement arrêté".

  

Charles Caudrelier, skipper de Gitana 17 : "Les alizés ne sont pas bons. Ça va aller de mieux en mieux. Il n’y a pas eu un moment où on a eu des conditions qui nous permettaient de nous reposer à part au tout début. C’est dur car le bateau est très exigeant. On est en limite de vol tout le temps. Si tu ne voles pas, tu es à 24 nœuds. Si tu voles, tu as à 31. Le vent est très pourri. On s’arrache les cheveux. Ce ne sont pas les alizés qu’on aimerait avoir. Il faut se battre pour avancer. Ça ne vole pas bien, il y a de la mer. Ce ne sont pas des conditions faciles du tout. Je n’arrive pas à barrer pour essayer d’avancer plus vite. Elle est physique cette Route du Rhum ! Je suis fatigué au point de ne pas réussir à m’endormir, je n’avais jamais expérimenté ça auparavant. C’est l’approche de l’arrivée, l’enjeu est de taille ! Ça s’est pas mal passé ces dernières heures. Je suis content, j’ai de l’avance. Même si j’arrive à la conserver jusqu’en Guadeloupe, le risque est de tomber dans un trou de vent. On va déjà voir comment ça se passe dans les 5-6 prochaines heures. L’écart est quand même faible pour le tour de la Guadeloupe. On n’en est pas là encore mais si on garde cet écart-là, ça fera à peine deux heures et ce n’est pas grand-chose. Dans un peu moins de deux jours on y sera. J’essaie de na pas trop y penser. Le bateau va bien. Je suis calé, j’en profite. C’est un sprint depuis le début. La météo est exigeante, mais c’est un beau match !".

 

 

Au pointage de 11 heures, SVR Lazartigue perd encore du terrain et se trouve à 62 milles de Gitana 17, qui vient de virer pour mettre le cap sur les Antilles. Et l’écart calculé par rapport à l’arrivée est sans doute plus important encore.

 

Arthur Le Vaillant, skipper de Mieux : "Il est 7 heures et je prends enfin le temps de vous écrire. La nuit ne s'est pas passée comme je l'imaginais, bien trop calme pour une fois, la faute à une dorsale (avec qui on joue à : catch me if you can )  et c'est aussi compliqué pour un marin... la pétole ! guettant le souffle du vent , les nuages pour accrocher quelques noeuds et oui même en Ultim ça arrive ! Je suis passé à la radio hier  en coup de vent, une petite re-connexion soudaine au monde chez France inter.  J'ai appris que la tempête avait bien amoché la flotte... Que Brieuc Maisonneuve avait été secouru par une autre marin... Je suis un peu en retard, déconnecté des réalités de nos vies... C'était une contrainte pratique s'astreindre à ne pas consommer trop de data pour des raisons financières  ( ironie du sort, il se trouve que j'ai cramé mon  forfait avec une petite adresse ip qui m'a tout volé )  ça fait aussi  du bien cette petite cure  sans informations instantanées. Ça y'est 8 noeuds on est déjà à 15 noeuds  de vitesse, quelle machine incroyable quand même... Le soleil n'est plus très loin et va bientôt pointer le bout de son nez,  je profite de quelques bonnes siestes de 20 minutes pour me redonner du souffle avant les prochaines journées et nuis animées. Les Alizés sont proches et je profites de cette première nuit plus chaude ! Douche aujourd'hui".

 

Francis Joyon, skipper d’IDEC Sport : "Je voyais ses feux la nuit dernière; je le voyais accélérer dans les risées. J’ai dormi une heure et je me suis, pour la première fois, fait une boisson chaude! J’ai dû manoeuvrer à 4 pattes, et ramper pour couvrir les 3 mètres qui séparent mon cockpit du winch. Ce n’était pas très noble comme attitude (Rires). C’est fou ce que le bateau encaisse à chaque saut de vague.  Après 24 heures durant lesquelles j’ai multiplié les manoeuvres et les combinaisons de voilure, J2  etGV 1 ris, J3 un ris, GV haute J2… j’ai maintenant tout dessus, sous grand gennak et GV haute. Le bateau glisse bien et on tutoie les 30 noeuds. Actual va lui aussi très bien et dès que le vent se stabilise, je le vois accélérer. Quand il « vole », il va 4 à 5 noeuds plus vite. Je me « refais » dans les airs irréguliers. Je crois qu’Yves et moi nous sommes bien mis dans le rouge. Il est mon compagnon de nuits blanches…".

 

 Au pointage de 13 heures SVR Lazartigue vient de virer et pointe à son tour ses étraves vers les Antilles, on a enfin un vrai écart et il est de 99.6 milles.

 

Deux vidéos nous parviennent, une de Charles Caudrelier, qui indique qu’il manque de sommeil, et une de François Gabart qui est plutôt très en joie :

 

Charles Caudrelier, skipper de Gitana 17 : "On est au portant, pas encore du bel Alizé, mais c'est parti. La bagarre a été incroyable avec François, on a passé toutes les limites qu'on s'était fixées. Au début je bloquais le bateau à 43 noeuds, mais dans les grain il montait à 48 noeuds. c'était très compliqué de réduire la toile. C'était épuisant, car je n'ai pas pu dormir depuis très longtemps. Mais je suis tellement fatigué que je n'arrive plus à dormir, mais il faut que je dorme. La route est longue, il y a encore plein de piège, il y a encore le tour de la Guadeloupe, il navigue très bien, son bateau va très vite. Ca soulage d'avoir un peu d'avance".

