Malgré plus de 400 milles d’avance Yannick Bestaven sur Maître Coq IV, n’a pas conservé sa première place sur ce Vendée Globe si particulier, pendant cette période si particulière. Il a butté, quasi à l’arrêt pendant deux jours, dans sa remonté de l’Atlantique Sud sur une zone sans vent, pendant que derrière les 12 suivants progressaient à une 10ène de nœuds. L’Atlantique Sud a provoqué un gros rassemblement de près de la moitié de la flotte encore en course et donné au large du Brésil, un nouveau départ. Celui qui en profite le plus pour le moment est Charlie Dalin sur Apivia, mais il ne faut cependant pas oublier un certain Boris Herrmann sur SeaExplorer – YCM, de nouveau troisième, légèrement décalé dans l’Est, qui progresse un ou deux nœuds plus vite que ses adversaires directs, avec en plus un IMOCA60 en très bon étant et surtout de grands foils.
Boris Herrmann et son équipe, avec un certain Ryan Breymaier en autres, ont largement modifié ce sister-ship de Maître Coq IV, Bureau Vallé II, Newrest et Prysmian Group, en dotant l’étrave d’une spatule pour amortir les chocs liés à l’implantation de grands foils de dernière génération (seul rescapé de ses bateaux remis au goût du jour PRB, Initiatives Cœur et MACSF). Des foils encore entiers contrairement à ceux de LinkeOut et Apivia. La route est encore longue d’ici au Sables d’Olonne. Mais Boris Herrmann que l’on a vu sur Lending Club II, sur Qingdao-China et IDEC Sport, pourrait bien être la dernière surprise de cette édition. SeaExplorer - YCM se trouve à 34 milles du leader.
Boris Herrmann, skipper de SeaEsplorer - YC de Monaco : "Nous sommes rentrés dans le sprint final, en mode régate. J’ai les conditions dont je rêvais. Je fais route plein Nord avec un cap à 1°. J’essaie d’utiliser 100% du potentiel du bateau et de mes foils contrairement à Thomas et Charlie, qui ont leurs foils endommagés. Avec 13 nœuds de vent, je marche actuellement à 15,6 nœuds, je suis vraiment super content. On navigue hyper serrés avec les autres. C’est vraiment excitant de jouer autant à un peu moins de 4000 milles nautiques de l’arrivée. Mais le chemin à parcourir est encore long, avec notamment deux étapes décisives : le passage du Pot au Noir et la navigation dans la remontée de l’Atlantique Nord. Cela reste très ouvert, cette fin de course s’annonce très excitante !".
Pour Clarisse Crémer sur Banque Populaire X, la remonté de l’Atlantique se fait à son rythme, elle essaye de profité des conditions pour recoller sur le groupe de devant, elle réussit à rester au contact de L’Occitan en Provence depuis près de 8 jours et bricole pour maintenir son monocoque en pleine forme, comme avec ces trois monté en tête de mât pour réparer son J2, toujours accrochée à sa 12ème place.
Samantha Davies sur Initiatives Cœur poursuit son tour du Monde hors course au milieu du Pacifique.
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