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Narcos Mexico démâte !

La tempête qui fait rage sur les concurrents de la Route du Rhum Destination Guadeloupe a fait une nouvelle victime la nuit dernière. Sam Goodchild, qui est sain et sauf et dont le Class 40 Narcos Mexico a démâté, fait route actuellement vers Brest sous gréement de fortune.


Sam Goodchild à l'intérieur de sa cabine au moment des faits, n'a pu que constater les dégâts lorsqu'il est sortit sur le pont. Il a réussi a dégager les morceaux de mât et à établir un petit gréement de fortune pour mettre le cap sur Brest.


Une grosse déception, sans aucun doute pour le jeune marin Britannique qui avait mis beaucoup d'espoirs dans cette transatlantique.


Les explications de Sam Goodchild :


À 4h40, il faisait encore nuit, le vent soufflait entre 30 et 35 nœuds et Sam Goodchild marchait à dix nœuds, en 3e position des Class40, quand l’accident s’est produit. « Je ne sais pas encore précisément ce qu’il s’est passé », dit le marin, joint par Iridium. « Le bateau allait super vite, il était bien équilibré. J’étais rentré à l’intérieur pour ranger. La nuit avait été difficile, mais j’étais soulagé. Le plus dur était passé et le vent commençait à mollir, petit à petit. C’est alors que j’ai entendu un gros ‘bang’. J’ai sauté sur le pont pour voir ce qu’il se passait. Le mât était tombé à l'eau avec trois voiles », emportant notamment des chandeliers. Les images transmises par le skipper laissent penser que le mât est tombé sur tribord, alors qu’il naviguait au près, bâbord amure. Dans la nuit encore noire, ballotés par une houle de 4 mètres, les espars ont menacé de raguer et de défoncer la coque. Sam Goodchild n’a eu d’autre choix que de couper les haubans et les bouts qui rattachaient le gréement. « Le bateau bougeait pas mal, je ne voulais pas le casser encore plus », dit le marin. « J'ai tout largué, ça fait mal… Le mât et les voiles ne sont plus avec moi », ne cache pas le compétiteur qui étrennait un jeu de voiles neuves, obtenu grâce au soutien de Netflix.



En route vers Brest Avec la bôme et son tourmentin, il a bricolé un gréement de fortune pour rallier un port sans assistance, le gasoil embarqué ne lui permettant pas de couvrir plus de « 50-60 milles » marins. « Autour de moi, ça commence à se calmer », observait-il en milieu de journée. Il fait désormais route au 66° en direction de Brest. « On avance à 4-5 nœuds, il y a 265 milles, je pense arriver dans l’après-midi de jeudi ». Face à ce coup du sort, Sam Goodchild cherche à positiver : « J’ai de la chance, je n’ai pas été blessé, c'est au moins une bonne nouvelle ». Quand l’avarie s’est produite, le bateau affrontait une mer croisée difficile au près, l’allure la plus éprouvante. « C’est fatigant pour le bateau, mais il est fait pour ça et les autres devant subissaient la même chose », analyse Sam Goodchild. Narcos : Mexico « passait plutôt bien, je n’avais pas peur et ce n’était pas trop galère ». Au bout du compte, « j’ai vraiment été surpris » de casser. Il suppute qu’une pièce, pourtant changée récemment a cédé.


« C'est de la malchance »


Son moral ? « C’est mieux que ce je pensais. Je suis dégoûté, mais j’ai donné tout ce que j’avais. Je n’ai aucun regret. Je suis frustré, bien sûr, de ne pas pouvoir aller jusqu’au bout. Mais je n’ai pas ‘mal fait’, ce n’est pas un problème de préparation ou une mauvaise manœuvre. C’est de la malchance ». Il avait d’ailleurs choisi une option plutôt sud, dans le groupe d’Aymeric Chappelier, Phil Sharp et Luke Berry (respectivement 2e, 3e et 4e), et permettant de s’extirper au plus tôt de la dangereuse tempête. Un choix de raison, misant sur la sécurité. Il préfère revenir sur son entame de course réussie : « C’était fou pendant ces premières 48 heures ». Pour sa première course transatlantique en solitaire, le marin est resté au contact de la tête de course, prouvant qu’avec un bateau un peu plus ancien, il pouvait batailler avec les meilleurs. Malgré les conditions météo très difficiles, « j’étais avec les autres, sans stresser et je ne me sentais pas hors de ma zone de confort ». Il conclut : « C’est la vie de la course au large, c’est comme ça ».

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