 

François Gabart, skipper de SVR Lazartigue : " Ah ah ! C'est pas beau ça, ?"(il nous filmait son trimaran lancé à pleine vitesse), 

A 19 h Charles Caudrelier skipper du Gitana 17, se trouvait à moins de 1000 milles de l'arrivée en Guadeloupe, avec 100 milles d'avance sur son second François Gabart sur SVR Lazartigue. Les trimarans progressent entre 29 et 34 noeuds.

Yves Le Blévec, skipper d'Actual Ultim' 3 : "Globalement je suis en forme, on enchaîne les manoeuvres. Le problème, c'est le sommeil, le rythme est très élevé,  il n'y a pas besoin de compter les heures de sommeil, tellement il n'y en peu. Avec Francis, on a fait une stratégie plus conservatrice, d'aller un peu plus au Sud pour traverser le Sud. Là ou on l'a passé, c'était gérable. Les trois premiers, ce n'est pas une surprise. Les bateaux sont développés pour cela. Moi je continu de faire ma course, avec pour but d'arriver à Pointe à Pitre. Je ne vais pas vous dire que j'ai un coups à jouer pour rattraper Gitana et Sodebo, ou si ça devait arriver, c'est qu'ils auront de sacrés emmerdes, et ce n'est pas ce que je leur souhaite".

Au pointage de 20 heures l'écart entre les deux leaders est stabilisé à 101 milles. SVR Lazartigue est légèrement décalé dans l'Ouest et progresse 2 noeuds plus vite, mais d'un relevé à l'autre la tendance s'inverse et Gitana en a sous le pied visiblement pour en remettre s'il le fallait. Sodebo Ultim' 3 est à 191 milles ce qui commence à faire beaucoup pour pouvoir disputer la victoire.

Attention, rien n'est encore joué, nous avons déjà vu des leaders bien installés pour qui l'histoire ne c'est pas terminée comme prévue. Surtout qu'en Guadeloupe, suite aux ondes tropicales et inondations des dernières semaines, beaucoup de bois se trouve en mer, dont des gros troncs à l'Est de l'île sur50 milles, ce qui ne posera pas de problèmes pour les ultimes, mais aussi dans le canal des Saintes. En espérant bien entendu, qu'aucun bateau viennent heurter un des ces OFNI.

A 600 milles de là, Yves Le Blévec sur Actual Ultim' 3 à pris l'avantage sur Francis Joyon sur IDEC Sport.

Encore plus loin, à 1500 milles Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI tire des bords et à 1800 milles, Romain Pilliard descend plein Sud vers Madère.

Classement à 20 h 00 :

1 GItana 17            | Charles Caudrelier à 954 milles de l'arrivée à Pointe à Pitre

2 SVR Lazartigue | François Gabart à 101 milles du 1er

3 Sodebo Ultim' 3   | Thomas Coville  à  191 milles

4 Actual Ultim' 3    | Yves Le Blévec    à 602 milles

5 IDEC Sport      | Francis Joyon  à 611 milles

6 Mieux               | Arthur Le Vaillant à 1021 milles

7 Banque Populaire XI | Armel Le Cléac'h à 1572 milles

8 Use it Again  by Extia | Romain Pilliard à 1881 milles

Photo : Yves Le Blévec Team Actul
Carte J6 à 20 h

15/11/2022 : Une nuit, à pleine vitesse vers les Antilles, un écart qui a encore augmenté jusqu’à 115 milles au petit matin. Puis au pointage de de 7 h, Charles Caudrelier effectue sont jibe  vers le NO pour se repositionner plus favorablement. Une bonne heure plus tard Gitana 17 est de nouveau en route vers les Antilles, mais a perdu un peu plus de 30 milles dans la manœuvre. Autant dire que rien n’est joué d’ici l’arrivée. Le final va être passionnant à suivre d’ici demain matin. Le tour de la Guadeloupe, risque une nouvelle fois d’être bien compliqué  pour les skippers.

 

Charles Caudrelier, skipper de Gitana 17 : "Ça commence à aller vite, c’est sympa. Enfin de la glisse, de la vraie ! Le bateau va bien. La mer est organisée, c'est plaisant. Plus il y a de vent, plus le bateau est facile au pilote. J’en ai profité mais il faisait noir et dans les grains, le vent montait à plus de 30 nœuds. J’avais tout dessus et j’étais en mode je ne casse rien. J’aurais pu aller plus vite. Le bateau demandait à aller à plus de 40 nœuds mais j’ai préféré rester raisonnable. J’ai pu dormir un peu et passer une excellente nuit. C’est pas mal et si je pouvais garder ce matelas jusqu’à la fin, ce serait bien mais je reste vigilant. François est dans une meilleure position que moi car il n’est pas complètement impossible que j’aie un jibe à faire à un moment. La journée va être un peu molle et il va y avoir des grains. Ce n’est pas fini avant la Guadeloupe ! Concentration et repos sont au programme du jour. Je n’ai pas assez d’avance pour me décontracter complètement. Ce qui m’inquiète, c’est le tour de la Guadeloupe. J’ai peur que François me fasse une Joyon, qu’il se venge de la dernière fois ! Je vais arriver à la mauvaise heure, en début de nuit en heure locale. A ce moment de la journée, les vents ne descendent pas encore de la côte. Tout est fait pour faire un finish à suspense comme vous aimez bien à terre, mais comme on déteste en mer".

