3 skippers, 3 équipes, 3IMOCA60, 1 architecte, 1 chantier

Banque Populaire a initié la construction de son nouvel IMOCA60, Banque Populaire 14, avec une approche inédite en s’associant à deux autres équipes, TR Racing (Thomas Ruyant) et Malizia (Boris Herrmann), pour la conception, le développement et la fabrication de trois voiliers similaires. Cette démarche marque un tournant dans l’histoire récente de la classe IMOCA, en introduisant une réflexion collective à toutes les étapes du projet.

Le choix de l’architecte s’est porté sur Antoine Koch, en collaboration avec le cabinet Finot Conq et le bureau d’ingénierie Gsea Design. Ensemble, ces partenaires ont œuvré à la création d’un design unique partagé entre les trois équipes. Le bureau d’études de Banque Populaire a pleinement participé à ce processus, notamment sur les sujets d’ergonomie, de choix de matériaux et de systèmes embarqués. Une équipe qui c'est appuyé sur les deux premiers IMOCA60 déjà construit que son Advends 2 et Arkéa/Paprec. Des monocoques qui ont joué en tête de toute les courses, ses dernières saisons.

L’objectif commun est de limiter l’empreinte carbone de la construction en mutualisant les outils et les procédés, tout en assurant des performances optimales. Les trois bateaux partagent une même coque, un mât, une quille et des safrans. Ce modèle unique permet une rationalisation des ressources tout en respectant les exigences sportives et RSE qu'à mis en place la Classe IMOCA60.

Pour Banque Populaire, il s’agit du huitième bateau construit depuis la création de son écurie de course au large. La construction a été confiée au chantier CDK à Lorient, avec une mise à l’eau prévue début 2027. Le bateau sera alors entre les mains de Loïs Berrehar, qui bénéficiera de deux saisons de préparation en vue du Vendée Globe 2028/2029. D'ici là, le skipper embarquera régulièrement à bord d'autres IMOCA60 à commencé par le Macif dès la fin juin pour la course des Caps. Ce qui lui permettra de continuer d'emmagasiner de l'expérience et de marquer des points au championnat IMOCA60, surtout que la règle à là aussi évoluée, puisque ses points peuvent être acquis sur différents IMOCA60.

Sur le plan technique, l’accent a été mis sur la robustesse dans des conditions de mer engagées, avec une recherche de performance accrue au portant VMG, mais aussi au reaching et au près. Le plan de pont, développé spécifiquement par le Team Banque Populaire, a été conçu pour faciliter la manœuvre en solitaire. Le positionnement de la barre et des winchs vise à limiter les déplacements du skipper afin de maximiser la réactivité.

Des innovations ont également été introduites dans les domaines de l’intégration des systèmes embarqués, de l’échantillonnage des fonds de coque et de l’orientation des plis de composite. L’ensemble de ces choix s’inscrit dans une logique de performance, mais aussi de réduction de l’impact environnemental, conformément aux engagements de la classe IMOCA en matière de responsabilité sociale et environnementale.

Loïs Berrehar, skipper IMOCA Banque Populaire 14 : "Mutualiser avec deux équipes expérimentées permet d’élargir les réflexions sur la conception. Le projet met l’accent sur la capacité du bateau à bien passer la mer formée. L’équipe a pu y intégrer ses propres idées au fil de l’avancement".

Maël Devoldere, responsable du bureau d’études du Team Banque Populaire : "Le bateau a été pensé pour résister à des conditions exigeantes tout en étant performant dans différents allures. Le bureau d’études a innové sur plusieurs aspects, avec une attention portée à la réduction de l’impact carbone".

Antoine Koch, architecte (Finot Conq) : "La collaboration entre trois équipes sur un design commun est rare. Mutualiser les outils de construction permet de réduire l’impact environnemental et d’optimiser les ressources. Cette approche s’inscrit dans une logique d’économie d’échelle et de sobriété carbone".

Thomas Ruyant, skipper TR Racing: "Le projet s’appuie sur une continuité de travail initiée avec Antoine Koch. Le cahier des charges commun reflète des ambitions partagées, incluant un engagement écologique".

Boris Herrmann, skipper Team Malizia : "Les équipes partagent compétences et outils pour réduire l’empreinte carbone. La collaboration vise à concevoir des bateaux performants tout en intégrant une dimension durable dans la construction".