Le Challenger
Le Maxi Edmond de Rothschild skippé par Franck Cammas et Charles Caudrelier
Ils seront 6 à bord : Morgan Lagravière, Yann Riou, David Boileau, Erwan Israël.
Remplaçant : Yann Eliès
Sans oublier le routeur à terre : Marcel Van Triest
Le tenant du titre
Un envol autour de la planète !
01/10/2020 : A travers une vidéo, le Gitana Team a annoncé son équipage pour la tentative contre le record du Trophée Jules Verne. Ils seront six à bord et pas de surprise. Franck Cammas et Charles Caudrelier seront accompagnés pour cette tentative sur le Trophée Jules Verne, par le boat captain du maxi trimaran David Boileau, Morgan Lagravière, Erwan Israël et Yann Riou.
Yann Eliès ne monte donc pas à bord, mais le marin est remplaçant.
Le Maxi Edmond de Rothschild sera donc mené en équipage réduit, un choix rendu, sans doute possible, par le fait que le trimaran soit équipé de l'asservissement pour l'ensemble des ses plans porteurs.
Le Maxi Edmond de Rothschild singé Guillaume Verdier, construit chez Multiplast et mis à l'eau il y a quatre ans pour Sébastien Josse, semble fin prêt, pour s'attaquer à un tour du Monde en équipage et au record absolu : Le Trophée Jules Verne.
A terre, l'équipage sera routé par Marcel Van Triest.
IDEC Sport, skipper Francis Joyon et ses 5 homes d'équipage pour revivre un record incroyable en 40 jours 23 heures 30 min et 30 sec, soit près de 5 jours de moins que l'ancien record !
La cartographie du Maxi Edmond de Rothschild
04/10/20 : Optimiser l'écoulement de l'air depuis l'avant vers l'arrière du Maxi Edmond de Rothschild. Explications des évolutions avant de s'élancer autour du Monde.
12/10/20 : Le Maxi Edmond de Rothschild est actuellement au large pour une nouvelle session d'entraînement. Nouvelle épisode de la websérie, avec la finesse de barre pour gagner quelques heures sur le tour du Monde.
16/10/2020 : Le Gitana Team effectue de la maintenance sur le Maxi Edmond de Rothschild, alors que l'équipage est en Italie en cette fin de semaine, pour un stage de cohésion avec l'ascenssion du Grand-Paradis, un sommet de 4061 mètres.
18/10/20 : Yann Riou équipier, au même titre que les autres membres du Maxi Edmond de Rothschild, sera aussi le médiaman du bord pour cette tentative sur le Trophée Jules Verne.
27/10/20 : Nouvel épisode de la Websérie, sur la préparation pour la tentative sur le record du Trophée Jules, Verne , avec cette fois ci, l'explication de l'asservissement des plans porteurs à bord du Maxi Edmond de Rothschild
01/11/2020 : Début du stand-by pour le Franck Cammas, Charles Caudrelier et l'équipage du Maxi Edmond de Rothschild.
Le nouvel opus de la websérie de l'équipe Lorientaise, nous explique ce stand-by, non pas en trois actes, mais en cinq...
Et une fenêtre météo pourrait très bien arriver dès le début de semaine prochaine avec un départ possible entre lundi et mardi.
11/11/2020 : L'avitaillement d'un navire est d'une importance vitale. Non seulement il est impossible de survivre sans s'alimenter,, mais pour donner son maximum pour une tentative de record ou une course, et encore plus sur un tour du Monde. Il faut que ces repas préparés avec soin, puissent fournir l'énergie nécessaire à cette effort, mais aussi apporter un peu de réconfort, de plaisir. Sans oublier que le poids est toujours une au centre de tout ce qui est embarqué à bord...
L'équipage continue sa préparation, en attendant la bonne fenêtre météo, une nouvelle sortie a eu lieu lundi, avec un grand huit au large de Groix et Belle île, avec des pointes à plus de 31 noeuds, puis un retour au ponton à Lorient La Base.
15/11/2020 : Le Gitana Team, dont les deux skippers étaient les invités du live du Vendée Globe ce midi, annonce en début d'après-midi que l'équipe passe en code Orange, pour un départ de Ouessant entre 48 et 72 heures.
Franck Cammas, Charles Caudrelier et l'équipage du Maxi Edmond de Rothschild vont rejoindre leur base à Lorient, où sont actuellement hébergés pour leur chantier d'hiver deux Multi50 (ARSEP et Primonial), pour les derniers préparatifs et les tests PCR... obligatoire en cette période de pandémie à son plus haut malgré le confinement.
Les deux co-skippers et leur routeur à terre Marcel Van Triest parient sur un départ pour mercredi prochain dans la journée pour tenter de battre le record de l'équipage de Francis Joyon sur IDEC Sport en 40 jours 23 heures et 30 minutes. Une fenêtre météo qui devrait permettre de descendre très, très rapidement jusqu'à l'Equateur si elle se confirme avec des vents compris entre 20 et 24 noeuds de NO pour débuter, qui tourneront durant la descente plein Sud, au Nord puis NE, le frein sera sans doute l'état de la mer avec une houle comprise entre 2.50 m et plus de 3 mètres.
Avec les trente trois bateaux du Vendée Globe devant, les images à venir peuvent être très sympas ! Autre point positif pour l'équipage du Maxi Edmond de Rothschild, profiter des images satellites du grand Sud pour déterminer les zones avec glaces, dont profitent les solitaires du Vendée Globe.
16/11/2020 : L'équipage du Maxi Edmond de Rothschild repasse en stand-by ce lundi soir, la fenêtre météo pour un départ possible mercredi prochain, n'a pas tenu ses promesses, aussi bien en Atlantique Nord que dans l'Atlantique Sud.
Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "Hier, nous sommes passés en code orange avec une probabilité de départ que l’on estimait alors entre 70 % et 80 %. Nous étions dans l’attente de l’évolution de cette fenêtre pour obtenir plus de certitudes sur la connexion dans l’Atlantique Sud. Mais hier soir, c’est dans l’Atlantique Nord que la situation s’est dégradée avec l’apparition d’une dépression tropicale en travers de la route vers les alizés. Ce nouvel élément n’est pas favorable à un départ car il devrait rallonger considérablement notre trajectoire vers l’hémisphère Sud. Dans le même temps, les modèles prévoyaient également une très longue route le long des côtes brésiliennes et uruguayennes pour contourner les hautes pressions de Sainte-Helène, ce qui ne va pas dans le sens d’un record. C’est toute la difficulté de ces périodes d’avant départ ! L’envie de partir est forcément très présente, mais nous sommes au début de notre stand-by et il ne faut pas nous précipiter. Le record sera difficile à aller chercher et nous nous devons d’avoir une fenêtre de départ ambitieuse pour avoir toutes nos chances".
Franck Cammas, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "Les critères de temps que nous recherchons sont dictés par les performances que nous savons à la portée du Maxi Edmond de Rothschild mais aussi en analysant les différentes séquences du record d’Idec en 2017. Le passage à l’équateur et le temps au Cap des Aiguilles sont nos premiers critères. Au-delà de 5 jours à l’équateur ce n’est plus une bonne fenêtre et c’est ce que nous proposait le routage".
18/11/2020 : Plus de 43 noeuds lors de la sortie du jour au large de Groix pour l'équipage du Maxi Edmond de Rothschild, toujours en attente d'une nouvelle fenêtre météo pour s'élancer sur le record du Trophée Jules verne.
22/11/20 : Le Gitana Team annonce repasser en Code Orange pour une fenêtre météo, qui si elle venait à se confirmer, donnerait un départ à Ouessant dans la nuit de mardi à mercredi prochain. Une fenêtre qui pourrait donner un excellent temps de passage à l'Equateur.
L'équipage va donc rejoindre demain la base du Gitana Team à Lorient pour les derniers préparatifs du Maxi Edmond de Rothschild, repasser les tests PCR, alors que la situation dans le pays semble se détendre un peu, juste un peu.