 

Armel le Cléac'h skipper Banque Populaire XI : "J’ai fait pas mal de près depuis le nouveau départ, beaucoup de virements de bord pour récupérer des vents un peu plus faciles que j’ai commencé à toucher depuis cette nuit. Il y avait pas d’autres options avec plusieurs fronts à passer. Ça s’est bien déroulé sur le plan technique. J’ai doublé pas mal d’autres bateaux moins rapides donc il n’y a pas de gloire à en tirer mais j’ai pu parler en VHF avec certains, c’était sympa. C’est certain que des conditions comme ça en solo, il n’y en a pas beaucoup au compteur de ce bateau. C’est de l’expérience que j’emmagasine. Ça a été enrichissant même si j’aurais bien aimé être à la bagarre devant. Maintenant, il y a peut-être Arthur (Le Vaillant sur Mieux NDR) mais il est déjà dans l’alizé qui va se refermer un peu lorsque je vais arriver. J’essaie de faire ma course à fond en terme de rythme. Après, on s’est mis des curseurs météo max pour préserver le bateau, notamment par rapport à la mer qui était assez mauvase dans le parage des Açores. J’ai eu l’écho d’avaries majeures, l’incendie de Fabrice et son sauvetage spectaculaire. On s’imagine être à la place de chaque skipper et on se demande comment, on réagirait soi-même. Ça permet de revoir un peu les procédures, au niveau sécurité, au niveau gestion de ces alertes. Je n’ai pas regardé précisément la météo sur place. J’ai quand même l’impression que Charles a la pleine possession de son bateau ce qui n’était pas le cas de François il y a 4 ans. Mais ça peut aller très vite et perdre 100 milles en 3 heures n'est pas impossible. Tant que la ligne est pas franchie..."

 

En milieu de matinée, François Gabart, se repositionne dans l’Est et perd de nouveau du terrain. L’avance de Charles Caudrelier, sur Gitana 17, est de 83 milles d’avance sur son second. Un peu plus tard en milieu d’après-midi, nouveau recalage dans l’Ouest pour Charles Caudrelier à bord de Gitana 17, qui reperd, quelques milles.

A l'arrière, Thomas Coville sur Sodebo Ultim' 3, maintien la pression, en troisième position, Sodebo Ultim' 3 ne perd pas de terrain sur ce bord, mais devra forcément se repositionner pour effectuer le tour de la Guadeloupe. Ce qui aura pour conséquence de faire grossir, sont retard.

 

A 600 milles Yves Le Blévec sur Actual Ultim' 3 allume, à plus de 41 noeuds, il creuse un petit écart avec son poursuivant Francis Joyon sur IDEC Sport.

Arthur Le Vaillant sur Mieux fait sa course à son rythme , le but est d'arriver avec le bateau le le skipper en bon état.

 

Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI à déjà rattrapé toute la flotte des Rhum Mono, Rhum Multi et Class40, prochain objectif les IMOCA60 et les Ocean Fifty, ce qui ne sera pas une mince affaire d'ici l'arrivée.

 

Enfin Romain Pillard sur Use it Again by Extia, est reparti NO à quelques encablures de Madère.

Le tour de la Guadeloupe fait 55 milles environ. Le passage à Basse Terre à la bouée du Rhum, empêche d'aller au large. Il faut donc jouer avec le vent perturbé par le relief volcanique... il faut plus de 6 pour faire le tour. Élément important cette année suite aux ondes tropicales et inondations, la présence de bois à l'Est de l'île et dans le canal des Saintes. Pour rappel, il y a 4 ans, à 24h de l'arrivée, François Gabart avait plus de 110 milles d'avance. Les deux équipes auront des bateaux sur l'eau pour avoir des informations précises sur le moindre souffle d'air. Le final sera une nouvelle fois magnifique !

Arrivée estimée pour le début du tour de la Guadeloupe en milieu de nuit.

En fin d'après-midi en France, le leader a été survolé, tout semble aller pour le maxi trimaran du Gitana Team.

 

 Classement à 20 h 00 :

1 GItana 17            | Charles Caudrelier à 336 milles de l'arrivée à Pointe à Pitre

2 SVR Lazartigue | François Gabart à 67 milles du 1er

3 Sodebo Ultim' 3   | Thomas Coville  à  144 milles

4 Actual Ultim' 3  | Yves Le Blévec à 760 milles

5 IDEC Sport      | Francis Joyon    à 784 milles

6 Mieux               | Arthur Le Vaillant à 1021 milles

7 Banque Populaire XI | Armel Le Cléac'h à 1572 milles

8 Use it Again  by Extia | Romain Pilliard à 1881 milles

Carte J7. 20 h
L'arrivée

16/11/2022 : La nuit a plutôt été tranquille à terre, les ETA ont été très optimistes une fois n'est pas coutume. Ce qui n'a certainement pas été le cas de Charles Caudrelier sur Gitana 17, avec François Gabart sur son SVR Lazartigue toujours dans son sillage et dans une moindre mesure Sodebo Ulitm' 3 de Thomas Coville.

Il faudra donc aller chercher dans les extrêmes les plus pessimistes des ETA pour voir le leader pointer le bout de ses étraves à la tête à l'Anglais au NO de la Guadeloupe, vers 5 heures du matin avec près de 80 milles d'avance sur François Gabart et son SVR Lazartigue, partis tirer un bord à l'Est de la Guadeloupe. Gitana 17 est alors à 32 noeuds, plein Sud et assez éloigné de la côte. Mais 1 h plus tard devant Marigot, le maxi trimaran est scotché à2 noeuds. Mais l'avance reste à 80 milles, on ne revivra pas l'arrivée d'il y a 4 ans. Par contre on va revivre la même arrivée qu'il y a quatre ans et même 8 ans, question organisation. Car rien, mais rien, le live promis ne viendra que des heures plus tard, pas une photos, pas un commentaire. Heureusement, Canal 10, une télévision locale est sur l'eau, et avec très peu de moyen assure le direct. Passage à Basse terre, canal des Saintes, et arrivée. L'organisateur, prenant le relais pour le passage de ligne, le convoyage vers le ponton d'honneur et les itw sur place. 

