Skipper, équipier, routeur, analyste performance, Olivier Douillard navigue sur tous les supports, monocoques de la Cup, multicoques de la cup, ultme, IMOCA60, Diam24 depuis des années. Une référence dans le monde de la course au large vu ces dernières années sur les teams Spindrift racing et Gitana Team.
De plus en plus orienté vers la performance et aidé par l'informatique, voir "l'inintelligence artificielle" dans son rôle d'analyste, Olivier Douillard a lancé au dernier salon Nautic Paris, sa société AIM45. Une société qui a pour but d'analyser les données, de plus en plus nombreuses, recueillies grâce aux nombreux capteurs en place à bord des bateaux. Avec comme objectif la performance, la sécurité et le développement d'engins toujours plus extrêmes et sophistiqués.
Depuis la mise à l'eau de Macif, mais aussi sur le Maxi Edmond de Rothschild et Banque Populaire IX, les équipes et leurs bureaux d'études, installent dès la construction des capteurs, de la fibre optique dans les structures des ultimes. Ce qui permet de faire remonter des informations sur le comportement, les déformations, le vieillissement, les réactions des matériaux ou d'une pièces face aux éléments et aux forces subies. La fibre optique reliée à cette plate-forme va permettre de dévoiler ce qui était invisible à l’œil nu jusqu'ici… Sans parler de toutes les informations déjà recueillies par les logicielles de navigation, sondes, anémomètre, gîte du bateau, réglages des voiles.
Sans oublier de plus en plus, les données concernant le skipper ou et l'équipage. Une somme énorme d'informations qu'il devient impossible d'analyser et d'exploiter par l'humain. D'ou la création de la plate-forme web AIM45.
Pour exemple, un tour du Monde en ultime génère actuellement plusieurs milliards de données ! Des données réceptionnées quasi en temps réel à terre par l'équipe.
Olivier Douillard :"Le but d’AIM1 est de proposer une analyse de ce qui se passe réellement en mer : la réalité de l’expérience du large. Pour cela, on utilise notamment des calculs basés sur des médianes glissantes (et non des moyennes) de façon à obtenir des résultats les plus objectifs possible.Notre approche s’intéresse aussi aux « minimums » et aux « maximums » (les min/max) : les informations apportées par ces pics sont analysées de façon spécifique, puisqu’elles correspondent à des situations particulières.L’idée étant ainsi de coller à ce qui s’est vraiment passé en mer et de détecter l’ensemble des situations particulières rencontrées lors de la navigation