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Pari réussi pour Clarisse Crémer et Banque Populaire

En coupant la ligne d'arrivée au large des Sables d'Olonne, en milieu d'après-midi, après 87 jours 2 heures et 24 min de course sans escale, Clarisse Crémer, à la barre de son IMOCA60 Banque Populaire X, réussie, comme l'équipe Banque Populaire Voile son pari.



Rejoint par son équipe peu de temps après avoir franchi la ligne d'arrivée, Clarisse Crémer paraît en très bonne forme, tout comme son monocoque. Une douzième place derrière Maxime Sorel sur V&B - Mayenne et Armel Tripon, qui vient d'apprendre par téléphone que son monocoque était en vente... sur L'Occitane en Provence, première femme à terminer cette édition du Vendée Globe et femme la plus rapide autour du Monde en course et sans escale sur un monocoque. Pas rien pas une première !


Une fois la traditionnelle remontée du chenal effectuée, Banque Populaire X a été amarré au ponton d'honneur, où Clarisse Crémer a reçu les félicitations des officiels, partager son exploit avec les membres de son équipe, prendre dans ses bras ses proches, il était temps de répondre aux questions de la presse.



Clarisse Crémer, skipper de Banque Populaire X : "Je pense que je vais avoir besoin d’un peu de recul pour assimiler ce que je suis en train de vivre en ce moment, c’est assez violent, dans le bon sens du terme mais le passage de toute seule à tout ça, on a beau le savoir.. .J’en ai perdu ma voix dans la remontée du chenal alors que je n'ai pas crié. Je suis contente mais je suis intimidée et un peu perdue. J’ai beaucoup appris beaucoup de choses sur mon bateau pendant cette course. Cela me donne presque envie de repartir sur ce même bateau. J’ai découvert la bête au fur et à mesure et j’ai trouvé très agréable d’être de plus en plus à l’aise sur cette machine. J’avais l’impression d’être plus à sa hauteur à la fin. C’est vrai que mon temps de préparation était un peu court et j’ai senti lors de la première semaine que j’étais un peu paumée, intimidée par tout ce qu’il y avait à faire mais cela s’est finalement bien passé. Je n’ai pas ressenti tout l’engouement autour de ma course. J’étais concentrée sur le fait d’avancer, de faire tout ce qu’il y avait à faire, la météo… Je n’avais pas trop de retours sur ce qui se passait à terre même si nous avons aujourd’hui beaucoup plus Internet sur nos bateaux qu’autrefois. J’avais seulement accès au site Internet du Vendée Globe et au Monde.fr, désolé pour le Télégramme et pour Ouest France (rires). Du coup je ne me rendais pas trop compte… Il est clair qu’être une femme dans le monde de la course au large est un élément de différenciation mais la course au large est un sport mixte et c’est une de ces spécificités. C’est un petit plus mais ce n’est pas l’essentiel. Je suis avant tout un marin. Je ne pense pas au fait d’être une fille quand je suis en mer. J’en ai bavé par moments mais je pense que, par rapport à d’autres, j’ai eu la chance d’avoir une équipe de dingue et un bateau hyper prêt. Je pense que j’en ai moins bavé que beaucoup en termes de problèmes techniques. J’avais le parti pris aussi depuis le début de faire très attention à mon bateau, même s’il y a eu des moments parfois où j’ai regretté de ne pas avoir tiré un peu plus sur la machine. J’en ai bavé mais raisonnablement. Ce que j’ai trouvé très dur, c’est la fatigue et cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête en attendant le prochain pépin. D’ailleurs, au moment où j’ai commencé à arrêter de penser au prochain pépin, les choses ont commencé à mieux aller. Je suis contente d’en finir car je sais maintenant que j’ai réussi, mais je n’avais pas de problème de solitude. Mais j’avais tellement envie de réussir et d’atteindre mon objectif que je suis soulagée... Repartir sur le Vendée, il est trop tôt pour y penser. Sur un foiler, j'ai vu toute la polémique sur le fait d'envoyer des Formules 1 sur le Dakar, il faut beaucoup de préparation et un peu de chance pour effectuer un tour du Monde sur les foilers".



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