Charles Caudrelier et son Gitana 17 reste très peu de temps sans progressés, il se rapproche de la côte pour passer la bouée à Basse Terre, puis passer la pointe SO de l'île, s'engage dans le canal des Saintes, jusqu'à virer à quelques longueurs de flotteurs devant Marie Galante. C'est la dernière manœuvre pour Charles Caudrelier, Gitana 17 pointe ses étraves vers Pointe à Pitre et la ligne d'arrivée. Une heure plus tard, il est quasiment 10 h en France métropolitaine, le jour commence à se lever en Guadeloupe, c'est la délivrance pour Charles Caudrelier, qui remporte dès sa première participation, la Route du Rhum, course qu'il a toujours voulu accrocher à son palmarès. Les jury monte à bord pour les vérifications d'usage. Et c'est au tour du Team Gitana de rejoindre son champion. Victoire, plus record en 6 jours 19 heures 47 min et 24 sec. Moyenne sur l'orthodromie 21.63 noeuds, mais Gitana 17 à parcouru 4399.58 milles.

Charles Caudrelier, skipper du Gitana 17, juste après le passage de la ligne : "J'avais tellement envie de gagner cette course. Les premières 24 h j'étais dans le dur, mais j'avais tellement envie de la gagner, j'en rêve depuis que je suis gamin et je n'ai jamais pu la faire. Et il y a 3 ans on m'a offert de la faire, j'ai tellement de gens à remercier. Il y a la folie de cette famille de construire se bateau. Je l'ai vu au départ du Rhum il y a 4 ans, je l'ai trouvé complètement dingue et la je suis déçu. Il y a l'histoire avec Franck Cammas, très forte. C'est vraiment un travail d'équipe. Ca fait 3 ans que je travail aux côtés de Franck Cammas, c'est lui l'expert. C'est grâce à lui. Et il à fallu décider qui ferait la Route du Rhum, il m'a laissé la place. Je le remercie. Je pense à lui car il aurait pu la gagner à ma place. Merci à toute l'équipe, il faut le faire progresser toute l'année. C'est une équipe de Formule 1 et moi je suis le pilote qui monte à bord le dimanche".

Alors que la ligne est passée par Gitana 17, François Gabart et son SVR Lazartigue sont entre Marigot et Basse Terre à 15 noeuds. A midi en France métropolitaine, SVR Lazartigue passe la bouée à Basse Terre. Et on s'inquiète pour Sodebo Ultim' 3 arrêté depuis de longues minutes à l'Est de la Guadeloupe. Il faudra attendre de longues, trop longues minutes, pour que le Team communique, sur le fait que Sodebo Ultim' 3 est pris dans un filet et que Thomas Coville est obligé de plonger par deux fois pour pouvoir reprendre sa route.

Gitana 17 va être convoyé jusqu'au ponton d'honneur ou la presse, les officiels et le public l'attende.

Charles Caudrelier, skipper du Gitana 17 au ponton : "Charles Caudrelier, skipper de Gitana 17 : "Je partage tout ça avec l'équipe, ma famille, c'est un grand moment. Remporter la Route du Rhum sur un multicoque, c'est vraiment incroyable. J'ai été patient, pour arriver à remporter cette course. Il y a eu un gros combat avec François, il a bien navigué. La fatigue est passée à un moment. J'ai réussi à prendre un rythme, j'ai eu des grosses douleurs dans mes bras pendant les premières 24 h à cause du nombre de manœuvres, j'ai cru que j'allais jamais y arriver. Mais c'est passé. J'ai un bateau qui est bien préparé, je n'ai pas sorti un tournevis depuis le départ, toute l'équipe à fait un gros travail, je suis juste le pilote qui monte dedans le dimanche. Depuis 3 ans, avec Franck, que j'associe à cette victoire, car sans lui, il n'y aurait peut-être pas cette victoire. Le record, pour moi, c'est normal de battre un record, les bateaux d'aujourd'hui sont beaucoup plus rapide. Moi ce que je voulais c'était arriver une seconde devant François, ça me suffisait."

Peu avant 13 h, François Gabart effectue sa dernière manœuvre, pour mettre son trimaran SVR Lazartigue en face de la ligne d'arrivée. Quelques minutes plus tard, François Gabart prend la deuxième place de la Route du Rhum 2022 (comme il y a 4 ans), 3 h 30 après le vainqueur. Le skipper est heureux. Les commissaires, montent à bord, puis l'équipe et son sponsor Mr Tabary. 

Francois Gabart skipper du SVR Lazartigue, au ponton : "C'etait une elle Route du Rhum, une belle régate, une belle course. C'etait génial jusqu'au bout. C'est un peu la folie sur cette course, il se passe toujours quelques chose. On a bien joué avec Thomas qui arrive dans quelques heures. Je me suis bien, bien fait plaisir et c'était vraiment chouette."

Charles Caudrelier vient à la rencontre de François Gabart, les deux hommes se sert la main et se raconte leur course.

Il est un peu plus de 17 heures, quand Thomas Coville passe à la tête à l'Anglais à son tour à plus de 31 noeuds. A 18 h 30, Sodebo Ultim' 3 passe la bouée de Basse Terre. Il est un peu plus de 20 h 20 Thomas Coville est sur le point de prendre la 3ème place en Guadeloupe.