Aujourd'hui, Franck Camas répondait à Ouest France, version papier, sur ce qu'était une bonne fenêtre météo et Charles Caudrelier était lui hier chez Voiles & Voiliers pour parler des préparatifs, de la météo et des images qui seront faites durant ce tour du Monde.
Franck Cammas, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "Ce créneau de lancement est l’une des seules choses que nous pouvons réellement choisir sur cette tentative de record, alors nous nous appliquons. Ce choix a des implications sur le premier tiers du parcours, jusqu’au cap de Bonne Espérance, ce qui est déjà très conséquent. C’est loin, car nous parlons de prévisions à plus de 10 jours, mais dans nos critères de départ cela rentre en compte. Nous cherchons des conditions optimales pour avoir un départ maniable, une trajectoire rapide vers l’équateur puis un bon timing pour accrocher un wagon de dépressions dans l’Atlantique Sud. C’est cet enchaînement que nous visons".
Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "Cette fenêtre semble prometteuse avec pour l’heure un très beau temps de passage à l’équateur. L’idée est de partir de la pointe de Bretagne après le passage d’un front en provenance de l’Atlantique. Les prochains jours nous permettront d’ajuster cette fenêtre de tir mais aujourd’hui nous sommes sur un franchissement de ligne dans la nuit de mardi à mercredi".
23/11/20 : Franck Cammas, Charles Caudrelier et leur routeur à terre Marcel Van Triest, ont décidé de poursuivre les préparatifs sur la fenêtre annoncée hier et passent l'équipage en Code Jaune pour un départ dans les 24 - 48 heures. Un départ, à la mi journée ce lundi, programmé pour la fin de soirée à Ouessant.
Il n'y a plus beaucoup de doute sur la première partie de cette fenêtre météo entre Ouessant et l'Equateur. Puisque qu'il est annoncé un temps de 4 jours et demi pour passer sur l'Atlantique Sud. Non la réflexion se poursuit sur le passage de l'anticyclone de Ste Hélène qui reste problématique pour accrocher les dépressions du grand Sud.
Marcel Van Triest, routeur à terre du Maxi Edmond de Rothschild : "Aujourd’hui, tant du côté des modèles américains que des modèles européens, la situation est relativement claire pour le départ, à condition de partir un peu avant le passage d’un front derrière lequel les conditions vont se dégrader avec l’arrivée d’une petite dorsale mobile avec des vents plus légers. Même si ça change un peu d’un modèle à l’autre, en comptant un forfait de 6 heures pour passer le Pot au Noir, tout porte à croire que l’équipage peut rejoindre l’hémisphère sud en 4 jours et 12 heures. Mais c’est ensuite que la situation se complique et se brouille. Nous sommes face à une situation très instable et évolutive. Le danger de rater le train et se faire écraser entre deux zones de hautes pressions en Atlantique Sud existe. Il est réel, même s’il reste encore la possibilité d’emprunter une route qui passe derrière l’anticyclone. Pour l’instant, dans ce système très progressif, ça circule très, très Sud".
24/11/20 : L'équipage du Maxi Edmond de Rothschild repasse en stand-by ce mardi midi, pas de départ sur cette fenêtre météo. Mais l'équipe se positionne maintenant sur une nouvelle fenêtre possible pour un départ jeudi prochain.
Marcel Van Triest, routeur à terre du Maxi Edmond de Rothschild : "Les modèles ne sont pas très en phase ces dernières semaines. Les différences et les scénarii varient beaucoup entre le modèle européen (CEP) et le modèle américain (GFS) et cela complique notre travail du moment pour trouver la bonne fenêtre de départ. Mais rien de nouveau… cela fait partie de la stratégie d’un tel défi".
21 h 00 - Des informations concordantes arrive comme quoi le Gitana Team va monter à Ouessant dès ce soir. A 21 h 42 confirmation que le Maxi Edmond de Rothschild est en train de quitter le ponton à Lorient, après les traditionnels itw d'avant départ.
Franck Cammas : "Terminer ce tour du monde, c’est déjà un beau challenge. Évidemment, on a espoir de battre le record ; et c’est pour ça qu’on part. Mais rien n’est moins sûr lorsqu’on est sur le ponton du départ ! Ce qu’on part chercher dans l’Atlantique Sud, ça bouge encore. On n’est pas plus sûr en partant jeudi que ce soit mieux qu’en partant maintenant. On se disait que c’était risqué de partir avant notre concurrent dans une fenêtre moyenne, et il est moins risqué de partir derrière lui dans une fenêtre moyenne. Cela reste une fenêtre moyenne, mais lors de mon précédent record, en 2010 avec Groupama 3, nous étions partis avec une fenêtre très mauvaise et nous avons fini par battre le record. Bien sûr, l’idéal aurait été une fenêtre parfaite. Mais peut-être qu’elle n’existera pas cet hiver. Alors nous tentons déjà notre chance ce soir et après nous verrons… "
Charles Caudrelier, skipper : "Ce n’est pas si mal ce départ, parce que finalement nous n’avons pas le temps de faire monter la pression. On s’attendait à partir à n’importe quel moment. C’est le Trophée Jules Verne et plus que le départ, c’est surtout une belle arrivée qu’on vise. Ce sont plutôt les périodes d’avant-course qui sont stressantes ; le stress, lui, diminue, puis disparaît dans l’action. Dans nos têtes, cela fait un petit moment déjà que nous sommes prêts. Ce record, c’est différent d’une course puisque nous allons un peu nous battre contre un bateau fantôme, même s’il y a un autre bateau sur l’eau qu’on va regarder et suivre. On sait que de notre côté nous avons un bateau exceptionnel. Si nous une bonne météo avec un peu de réussite, on peut faire un temps canon. Ce bateau va vraiment vite !".
Morgan Lagravière, barreur-régleur : "Je m’attendais à un départ un peu précipité, mais pas comme ça ! Ça m’a pris deux minutes pour dire au revoir à la famille. C’est un peu intense sur le moment, mais on est très vite dans l’action. Je me projette déjà dans les actions qu’on doit dérouler. Je me projette aussi déjà dans les émotions qu’on va vivre, les émotions positives levées par l’énormité du défi que nous devons relever. C’est un honneur de faire partie de cet équipage sur ce bateau exceptionnel. Être conscient de cette chance-là dans ces moments, c’est important. J’ai hâte de passer la ligne. Comme nous ne sommes pas en course, la stimulation sportive est un peu différente. Nous allons donc nous concentrer jusqu’au franchissement de la ligne puis on va faire jouer notre instinct de compétiteurs pour se surpasser. À bord, nous sommes tous des compétiteurs, nous vibrons tous avec cette émotion, donc nous allons essayer de capitaliser sur tous nos entraînements, le travail technique qui a été réalisé et la confiance de tous ceux qui nous entourent".
Erwan Israël, barreur-régleur : "C’est mon quatrième départ pour une tentative de Trophée Jules Verne. Cette fois-ci j’espère qu’il sera beaucoup plus rapide que les autres et surtout qu’il ira au bout, parce que sur mes quatre tentatives, j’ai pu boucler la boucle qu’une seule fois. Cet été, il y a quelques mois, je doutais encore de mes chances d’être sur le Maxi Edmond de Rothschild pour cette tentative, après m’être blessé à la jambe. La guérison a pris du temps ; et j’ai eu un gros soulagement à l’automne quand j’étais de nouveau à 100%, et apte à naviguer. Ce n’est que du bonheur. Mais je ne suis pas là pour faire de la croisière, mais pour tout donner. Passer sous la barre des 40 jours, ce sera la cerise sur le gâteau, mais ce qui compte, c’est battre le record. Si nous finissons avec dix minutes ou deux jours d’avance, peu importe".
L'équipage monte à Ouessant, mais pourrait ne pas prendre cette fenêtre pour autant
25/11/20 : L'équipage du Maxi Edmond de Rothschild a franchi la ligne de départ au large de Ouessant à 3 h 26 min, dans une nuit noire, une mer désordonnée, et avec du vent fort. Franck Cammas aux commandes, déterminé, et la vitesse était toute proche des 40 noeuds lors du passage de cette ligne.
