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Yoann Richomme en tête au Horn

Writer's picture: Ultim BoatUltim Boat


Après 46 jours de course sur le Vendée Globe 2024, il est temps de faire le point sur la course. Avec un duel entre Yoann Richomme (PAPREC ARKÉA) et Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance), qui atteint des sommets. Leur passage du Cap Horn, respectivement à 23h27 et 23h36 UTC dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, établit un nouveau record historique. Avec un gain de trois jours et treize heures sur le précédent chrono d’Armel Le Cléac’h, ils repoussent les limites de la performance. Malgré une avance confortable momentanée de Yoann Richomme, Charlie Dalin est revenu à moins de 15 milles grâce à des vents favorables, montrant que leur bataille est loin d’être terminée à 6179 milles de l'arrivée. Leur rivalité, alimentée par des conditions météorologiques exigeantes, promet une remontée de l’Atlantique palpitante.



Sébastien Simon, solide troisième malgré les obstacles


Malgré la perte de son foil tribord, Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) tient fermement sa troisième place. Son passageen troisième position au Cap Horn, avec près de 600 milles de retard sur les deux leaders, confirme sa maîtrise et sa capacité à maintenir une avance conséquente sur le groupe de chasse. Une performance d'autant plus remarquable qu'il navigue avec un bateau handicapé.


Boris Herrmann : une stratégie prudente

Classé 7e, Boris Herrmann (Malizia - Seaexplorer) jongle avec des conditions complexes. En optant pour une route nord afin d’éviter des vagues de huit mètres et des vents violents, il démontre une approche mesurée face aux risques. Celui qui est souvent surnommé "le Diesel", a une fois de plus confirmé cette appellation, avec un magnifique remontée depuis la fin de l'Antlantique Sud. Malgré cela, il exprime une frustration de ne pas pouvoir suivre le "bus express" des leaders. Dans ce même groupe, on retrouve la première femme, Justine Mettraux sur Teamwork Team Snef, qui réalise une magnifique course. Non seulement première femmes, à la 9ème place, mais aussi premier bateau de la génération 2020. Juste derrière elle, Sam Goodchild sur Vulnerable, qui lui aussi réalise une très belle performance et qui n'a sans doute pas dit son dernier mot.



Samantha Davies, résilience

Samantha Davies (Initiatives-Cœur), en 13e position, continue de faire preuve d’ingéniosité face aux aléas techniques. La réparation improvisée de son vérin de rake démontre sa détermination à poursuivre la course malgré un léger handicap. Elle est au coude à coude avec Clarisse Crémer sur L'Occitane en Porvence, pas épargné non plus par les pépins techniques et des conditions peu clémentes à la vitesses pour cette traversée du Pacifique. Les deux femmes se trouvent à 2800 milles de la tête de la flotte.


Les écarts significatifs dans la flotte

Les 37 bateaux encore en course s’étendent sur une distance impressionnante : du Cap Leeuwin, où Denis Van Weynbergh (36e) vient de passer, jusqu’au nord des îles Malouines, marquant une séparation claire entre les leaders et les derniers compétiteurs. Ce fossé illustre la sévérité des conditions de ce type de course, sans oublier la différence de moyens...


Bateaux à foils vs dérives droites : un écart qui se creuse

Cette édition confirme une tendance : les bateaux à foils dominent la compétition. Les performances éclatantes des seize premiers, tous équipés de foils, contrastent avec les difficultés des bateaux à dérives droites. Même les deux prototypes construite spécialement pour cette édition 2024, dont celui de Jean Le Cam, n'ont pas su tirer leur épingle du jeu. Le pari de revenir à une technologie plus robuste, plus simple pour affronter les mers du Sud semble, à ce stade, perdu.


Un peloton éclaté en groupes distincts

  • Le groupe de chasse : De Thomas Ruyant (4e) à Justine Mettraux (11e), ces skippers forment une "guirlande" dynamique. Bien que solidement regroupés, ils restent à plusieurs centaines de milles des leaders.

  • Le deuxième peloton : Mené par Clarisse Crémer (12e), Samantha Davies (13e) et leurs poursuivants, ce groupe se bat pour limiter les écarts tout en faisant face à des vents capricieux et des zones de pétole.


Un Cap Horn mémorable et des perspectives prometteuses

Le record fracassé au Cap Horn reflète le niveau exceptionnel de cette édition. Si Richomme et Dalin restent les favoris, la course est loin d’être jouée, et les stratégies sur les Atlantiques, la fatigues des femmes et des hommes, sans oublier celle du matériel, pourraient redistribuer les cartes. Pendant ce temps, chaque skipper, qu’il soit en tête ou à la traîne, continue de repousser ses limites, offrant un spectacle captivant aux passionnés de la course au large.


Pour suivre la course : le site internet de l'organisation

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