 Classement à 20 h 00 :

1 GItana 17            | Charles Caudrelier en 6 j 19 h 47 min 25 sec

2 SVR Lazartigue | François Gabart en 6 j 23 h 3 min 15 sec

3 Sodebo Ultim' 3   | Thomas Coville  à  18 milles

4 Actual Ultim' 3  | Yves Le Blévec à 593 milles

5 IDEC Sport      | Francis Joyon    à 647 milles

6 Mieux               | Arthur Le Vaillant à 1144 milles

7 Banque Populaire XI | Armel Le Cléac'h à 1945 milles

8 Use it Again  by Extia | Romain Pilliard à 2521 milles

Thomas Coville sur Sodebo Ultim' 3 franchit la ligne d'arrivée à son tour à 20 h 52. Il aura mis 7 j 6 h 37 min et 25 s, il bat lui aussi le record de l'épreuve, de Francis Joyon il y a 4 ans. L'équipe monte à bord, le bateau rejoint le ponton d'honneur. Chacun leur tour Charles Caudrelier et François Gabart viennent le féliciter. 

Thomas Coville skipper de Sodebo Ultim' 3 au ponton : "Imaginez ce qui se passe dans la tête de quelqu’un qui arrive de 6 jours de mer durant lesquels il n’y avait que des vagues, du vent, de la vitesse, des chocs ; avec aussi un duel et un combat avec Charles et François et qui apprend le drame qui est arrivé cette nuit. Et là, ce n’est plus descriptible… Dans ma tête, je ne sais pas comment m’exprimer : c’est trop violent. J’ai fait des tas d’arrivées ici et, à chaque fois, effectivement, c’était tendu. Mais jamais on n’avait imaginé ça. Ce n’est donc pas forcément la même chose de venir au ponton et de vous parler et de faire comme s’il ne s’était rien passé. Sinon, sur cette course, je voulais féliciter Charles : bravo. C’est un beau vainqueur, une belle équipe qui nous a emmené dans les Ultimes il y a quatre ans. À l’époque, on ne voulait pas aller jusque-là et Gitana y était déjà, et avait déjà cette vision-là. On s’est même accroché souvent parce que nous ne voulions pas avoir ces bateaux-là. Parce qu’on voulait que ça n’aille pas trop vite ni trop loin : eux avaient déjà prévu et projeté de nous emmener là où ils voulaient nous emmener stratégiquement. La Route du Rhum, c’est une construction stratégique et philosophique 4 ans avant. Ils ont cru et voulu le vol tout de suite. Benjamin de Rothschild, qui a donné beaucoup à la voile, doit être content de là-haut. Il y a nos bateaux et les autres. Une partie de la flotte est devenue obsolète et une autre qui peut jouer des duels et des matches comme sur cette Route du Rhum. Il faut le vivre de l’intérieur pour avoir cette chance et pour se rendre compte que c’est ex-tra-or-di-naire. Il faut un engagement physique, un engagement technique, une connaissance. J’ai eu l’impression d’être un incroyable privilégié d’avoir pu faire ce match avec les deux autres. Je me suis vraiment éclaté, comme jamais. Pourtant, je pensais en avoir fait, en avoir vu… Ce n’était pas la cible. La cible, c’était d’aller chercher le deuxième front engagé dans 45 nœuds avec un engin comme ça tout seul. C’était la carte dans notre jeu. Quand c’est passé, là où les deux autres n’ont pas été, j’ai pensé avoir décroché la timbale. Mais le front s’est réorienté et ils ont pu le retraverser. On ne va réécrire l’histoire : c’est Charles qui a gagné. J’ai un bateau d’une fiabilité incroyable. Je n’ai rien eu besoin de toucher… sauf ce matin, où j’ai eu la peur de ma vie. J’ai pris un filet de pêche dans 4 mètres de houle avec la mer des alizés. Il a fallu que je plonge pour libérer mon plan porteur de dérive. Quand vous descendez en apnée sous ce bateau, avec le couteau et que vous faites 25 plongées… ça aussi c’est extraordinaire".

Toutes les festivités prévues en Guadeloupe ont été annulées suite aux décès des deux collaborateurs d'OC Sport Pen Duick.

Carte J 8 - 20 h.

17/11/2022 : Au pointage de 7 heures, à 403 milles de Pointe à Pitre,  Francis Joyon, 4ème sur IDEC Sport, progresse à 27 noeuds avec 3.4 milles d'avance sur Yves Le Blévec sur Actual Ultim'3 qui est à la même vitesse. La bagarre jusqu'à l'arrivée va être fantastique entre les deux skippers voisins de ponton à La Trinité sur Mer.

Arthur Le Vaillant sur Mieux fait sa vaisselle à 26 noeuds, Armel Le Cléac'h sur son Banque Pomoulaire XI cravache à l'approche des Alizés et Romain Pilliard sur Use it Again est à 3 noeuds, dans l'Ouest des Canaries,  à 2084 milles de la Guadeloupe.

Au pointage de 17 h Actual Ultim' 3 est à 79 milles d'IDEC Sport, Yves Le Blévec est à 14 noeuds, alors que Francis Joyon file à 29 noeuds sur Antigua. D'un coup, le duel autour de la Guadeloupe semble s'envoler. Armel Le Cléac'h est dans l'Alizé à plus de 34 noeuds et rattrape la tête des IMOCA60. Restera à reprendre les Ocean Fifty avant l'arrivée sur l'île papillon, ce qui semble tout à fait possible.