Pour battre le record d'IDEC Sport de 40 jours 23 h 30 min et 30 sec, l'équipage devra être de retour à Ouessant, avant le 5 janvier 2021 à 2 h et 55 min.
Dans la nuit, l'équipage à navigué sous toilé, à cause de la mer, ce qui ne l'a pas handicapé. Mais ils ont déjà du faire face à un premier problème avec un bout pris dans un des safrans, les obligeant à faire une marche arrière...
Ce qui ne les a pas empêché de revenir sur Sodebo Ultim' 3 partit 30 min plus tôt. Et se matin en plein live fb, le Maxi Edmond de Rothschild est devant l'équipage de Thomas Coville.
Yann Eliès, équipier remplaçant du Maxi Edmond de Rothschild : "Il y a eu effectivement de la précipitation, un départ un peu rapide pour tout le monde, mais il faut rappeler que dans l’histoire du Trophée Jules Verne, il y a toujours eu ces moments, ou entre les concurrents, il y a une période de bluff entre les équipages. C’est l’histoire du Trophée Jules Verne, comme cela a pu exister avec Bruno Peyron. Gitana 17 est une machine incroyable, On rêve tous de naviguer dessus. J’ai eu la chance de naviguer dessus cet été. Le défi en 2020 pour Gitana et Sodebo, est de faire voler un multi autour du Monde, c’est incroyable… La grande inconnue sera de préserver la machine et ses foils en bon état pendant 40 jours, pour garder le potentiel du Maxi Edmond de Rothschild le plus longtemps".
Charles Caudrelier, skipper du Gitana 17 : "Une nuit sportive, le vent est très instable, on a pris un bout dans le safran, on a été obligé de faire marche arrière et là on a doublé Sodebo il y a une demi-heure. Nous progressons actuellement entre 35 et 40 nœuds en moyenne. On est à fond. On a échangé avec Sodebo ce matin par la radio. La mer n’est pas très formée, mais très désordonnée, ce matin on a déroulé le gennaker, on peut barrer. On a démarré les quarts dès le départ, comme on n’avait pas dormi avant le départ… On est content d’avoir les concurrents du Vendée Globe sur l’eau, d’une part c’est toujours bien d’avoir du monde autour de soi quand on est dans le Grand Sud, pour eux aussi c’est rassurant et en plus nous allons pouvoir bénéficier des analyses des glaces faites pour le Vendée".
25/11/20 : En fin d'après-midi, soit une 16 heure après le départ de Ouessant, Gitana 17 croisait à près de 40 noeuds en limite du DST au large du cap Finistère, le golf de Gascogne étant déjà avalé.
En milieu de soirée, l'équipage de Franck Cammas et Charles Caudrelier, tiraient un bord au large avec 66 milles d'avance sur le temps d'IDEC Sport. La vitesse était toujours aussi élevée.
Sodebo Ultim' 3 sur la même trajectoire, n'était pas en reste, mais concédait quelques milles, en plus d'avoir perdu les 30 min d'avance sur la ligne de départ.
26/11/20 : La descente à été rectiligne depuis le DST au large du NO de l'Espagne, une route au SO à pleine vitesse, seulement ralentie par l'état de la mer toujours désordonnée, mais qui va redevenir peu à peu beaucoup plus maniable à partir de ce début de soirée.
Les vitesses sont si élevées, que le Maxi Edmond de Rothschild est déjà passé dans l'Ouest de Madère. L'avance sur le record au dernier pointage de 21 h 47, est passée à 102 milles et Gitana 17 progresse à plus de 33 noeuds. La trajectoire est magnifique depuis le départ.
Tous va bien à bord, chacun prend ses marques, les manœuvres ont été nombreuses aujourd'hui pour rester dans le bon flux.
Franck Cammas, skipper du Gitana 17 : "On commence à prendre notre rythme. Il y a un vent instable mais cela va vite. On va essayer d’éviter le duel avec Sodebo et les risques qui vont avec une régate au contact. L'objectif c'est un record, il faut rester dans cet vision".
A noter que depuis la mi journée la cartographie est commune au deux équipages, pour la compréhension du public, cela est un vrai plus.
27/11/20 : Une trajectoire un peu différente pour le Maxi Edmond de Rothschild, plus de manoeuvres aussi et une avance portée à 210 milles au pointage de 21 h 50. Franck Cammas et son équipage sont à 32.8 noeuds ce soir et une moyenne sur les 24 dernières heures de 26 noeuds. Le Cap vert est la prochaine marque de parcours en passant par l'Ouest, sur une trajectoire plein Sud dans les alizés que le maxi trimaran va toucher dans les prochaines heures.
Les températures de l'eau et de l'air (22°), sont remontées, la mer va être beaucoup plus agréables et va sans doute éviter la péripétie arrivée à David Boileau : "Je venais d’évacuer l’eau qui était dans les fonds. Je voulais m’assurer que le hublot de la cuisine était bien fermé, car ça pouvait venir de là et je me suis allongé au-dessus de la cuisine pour fermer les poignées jusqu’à ce que ce bateau plante. J’étais bien accroché à ces poignées, mais j’ai tout lâché et je me suis retrouvé quasiment dans le compartiment bannette. Dans mon vol, heureusement j’ai réussi à me rattraper (…) J’aurais pu me faire mal. Mais j’ai eu un peu de chance et j’ai réussi à me rattraper dans mon vol !".
28/11/2020 : En plein milieu de nuit dernière, le Gitana Team a annoncé qu'il renonçait suite d'une part à une collision avec un OFNI qui a endommagé un foil et le système d'un des safrans, mais aussi à cause d'une fenêtre météo moyenne.
L'équipe préfère rentrer sur Lorient réparer pour pouvoir bénéficier d'un trimaran à 100 % de son potentiel et d'attendre une nouvelle fenêtre météo plus favorable.
Il faudra bien 4 à 5 jours pour regagner Lorient, une quinzaine de jour minimum pour remettre en état le foil. Ce qui pourrait nous donner un équipage de nouveau en stand-by pour fin décembre.
Chronologie de l'avarie publiée sur le site internet du Gitana Team :
26 novembre 15h - Jeudi après-midi alors qu’il glissait au portant à plus de 30 nœuds entre les Açores et Madère, le Maxi Edmond de Rothschild a percuté un OFNI. Le choc est violent et ralentit tout de suite le géant de 32 mètres. L’équipage de Franck Cammas et Charles Caudrelier prévient son équipe à terre et démarre les investigations. L’impact, qui est survenu au niveau du safran de flotteur bâbord et plus précisément de son élévateur, a entraîné la casse d’une pièce du système de barre. David Boileau reprend immédiatement sa casquette de boat captain et réalise rapidement la réparation. Après 1h à plus faible allure, le dernier-né des Gitana reprend la route de son record à hautes vitesses. Visuellement la pelle de safran n’est pas abîmée mais l’appendice se révèle dur à manipuler ce qui peut laisser présager un endommagement du système de montée et descente de ce safran bâbord. Pour autant, le contrôle est impossible car la zone située à l’extrémité du flotteur est trop exposée et trop dangereuse pour s’y aventurer. Le Maxi Edmond de Rothschild poursuit sa route vers l’équateur.
27 novembre 10h - Pour ajuster leur trajectoire vers l’équateur, les hommes de Gitana effectuent plusieurs empannages. Lors du deuxième, réalisé dans la matinée, et alors qu’ils naviguent désormais bâbord amure, le quart sur le pont constate que le foil bâbord est également endommagé et les traces que l’équipage découvre ne laisse pas de place aux doutes ; elles sont consécutives à un choc, probablement celui survenu hier après-midi. Malgré la motivation du bord à aller de l’avant, les échanges fournis tout au long de la journée avec leur directeur technique, Pierre Tissier, et le responsable du bureau d’études, Sébastien Sainson, concluent que l’appendice est réparable en mer mais que l’équipage ne pourra plus l’utiliser au maximum de son potentiel.
