Alors que l’année 2025 se profile, la Classe Ocean Fifty dévoile un programme riche en défis. Entre transferts de bateaux, arrivée de nouveaux skippers et quête de partenaires, la dynamique du championnat illustre une volonté de consolidation depuis deux saisons, avec une réduction de la toile à chaque édition. Exit les épreuves propres à la Classe en dehors de deux grand prix. Retour sur les enjeux d’une saison qui s’annonce cruciale.
Le numerus clausus
Le numerus clausus, pour essayer de maintenir le prix des trimarans, est fixé à 11 bateaux ce qui rend chaque mouvement particulièrement stratégique. En 2025, plusieurs changements de main marquent le paysage de la classe.

Le chantier Neo Sailing Technologies, ex-Lalou Multi, a usé de son droit de construction et livrera en mai un tout nouveau trimaran, confié à Emmanuel Le Roch et Basile Bourgnon sous les couleurs d’Edenred.
Le récent Realites, mis en vente par Fabrice Cahierc (suite aux gros problèmes économique du groupe Realités, est sur le point de trouver preneur.
L’ex-Primonial (arrêt du partenariat d'un commun accord, suite au rachat de Primonial), champion 2024, devient Inter Invest, toujours sous l’impulsion de Matthieu Perraut et désormais avec Sébastien Rogues.
Le trimaran actuel Inter Invest est en cours de vente. Il pourrait rester dans l'équipe étoffée d'Inter Invest, si le nouvel acquéreur y trouvait son compte.
Wind of Trust, victime d'une casse de flotteur en 2024 est de nouveau opérationnel, mais l'équipe basée en Méditerranée est à la recherche d’un partenaire ou d'acquéreurs.
L’écurie MerConcept confie Upwind à Anne-Claire Le Berre, qui devient la seule femme skipper engagée en 2025.
Erwan Le Roux et Audrey Ogereau poursuivent l’aventure avec Koesio, notamment sur la Transat Café l’Or.
Les trois skippers malouins, Thibaut Vauchel-Camus (Solidaires En Peloton) victime d'un chavirage refait son trimaran à St Malo, Baptiste Hulin (Viabilis Oceans) et Luke Berry (Le Rire Médecin - Lamotte) seront bien présents cette saison.
Laurent Bourguès, fidèle à Mon Bonnet Rose, cherche encore à boucler son budget après une belle saison 2024.
Un programme recentré sur l’Atlantique
Après une immersion en Méditerranée en 2024, ce qui était de nouveau prévu pour 2025, mais en raison de problèmes économiques, notamment des partenaires publics, l’édition 2025 de l’Ocean Fifty Series retrouve l’Atlantique, avec un calendrier resserré. Basé principalement sur des épreuves déjà existantes et non exclusives à la classe.
Calendrier officiel
Act 1 – Saint-Malo (10-15 juin) : soutenu par Bretagne Plaisance, ce premier rendez-vous offrira des parcours côtiers techniques.
Act 2 – Concarneau (24-29 juin) : Un Grand Prix sous l’égide d’Upwind by MerConcept, avec un accent mis sur l’éco-responsabilité.
Act 3 – Rolex Fastnet Race (26 juillet) : Une course en double qualificative pour la Transat Café l’Or.
Act 4 – Transat Café l’Or (26 octobre) : Une transatlantique entre Le Havre et Fort-de-France.
Hors championnat, certains équipages participeront aussi au Tour de Belle-Île (9-11 mai) et à l’Armen Race (29 mai-1er juin).
Des défis financiers et environnementaux
Si la classe Ocean Fifty continue d’attirer des skippers la situation économique moins favorable rend les perspectives de trouver des partenaires beaucoup plus compliquées. D'autant que l'offre s'adresse principalement à des PME, sans aucun doute déjà plus touchées par le retournement de la situation. Le défi financier reste une réalité. La recherche de sponsors est un combat permanent, autant pour les équipes que pour l’organisation elle-même. Wind of Trust, malgré sa réparation prévue, peine à assurer son avenir. Laurent Bourguès et d’autres skippers doivent encore finaliser leur budget.
Par ailleurs, la classe continue de questionner son impact écologique. Le Grand Prix de Concarneau se veut un Laboratoire RSE, un test grandeur nature pour intégrer plus de durabilité dans la course au large.
Un support très attractif
Pourtant la classe à travers ses multicoques de 50 pieds reste un formidable support, à un prix abordable, beaucoup plus fun. En espérant que le numerus clausus ne vienne pas empêcher l'arriver de nouveau sponsors. Un développement vers le grand public serait sans aucun doute, à mettre en place, tout comme la mise à jour en temps réel du site internet.
La classe, toujours soutenue par GCA, reste à la recherche d'un partenaire titre.
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