Au pointage de 20 heures IDEC Sport pointe ses étraves vers la Tête à l'Anglaise et progresse à 27 noeuds. Actual Ultim' 3 est dans le Sud Est de la Guadeloupe à 32 noeuds.

 Classement à 20 h 00 :

1 GItana 17            | Charles Caudrelier en 6 j 19 h 47 min 25 sec

2 SVR Lazartigue | François Gabart en 6 j 23 h 3 min 15 sec

3 Sodebo Ultim' 3   | Thomas Coville  en 7 j 6 h 37 min 25 sec

4 IDEC SPort  | Francis Joyon à 120 milles de l'arrivée

5 Actual Ultim' 3    |Yves Le Blévec    à 31 milles

6 Mieux               | Arthur Le Vaillant à 632 milles

7 Banque Populaire XI | Armel Le Cléac'h à 1416 milles

8 Use it Again  by Extia | Romain Pilliard à 2277 milles

Carte J 9 20 h.

18/11/2022 : Francis Joyon sur IDEC Spot est passé à la Tête à l'Anglais vers 23 heures à plus de 30 noeuds, avec une avance de plus de 80 milles sur Yves Le Blévec sur Actual Ultim' 3. De quoi faire sereinement le tour de la Guadeloupe. Passage à Basse Terre et arrivée sur a ligne, devant Pointe à Pitre à 3 h 56 min, en France Métropolitaine. Francis Joyon prend la 4ème place et est le premier bateau non volant. Le skipper de Locmariaquer aura mis 8 h 13 h 41 min et 43 sec pour effectuer le parcours. Un parcours éprouvant, car les manoeuvres ont été bien plus nombreuses qu'à l'accoutumé.

Francis Joyon, skipper d'IDEC Sport au ponton : "On affronte plein d’aventures sur le trajet en faisant des choses incroyables qu’on ne ferait pas dans la vie normale et arriver ici pour retrouver des gens que l’on a croisé lors de précédentes éditions fait le charme de la course. C’était une transat difficile, non pas à cause du mauvais temps mais parce qu’il y a eu beaucoup plus de manoeuvres que d’habitude et IDEC Sport est un bateau très difficile à manoeuvrer. Pour moi, ça aurait presque été plus simple de partir le dimanche, d’aller à l’ouest de l’Irlande pour repartir au Sud après, plutôt que de faire tous ces virements. Je suis très fatigué, mais c’est le jeu d’avoir été au contact avec Yves, c’est là que ça se jouait et il ne fallait pas lâcher. Ces deux bateaux ont déjà beaucoup régaté depuis The Bridge, et ces deux Route du Rhum. A la fin, j’ai pensé qu’il avait une mémoire et voulait prendre sa revanche. J’ai bien serré le passage pour que le bateau ne puisse pas faire ce que j’ai fait il y a quatre ans. Charles a fait une très belle course, les trois premiers d’ailleurs ont très bien navigué. J’avais une petite préférence pour François qui a eu beaucoup de courage d’affronter toutes ces difficultés. Il a perdu un sponsor, en retrouvé un autre, réussi à finir ce bateau à moitié abandonné en cours de construction. Puis, il y a eu les difficultés contre ses concurrents. Je trouvais que François aurait fait un très très beau vainqueur. J’ai bien vu que les nouveaux bateaux dans les conditions de vent idéale, par 20 noeuds de vent, vont 10 noeuds plus vite que les bateaux traditionnels. Et le système météo donnait l’avantage aux bateaux de devant qui naviguaient sur une mer plus plate et derrière, on ne pouvait pas faire grand chose. Avec Yves et Arthur, on a passé les fronts plus durement que les premiers avec plus de mer. J’avais des doutes sur ma capacité à mener le bateau au départ, je n’en avais plus à l’arrivée. J’ai fait des trucs que je ne me pensais plus capable de faire comme monter au premier tiers du mât pour démêler une drisse dans une houle énorme où ça tapait dur. Il faut se dépasser pour faire une transat sur ces bateaux. Est ce que je serai là dans 4 ans ? Dans 4 ans, dans 8 ans, dans 12 ans ! Ce n’était peut-être pas ma dernière rasade de rhum. J’aime bien naviguer en solitaire. J’ai appris plein de choses encore sur cette Route du Rhum alors qu’on navigue sur le bateau depuis cinq ans dessus. Par exemple, je n’ai plus que la moitié des winches qui marchent, j’ai donc appris à faire sans !

A 6 h 04 Actual Ultim' 3, d'Yves Le Blévec, pointait à son tour ses étraves devant Pointe à Pitre pour passer en 5ème position sur la ligne d'arrivée de cette 12ème édition. Un Yves Le Blévec qui révélait avoir connu quelques problèmes techniques sur les dernières 24h. Yves Le Blévec aura mis 8 j 15 h 49 min 01 sec entre St Malo et Pointe à Pitre.

Yves Le Blévec, skipper d'Actual Ultim' 3 au ponton : "Je ne peux pas commencer ma conférence de presse sans parlé de François et Alex et dire à quel point je suis effondré de ce qu’il s’est passé... La sécurité est hyper importante pour tous et ça peut dégénérer très très vite... J’ai eu trois pannes qui sont arrivées en escadrille en même temps sur cette fin de course. J’ai été obligé de m’arrêter et régler ces bugs. L’objectif était de conjurer le sort de la dernière Route du Rhum. Les bateaux devant enchaînaient très vite. Dès le premier virement j’étais un petit cran derrière et après les autres étaient bord à bord. Je suis très impressionné du niveau. Je suis super content d’être arrivé. D’aboutir, de boucler la course c’était l’objectif numéro 1. Cocher cet objectif c’est vraiment top".