03/12/2020 : Un peu plus d'une semaine, c'est le temps qu'il faudra à l'équipe technique du Gitana Team pour remettre à 100 % des ses capacités le Maxi Edmond de Rothschild rentré hier soir à Lorient La Base.
Marcel Van Triest, routeur à terre : "Il a fallu faire rapidement le choix pour ne pas perdre trop de temps lors de notre retour qui s’annonçait déjà assez long. Dans 48h, une dépression venant du Nord et s’étalant jusqu’au nord de Madère, générant 6 à 7 mètres de mer et 50 à 60 nœuds de vent sur sa face Ouest va se mettre en travers de notre route. Ce phénomène va nous imposer un grand détour mais beaucoup sera plus safe pour le bateau. Notre objectif est de repartir très vite mais pour cela il faut savoir être conservateur avec le bateau et les homme".
Pierre Tissier, directeur technique du Gitana team ; "Nous travaillons sur les réparations à apporter depuis que le bateau a fait demi-tour. Donc ce matin, tout le monde savait ce qu’il avait à faire et les démontages et checks habituels de la structure ont pu démarrer très vite. Les jobs listes sont claires mais il y a des temps de réparation incompressibles si nous voulons bien faire les choses ; des temps de collage et de séchage sur le foil notamment".
15/12/2020 : Après une dizaine de jours de réparations et d'améliorations, le Maxi Edmond de Rothschild et son équipage, sont de nouveau en stand-by, dans l'attente d'une nouvelle fenêtre météo favorable. Rien ne semble possible avant le 23 décembre.
20/12/2020 : L'équipage du Maxi Edmond de Rothschild a remis en route la machine ce dimanche avec une sortie au large de Groix, avec des pointes à plus de 35 noeuds.
Le Stand-by se poursuit dans l'attente d'une fenêtre météo favorable. Une fenêtre qui ne devrait pas se présenter dans les prochains jours.
21/12/2020 : Franck Cammas, est de nouveau dans les Alpes pour parfaire sa préparation.
27/12/2020 : Le Gitana Team annonce en milieu d'après-midi, qu'en accord avec Franck Cammas, Charles Caudrelier et leur routeur Marcel Van Triest, qu'il passe en Code Orange, pour un départ possible, si la fenêtre venait à se confirmer entre le 29 et le 31 devant Ouessant.
Marcel Van Triest, routeur à terre de Gitana 17: "Ce n’est pas un créneau extraordinaire comme nous l’espérions en début de stand-by, mais c’est un créneau à prendre au sérieux car il propose des temps de passage corrects sur le premier tiers du parcours. Actuellement la météo est très agitée au large de la Bretagne avec la tempête Bella qui a balayé les côtes atlantiques et celles de La Manche. Le vent va tourner au nord nord-ouest puis il devrait faiblir à compter de demain soir. L’état de la mer devrait également redevenir plus praticable. Ces conditions musclées et trop engagées bloquent pour le moment tout départ. Mais il ne nous faudra pas trop trainer car dans les prochains jours si les modèles voient juste une dépression se forme dans l’ouest sud-ouest des Canaries, au milieu de l’Atlantique, et son déplacement vers les côtes africaines pourrait venir totalement casser le régime d’alizés…
Dès demain matin, l'ensemble de l'équipage et de l'équipe se retrouveront à la base du Gitana Team à Lorient pour préparer l'avitaillement du Maxi Edmond de Rothschild, passer les tests PCR et faire le point météo pour cette fenêtre.
28/12/2020 : L'équipage du Maxi Edmond de Rothschild est passé en code Jaune ce lundi, même si les chances de partir sont bien minces. Ce lundi, l'équipage a préparé ses sacs perso, avant d'avaler le gros briefing météo, puis moins agréable encore, les fameux tests PCR.
Franck Cammas, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "5% de chance c’est déjà 5% de chance d’être dans une bonne fenêtre donc tant que l’espoir est permis il faut se donner les moyens d’y aller à fond. Aujourd’hui de façon certaine, la fenêtre n’est pas terrible dans l’Atlantique Nord avec des temps très très moyens à l’équateur et une route difficile à tenir et à mettre en pratique le long des côtes africaines, avec notamment les Canaries et le Cap Vert à négocier sur notre trajectoire proche. Mais tant qu’il y a une possibilité, même si aujourd’hui elle est très fine, d’avoir une bonne transition dans l’Atlantique Sud et donc de faire un bon temps au cap des Aiguilles, nous maintenons l’option ouverte jusqu’au dernier moment. Pour partir nous nous étions fixés trois critères principaux. En premier lieu des conditions maniables pour s’élancer de Ouessant et dégolfer, un temps de passage à l’équateur autour des 4 jours 15 heures et un passage au cap des Aiguilles sous les 11 jours. Aujourd’hui, nous approchons de la deuxième partie de notre stand-by et le temps avançant vers la fin de notre période possible d’attente fixée à la mi-février, nous revoyons un peu nos critères et nos prétentions. Une fenêtre comme celle des prochains jours n’aurait certainement pas été étudiée début novembre mais au 28 décembre elle mérite qu’on s’y attarde un peu".
29/12/2020 : Il n'y aura pas de départ d'ici la fin de la semaine pour l'équipage du Maxi Edmond de Rothschild. La fenêtre, qui n'aurait même pas été regardée au mois de novembre, ne remplie aucune des conditions pour débuter une tentative.
Franck Cammas, Charles Caudrelier et tout le Gitana Team repassent en stand-by.
Franck Cammas, skipper du Gitana 17 : "Hier midi, les probabilités étaient très faibles mais existantes. Nous savions que l’Atlantique Nord ne s’améliorerait pas mais nous pouvions toujours espérer que le Sud en vaille la chandelle. Les derniers fichiers de prévisions météo que nous avons à notre disposition n’ont montré aucune amélioration notable. Les temps de passage à l’équateur sont bien plus élevés que ce que nous visons : de 5 jours 18 heures à 6 jours 10 heures contre les 4 jours 15 heures que nous pourrions légitiment viser avec une belle fenêtre. D’autant que malgré ces temps peu engageants, la route pour y parvenir nous paraît difficile à mettre en œuvre avec un tracé majoritairement côtier et plein d’embûches du fait des chapelets d’îles à négocier. Et désormais s’ajoute à cela que dans le Sud, la transition que nous devons accrocher pour gagner rapidement les latitudes australes ne semble plus acquise. Il y a trop d’aléatoire et pas assez de certitudes pour tenter l’histoire sur cette fenêtre. Ces allers et retours font partie du jeu des records… Nous pouvons avoir plus d’ambition que ce que nous proposait cette fenêtre. Ce n’est jamais une décision facile de revenir en stand-by mais il ne faut pas gâcher nos chances de battre ce record en voulant partir dans un mauvais timing. Nous avons tous hâte de pouvoir partir et de nous exprimer sur ce parcours, c’est ce qui rend l’attente assez longue… Et la météo n’est pas des plus simples cette année. Depuis le début nous devons composer avec un Atlantique Nord plutôt atypique pour la saison. Il y a des dépressions qui descendent très Sud, elles se promènent vers les Açores et dans l’Ouest des Canaries. Cette configuration météo rend notre tâche plus compliquée car bien souvent nous avons des situations favorables pour quitter la pointe bretonne mais des ruptures dans le régime d’alizés de l’hémisphère Nord qui hypothèquent sérieusement une course de vitesse vers les latitudes Sud… ".
Le stand-by devrait se prolonger jusqu'à la mi février.
03/01/2021 : Le Gitana Team annonce en milieu de mâtiné qu'il repasse en Code Orange, avec un départ possible si la fenêtre météo se confirme, pour le milieu de semaine prochaine devant Ouessant.
Pour le moment, la fenêtre météo semble très favorable sur l'Atlantique Nord, mais tout n'est pas encore en place sur l'Atlantique Sud pour remplir toutes les cases pour une nouvelle tentative sur le Trophée Jules Verne pour Franck Cammas, Charles Caudrelier et l'équipage du Maxi Edmond de Rothschild.
05/01/2021 : Le Gitana Team passe en Code Jaune pour une départ compris entre 24 et 48 heures au large de Ouessant.
Marcel Van Triest, Routeur à terre du Maxi Edmond de Rothschild : "L'année 2021, semble nous donner plus de possibilités. Un passage de l'équateur en moins de 5 jours et un cap de l'Espérance en 11 jours semble envisageable avec cette fenêtre".
Au programme du jour, le chargement de l'avitaillement, le plein d'eau, le chargement des effets personnels.
06/01/2021 : Une très bonne fenêtre se profile pour l'équipage du Maxi Edmond de Rothschild. Un départ qui pourrait avoir lieu entre vendredi et samedi.
Le maxi trimaran est quasi prêt à lâcher les amarres et rejoindre la ligne devant Ouessant. Cette fenêtre, va permettre à Franck Cammas, Charles Caudrelier, Erwan Israël, Morgan Lagravière, David Boileau et Yann Riou de rejoindre l'Equateur en moins de 5 jours et la pointe Sud de l'Afrique sous la barre des 11 jours pour s'élancer à travers l'Indien, le Pacifique et tenter en revenant vers Ouessant, de battre le record d'IDEC Sport sur le Trophée Jules Verne, dans un temps qui devra être inférieur au 40 jours 23 heures et 30 minutes, mis par l'équipage de Francis Joyon.
09/01/2021 : Repoussé depuis le début de la semaine, pour coller au mieux à la fenêtre météo et à son évolution dans l'Atlantique Sud, le Code Vert, pour une deuxième tentative sur le Trophée Jules Verne, a été enfin confirmé ce matin par le Gitana Team.
L'équipage du Maxi Edmond de Rothschild larguera ses amarres vers 15 h 30 ce samedi après-midi. Un départ de Lorient La Base diffusé en direct sur la page FB du Gitana Team.
Le trimaran sera ensuite convoyé vers Ouessant, pour franchir la ligne de départ devant le phase de Créac'h, dans la soirée ou la nuit prochaine.
17 h 00 : Le Maxi Edmond de Rothschild a quitté son ponton, peu après 16 h cet après-midi, après les traditionnelles, aurevoirs aux proches, itw, photos d'équipe et d'équipage.
Il y avait du monde à Lorient La Base pour suivre les dernières minutes à terre de l'équipage
Une fois sortie de la rade, l'équipage a hissé les voiles et mis le cap à 13 noeuds vers la ligne de départ devant le phare de Créac'h à Ouessant. Une fois Groix passée, Gitana 17 a accéléré, 33, puis 37, puis 43 noeuds devant les Glénans, 47 noeuds à la pointe de Penmarc'h, avant de lever le pied au niveau de l'île de Sein. L'équipage à ensuite laissé dériver le trimaran vers l'Ouest, au point qu'on aurait pu penser un moment qu'un problème était survenu ! Mais il en était heureusement rien, Gitana 17 temporisait simplement à l'abri du vent de NE en attendant le milieu de la nuit pour passer la ligne.
Une ligne qui devrait être franchie, entre 0 h 00 et 4 heures du matin
10/01/2021 : Après avoir marqué un temps d'arrêt, dans son convoyage vers Ouessant depuis Lorient, devant la baie de Douarnenez pour se mettre à l'abri. L'équipage du Maxi Edmond de Rothschild, a repris sa route vers minuit, vers la ligne de départ à Ouessant.
A 2 h 33 min et 6 sec, lancé à plus de 30 nœuds, le trimaran foilant passait la ligne devant le phare de Créac'h, par 20 nœuds de vent de NE et une mer bien rangée pour ce début de tentative.
En ligne de mire le record des hommes de Francis Joyon sur IDEC Sport en 40 jours 23 heures 30 minutes. Ce qui signifie un retour sur la ligne à Ouessant, après avoir fait le tour du Monde par les trois caps, avant le 20 février 2021 à 2 heures 3 min et 15 sec.
Franck Cammas, skipper du Maxi Edmond de Rothschild, sur la ligne de départ : "Nous avons un vent de secteur NE de 15 - 20 nœuds, avec une mer très maniable. Mais ça va forcir rapidement et nous devrions avoir 24 premières heures avec pas mal de vent et des manœuvres, notamment au niveaux du cap Finistère pour rejoindre les Alizés"
Une fois la ligne franchie, le Maxi Edmond de Rothschild a tirer tout droit dans le golfe de Gascogne en direction de la pointe Nord Ouest de L'Espagne. Ce matin, un recalage dans l'Ouest a été effectué, avant de repointer les étraves vers le cap Finistère. L'avance sur le record était alors de 50 milles.
11/01/2021 : Un membre d'équipage d'un cargo a filmé au large de l'Espagne le Maxi Edmond de Rothschild lancé à pleine vitesse dans une mer peu maniable, tellement peu maniable qu'un des hublots du cockpit a été fissuré par une vague, comme l'indique l'équipage hier après-midi. Des images rares et impressionnantes.
Durant la nuit dernière, l'équipage a été au charbon pour descendre le plus rapidement vers le Sud avec plusieurs empannages, pour prendre ensuite un cap au Sud Ouest en direction de Madère, toujours à hautes vitesses. Sur une mer qui devenait plus accueillante aux foils du maxi trimaran. Toujours à plus de 30 noeuds, Madère était atteint en milieu d'après midi, après un jours et 10 heures de tentative.
Une fois Madère passé par son Nord, de nouveau un empannage pour repartir au Sud pendant une heure trente, puis de remettre le cap au SO. L'avance est de 66 milles en début de soirée.
De nombreux empannages sont au programme des prochaines heures, pour gagner dans l'Ouest tout en restant dans cette veine de vent et se positionner au mieux lors de la bascule.
12/01/2021 : Une fois les Canaries passés, Franck Cammas, Charles Caudrelier et l'équipage du Maxi Edmond de Rothschild, ont tiré plein Sud en direction du Cap Vert. Pour autant la journée n'a pas été simple, avec beaucoup de manœuvres pour rester à hautes vitesses dans des vents faiblissants. Une situation connue avant le départ à cet endroit de la tentative.
L'objectif à toujours été le meilleur enchaînement possible avec les dépressions de l'Atlantique Sud et être à Bonne Espérance en moins de 12 jours.
Ce n'est qu'en approche du Cap Vert, que les alizés vont s'établir et porter le maxi trimaran vers l'Equateur.
Charles Caudrelier Co-skipper du Maxi Edmond de Rothschild : " Les conditions sont très instables depuis notre passage de Madère et la journée s’est déroulée dans un vent plutôt faiblissant – entre 12 et 20 nœuds – avec des gros changements de direction et des passages de grains. On sent la dorsale qui s’étale dans notre sillage et dans notre Ouest. Notre choix n’est pas le plus optimal pour le temps à l’équateur car nous sommes partis en fin de créneau. Mais l’équateur n’est pas notre priorité, c’est le Trophée Jules Verne notre objectif".
L'avance sur le record est portée à 156 milles en début de soirée.
13/01/2021 : 3 jours 18 heures de tentatives, le Cap Vert est déjà loin en ce début de soirée pour l'équipage de Franck Cammas et Charles Caudrelier. Après un décalage dans l'Ouest la nuit dernière avant le Cap Vert, le Maxi Edmond de Rothschild progresse depuis plein Sud en direction du Pot au Noir et de l'Equateur distant lui de 730 milles.
La vitesse est en hausse depuis le début de journée, sur les dernières 24 heures la vitesse moyenne est au dessus de 30 nœuds et le maxi trimaran est régulièrement à plus de 36 nœuds sur les relevés.