Ils sont encore trois ultimes en mer à l'arrivée d'Yves Le Blévec, Arthur Le Vaillant sur Mieux qui se trouve en ce début de soirée à milles de l'arrivée, et qui va prendre une très belle 6ème place. Armel Le Cléac'h sur son Banque Populaire XI, qui reprend en ce moment les Ocean Fifty et va donc normalement terminé 7ème, après une escale de 36 heurs. Ce qui n'est quand même pas rien ! Et Romain Pilliard sur Use it Again by Extia, qui est lui encore loin de l'arrivée.

Arthur Le Vaillant, skipper de Mieux : "Dès le départ, j’étais un cran derrière. Les autres étaient bord à bord, ils ont très bien navigué et je suis impressionné du niveau d’attaque avec ce que ça peut comporter comme niveau de stress et de fatigue. Avant le départ, j'ai dit que si les conditions sont faciles, on va prendre une sacrée dérouillée !"

 

Armel Le Cléac'h, skipper de Banque Populaire XI : "Finalement, je suis dans une autre course depuis que je suis reparti. J’essaye de prendre du plaisir sur le bateau, de faire de belles manœuvres, de belles trajectoires, de rattraper mes camarades des autres séries, cela donne des objectifs. Depuis que j’ai accéléré avec ces alizés, je fais des moyennes à 35 nœuds. Ce sont de supers bateaux pour ça. On se sent privilégié, on prend du recul…".

 Classement à 20 h 00 :

1 GItana 17            | Charles Caudrelier en 6 j 19 h 47 min 25 sec

2 SVR Lazartigue | François Gabart en 6 j 23 h 3 min 15 sec

3 Sodebo Ultim' 3   | Thomas Coville  en 7 j 6 h 37 min 25 sec

4 IDEC SPort  | Francis Joyon en 8 h 13 h 41 min et 43 sec

5 Actual Ultim' 3    |Yves Le Blévec  en j 15 h 49 min 01 sec

6 Mieux               | Arthur Le Vaillant à 287 milles

7 Banque Populaire XI | Armel Le Cléac'h à 707 milles

8 Use it Again  by Extia | Romain Pilliard à 1753 milles

Carte J10 20 h.

19/11/2022 : Arthur Le Vaillant sur Mieux, est à la Tête à l'Anglais peu avant 9 heures du matin en France Métropolitaine. La descente vers Basse Terre va être longue pour le skipper, qui va resté coincé, avant Basse Terre, il sera même obligé d'aller tirer un bord au large l'obligeant à revenir vers la bouée devant Basse Terre. La suite va s'enchaîner, une première manœuvre à l'entrée du canal des Saintes, puis un nouveau bord et contre bord avant la dernière manœuvre qui met les étrave de Mieux vers la ligne d'arrivée, qu'il franchira  à 15 h 41 min et 51 sec en France, après 10 j et 1 heures 26 min et 51 sec de course. Une très belle 6ème place pour Arthur Le Vaillant qui effectuait sa première course sur un Ultime. Il a parcourus 4644 milles à la vitesse moyenne de 19.23 nœuds.

Arthur Le Vaillant, skipper de Mieux à son arrivée au ponton : "C'était magique, c'est même trop court, il va falloir qu'on les ralentisse. L'objectif était d'arriver à ramener le bateau ici, on a passé deux front, dans l'ensemble ça c'est très bien passé".

Le prochain trimaran à franchir la ligne demain dimanche ne sera pas un Ulitme, mais le premier Ocean Fifty.

Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI est toujours à pleine vitesse, mais ne parviendra pas à passer les Ocean Fifty de tête.

 Classement à 20 h 00 :

1 GItana 17            | Charles Caudrelier en 6 j 19 h 47 min 25 sec

2 SVR Lazartigue | François Gabart en 6 j 23 h 3 min 15 sec

3 Sodebo Ultim' 3   | Thomas Coville  en 7 j 6 h 37 min 25 sec

4 IDEC SPort  | Francis Joyon en 8 h 13 h 41 min et 43 sec

5 Actual Ultim' 3    |Yves Le Blévec  en j 15 h 49 min 01 sec

6 Mieux               | Arthur Le Vaillant en 10 j 1 h 26 min 51 sec

7 Banque Populaire XI | Armel Le Cléac'h à 482 milles

8 Use it Again  by Extia | Romain Pilliard à 1238 milles

19/11/2022 : Armel Le Cléac'h sur son Banque Popualaire XI, passe à la tête à l'Anglais peu avant 9 h ce dimanche matin en France métropolitaine. La descente le long de la côte Ouest de la Guadeloupe se fait très rapidement, jusqu'aux dévents de la Soufrière. Armel Le Cléac'h à les deux Ocean Fifty de tête en ligne de mire à une 10ène de milles devant les étraves de son Banque Populaire XI, qui sont en approche de Basse Terre, eux aussi à vitesse réduite. Ce sont les deux derniers bateaux que le skipper n'a pas repris, depuis son escale de 36 h heures à Lorient pour réparer sa dérive cassée.