Franck Cammas, skipper de Gitana 17 : "Nous avons eu une transition un peu longue entre Madère et les alizés mais depuis la nuit dernière nous sommes enfin dans le régime des alizés et on va avoir 24 bonnes heures plus tranquilles. En fin de nuit prochaine nous entrerons dans le Pot-au-noir, une zone un peu complexe où il va falloir manœuvrer. Il faudra être patient je pense parce que l’on peut tomber dans des trous de vent. Et malheureusement j’ai l’impression que l’on va aborder ça en fin de nuit ou peut-être même début de journée suivante. C’est sûr que pendant la journée c’est toujours un peu mieux et plus facile à négocier car tu vois les nuages arriver et tu peux anticiper un minimum".
L'avance est passé de 172 à 93 milles avec le bord vers l'Ouest, pour revenir ce soir à 124 milles.
Les prochaine heures devraient être propices à la glisse, au vol et aux hautes vitesses. Le Pot au Noir, ne semble pas très actif et devrait être passé quasiment au même endroit qu'IDEC Sport lors de son record.
14/01/2021 : Dès la fin de la nuit dernière le vent à commencé à faiblir et au petit matin le Maxi Edmond de Rothschild n'était plus qu'à 20 noeuds. Tout au long de cette 5ème journée de la tentative, Franck Cammas, Charles Caudrelier et l'équipage du maxi trimaran ont vu non seulement leur avance fondre à la vitesse ou la température remontait, mais aussi la vitesse de leur trimaran volant se réduire pour atteindre ce soir 1.4 noeuds au relevé de 21 h 00 !
Sur les quatre dernières heures la moyenne du Gitana 17 était de 2.4 noeuds.
Le Pot au Noir qui semblait être plutôt accueillant hier à la même heure, devient une immense zone sans vent sur plusieurs centaines de milles. Si bien que l'avance qui était à 143 milles ce matin passe dans le rouge ce soir, avec 28 milles de retard sur IDEC Sport. Pas grand chose à faire, à part prendre son mal en patience, faire un tour du bateau pour tout vérifier et se reposer, tout en guettant un éventuel grain...
Morgan Lagravière, équipier de Gitana 17 : "C’était juste au lever du jour, la pénombre était en train de s’estomper petit à petit. On a commencé à voir les premiers grains apparaître au radar, on ne s’est qu’à moitié méfié et puis dès qu’on est arrivé sous l’influence du grain, le vent est monté, il a refusé fort et assez vite il a fallu se précipiter aux écoutes pour éviter que le bateau ne gîte trop ! Rapidement ça a été le branle-bas de combat, on a dû rouler la voile d’avant, le grand foc, pour pouvoir passer à une voile plus adaptée pour naviguer au près. Tout est allé vraiment vite, on n’a pas eu le temps de se poser de questions, et quelques minutes après on a tous pris une bonne douche en profitant de la fin du grain !"
Franck Cammas, skipper du Gitana 17 : "Nous avons un temps très calme, ciel dégagé, des petits cumulus, ça ressemble à l’été, pas de couleurs de pot-au-noir, c’est-à-dire pas de grains noirs pour l’instant, la seule différence c’est qu’il n’y a pas de vent par rapport à d’habitude. On a encore 60/70 milles à faire dans du petit temps avant de retrouver du vent dans l’hémisphère sud, donc c’est toujours très long, on aimerait chopper le vent qui est devant nous, car plus on gagne des milles maintenant, plus ils vont se multiplier après, ça va faire un effet accordéon. Là on est au milieu et c’est plutôt du temps très très calme, on va sortir toute la toile possible pour s’en extraire".
Le maxi Edmond de Rothschild se trouve en ce début de soirée à 210 milles de l'Equateur.
15/01/2021 : Il aura été long ce Pot au Noir pour l'équipage du Maxi Edmond de Rothschild toujours scotché ce matin à 8 nœuds avec seulement 36 milles parcourus en 4 heures ! La journée à débuté avec 79 milles de retard.
Au fur et à mesure que la journée avançait, le maxi trimaran retrouvait peu à peu du vent et de la vitesse sur une route au SO. Un peu avant midi, Gitana 17 progressait à 20 nœuds à 100 milles de l'Equateur.
A 15 heures 48 min et 32 sec, Le Maxi Edmond de Rothschild basculait dans l'Atlantique Sud, après 5 jours 13 heures 14 min et 46 seconde de tentative. Avec une légère avance d'un peu moins de 6 heures sur le temps d'IDEC Sport. (Record Spindrit 2 en 2019 en 4 jours 20 h et 7 min).
Charles Caudrelier, co-skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "Ca n'a pas été aussi pénible que ça, dans le sens on nous avons toujours réussi à avancer, même si parfois ca été extrêmement lent. Nous en avons profité pour bien recharger nos batteries. Ces moments de calmes nous ont aussi permis de bien vérifier tout le bateau. Nous attaquons l'hémisphère Sud avec un bateau en super état et ça c'est une très bonne nouvelle. C'est certain qu'on espérait un meilleur temps à l'équateur, mais avec le Pot au Noir, on ne sait jamais comment cela va se passer. Le temps perdu dans le Pot au Noir n'est pas dramatique, nous arrivons dans le Sud au bon moment, mais nous n'avons pas beaucoup de marge. Il nous faudra être rapide dans les prochains jours".
En milieu de soirée, ce vendredi, Gitana 17 progressait à 30 noeuds toujours sur une trajectoire S/SO, avec 50 milles d'avance sur le record.
16/01/2021 : Malgré la triste annonce du décès de Monsieur Benjamin de Rothschild, le Maxi Edmond de Rothschild continu de tracer son sillage à grande vitesse sur l'Atlantique Sud.
Au large du Brésil, les six marins du bord ont retrouvé les hautes vitesses, avec sur les dernières 24 heures, une moyenne remontée à 30.2 nœuds et 724 milles parcourus.
Au dernier relevé de 22 heures, Gitana 17 progresse à plus de 34 nœuds, plein Sud et possède 281 milles d'avance sur le record.
Tout semble parfaitement s'aligner pour descendre rapidement vers le Sud et attraper une première dépression au large de l'Amérique du Sud, qui propulsera Franck Cammas, Charles Caudrelier, Morgan Lagravière, David Boileau, Erwan Israël et Yann Riou, vers l'océan Indien.
17/01/2021 : Gagner dans le Sud, encore gagner dans le Sud, malgré la journée de transition pour les hommes du Maxi Edmond de Rothschild. Avec 666 milles à 27.8 noeuds de moyenne sur les dernières 24 heures au pointage de 21 heures, on peut dire sans problème que l'objectif du jour a été atteint.
L'avance a elle aussi bien progressée, puisque ce soir après 7 jours et 18 heures de tentative, le trimaran volant possède 321 milles d'avance sur IDEC Sport lors de sa tentative sur le Trophée Jules Verne.
Il faut encore cravacher près d'une douzaine d'heure, sur une route qui rallonge la trajectoire, pour se positionner au bon endroit par rapport à la dépression en formation dans le Sud de l'Argentine.
Yann Riou, équipier du Maxi Edmond de Rothschild : "Tout va bien à bord ! C’est assez calme ici. Les conditions nous permettent non seulement de nous reposer, car les températures ne sont ni trop chaudes ni trop fraîches, et que la combinaison d’une mer ordonnée et d’un vent médium nous permet de faire du gain sur la route. On a dû faire un plus de 700 milles en une journée hier, avec un vent d’une quinzaine de nœuds c’est quand même hyper satisfaisant".
18/01/2021 : Franck Cammas, Charles Caudrelier, Erwan Israël, Morgan Lagravière, David Boileau et Yann Riou, à bord du Maxi Edmond de Rothschild déboulent à pleine vitesse sur l'Atlantique Sud.
Peu à peu depuis ce matin, la trajectoire du trimaran pointe vers l'Est, une magnifique courbe, en avant d'une dépression, qui fait passer Gitana 17 sous l'anti Cyclone de Sainte Hélène. Les images du jours sont toujours aussi impressionnantes, par la facilité d'aller aussi vite au-dessus de la mer, tout en "douceur".
L'avance grimpe elle aussi à vitesse grand V, puisque ce soir l'équipage a engrangé 300 milles de plus en 24 heures, passant à 614 milles !