Comme d'habitude l'arrivée sur Basse Terre a été compliquée faute de vent, puis petit à petit le vent est rentré. Banque Populaire XI à fait sont entrée dans le canal des Saintes lorsque Erwan Leroux sur Koesio s'imposait chez les Ocean Fifty, 18 min devant Quentin Vlamynck sur Arkema. 
Armel Le Cléac'h a franchi la ligne d'arrivée à 13 h 04 min en France Métropolitaine ce dimanche après 10 j 22 h  49 min et 24 sec de course, après un retour à Lorient et une escale technique de 36 h. Il termine à la 7ème place en ultimes et 9ème toutes les classes confondues.

Armel Le Cléac'h, skipper de Banque Populaire XI au ponton : "Je suis désolé, je suis un peu en retard ! Il y a déjà une grand déception, car j'étais venu pour jouer autre chose que de faire une transat après les autres.  C'était une autre aventure, on a réussi à repartir, c'était un beau challenge que l'équipe a réussi à relever et on a réussi à repartir car on avait de sacrés dommages sur le bateau. Au final . J'ai fais ma course différemment, c'était autre chose, une autre expérience. J'ai essayé de me fixer des objectifs, de rattraper tous mes petits camarades. Pour l'équipe, pour le sponsor Banque Populaire. Il en restait deux ce matin, mais je n'ai pas réussi.  Il y a des aléas, on était bien parti et tout bascule. Ca fait parti de la course au large, les ultimes ont bien progressés. Je suis bien content d'être dans ce projet là. La Route du Rhum, il faudra y revenir. j'ai pris de l'expérience en solitaire. C'est positif. Le fait de terminer cette Route du Rhum, fait que je suis qualifié pour le Tour du Monde ne solitaire de 2023. Ca va nous permettre à toute l'équipe de travailler sereinement. Je suis très content pour Charles Caudrelier, il a fait une super course. J'avais à cœur de ne pas lâcher cette Route du Rhum. Je remercie toute l'équipe. Je suis content d'avoir fait ça. C'est une belle histoire".

Reste en mer Use it Again by Extia de Romain Pilliard, qui se trouve au pointage de 14 h à  1422 milles de l'arrivée.

 Classement à 14 h 00 :

1 GItana 17            | Charles Caudrelier en 6 j 19 h 47 min 25 sec

2 SVR Lazartigue | François Gabart en 6 j 23 h 3 min 15 sec

3 Sodebo Ultim' 3   | Thomas Coville  en 7 j 6 h 37 min 25 sec

4 IDEC SPort  | Francis Joyon en 8 h 13 h 41 min et 43 sec

5 Actual Ultim' 3    |Yves Le Blévec  en j 15 h 49 min 01 sec

6 Mieux               | Arthur Le Vaillant en 10 j 1 h 26 min 51 sec

7 Banque Populaire XI | Armel Le Cléac'h en 10 j 22 h 49 min 24 sec

8 Use it Again  by Extia | Romain Pilliard à 1422 milles

25/11/2022 : Ce vendredi 25 novembre, 9 jours 3 heures après la victoire de Charles Caudrelier sur Gitana 17, Romain Pilliard sur son Use it Again by Extia, en termine de sa 2ème Route du Rhum en 15 jours 23 h 26 min et 28 sec. Use Ita Again by Extia aura parcouru 4727.25 milles à la vitesse moyenne de 12.33 noeuds. A comparer au 4399.6 milles parcouru par Gitana 17, à la moyenne de 26,9 noeuds !

Romain Pilliard, skipper de Use it Again by Extia : "J’ai eu des conditions de mer très mauvaises dans les passages de fronts, ensuite dans les alizés, j’ai parfois frôlé la correctionnelle dans des grains extrêmement violents à plus de 45 nœuds mais j’ai toujours eu confiance, je me sens en sécurité sur Use It Again by Extia. Je suis toujours aussi fier de partager de nouveaux défis avec ce vieux bateau légendaire. Je suis heureux également du travail que nous avons réalisé avec l’équipe pour le remettre en marche après un éprouvant Tour du Monde. Le temps nous était compté avant la Route du Rhum, ce n’est pas toujours simple de faire un chantier avec du matériel d’occasion ou reconditionné. Cela prend du temps, de l’énergie mais ça vaut le coup. Chaque pièce, chaque voile a déjà une histoire et je n’imagine plus la navigation autrement. C’est incroyable tout ce que nous avons réalisé ces dernières années pour démontrer par l’exemple que l’économie circulaire était une solution pour préserver les ressources de notre planète et moins consommer".

François Gabart sur son SVR Lazartigue, en plus de prendre la 2ème place remporte le Challenge Lornet du tour de la Guadeloupe le plus rapide en 4 h 46 min et 56 sec. Pour rappel, Charles Caudrelier sur Gitana 17 avait lui remporté le Trophée CIC au passage de Fréhel, en plus de sa victoire.

 Classement ultime de la Route du Rhum 2022 : 

1 GItana 17            | Charles Caudrelier en 6 j 19 h 47 min 25 sec

2 SVR Lazartigue | François Gabart en 6 j 23 h 3 min 15 sec

3 Sodebo Ultim' 3   | Thomas Coville  en 7 j 6 h 37 min 25 sec

4 IDEC SPort  | Francis Joyon en 8 h 13 h 41 min et 43 sec

5 Actual Ultim' 3    |Yves Le Blévec  en j 15 h 49 min 01 sec

6 Mieux               | Arthur Le Vaillant en 10 j 1 h 26 min 51 sec

7 Banque Populaire XI | Armel Le Cléac'h en 10 j 22 h 49 min 24 sec

8 Use it Again  by Extia | Romain Pilliard en 15 j 23 h 26 min 28 sec.

Le record de l'épreuve a été amélioré de 18 h 34 min et 22 secondes.

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