Franck Cammas, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "nous avons tenu des moyennes élevées à des allures qui normalement ne permettent pas d’aller si vite. Nous savions que le Maxi Edmond de Rothschild était capable de cela mais c’est toujours mieux d’en avoir la confirmation sur l’eau. L’une des forces de ce bateau volant c’est d’être véloce à des allures serrées, comme celles que nous venons de connaître durant trois jours. Nous sommes par 30° sud, il va nous falloir encore gagner en longitude mais nous approchons doucement du début de notre tour de l’Antarctique et des Mers du Sud. Cette nuit, j’ai remis ma polaire que j’avais quitté au sud des Canaries, c’est un premier signe du changement d’ambiance que nous sommes en train de vivre. Les températures ont chuté rapidement car hier au large de Rio nous avions encore très chaud sur le pont. Le vent va sortir et devenir plus portant d’ici une dizaine d’heures ! ".
Yan Riou, équipier du Maxi Edmond de Rothschild : "Il fait nuit noire et nous avançons très vite à bord du Maxi Edmond de Rothschild. Le bateau est sous pilote, calé à 35 nœuds, offrant régulièrement des pointes à 39, 38 nœuds à l’équipier de quart qui a les mains sur le chariot de grand-voile, prêt à choquer si besoin était".
19/01/2021 : L'équipage du Maxi Edmond de Rothschild est maintenant sur une trajectoire plein Est, lancé à grande vitesse en avant de la dépression. Les hommes du bord vont retrouver peu à peu les rigueurs de l'hiver.
Yann Rioux, équipier de Gitana 17 : "Nous nous changeons petit à petit. Il ne fait pas encore froid la journée, même si la nuit nous remettons nos polaires et les duvets avec plaisir, mais l’ambiance est clairement plus humide. Du coup, les cirés et les bottes font à nouveau partie de la panoplie sur le pont. L’avantage est que la transition vers le froid va se faire progressivement, d’un point de vue vestimentaire tout du moins".
Marcel Van Triest, routeur à terre du Maxi Edmond de Rothschild : "Il ne fallait pas arriver trop tôt dans le Sud sous peine de devoir patienter en gare pour attendre le train des dépressions. Là je dirais que nous sommes parvenus à être dans un très bon timing au niveau de cette transition. Nous avions ce schéma en tête, c’est bien quand ça se passe comme prévu !".
Franck Cammas, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "Le vent va bien adonner en tournant à l’Ouest et nous allons finir aux allures portantes en fin de journée. uis le vent va bien forcir jusqu’à l’Afrique du Sud. La visibilité va changer à l’avant du front même si l’état de la mer restera correct assez longtemps, ce qui va nous permettre de faire de très belles moyennes en exploitant le bateau à son plein potentiel. Nous sommes à 100 % et c’est important de l’être en abordant ce tronçon. Les prochains jours sont une question de dosage. Il ne faut pas être trop rapides mais pas trop lents non plus pour bien rester devant le front. Nous devrons rester dans un secteur de force et de direction de vent correct. Pour cela il faut ajuster sans cesse la vitesse et le cap du Maxi en fonction de la vitesse et de la direction du front qui nous propulse vers les mers du sud. C’est tentant de se laisser griser par la vitesse et les performances que peut largement aller chercher le bateau mais nous ne sommes qu’au début de notre tour du monde et nous devons penser à une gestion à long terme du Maxi Edmond de Rothschild. Le record des 24 heures n’est pas notre objectif premier, c’est le Trophée Jules Verne que nous visons. Idec a fait un Indien exceptionnel avec une route idéale sans empannages et des journées à plus de 800 milles parcourus… Nous savions qu’il fallait arriver à la pointe de l’Afrique du Sud avec une belle avance pour se battre après à armes égales".
Toutes la journée le maxi trimaran a été à plus de 35 noeuds, la moyenne sur les dernières 24 heures est montée à 35.2 noeuds, avec pas moins de 845 milles parcourus, le tout sur une trajectoire parfaite. L'équipage ménage sa monture, avec sans doute la limite des 40 noeuds à ne pas dépasser pour rester sur l'objectif du tour du Monde.
La tentative en est à son 9ème jours et 18 heures. Le cap de Bonne Espérance est à 1240 milles devant les étraves du Maxi Edmond de Rothschild. Le trimaran du Gitana Team pourrait donc avoir un jour et demi d'avance à la pointe de l'Afrique du Sud. De très bonne augure avant de rentrer sur l'Indien...
L'avance ce soir au pointage de 21 heures est montée à 841 milles. Encore plus de 200 milles de gagnés en 24 heures.
20/01/2021 : Le Maxi Edmond de Rothschild progresse quasi toujours à plus de 30 noeuds, mais le problème est, pour l'équipage, d'essayer de ralentir le foiler. La mer au NE de la dépression est désordonnée maintenant et le vent est monté de deux crans avec des rafales jusqu'à 40 noeuds.
Dans ces conditions et pour ne pas trop s'approcher du centre de la dépression, la trajectoire est à l'Est/Nord-Est. Ce qui n'empêche par l'avance de rester sur les 950 milles depuis le milieu de la journée.
Charles Caudrelier, co-skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "Nous cherchons les freins depuis quelques heures".
David Boileau, équipier du Maxi Edmond de Rothschild : "Là c’est magnifique autour de nous ! Un ciel bleu, du soleil et des reflets dans la mer bleu clair je dirais. Il y a beaucoup de mer, du vent et le bateau glisse à 30 - 35 nœuds. C’est super joli ! Mais effectivement au-delà de la carte postale ce n’est pas toujours super confortable à bord. Avec la mer là, ça a tendance à s’arrêter brutalement dans les vagues, il faut bien se tenir à l’intérieur du Maxi et surtout être prudent quand on se déplace pour ne pas se laisser surprendre. Ce matin par exemple, je me suis coupé le doigt alors que j’étais au niveau de la cuisine, en bas dans la coque centrale, en m’accrochant pour ne pas tomber. Je me suis accroché sur une vis".
En ce début de soirée, après un peu plus de 10 jours et 18 heures de tentative, l'avance est à 913 milles, soit 70 milles de plus qu'hier soir à la même heure. Gitana 17 est maintenant à 420 milles du cap de Bonne Espérance, un cap qui sera passé aux premières heures demain matin. Avant deux heures plus tard de passer sous le Cap des Aiguilles et rentrer ainsi sur l'océan Indien. D'ici là, Franck Cammas, Charles Caudrelier et l'équipage du maxi trimaran, auront mis le cap au SE, pour rester au contact de la dépression et aussi raccourcir la route.
Il ne faudra pas perdre de temps, car la trajectoire d'IDEC Sport avait été parfaite, une traversée expresse de l'Indien sur un seul bord.
21/01/2021 : A la fin de la nuit dernière le Maxi Edmond de Rothschild a empanné direction le Sud. Ce qui forcément rallongé sa route avant de franchir la latitude du cap de Bonne Espérance, puis celui du cap des Aiguilles, marquant l'entrée sur l'océan Indien. Il faut dire que la mer est toujours compliquée et ne facilite pas la progression du maxi trimaran.
Malgré cette route allongé, Franck Cammas, Charles Caudrelier, Erwan Israël, Morgan Lagravière, Yann Riou et David Boileau ont franchi à la mi journée, après 11 jours 9 heures et 53 min, battant ainsi un premier record. (Celui de Banque Populaire V de 11 h et 51 min qui datait de 2012). A 16 h 37 min, c'était au tour du cap des Aiguilles de passer dans le sillage du Maxi Edmond de Rothschild, en 11 jours 14 heures et 3 minutes. Avec à la clef, un deuxième record sur la distance Oussant / Cap des Aiguilles. Le record absolu, puisqu'ils battent le record de François Gabart, établit lui en solitaire sur Macif. Des records dédiés, par l'équipage à Monsieur Benjamin de Rothschild disparu en fin de semaine dernière.
L'avance sur l'équipage d'IDEC Sport au passage du cap des Aiguilles, qui marque le début de l'aventure sur l'Indien, était de 1 jours 7 heures et 19 minutes.
Charles Caudrelier, Co-Skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "C’est un beau premier temps puisque c’est le record absolu sur ce parcours entre Ouessant et la pointe de l’Afrique du sud. Même si c’est un record qui ne compte pas beaucoup, il est important pour nous parce qu’il nous permet de franchir ce passage avec presque 1 jour et demi d’avance sur le record du Trophée Jules Verne détenu par Francis Joyon et c’est l’objectif qu’on s’était fixé. Puisqu’ensuite Francis a eu des mers du Sud complètement dingues et on a très peu de chance de trouver ça. Et d’ailleurs nous n’aurons pas un océan Indien aussi rapide donc nous sommes ravis d’avoir cette marge-là qui est à peine suffisante pour rester devant lui ou avec lui à la sortie je pense. Donc notre premier objectif n’est pas trop mal réussi ! Et le bateau est en parfait état, et ça c’est l’essentiel !".
Le plus difficile débute maintenant, il faut traverser l'océan Indien en un peu plus de 5 jours pour rester dans les temps du record.
Ce soir, au pointage de 22 heures, Gitana 17 continu de plonger au Sud par 45.5°, à plus de 29 nœuds avec 869 milles d'avance sur le record.
22/01/21 :
Tout allait pour le mieux pour l'équipage du Maxi Edmond de Rothschild dans son 13ème jour de tentative sur le Trophée Jules Verne? Une avance qui avait encore augmentée à la mi-journée ou Franck Cammas Charles Caudrelier, Yann Riou, David Boileau, Erwan Israël et Morgan Lagravière, possédaient 861 milles d'avance, alors que leur trajectoire n'était pas rectiligne dans ce début de traversée de l'océan Indien.
Ils avaient empannés depuis peu au NE, juste avant les 50ème, dans une mer toujours délicate, lorsque des problèmes sont apparus en fin de matinée sur le safran tribord. Après une inspection ce celui-ci et de son système, malheureusement, l'équipage, après avoir consulté l'équipe à terre, n'avait pas d'autre choix que de mettre le cap au NO, faute de pouvoir poursuivre la tentative, avec un bateau qui n'a plus les 100 % de son potentiel.
Un équipage et une équipe à terre forcément très déçue, par ce problème matériel. D'autan, que tout était possible pour atteindre le but fixé, battre le record du Trophée Jules Verne à cet instant de la tentative.
Le Maxi Edmond de Rothschild va rentrer à Lorient en convoyage, visiblement par ses propres moyens. Si le Gitana Team renonce cette saison, l'équipe semble motivée pour revenir sur le Trophée Jules Verne.
31/01/2021 : Retour sur l'avaries de safran qui a empêché la poursuite de la tentative, alors que le Maxi Edmond de Rothschild vient de revenir dans l'hémisphère Nord sur la route du retour vers Lorient/
Pierre Tissier, Directeur Technique du Gitana Team : "Notre abandon est consécutif à la rupture de la mèche de safran de flotteur tribord. Il est encore trop tôt pour expliquer les raisons exactes de cette avarie même si nous échangeons beaucoup avec le bord et que nous étayons un certain nombre d’hypothèses. Mais l’accès à cette zone est très difficile car le système de safran est trop exposé à l’arrière du bateau et ne permet pas de longues investigations. C’est aussi pourquoi imaginer embarquer une pièce de rechange pour la remplacer en mer est totalement exclu... Le Maxi Edmond de Rothschild est doté de safrans de flotteurs relevables, ce qui est une chance, car depuis l’avarie l’équipage peut naviguer quasi normalement safran relevé. Concrètement, si cette casse était intervenue plus tard dans notre tour du monde nous aurions peut-être regardé les choses différemment mais dans notre cas, c’est l’aspect sécuritaire qui a primé. Nous venions tout juste de rentrer dans les mers du Sud. Avec la perte de l’usage d’un de nos safrans de flotteur, le seul moyen de diriger le bateau était alors l’autre safran de flotteur et le safran central".
Sébastien Sainson, Directeur du Bureau d'étude du Gitana Team : "Il faut imaginer qu’un safran pèse environ 200 kg et que monter ou démonter une telle pièce réclame une procédure particulière, près de trois personnes et un zodiac en support. On parle de cela dans un port et sans mer… Au large, ils ne disposent non seulement pas de l’outillage nécessaire mais par-dessus tout de la capacité d’avoir accès à cette zone située tout à l’arrière et protégée par les « cheminées » de safrans... Grâce à l’expérience acquise et aux nombreux milles parcourus sur le Maxi, nous constatons que le safran central est plus exposé qu’avant aux chocs, certainement du fait de l’ajout des élévateurs. C’est donc un risque supplémentaire de se retrouver avec deux safrans endommagés et un bateau imbarrable dans des endroits du globe parmi les plus reculés. Ce n’était tout simplement pas raisonnable et donc inenvisageable".
Temps de références :
Ouessant-équateur : 4j 20h 07’ (Spindrift 2 en 2019)
Équateur-Cap des Aiguilles : 6j 08h 55’ (Banque Populaire V en 2012)
Cap des Aiguilles-Cap Leeuwin : 4j 09h 32’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Leuuwin-Cap Horn : 9j 08h 46’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Horn-Équateur : 7j 04h 27’ (Banque Populaire V en 2012)
Équateur-Ouessant : 5j 19h 21’ (IDEC Sport en 2017)
Date de retour de Gitana 17 pour battre le record :
Le 20 février 2021 avant 2 h 3 min et 15 secondes.
Dates & Chiffres du Trophée Jules Verne d'IDEC Sport :
Départ le 16 décembre 2016 à 8 h 19 TU
Arrivée le 26 janvier 2017 à 7 h 49 et 30 sec
Distance parcourue : 26 412 milles
A la moyenne de : 26.85 noeuds
Meilleure journée : 894 milles parcourus à 37,3 noeuds
Le plus grand retard en milles : 755 milles au 11ème jours
Avance sur le record : 4 jours, 14 heures, 12 minutes et 23 secondes.
Records Intermédiaires d’IDEC Sport :
Cap des Aiguilles-cap Leeuwin : 4 jours, 09 h et 37 mi
Ouessant- cap Leeuwin : 17 jours, 06 h et 59 min
Ouessant –Tasmanie : 18 jours, 18 h, 31 minutes
Ouessant-Cap Horn : 26 jours, 15 h et 45 min
Temps de passages :
Equateur Aller : 5 jours, 18 heures, 59 minutes, soit 4 heures et 3 minutes de retard sur Banque Populaire V
Bonne Espérance : 12 jours, 19 heures, 28 minutes, soit 0 jour, 21 heures et 40 minutes de retard sur Banque Populaire V
Cap des Aiguilles : 12 jours, 21 heures, 22 minutes, soit 0 jour, 21 heures, 34 minutes de retard sur Banque Populaire V
Cap Leeuwin : 17 jours, 06 heures, 59 minutes, soit 16 heures et 58 minutes d’avance sur Banque Populaire V
Tasmanie : 18 jours, 18 heures et 31 minutes, soit 1 jour, 12 heures et 43 minutes d’avance sur Banque Populaire V
Cap Horn : 26 jours, 15 heures et 45 minutes, soit 4 jours et 6 heures d’avance sur Banque Populaire V
Equateur retour : 35 jours, 4 heures et 9 minutes, soit 2 jours, 22 heures et 36 minutes d’avance sur Banque Populaire V.
Equateur – Ouessant : 5 jours, 19 heures, 21 minutes
Nouveau temps sur le Trophée Jules Verne : 40 jours 23 heures 30 min 30 sec
Le temps à battre de Banque Populaire V : 45 jours 13 h 42 min 53 sec
Pour visionner toutes les vidéos du Maxi Edmond de Rothschild sur le Trophée Jules Verne : ICI
Photos : Gitana Team